Bienvenue au lycée Suki Gakuen, où amour et conflits se mêlent pour un endroit unique au monde ♥ |
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| Sans titre, error [PV Setsuna] | |
| Auteur | Message |
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| Sujet: Sans titre, error [PV Setsuna] Jeu 21 Fév - 20:39 | |
| Les heures passent, les jours passent, les années passent. Je voyais tout me passer devant, en fait. Le temps.. Soit il allait trop vite soit trop lent. Tout dépendait seulement de ce qu'on faisait, au final, c'était juste psychologique. Et c'est ce que je pensais, là, maintenant : les minutes défilaient beaucoup trop lentement il était 18h01. Lorsque j'avais l'impression que ça faisait un bon moment, et que je regarde l'heure il n'était que 02. Je soupirai avant de me laisser aller sur le canapé, totalement blasé. Je me rends compte que ne rien faire n'est pas aussi cool que je le pensais. Mais en même temps, l'idée de retourner à Suki me donnait encore plus envie d'être blasé que maintenant. Je ratais beaucoup trop de cours, on ne me voyait qu'à certain, j'étais dans le merde. Je le savais. On me contacte plusieurs fois chez moi, et j'essai plus ou moins de leur dire que c'est personnelle, des problème etc.. ou j'réponds tout simplement pas. Ils vont pas m'casser les couilles, hein. Alors voilà. Rester à glander devant la télévision ne m'amusait pas. Foutre le pieds dehors non plus, trop froid. D'façon j'en ai marre. J'me sens. J'me sens.. la flemme de finir. J'me demandais même pourquoi je vivais, là. Putain c'que c'était long..
- Put. En fait. la flemme de parler.. - Tu parles tout seul maintenant ?
Ok. Je me levai d'un coup, montai les escaliers, pris ma veste, foutais mes chaussures et je dégageai sans plus attendre d'ici. Le son de sa voix était beaucoup trop jovial, ça me. Putain. Casse-toi. Enfin, non, j'me casse. Kayato contrastait beaucoup trop avec moi, je me demande même comment j'arrive encore et encore à le supporter, vise versa. J'pense qu'il a un mental d'acier hein, autrement il m'aurait foutu à la porte. - En me souriant amicalement t'sais - Bref. Pas de bonne humeur quand je suis dans un état aussi désespérant qu'un débile de déprimer qui vient d'apprendre que son poisson rouge est mort. J'étais juste beaucoup trop lassé. Bon. Rien d'étonnant, j'vais encore vagabonder comme un clochard de rue en rue, de quartier en quartier, etc. Manquait plus qu'à fouiller dans des poubelles et avoir des vêtements déchirés et la scène serait parfaite.
Il callait sa race n'empêche. -4 c'était pas le top du top. Même si j'avais connu bien pire en température ici. Mais bon, tant que j'avais ma veste, je n'allais pas m'en plaindre. Je passais devant des boutiques, puis des restaurant, puis un bar, un hôtel, un fast food, une boulangerie. Je m'arrêtai là, devant la porte. Oh, c'tait ouvert ? J'entrai et regardai un peu ce que je préférais prendre. Je choisis quelques chou à la crème pâtissière. La grosse boulangère me souriait légèrement en mettant les chou dans un petit sachet.
- Alors mon grand, on a aime les pâtisseries ! - J'sais pas.
Je la regardai de haut en bas. J'avais vraiment envie d'lui un truc pas cool, mais j'vais m'abstenir, disons que vaut mieux juste fermer sa gueule que d'essayer de faire sourire quelqu'un comme ça, y'a qu'avec que les vieux que ça marchait, pas moi. La flemme quoi. Elle me dévisageai un instant, ne souriant plus. Elle devait se dire que j'étais con à ne pas savoir. Mais bon vous savez quoi ? Je m'en bas la race. Je sortis tout de même avant un petit au revoir, avant de gober les chou.
Je me dirigeai finalement vers le parc. La dernière fois que j'étais venu ici c'était. J'sais même plus. Pas grave, j'vais pas me creuser la tête pour ça. Bref, je finis par m'asseoir sur un banc, m'y allonger même, tout en posant le sachet au sol. Je pris ensuite mon portable et j'allais dans la liste des musiques pour en choisir une. Je fermai les yeux un instant et.. Rap. Ouais bof, j'aimais pas ça, j'étais du genre niklerap avant mais ça a changé. J'me rends compte que j'appréciais. Violente ou pas, je m'en foutais. Tant que ça avait du sens.
Au moment où je voulais ouvrir les yeux, là, bam. Tiens un truc dans ta gueule mec, une chaussure puante en plus. T'sais pas qui a fait ça, mais t'as juste envie lui casser la gueule. Génial. Enfin, et encore, si je n'avais pas cette saloperie de FLEMME qui me collait au cul depuis pratiquement deux mois ou plus. Je me redressai, enlevai mes écouteurs et regardai sur les côtés : personne. What the fuck, qui c'est qui s'fou de ma gueule là sérieusement ? Mon air blasé disparu et je fronçai les sourcils, regardant du coin de l'oeil en attendant la moindre chose bouger pour lui sauter sauvagement dessus.
- Hey Mikoshiba, c'nous deux.
Oh, des potes. D'ancien pote pardon. Je leur lançai un regard noir. HAHA que c'était TROP DRÖLE putain j'me PISSE DE RIRE d'cette surprise de MALADE. Une CHAUSSURE sur ma gueule c'trop MARRANT quoi. Non en fait, c'était pas ça qui était drôle. C'était seulement le fait de savoir que ce genre de chose m'énervait, à leur yeux, trop. Beaucoup trop que même quand j'me dis que c'est la flemme bah en fait ça ne l'est plus. Je réagis à la moindre chose de toute manière. Comme un con, parce que. J'ai jamais su pourquoi en fait. J'arrive pas à me contrôler et ça m'fait bien chier, parfois. En même temps, qui a envie de se prendre une chaussure dans la gueule alors qu'il est tranquille ? Pas moi en tout cas.
- Ok m'en fou. - C'tout mec ?! Tu manques de réaction c'pas toi ça, t'as quoi ? T'as apprit que le père Noel n'existait pas ? Hahaha ! J'ai mieux ! Attends attends, que tu t'es fait largué par une moche ? Hahaha ! Hahaha... ha ? Ohei, mec.
