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La fin d'une vie. [pv : Gabriel]

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Edward Lunster
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Edward Lunster
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La fin d'une vie. [pv : Gabriel] Vide
MessageSujet: La fin d'une vie. [pv : Gabriel] La fin d'une vie. [pv : Gabriel] Icon_minitimeVen 14 Juin - 19:05

Le cours de sport. Non définitivement ce n'était pas ma tasse de thé. J'étais nul. Mais pas nul dans le sens de "moyen", non. Vérirablement nul. On dit que les gauchers ont une meilleure coordination que les droitiers, il fallait croire que j'étais l'exception qui confirmait la règle. Gaucher, mais pour autant totalement incapable d'être bon en sport. Si je faisais un peu de musculation pour compenser mon amour de la bonne nourriture, ça ne faisait pas de moi quelqu'un de doué.

Aujourd'hui, c'était cours de sport, comme vous l'aurez compris. Mais pas n'importe quoi, non. C'était même saut de haies. J'avais mes matières de prédilection : la littérature, l'anglais, le latin et le grec. C'étaient de bonnes matières pour devenir critique littéraire, il fallait l'admettre. Mais non, définitivement je ne voyais pas comment savoir faire une course de haies allait m'aider à accomplir mon rêve.

- Les suivants, en place !

Je m'installais donc sur l'une des six files aux côtés de cinq autres élèves. Martham, Shin, Kanako, une fille que je ne connaissais pas et un garçon que je ne connaissais que de nom, Gabriel je crois. Je détestais être en sport avec Kanako. Pourquoi me direz-vous ? En effet, elle était ma petite amie adulée, et passer du temps avec elle était un plaisir. Mais contrairement à moi elle était sportive, et se faire littéralement écraser en sport par sa petite amie, ça met un coup à l'égo.

- A vos marques, prêts... partez !

Kanako partit à toute allure, dans des bonds maîtrisés, d'une distance idéale. Sans surprise, elle vaincut les quatre personnes qui lui faisaient face même soi 4 étaient des garçons. Martham arriva juste après, suivi de près par Shin, et par la fille que je ne connaissais pas. Moi, ma route fut bien plus périlleuse que pour ces quatre prodiges à mes yeux. Je réussis à sauter la première haie. J'étais heureux, vraiment. Une petite victoire pour moi. Enfin, c'était ce que j'avais cru. Mon pied était redescendu un peu tôt et je me viandais magistralement sur le sol, m'étalant par terre de tout mon long. Je n'avais même pas envie de me relever, j'avais mal à la tête. D'ailleurs je saignais un peu de l'arcade.

Toutefois je n'aimais pas ne pas finir les choses. Alors je me relevais malgré tout, sous le regard de ma petite amie. Je voulais qu'elle soit fière de ma volonté, qu'elle m'embrasse comme un victorieux guerrier dans la plus grande des guerres qu'il eut jamais mené. Car oui, c'était une guerre. Que dis-je, une bataille sans merci mon ces haies. Je finis alors le parcours, renversant chaque haie sur mon passage en manquant mes sauts. Et une fois à la fin, je vis que je traversais la ligne d'arrivée avec quelqu'un. Gabriel. Ce garçon était arrivé en même temps que moi. Je le regardais avec un espoir sans nom : j'avais enfin trouvé quelqu'un d'aussi mauvais que moi.

- Bon... Gabriel et Edward vous pouvez vous reposer, visiblement on ne peut rien pour vous.

La classe se mit à rire sous les paroles du professeur, mais ce n'était pas une blague : on ne pouvait rien pour nous. Je partis donc m'asseoir en compagnie de Gabriel en voyant le regard amusé de Kanako, mais toutefois inquiète par le sang qui coulait un peu de mon front. Je lui fis signe que tout allait bien.

- Je ne pensais pas qu'il existait des personnes aussi mauvaises que moi en sport, fis-je à Gabriel en plaisantant.

Je passais un petit morceau de tissu mouillé que m'avait apporté le professeur sur mon front. Je ne saignais presque pas, j'avais connu bien pire que ça en m'essayant au sport, il n'imaginait même pas. Je le gardais tout de même contre la minuscule plaie, un peu trop content d'être dispensé de cette matière pour cette fois.

