Je le regardais un peu choqué de sa question. Je me doutais tout de même qu'il allait la poser.

"Non, quand je dis que je n'aime pas les mecs... C'est pas forcément en amour... C'est juste que je n'ai pas confiance en eux... enfin, j'ai beau dire ça, je t'ai raconté beaucoup de choses en espérant que tu n'iras rien répéter."

Je rigolais légèrement car je le trouvais assez drôle. Je lui souriais un peu plus qu'avant.

"Je l'espère bien!"

"Je vois ça..." dis-je avec un sourire.

Je regardais devant moi ne sachant plus vraiment quoi dire. Je réfléchissais à un sujet de discussion, mais je n'en avais pas vraiment. Ah oui ! Je sais...

"Parle-moi un peu de toi " dis-je en souriant.

Je me sentais un peu coupable qu'il se sente triste maintenant.

"Désolée, je n'aurais rien du te demander."

Je finissais par regarder devant moi car je me sentais un peu triste de l'avoir fait dit ça. J'étais un peu gênée.

Je voyais bien qu'il avait envie de pleurer. J'aurais bien voulu le réconforter, mais une fille qui réconforte un garçon, c'est bizarre. Rah, mais je peux pas le laisser comme ça. Je le regarde et dis :

"Tu sais, si tu veux pleurer, tu peux." dis-je avec un léger sourire.

"Peut-être, mais c'est sûrement le meilleur moyen pour se libérer." dis-je en souriant toujours un peu.

Je le regardais. Je savais ce que c'était de contenir ses sentiments. Mais s'ils restent trop longtemps cachés quand ils sortent ça fait bien plus mal.

"Si tu en fais ton choix."

Je venais de déprimer en un coup. Et je ne sais même pas pourquoi. Je me rappelais de ce qu'il se passait quand j'étais restée "forte" trop longtemps. Je ramenais mes genoux vers moi et quelques larmes coulaient sur mes joues.

"Mais tu sais trop retenir tes sentiments n'est pas une bonne chose... Enfin."

"Si j'avais eu de vrai amis, je ne serais pas comme ça..."

Je me laissais faire. J'avais bien besoin de réconfort après tout ce que j'avais vécu. Après une étape qui m'a été très difficile à passer. Je me laissais pleurer, de toute façon, je n'arrivais plus à me retenir. J'avais envie de me confesser. De dire ce que j'avais sur le coeur, mais tout d'un coup, ce serait trop.

"Nan, je me suis jamais fait consoler du tout sauf quand j'étais bébé, mais c'était normal..." dis-je en souriant légèrement.

J'arrêtais lentement de pleurer. Je m'étais calmée et finissais par bailler. Maintenant, j'étais fatiguée-

Je rigolais aussi légèrement. Je finissais par m'endormir comme une imbécile au milieu du couloir. Heureusement, il n'y avait pas trop de gens.

Je sentais une "chaleur" se rapprocher de moi. Je finis par ouvrir les yeux brusquement quand je vis que c'était Shouta qui était juste en face de moi en train d'essayer de m'embrasser. Je rougis directement et le regardais. Je ne savais si je devais fuir ou rester. J'étais perdue.

Je ne bougeais pas et quand les profs furent passés, je lâchais un soupir et souriais à Shouta. Je rougissais toujours parce qu'il était vachement près de moi.