Je le fixai du coin de l'oeil. Ferme ta putain de gueule qui pue et après parle. Il s'croyait drôle mais il était le seul à rire, mais l'autre le dévisageait. Il me mit un coup dans le tibia, me frottant par la suite les cheveux en souriant, dans le genre oht'inquiètepasp'titgamintoutvabien. Je l'emmerde, je les emmerde. En fait, vus que je sais qu'il le faisait exprès et que visiblement me voir aussi mou le faisait bien chier, ça m'arrangeait. Oui, il y avait vraiment plus con et pas drôle que moi sur cette terre, la preuve juste en face de moi. Même si d'un côté, j'avais juste envie de lui foutre un poing parce qu'il me cherchait je me contenais.
- Ooooh, une bombe là-bas, bah attends on va t'consoler avec elle, en même pas une heure ça va aller chaud le panpan tout ça grâce à moi ! Hey la nana ! RAMÈNE P'TIT TON CUL MA BELLE. - Putain mais ta gueule. ta gueule.
Il gueulait assez fort pour se faire bien entendre. Je grognai. Il montrait du doigt la fille. Brune. En riant. J'haussai un sourcil en regardant la meuf un instant. Ce mec était pas mieux que moi en terme d'intelligence. Je crois, qu'il veut vraiment que. Je le bute ?
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| | | | Sujet: Re: Sans titre, error [PV Setsuna] Ven 22 Fév - 9:14 | |
| En cette douce journée… En cette journée-là d’hiver. Alors que le ciel se teintait des chaudes couleurs crépusculaires…
Setsuna foulait silencieusement le sol enneigé de Paris, les yeux rivés sur l’horizon, ses écouteurs vissés dans ses oreilles crachotant l’une des nombreuses musiques populaires de son pays d’origine. Déjà 17h43 et elle n’avait absolument aucune envie de rentrer chez elle. Ou plutôt « chez lui », dans la mesure où elle ne considérait pas la maison de Sora comme la sienne. La journée était passée bien trop vite à son goût. Le temps qu’elle passait sans lui lui semblait tant l’équivalent d’une délivrance qu’elle ne voyait plus les heures passer. Et moins elle était en compagnie de Sora, mieux elle se PORTtait. Sauf que voilà, à uniquement 17h45, il serait d’ores et déjà rentré, et lui pourrirait certainement le reste de sa soirée en venant lui demander toutes les vingt minutes si elle souhaitait faire quelque chose. Tout cela uniquement pour se faire rattraper et récupérer ses « trop » nombreuses années d’absence. Mais ciel comme elle s’en fichait, et comme cette perspective l’agaçait. Alors, évidemment, elle empruntait toutes sortes de grands détours pour arriver le plus lentement possible chez elle, passait par des lieux improbables, manqua de se perdre une bonne dizaine de fois mais n’abandonna pas l’idée pour autant, et s’arrêta une fois devant le parc. Elle vérifia l’heure à son téléphone portable, grimaça à la vue du gros « 18h10 » qui semblait lui hurler qu’il ne lui ferait pas le plaisir d’avancer plus vite et elle s’engagea finalement dans le lieu public, blasée.
Elle y était rarement passée, pas parce qu’elle n’en avait pas le temps, mais surtout parce qu’elle n’en avait jamais eu l’envie. Essentiellement parce qu’il était un peu trop grand et rempli de jeunes prêts à s’envoyer dans des mondes parallèles à coups de substances illicites. Mais en l’occurrence, ce jour-là, le fait qu’il soit aussi grand ne posa absolument aucun problème à la jeune femme, au contraire. Il lui ferait perdre une dose de temps considérable, retarderait l’échéance au cours de laquelle elle reverrait le visage de son frère porteur d’un énorme sourire qu’il ne laissait apparaitre que pour elle. Au fond, ils étaient semblables. Tous deux incapables de démonter une expression quelle qu’elle soit. Sauf que dans le cas de Sora, il lui était bien aisé de montrer un peu trop tout l’amour qu’il portait à sa jeune sœur.
Setsuna soupira. Vivement qu’elle se trouve un appartement, ou même qu’elle rentre au Japon, car si elle n’en parlait à personne, elle y pensait de plus en plus. Au final, ce serait comme si rien n’avait changé, et elle retrouverait sa vie morne et déprimante d’avant, en compagnie d’un père dépressif et dévasté par l’alcool. Ses journées ne se résumeraient qu’à des cours ennuyeux, en compagnie de personnes ennuyeuses, le tout soldé d’un potentiel garçon qui reviendrait lui pourrir la vie comme il le faisait auparavant. Elle n’avait jamais eu d’amis, mais celui-ci avait été à la fois un allié, et un ennemi. Ils s’étaient porté une amitié « vache » entre autre. Ils se haïssaient d’apparence, mais savaient aussi bien que si l’un d’eux venait à être dans le besoin, l’autre serait là pour lui venir en aide. Et à cette constatation, un nouveau soupir filtra des lèvres de la nippone, avant qu’elle ne soit arrachée à ses pensées par une interpellation grotesque de la part d’un adolescent tout aussi grossier.
« Hey la nana ! RAMÈNE TON P’TIT CUL MA BELLE. »
Elle s’arrêta net, et ses yeux céruléens se rivèrent instantanément sur le propriétaire de cette voix aussi immonde que le commentaire qui lui avait filé entre les lèvres. Elle ne cilla tout d’abord pas, se contentant de le fixer silencieusement, aussi stoïque que d’ordinaire, et se tourna finalement vers lui, pour se rapprocher sans un mot et plonger ses yeux d’un bleu intense dans les siens. Sans l’ombre d’une expression, elle entrouvrît les lèvres, et sa voix douce bien qu’éteinte tomba de manière si sèche qu’elle s’en étonna elle-même.