- Moi c'est Edward. Et toi, Gabriel si je ne me trompe pas ?
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Gabriel Demers
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MessageSujet: Re: La fin d'une vie. [pv : Gabriel] La fin d'une vie. [pv : Gabriel] Icon_minitimeLun 24 Juin - 20:59

L'une des choses que l'on m'a souvent reproché au cours de ma vie serait d'être trop ''optimiste'', et ce, dans n'importe quelle situation. Et je devais avouer que c'était vrai; pour cette raison, mes parents me disaient parfois que j'étais trop simple d'esprit. Et c'était tout autant véridique. Je le savais pertinemment, et ça ne me plaisait pas toujours. J'aimais bien être anormal oui, mais je me sentais un peu trop à l'écart de la ''normalité'' parfois. Ne pouvais-je donc pas être pessimiste, une fois de temps en temps? Apparemment non. 
Sauf pour une chose, maintenant que j'y pensais. En réalité, oui, il y avait bien quelque chose auquel je ne pouvais tout bonnement pas déceler les côtés positifs; le sport. J'avais beau y songer des heures et des heures durant, mais ça ne menait à rien. Pour moi, ça ne représentait qu'un fardeau à porter dans ma vie d'élève. Peut-être que ça m'aidait à me maintenir en forme, certes, mais ce n'est certainement pas de cela dont j'ai besoin dans ma vie, très franchement. Il faut savoir que pour lire des livres ou alors écrire, il ne faut pas se servir de tous les muscles de son corps et que surtout, ce n'est pas très exigeant physiquement. Alors oui, voilà, le sport est pour moi pire qu'inutile. Et pourtant, je n'avais pas d'autre choix que d'endurer. 

Aujourd'hui, on avait le terrible honneur de faire les sauts de haies. Je ne connaissais pas encore tout à fait les personnes de ma classe -après tout, je n'étais au lycée que depuis quelques temps-, aussi je n'avais aucun point de repère. Je n'avais personne à qui faire des regards complices et  qui serait dans le même cas que moi; à les regarder, ils semblaient tous être des athlètes. Au signal, j'allai me placer sur l'une des six files, le regard très hésitant. J'avais envie de m'enterrer six pieds sous terre et ne plus en sortir, ou alors tout simplement disparaître le temps du cours de sport. Hélas ce n'était pas possible. 

- A vos marques, prêts... partez !

Je ne pris même pas la peine de me donner un élan, et regardai les autres filer à toute vitesse et exceller dans chacun de leurs sauts avant de m'y mettre moi aussi. Et hop, premier saut raté. Je poussai un long soupir embarrassé et poursuivit ma route; je réussi le deuxième, avec chance. Le reste de ma route fut une tâche fort laborieuse à effectuer, et au cours de celle-ci je réussi à m'écorcher légèrement les deux genoux. Or, j'étais plutôt habitué; rare étaient les fois où je sortais du cours de sport indemne. Au bout de quelques minutes qui m'ont parues aussi longues que des heures, j'atteignis finalement la ligne d'arrivée et j'eus l'irrésistible envie de me jeter sur le sol et ne plus bouger. J'étais exténué. Mais je ne pouvais pas faire ça; j'avais eu ma dose de honte pour la journée. Je tournai la tête et vit avec stupéfaction qu'une personne de la classe était arrivée en même temps que moi. Était-ce réel? Y avait-il vraiment une autre personne dans ce bas monde étant aussi nul que moi en sport? 

Tout à coup, la voix d'un ange sembla s'élever, pour me tirer hors de cet enfer; 

- Bon... Gabriel et Edward vous pouvez vous reposer, visiblement on ne peut rien pour vous.

Toute la classe ria mais franchement, c'était bien le dernier de mes soucis. Je suivis donc l'autre inconnu tout aussi misérable en sport que moi et m'assit à ses côtés, soupirant de soulagement. J'étais enfin libéré de cette torture! L'albinos à mes côtés prit alors la parole;

- Je ne pensais pas qu'il existait des personnes aussi mauvaises que moi en sport


Je ria légèrement à sa remarque; moi aussi, je ne pensais réellement pas que ça existait. 

- Moi non plus et d'ailleurs je dois avouer que j'en suis assez soulagé!


Je le vis se passer un petit morceau de tissu mouillé sur une plaie qu'il s'était probablement fait en cours de route, et je regardai alors mes genoux qui, heureusement, ne saignaient pas. J'étais chanceux de m'en être tiré qu'avec cela, car me connaissant, j'aurais très bien pu me retrouver le nez cassé à cause d'une chute. 

- Moi c'est Edward. Et toi, Gabriel si je ne me trompe pas ?

J'hochai la tête en lui souriant, vraiment content d'être dispensé du cours et aussi d'avoir trouvé un... ''collègue'' de mon niveau en sport. 

-  Oui, c'est ça, Gabriel. Enchanté!