« …Ne… Tes parents ne t’ont pas appris les bonnes manières ? …À moins qu’ils n’aient eu trop honte de toi et qu’ils aient préféré te confier à des étrangers qui ne t’aiment certainement pas plus pour te laisser ainsi te ridiculiser devant ce qu’on pourrait appeler tes… »
Elle jeta un coup d’œil aux autres idiots présents, arqua vaguement un sourcil en constatant qu’il y avait parmi eux un asiatique et lâcha :
« …Amis ? »
Là-dessus, Setsuna détourna son attention du garçon comme s’il n’avait jamais existé et reporta ses iris d’un bleu intense sur son compatriote étrangers. Il n’avait rien d’un chinois, il était trop grand, et pas assez… « Parfait » pour être coréen. Qui plus est, le Taïwan, le Viêtnam, la Thaïlande et le Cambodge étaient également à exclure. Alors, sans le lâcher du regard, elle prononça dans sa langue natale, certaine qu’il saurait la comprendre :
« …Tu… Non rien, laisse tomber… » |
| | | | Sujet: Re: Sans titre, error [PV Setsuna] Lun 25 Fév - 19:29 | |
| La brune le fixait un bon moment le roux avant de s'avancer vers nous. Putain, qu'il était con ma parole... Ok, elle venait, mais non, j'ne pense vraiment pas qu'elle s'est dit " Oh, mais qui a donc parlé avec autant de classe, j'suis tellement attirée ! " ..bon après j'sais pas si cette gonzesse aime ça ou non, vous savez, il y en a des chelou, mais personnellement, j'ne pense pas. Plus elle s'avançait, plus je voyais que c'était une asiatique, plutôt jolie. Elle le fixait dans les yeux, je regardai David qui était un peu perturbé sur le fait qu'elle restait comme ça. Boh, c'mec de toute façon, il parle salement mais bon, je le connaissais bien... ou pas.
« …Ne… Tes parents ne t’ont pas appris les bonnes manières ? …À moins qu’ils n’aient eu trop honte de toi et qu’ils aient préféré te confier à des étrangers qui ne t’aiment certainement pas plus pour te laisser ainsi te ridiculiser devant ce qu’on pourrait appeler tes… fit-elle une pause avant de nous regarder moi et l'autre. …Amis ? »
Je la dévisageai au moment où elle me lança un regard. Je fronçai les sourcils en la fixant droit dans les yeux. Elle parlait beaucoup trop sans savoir je trouve, les bonnes manières, les parents... Blablabla. Elle parlait et parlait, exactement comme ceux qui faisaient mine de tout savoir quand ils sont vexé. Bon, c'est sûr que je pouvais comprendre sa réaction, mais elle s'prenait pour qui en même temps à causer des parents ? Pas que je défendais l'autre bouffon - loin de là - mais elle m'aurait dit ça à moi, j'lui en aurait foutu une. Seulement David, qui au départ lançait un regard noir à la brune, se mit ensuite à rire. Ce mec avait vraiment un souci... elle venait de. Bon ok, c'son problème, m'en fou. La miss reporta ensuite son regard sur moi un instant. J'avais l'impression qu'elle m'examinait. Je tournai très légèrement la tête en la dévisageant, les deux autres restaient planter à nous regarder.
« …Tu… Non rien, laisse tomber… »
Surprit. Elle venait de me parler en japonais. Apparemment, elle avait captée que j'en étais un. Alors elle aussi ? Bof, j'reconnais pas trop moi de c'côté là. Je m'en foutais de savoir si elle l'était ou non d'ailleurs. M'enfin, maintenant que je savais que c'était le cas.. Je levai un sourcil avant de soupirer, m'apprêtant à prendre la parole, mais en frança-
- OH ELLE EST CHINOISE COMME TOI ! CHING CHANG CHEUNG ?
Crétin, bouffon, connard, enculé, salopard. Je frappai ma main contre mon visage d'un air désespéré. Genre d'où j'étais CHINOIS MOI, putain ?! Il est con, mais qu'il est con.. La première fois que l'on s'était rencontré il m'a traité de chinois, je lui vraiment ai cassé la gueule, mais il a continué à m'faire chier avec ça. Ne me demandez pas comment on a fini par être pote après... Je n'en sais moi-même rien. Peut-être parce qu'on était tous les deux de pauvres délinquants qui n'allaient pas en cours et que, qui se ressemble s'assemble ? Pas sûr que j'lui ressemblais sur ce point là. Je grognai avant de lui lancer un regard noir et de l'attraper par les cheveux tout en le tirant vers moi.
- Ta gueule, j'suis pas chinois pauvre con !
Alors que je finis par le relâcher, il s'arrangea par la suite tranquillement les cheveux et regardait la fille d'un air boudeur, comme un gros gamin j'ai envie d'dire. J'étais bien heureux de ne pas être le plus con sur cette terre. Ouais, parce qu'on m'le dit souvent et à force, j'vais vraiment finir par y croire. Bref, je m'avançai vers la gonzesse, la regardant de haut en bas et finis par lui lancer :
- Ching chang ch- - TA GUEULE TOI. Bon, tu quoi ? T'sais pas finir tes phrases ? C'pas parce que tu viens du même pays que moi que faut tenter de gratter l'amitié.
Baah, c'est ce que je pensais bêtement, sans vouloir chercher à comprendre, après je m'en branlais de ce qu'elle pouvait penser. Ouais c'con mais bon, on était tous les mêmes. Même mental, même pays, même physique, je sais pas quoi j'en avais rien à foutre. Je la regardai dans les yeux et à ma surprise (le remarquant tard j'sais), elle les avait bleus, c'était plutôt surprenant pour une japonaise, enfin, après les gênes et tout... ou tout simplement des lentilles ?
- C'est bon, tu peux continuer ton chemin pour jouer à la poupée faire du shooping ou j'sais pas quoi, il lui manque juste un grain. C'était d'ailleurs pas la peine d'lui causer comme ça, ce mec est juste en rute comme un chien c'tout. - QUOI QUOI ? Mais que non ! Il a dit qu'il te trouvait bonne ! Mikoshiba comment tu mens ? Meeeeh...
Oh putain... Je vais le. Je vais le. le. Du calme. Je lâchai quelques insultes en serrant mon poing pour bien lui montrer qu'il devrait feeeeeermer sa gueule. Le fils de. Il cherchait vraiment les emmerdes. Il me tournait le dos.
- Putain connard...
Bien que c'était purement faux, je n'avais même pas envie d'chercher à le contredire. Je continuais néanmoins, à la regarder longuement dans les yeux, voulant peut-être à voir si elle allait le détourner ou non.
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| | | | Sujet: Re: Sans titre, error [PV Setsuna] Lun 25 Fév - 20:16 | |
| « OH ELLE EST CHINOISE COMME TOI ! CHING CHANG CHEUNG ? »
Chinoise ? Setsuna arqua un sourcil. Cet imbécile heureux totalement dénué d’ouverture d’esprit connaissait-il l’ampleur que cela pouvoir avoir d’ainsi appeler une personne de nationalité japonaise « Chinois(e) » ? Apparemment non, et alors qu’elle soupirait en rivant ses yeux sur ce pauvre inculte mal élevé, elle fût prise de court par l’asiatique à qui elle s’était adressée peu avant, qui l’agrippa non sans douceur avant de lui balancer des mots qui firent siffler les oreilles de Setsuna. Ouais, y avait pas à dire, il était ce genre de japonais qui lui donnait un peu honte chaque jour de venir elle-même de l’archipel nippon.
« Ta gueule, j'suis pas chinois pauvre con ! »
Elle ne cilla pas, ennuyée, se demandant même ce qu’elle faisait encore ici à l’heure actuelle, devant trois grands cons qui ne savaient rien faire de leur vie et qui par conséquent choisissaient de pourrir celle des autres. Au fond, ils lui faisaient perdre son temps, c’était toujours ça de gagné, et alors qu’elle s’enfonçait peu à peu dans de vagues pensées plus glorieuses sur les jeunes hommes grotesques qu’elle avait sous le nez, elle fût arraché au fil de ses pensées par un vague mouvement face à elle. Hah, il s’avançait ? Il comptait lui répondre ? L’appel de la patrie.
Ceci dit, elle n’aima absolument pas le regard qu’il posa sur elle. Elle ne s’était pas permise de le dévisager alors d’où le faisait-il ? Pourtant, elle ne bougea pas plus, se contentant de le fixer avec une impassibilité qui, généralement, agaçait considérablement ses interlocuteurs.
« Ching chang ch- »
« TA GUEULE TOI. Bon, tu quoi ? T'sais pas finir tes phrases ? C'pas parce que tu viens du même pays que moi que faut tenter de gratter l'amitié. »
La concernée haussa les épaules, les yeux rivés dans les siens bien qu’elle semblât totalement désintéressée. Il était ennuyeux, banal, le genre de pseudo délinquant qu’on retrouve à peu près partout. Ce genre de personnes qui nécessitait de se savoir haï et méprisé pour se rassurer de son existence. Le genre de personnes qu’elle ne supportait pas et qui ne la supporterait tout simplement pas, au vu de l’inexpressivité dont elle faisait souvent preuve. Le feeling ne passait d’ores et déjà pas. Tant mieux. Sa vie sociale ne s’étendrait pas trop.
« C'est bon, tu peux continuer ton chemin pour jouer à la poupée faire du shooping ou j'sais pas quoi, il lui manque juste un grain. C'était d'ailleurs pas la peine d'lui causer comme ça, ce mec est juste en rute comme un chien c'tout. »
« QUOI QUOI ? Mais que non ! Il a dit qu'il te trouvait bonne ! Mikoshiba comment tu mens ? Meeeeh... »
Setsuna arqua un sourcil. Pardon ? Pensait-il réellement qu’elle était à sa disposition à l’heure actuelle ? Est-ce qu’au moins il était sérieux ? Blasée, elle rejeta vaguement ses longues mèches brunes en arrière en le fixant attentivement dans les yeux, tandis qu’il reprenait la parole :
« Putain connard... »
Tant de vulgarité en une seule personne… Elle aurait fini par croire que c’était inné chez lui. Bien décidée à ne pas baisser les yeux, elle soupira d’un air ennuyé et marmonna sans aucune once d’intérêt :
« …Tu parles beaucoup pour ne rien dire… Sous prétexte que ceux avec qui tu traînes sont dénués d’intelligence et de culture, tu t’attaques à la première personne capable de vous répondre qui passe sous ton nez… ? Pardonne-moi d’avoir osé t’adresser la parole. » souffla-t-elle avec ironie.
Elle marqua une pause, amusée. Finalement il était assez distrayant.
« Gratter l’amitié ? Que m’apporterait l’amitié d’une personne comme toi ? »
Sur ces mots, elle se désintéressa totalement de lui, se tournant vers le crétin grotesque l’ayant interpellée auparavant.
« …Sache que si tu fais l’erreur de traiter un japonais de chinois sur l’archipel nippon, tu risques de te faire exploser la mâchoire. »
Setsuna laissa alors son sourire s’effacer, impassible, et plongea ses immenses yeux d’un bleu intense dans les siens.
« …Et si tu tiens réellement à attirer les femmes… Tu devrais avant tout cesser de les voir comme de vulgaires objets sexuels uniquement faits pour être utilisés, puis jetés… Mais bien évidemment tu fais ce que tu veux de ta vie… »
Là-dessus, elle se tourna vers son compatriote japonais, bâilla et le détailla de haut en bas avant de finir par fixer ses iris bruns de par les siens, céruléens.
« …Au final, je suppose que tu n’as pas grand-chose de l’esprit d’un japonais. »
Elle n’était certainement pas en droit de le juger ainsi mais au fond, ses paroles n’étaient pas dénuées de sens. Il n’avait aucune valeur du respect d’autrui, or ce principe était l’un des premiers enseignés, dans leur pays d’origine.
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| | | | Sujet: Re: Sans titre, error [PV Setsuna] Mar 26 Fév - 0:39 | |
| « …Tu parles beaucoup pour ne rien dire… Sous prétexte que ceux avec qui tu traînes sont dénués d’intelligence et de culture, tu t’attaques à la première personne capable de vous répondre qui passe sous ton nez… ? Pardonne-moi d’avoir osé t’adresser la parole. Puis elle continua. Gratter l’amitié ? Que m’apporterait l’amitié d’une personne comme toi ? »
Elle n'avait donc pas détourné le regard. Mais ça faisait depuis quelques minutes que je la voyais avec cet air inexpressif et ennuyé. Non mais regardez la... C'était quoi cette fille sérieusement ? Je détestais ce genre de personne, avec cet air je-m'en-foutiste totalement insupportable. Plutôt parce qu'ils restent impassible face à c'que je pouvais dire, contrairement à moi. Enfin, ce n'était pas comme si pour mon cas, on pouvait me supporter non plus, j'dis pas être mieux. Je continuai à la dévisager, et plus elle avançait dans ses paroles, plus elle m'agaçait. En même temps, il ne m'en fallait que peu pour m'énerver au final. Surtout lorsque ce genre de personnes se permettaient de parler comme si elles étaient plus intelligente. - bon ok, c'un peu vrai. -
- Bah voilà, t'as tout pigé miss, t'as exactement comprit le truc. Je m'attaque je m'attaque... Oh, tu t'es senti agresser en plus ? Ma pauvre, excuse moi si ma manière de parler te paraît... trop violente pour une p'tite comme toi ? Je souris d'un air nagueur, tentant de ne pas me laisser bêtement aller. Enfin, " p'tite " quand je disais ça, je visais plus sa taille que son âge, elle n'avait pas une tête de gamine, ça je l'avais bien vu. Je continue. Haha mais, rien du tout justement ! Ni à toi, ni à moi et... heureusement je suppose.