Je m'étirai les bras en regardant autour de nous; d'autres élèves passaient l'épreuve, et tout comme un peu plus tôt, ils semblaient tous bien s'en tirer. Parfois, j'aurais bien aimé être doué en sport, moi aussi; seulement pour pouvoir y participer, sans avoir et me forcer et savoir que je réussirai. Bien entendu, je n'en aurai jamais besoin dans ma vie, alors au final ce serait bien inutile. De toute façon, je préférais garder mon nez dans les livres plutôt que de sauter par-dessus des haies. 

- Je trouve que c'est dommage que le sport soit obligatoire pour tous, surtout pour ceux à qui c'est inutile. Ils devraient mettre plus d'options... Tu aimes quoi, toi? Moi j'adore la littérature.

Tant qu'à être ici, je me disais qu'engager la conversation serait mieux que de rester silencieux. Je lui souris de nouveau, en retirant la poussière de sur mes vêtements que j'avais réussi à accumuler lors de mes chutes.
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Edward Lunster
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MessageSujet: Re: La fin d'une vie. [pv : Gabriel] La fin d'une vie. [pv : Gabriel] Icon_minitimeDim 7 Juil - 20:59

- Moi non plus et d'ailleurs je dois avouer que j'en suis assez soulagé!

Nul. Absolument, radicalement, indéniablement nul. Gabriel était vraiment aussi mauvais que moi en sport. Plus jeune, certes, mais honnêtement il avait certainement autant d'avenir que moi dans une carrière sportive. Il avait une tête d'intellectuel, pas de futur concurrent aux jeux olympiques. Enfin, s'il y entrait d'une quelconque manière on était mal partis pour gagner.

Je souris en le voyant rire, heureux d'avoir trouvé un compagnon d'infortune parmi ces sportifs. Ses genoux étaient légèrement écorchés, il avait dû tomber lui aussi, aussi adroit que moi. Je le scrutais un instant, me disant qu'il pourrait être mon frère caché en étant aussi mauvais coureur.

Je me présentais finalement en lui demandant s'il s'appelait bien Gabriel, ce qu'il me confirma. Il tourna finalement le regard vers les autres élèves, et j'imitais son geste en les regardant faire. Kanako continuait la course de haie comme si elle en avait fait toute sa vie, Martham était franchement bon lui aussi,... en bref un fossé nous séparait des autres. Liés dans l'adversité. La voix de Gabriel me tira de mes pensées.

- Je trouve que c'est dommage que le sport soit obligatoire pour tous, surtout pour ceux à qui c'est inutile. Ils devraient mettre plus d'options... Tu aimes quoi, toi? Moi j'adore la littérature.

Je le regardais avec des yeux plein d'étoiles, comme s'il venait de me tendre mon cookie favori. Un amoureux de la littérature qui aimait le sport. Indéniablement c'était mon frère caché. Je pris ses mains dans les miennes, comme pour sceller notre amitié inévitable, et lui répondis avec entrain.

- Exactement ! Le sport ça ne nous servira à rien à nous, c'est révoltant que ce soit obligatoire. Moi aussi j'aime la littérature ! j'étudie pour devenir critique littéraire, annonçai-je fièrement. Et toi, tu as un projet professionnel ?

C'était ce que j'avais toujours pensé : le sport ne me servait à rien. J'en faisais un peu de temps en temps parce que... parce que j'étais gourmand et que je ne voulais pas que ça se répercute trop sur mon corps. Je soupirais intérieurement en pensant au corps svelte de Kanako pendant que moi mon ventre n'était pas dur comme du béton.

En tout cas, j'étais heureux d'avoir trouvé en Gabriel un amoureux de la littérature. Bien sûr, en prépa littéraire j'en voyais beaucoup, mais lui cumulait en plus la qualité d'être mauvais en sport, et surtout d'être déjà passionné par cet art malgré son âge... que je ne connaissais pas. Il avait l'air plus jeune que moi, cependant je n'en savais pas grand chose.

- Tu es plus jeune que moi non ? C'est génial d'être passionné par cet art à ton âge.

J'étais fier de lui, idiot n'est-ce pas ? Je lâchais subitement ses mains en me rendant compte que parfois mes réactions étaient incontrôlées. Mais on se sent vite seul quand on est mauvais en sport, surtout dans un cours de sport, alors trouver quelqu'un de similaire à moi m'avait rendu enthousiaste. Je passais ma main dans mes cheveux, me sentant un peu stupide.

- Désolé, je m'emporte parfois. Ca devient rare de nos jours de trouver des personnes non sportives, avec toutes ces publicités pour la santé, bougonnai-je.

Je regardais les autres continuer leur entraînement avant de faire un signe de la main à Kanako, le sourire aux lèvres. Elle s'épanouissait dans ce cours, contrairement à certains.
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MessageSujet: Re: La fin d'une vie. [pv : Gabriel] La fin d'une vie. [pv : Gabriel] Icon_minitime

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