Peu après elle se retourna pour s'adresser à David. Aller, et prend-ci et ça, archipel Nippon, objet sexuels etc... Parler pour rien dire. Elle donnait plus l'impression de faire la morale qu'autre chose. Enfin au rouquin, ça ne devait lui faire ni chaud ni froid à mon avis, quoi que. C'était quand même une claque dans la gueule : Elle n'avait absolument pas tort pour ce qui était de traité un japonais de chinois. D'ailleurs il préférait ne pas répliquer, étrangement.
Bref, elle me fixa longuement de nouveau. J'ai alors comprit qu'elle n'était pas le genre de fille à le détourner aussi facilement. Je faisais de même, pas une seule fois je devais regarder ailleurs : pour moi il était clair qu'il était signe de faiblesse. Vous savez, quand les personnes regardent ailleurs, c'est parce qu'ils n'aiment pas regarder les autres dans les yeux et pourquoi ? Parce que ça les gênes après quelques secondes, ils sont très vite intimidés. Bref, c'était à peu près ça, même si les raisons en dépendaient à vrai - c'est peut-être con mais c'bien ça en plus - C'est ce que j'ai pu voir et comprendre, très souvent même. Alors voilà, puis les filles baissent beaucoup plus facilement les yeux qu'un mec. J'avais autant de fois jouer à ce jeu de combat - stupide - avec Lunster, je n'allais pas faire exception face à une nana. bref, elle finit à son tour par me regarder de la tête au pied.
« …Au final, je suppose que tu n’as pas grand-chose de l’esprit d’un japonais. »
Je ris un instant. Pas grand chose de l'esprit d'un japonais ? Aha bon, noon ? Par quoi entendait-elle de l'esprit japonais ? Il fallait vraiment que je fasse obligatoirement comme tous dans mon pays ? Non, là-bas je me sentirai beaucoup trop privé de choses et de paroles. Chaque pays avait ses manières ? Moi j'avais les miennes. Mais qu'est-ce que j'en avais à foutre d'abord ? Je vivais, je parlais, je foutais c'que je voulais. Me forcer à devenir quelqu'un que je ne suis pas ? Oh, c'vrai, les japonais sont tous timides, tous intelligent, tous respectueux... c'tte généralité j'vous jure. Quand on y est, c'est fou. C'est tellement... désastreux qu'il y en ait un qui ne n'est rien de tout ça... vraiment. En même temps, quand on perd ses parents assez tôt, j'me demande comment on fait pour se débrouiller ? Kayato ne s'est pas vraiment trop occupé de ça de son côté. J'ai seulement toujours fais et dis ce que je voulais vraiment. Je n'allais forcément pas me retenir contrairement à beaucoup, qui pourtant, ne sont pas non plus tous être très clair et net dans leur tête. Alors là. J'allais devenir bavard comme jamais. Mais elle venait de s'attaquer à une chose qui ne me laissait pas non plus indifférent. Je lui attrapai brusquement le bras tout en fronçant les sourcils.
- T'es marrante, t'as jamais ouvert les yeux toi non ? Moi ça m'fait rire.. C'est là que tu piges qu'ils sont presque tous renfermés, qu'ils manquent parfois de s'exprimer, à cause de cette foutue image, et parce qu'on leur a apprit comme ça. Tu trouves que c'est une bonne chose ? Rien n'est beau, rien n'est rose miss. Sinon on reste tous muet, t'vois ? J'vais aller loin mais, comme la Corée du nord, t'as vu ça un peu ? Je marquai une pause avant de serrer plus fort. Alors maintenant si tu m'parles de ça par mes « manières » et mon apparence, qu't'es pas contente, j'en ai strictement rien à foutre, vas faire la morale aux gens de ce pays, t'sais qui se la joue wesh gros et qu'on rien vécu derrière. Tss.
Je lui repoussai le bras d'un air dégoûté, me rendant compte que j'avais beaucoup trop parlé à mon goût, mais en même temps, j'étais bien loin d'être celui qui fermait sa gueule face à ce genre de chose. Surtout quand on veut me parler de mon pays. Au final je n'étais ni vraiment fier ni mécontent. J'étais neutre. Certains ont envi d'y aller parce qu'elle a une bonne image, mais l'fond ? On l'voyait pas ? Pourquoi le préférer à l'Afghanistan par exemple ? Oh, la guerre, pauvreté... Et là, on ne cherche pas à voir le bon côté non ? Ts. Je sentis le regard des deux autres idiots sur moi qui devaient être plus que surprit. En même temps, quoi que je disais je n'étais même pas certain de lui faire quoi que ce soit, ni de lui faire ouvrir les yeux bien qu'on essayait très bien de le faire pour mon cas, ça n'a jamais vraiment marché. Rentre d'une oreille ça ressort par l'autre. Ça devait être un peu la même chose.
- Et si t'veux me parler respect, tu peux t'le foutre là où j'pense, petite.
Je montais le ton sur le dernier mot. Pour bien faire chier. Mais je sentais peut-être même la claque venir.
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| | | | Sujet: Re: Sans titre, error [PV Setsuna] Mar 26 Fév - 13:01 | |
| « Bah voilà, t'as tout pigé miss, t'as exactement comprit le truc. Je m'attaque je m'attaque... Oh, tu t'es senti agresser en plus ? Ma pauvre, excuse moi si ma manière de parler te paraît... trop violente pour une p'tite comme toi ? Haha mais, rien du tout justement ! Ni à toi, ni à moi et... heureusement je suppose. »
Elle le regarda, incrédule. Après tout un chien qui aboie ne mord pas. Et une fois de plus, elle dût se rassurer en se disant que ce grand con retardait l’échéance de ses retrouvailles avec son frère, et que non, elle n’était pas masochiste de rester plantée face à lui. Qui plus est, sa fierté jouait aussi un rôle dans le fait qu’elle restât là, les yeux rivés dans les siens à l’écouter débiter des inepties qu’il regretterait certainement un jour ou l’autre. Elle ne supportait pas ce genre de personnes, qui s’amusaient à jouer les forts et qui ne voyaient que leur petit être, sans même chercher à s’ouvrir aux autres ou à chercher à comprendre leurs opinions. Au fond, c’était peut-être ce qu’elle faisait actuellement, mais et alors ? Ses paroles étaient véridiques, elle parlait d’un point objectif, non subjectif, perdait son temps à leur faire comprendre qu’ils étaient remarquablement stupides, mais ils ne voulaient pas l’entendre et tant mieux pour eux. Quitte à faire les cons, autant jouer le jeu jusqu’au bout.
« Tu n’agresses les gens que pour leur faire savoir que tu es là, comme si tu remettais toi-même en cause ton existence. Tu ne veux te faire haïr et mépriser que parce que l’indifférence te fait peur. C’est dommage, je me trompe peut-être, mais tu es bien facile à cerner. »
Setsuna en eût presque un regard désolé. Non pas empreint de pitié, loin de là. Personne ne méritait de recevoir de pitié de qui que ce soit, pas même ce genre de chieur de première. Alors elle se contenta de continuer à le fixer, de nouveau silencieuse, oubliant presque les deux autres présents avant de laisser échapper un hoquet de surprise lorsque son vis-à-vis lui saisît le bras. Une boule d’angoisse lui noua le ventre bien qu’elle n’en démontra rien. Elle haïssait qu’on la touche, et ce n’était absolument pas dû au fait qu’elle eût peur de lui ou autre. Disons simplement que ce geste lui rappela certaines périodes de sa vie qu’elle aurait mieux aimé oublier. Qu’elle s’était tuée à enfouir au plus profond de son être, mais au final si cette brutalité soudaine suffisait à faire ressortir ses vieux démons, sa force mentale était certainement à remettre en cause.
« T'es marrante, t'as jamais ouvert les yeux toi non ? Moi ça m'fait rire.. C'est là que tu piges qu'ils sont presque tous renfermés, qu'ils manquent parfois de s'exprimer, à cause de cette foutue image, et parce qu'on leur a apprit comme ça. Tu trouves que c'est une bonne chose ? Rien n'est beau, rien n'est rose miss. Sinon on reste tous muet, t'vois ? J'vais aller loin mais, comme la Corée du nord, t'as vu ça un peu ? Alors maintenant si tu m'parles de ça par mes « manières » et mon apparence, qu't'es pas contente, j'en ai strictement rien à foutre, vas faire la morale aux gens de ce pays, t'sais qui se la joue wesh gros et qu'on rien vécu derrière. Tss. »
Elle ne pût s’empêcher de grimacer lorsqu’il serra son bras un peu plus fort. Il était stupide, aveugle. Avait-elle réellement voulu lui faire comprendre qu’il devait se la boucler et ne pas s’exprimer ? Il en avait le droit, la liberté d’expression appartenait à tous, mais la fierté et le respect japonais faisait que chacun défendait ses opinions, sans pour autant se montrer vulgaire ou agressif. Japonais, il l’était, au vu de l’ardeur avec laquelle il souhaitait mettre en avant sa propre façon de penser. Il cherchait à se démarquer, à se persuader d’exister en tant qu’être unique. Au fond, ils l’étaient tous, uniques. Les êtres humains étaient de si belles personnes… Si passionnantes à comprendre et à découvrir qu’elle en sentît presque une envie soudaine d’essayer de le comprendre, lui, lui envahir l’esprit. Envie qui disparût bien vite lorsqu’il relâcha avec un dégoût qui ne manqua pas de se peindre sur son visage avant de lui lancer :
« Et si t'veux me parler respect, tu peux t'le foutre là où j'pense, petite. »
La jeune femme se frotta légèrement le bras, peu surprise d’y voir une légère marque rougeâtre, lui rappelant que malheureusement pour elle, sa peau un peu trop pâle marquait bien vite les accès de brutalité. Pourtant, elle ne s’en préoccupa pas plus, et dans le silence soudain qui suivît ces mots, un remarquable « CLAC » résonna dans l’ensemble du petit coin du parc où ils se trouvaient actuellement. Doucement, Setsuna secoua sa main, les yeux rivés sur son interlocuteur au visage de qui elle avait envoyé sa main de toutes ses forces. Elle ne sût même pas pour quelle réelle raison elle venait de le gifler. Pour son manque de respect verbal envers elle ? Pour son agressivité physique envers sa personne ? Elle n’en savait rien, mais s’en sentît soulagée alors que des larmes de rage embuaient progressivement ses yeux. Cependant, aucun pleur ne roula le long de ses jolies joues légèrement rosies par cette montée soudaine d’eau sous ses paupières.
Les mains tremblantes, elle ferma un moment les yeux et souffla :
« Saloperie de crétin borné et aveugle… Le respect n’inclue pas ta façon de penser. Je n’ai jamais dit que tu devais te la boucler ou même cesser d’exposer ta façon d’être ou de voir les choses… Mais l’agressivité ne t’apportera pas plus l’estime et l’écoute des personnes à qui tu t’adresses… Au fond tu dois t’en foutre, et c’est peut-être mieux ainsi. Un idiot incapable d’ouvrir les yeux est bien mieux tout seul. Te faire vivre par cette image dégueulasse que tu imposes de toi est pitoyable, mais tu fais ce que tu veux de ta vie, je n’en ai pas plus quoi que ce soit à foutre que toi… Sauf que me brutaliser sous prétexte que je t’ai dit ce que tu ne voulais pas entendre prouve clairement que j’ai raison… Ou alors que tu es tout simplement un pauvre cinglé bon à faire interner. »
Elle s’était rarement vue dans ce genre de cas, excepté lors de ses prises de tête avec Sora. Rares étaient ceux qui avaient eu droit à ses accès de colère et elle se haïssait de s’être ainsi laissée aller devant un étranger qui ne méritait pas plus son attention que ses mots.
« Et ton respect, je me torcherais volontiers avec, pauvre connard. »
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| | | | Sujet: Re: Sans titre, error [PV Setsuna] Mar 5 Mar - 19:25 | |
| « Tu n’agresses les gens que pour leur faire savoir que tu es là, comme si tu remettais toi-même en cause ton existence. Tu ne veux te faire haïr et mépriser que parce que l’indifférence te fait peur. C’est dommage, je me trompe peut-être, mais tu es bien facile à cerner. »
Je levai un sourcil. Comment ? Facile à cerner par ce que je dégageais à l'instant ? Une personne comme elle pensait pouvoir me connaître ? Sérieuse elle ? Bon, c'est vrai, ce qu'elle venait de me dire à l'instant elle n'avait pas tout à fait tort : je ne supportais pas l'indifférence, et encore moins si on me méprise. Mais au fond, je m'en foutais un peu de me faire haïr ou non, ce n'était pas comme si je cherchais à m'faire des potes ou pas. Je n'y pouvais rien si la personne que j'étais ne plaisait pas aux autres, sérieusement. Ils aiment pas, bah qu'ils m'aiment pas, t'sais quoi. J'vais pas m'foutre à genou et à les supplier de me faire aimer. Je préfère au contraire me faire détester, comme ça je n'ai pas de compte à rendre en ayant beaucoup de potes. Même si, je pensais qu'être seul me rendrait légèrement un peu plus « sage » envers les autres. Tu parles, c'pire. Mais bon. Moi même je ne savais pas ce que je voulais réellement, j'suis juste paumé dans l'trou du cul d'ce monde, c'est tout.
- Alors on va dire que tu m'as bien cerné. Ouais OK, j'agresse les gens pour leur faire bien voir que JE suis là. Ça te pose problème miss ? T'as peut-être un truc contre les personnes d'ce genre, mais écoute bien : j'en. ai. rien. à. foutre. Puis fais pas non plus comme si tu me connaissais bien, bouffonne.
Non mais celle-là j'vous jure. J'avais à faire à une fille qui répondra si je lui réponds et etc... comme on dirait presque qu'on cherchait à avoir raison, même si ma comparaison était bien nulle là. Elle veut jouer à madamejesaistout ? Très bien. Elle n'est pas contente de croiser un type comme moi ? Très bien. Je fais partis des genres de mecs qu'elle ne supporte pas ? Très bien. Elle veut continuer ? Très bien. Alors je n'allais pas la lâcher.
[..]
Lorsque je lui avais attrapé brusquement le bras, elle avait été surprise, ayant peut-être peur que je lui fasse du mal ou ne s'attendant tout simplement pas à ce genre de geste soudain. Mais je n'avais pas pu m'empêcher de lui dire clairement ce que je pensais, sur ce qu'elle m'avait dit. Sérieux, j'pense pas pouvoir être plus cool que ça, j'allais sérieusement m'énerver si ça continuait encore et encore : j'étais vraiment quelqu'un d'impulsif et colérique, et ça, ce n'est franchement pas gagné pour tenter de contrôler. Elle avait d'la chance à être une fille, parce qu'avec un mec, j'étais nettement moins.. bavard et plus fouteur de merde, pour provoquer une bagarre. Je n'étais pas taré jusqu'à les frapper même si j'étais vachement dégueulasse et vulgaire verbalement avec elles, ces chieuses.
Alors que je lui avais relâché le bras de celle-ci, elle me gifla à l'instant même où je venais de terminer mes derniers mots. Claque plutôt forte. Je m'y attendais, qui ne réagirait pas comme ça après tout ? Je fermai les yeux un instant et me frottai la joue en grimaçant. Je n'osai même pas regarder les deux autres qui devaient certainement se fendre la poire dans leur coin en ce moment même. Ts. Saloperie de.. Je n'étais pas pour autant énervé, mais quelle, connasse quand même. Je grognai et la regardai de nouveau, seulement elle n'avait plus l'air d'être dans le même état que tout à l'heure..
« Saloperie de crétin borné et aveugle… Le respect n’inclue pas ta façon de penser. Je n’ai jamais dit que tu devais te la boucler ou même cesser d’exposer ta façon d’être ou de voir les choses… Mais l’agressivité ne t’apportera pas plus l’estime et l’écoute des personnes à qui tu t’adresses… Au fond tu dois t’en foutre, et c’est peut-être mieux ainsi. Un idiot incapable d’ouvrir les yeux est bien mieux tout seul. Te faire vivre par cette image dégueulasse que tu imposes de toi est pitoyable, mais tu fais ce que tu veux de ta vie, je n’en ai pas plus quoi que ce soit à foutre que toi… Sauf que me brutaliser sous prétexte que je t’ai dit ce que tu ne voulais pas entendre prouve clairement que j’ai raison… Ou alors que tu es tout simplement un pauvre cinglé bon à faire interner. elle marque une pause avant de finir. Et ton respect, je me torcherais volontiers avec, pauvre connard. »
Elle m'fait chier. J'essai de me contrôler. De ne pas lâcher les nerfs. Trop, elle parlait trop et je ne devais pas faire pareille. Sinon elle allait encore et encore continuer. Et là, là oui là, j'vais vraiment exploser, putain. Un idiot incapable d'ouvrir les yeux ? Bien mieux tout seul ? Pitoyable ? Ma vie ? Ce que je ne voulais pas entendre ? Un pauvre cinglé bon à interner ? Je serrai les poings, je commençai à trembler. A bouillonner même. MAIS ELLE ÉTAIT SÉRIEUSE ? Je fermai les yeux. J'inspirai et expirai profondément. Je me connaissais bien, enfin, mes réactions, mes gestes. Trop tard, je pose mes deux mains sur ses épaules et la repousse en arrière pour la faire tomber avec moi sur la neige.
- MAIS PUTAIN FERME TA GUEULE ! Tu m'fais chier ! TU ME FAIS CHIER ! D'où tu me parles de ce genre de chose ?! Sérieux ouais je suis un mec bien mieux tout seul, cinglé, con, un gros connard, peut-être même un futur meurtrier à cause de ça si tu veux même ! Me faire interner ? PAS DE PROBLÈME ! Ça aurait pu justement m'arriver figure toi ! Oh, mais toi tu dois être l'genre de fille pépère non ? T'sais que j'envie les gens comme toi pauvre conne ?! T'sais que j'aurai JUSTE aimé être normal et vivre normalement ?! TU SAIS QUE J'ME TUE A ME DIRE QUE JE M'ADORE MAIS QUE JE ME HAIS AU FOND PUTAIN ?! Je la tire par le haut et lui rapproche son visage du mien, plantant mon regard sérieusement dans ses yeux. Justement, c'est toi qui ne comprend pas.. à ne pas utiliser la force et l'agressivité les personnes abusent clairement de toi, ne t'écoute même pas, et moi ? Moi, j'leur fais tous se pisser dessus pour bien leur montrer que j'ne suis pas quelqu'un qui se laisse marcher sur les pieds et qui vaudrait mieux pour leur p'tite gueule de ne pas se foutre dans la merde à chercher les problèmes, tu piges ? TU PIGES ? Autrement on ne te respecte pas, et t'es dans une situation de merde.. comme celle-là, là tu vois ?! T'as juste la chance d'être tomber sur un mec qui ne frappe pas les filles, sinon, autrement dit, je t'aurai dé-fon-cé.
Je la relâche et ferme les yeux un instant pour souffler. T'en as encore trop fait pauvre con.. t'en as encore trop dit pauvre con. Putain loin, loin. La putain de toi t'es un gros pauvre con. Putain. Encore un peu et j'sais pas ce que je lui aurais fait à celle-là. Super. Ça m'gave. J'suis énervé, trop. Pire qu'avec Lunster même, en éliminant les coups. J'ne comprends pas, comment elle m'a foutu en rogne..
- Et toi alors, t'es quoi ? T'es peut-être même pas mieux. Une petite princesse qui vit dans son royaume avec maman et papa, qu'a tout ce qu'elle veut ? Et dès qu'une chose ne lui plait pas elle commence à faire son caca nerveux ? J'me trompe non ? Ou pas ? Pardon si tu me donnes cette image. Je grogne une nouvelle fois et me dégage d'elle en me poussant sur le côté, sur la neige. Je passai ma main le long du visage. J'devais arrêter là, c'bon, ma gueule. Calme.
T'es chiante.. dis-je en fermant les yeux et en soupirant.
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| | | | Sujet: Re: Sans titre, error [PV Setsuna] Mer 6 Mar - 21:26 | |
| « MAIS PUTAIN FERME TA GUEULE ! Tu m'fais chier ! TU ME FAIS CHIER ! D'où tu me parles de ce genre de chose ?! Sérieux ouais je suis un mec bien mieux tout seul, cinglé, con, un gros connard, peut-être même un futur meurtrier à cause de ça si tu veux même ! Me faire interner ? PAS DE PROBLÈME ! Ça aurait pu justement m'arriver figure toi ! Oh, mais toi tu dois être l'genre de fille pépère non ? T'sais que j'envie les gens comme toi pauvre conne ?! T'sais que j'aurai JUSTE aimé être normal et vivre normalement ?! TU SAIS QUE J'ME TUE A ME DIRE QUE JE M'ADORE MAIS QUE JE ME HAIS AU FOND PUTAIN ?! Justement, c'est toi qui ne comprend pas.. à ne pas utiliser la force et l'agressivité les personnes abusent clairement de toi, ne t'écoute même pas, et moi ? Moi, j'leur fais tous se pisser dessus pour bien leur montrer que j'ne suis pas quelqu'un qui se laisse marcher sur les pieds et qui vaudrait mieux pour leur p'tite gueule de ne pas se foutre dans la merde à chercher les problèmes, tu piges ? TU PIGES ? Autrement on ne te respecte pas, et t'es dans une situation de merde.. comme celle-là, là tu vois ?! T'as juste la chance d'être tomber sur un mec qui ne frappe pas les filles, sinon, autrement dit, je t'aurai dé-fon-cé. »
Setsuna ne cilla pas, les yeux rivés dans ceux de son vis-à-vis malgré l’angoisse qui nouait son ventre. Elle n’avait pas peur de lui -du moins elle s'en persuadait, elle savait qu’elle mériterait les coups qu’elle prendrait si elle devrait en prendre, et la seule grimace qu’il lui arracha fût à l’instant où il la redressa brusquement pour plonger son regard brillant de rage dans le sien, désespérément vide.
« Et toi alors, t'es quoi ? T'es peut-être même pas mieux. Une petite princesse qui vit dans son royaume avec maman et papa, qu'a tout ce qu'elle veut ? Et dès qu'une chose ne lui plait pas elle commence à faire son caca nerveux ? J'me trompe non ? Ou pas ? Pardon si tu me donnes cette image. »
Elle ne dît rien de plus. Une princesse ? Renvoyait-elle réellement cette image de fille capricieuse et éternellement insatisfaite ? Au fond elle le méritait, avancer des choses de manière aussi affirmative comme elle l’avait fait était tout sauf modeste. Elle s’était montrée hautaine, et elle détestait cela. Installée dans la neige, Setsuna ramena doucement ses genoux contre sa poitrine, entourant ses jambes de ses bras en ignorant le froid mordant du sol sur sa peau qui ne manqua pas de lui arracher un vague frisson.
« T’es chiante… »
La brune ne bougea pas, ses iris d’un céruléen profonds mais dénués de vie fixés sur le tapis blanc d’hiver recouvrant le parc dans son intégralité. Immaculé à perte de vue. Une couleur aussi pure que le cœur d’un jeune enfant, certainement pas comme le sien. Au fond, qui était-elle pour se permettre de le juger uniquement parce que c’était son…Ami et non lui qui avait parlé ?
Les mains quelques peu tremblantes, elle cala doucement son menton contre ses genoux et souffla :
« …Je n’ai pas une vie qu’on pourrait qualifier de normale, non. Je ne vis pas avec maman et papa, tout simplement parce que je n’ai plus de mère et que mon père est un dépressif alcoolique resté au Japon. Tu n’as honnêtement rien à m’envier et… Mh… Au final tu t’en fous aussi bien que moi alors je ne vois même pas pourquoi je te parle de ça. »
Elle inclina doucement sa tête sur le côté, à l’inverse de lui pour ne plus avoir à le voir, les yeux désormais clos alors qu’elle ressassait intérieurement chaque élément qui faisait que sa vie n’était absolument pas enviable. La mort de sa mère suite à sa naissance, son père rendu dans un état pitoyable d’esclave de l’alcool, son frère souffrant d’un cancer et à qui on n’accordait certainement pas plus de 3 ans dans un état « potable ». Au fond c’était comme si chaque personne qui l’entourait n’était pas en droit de vivre ou d’être heureuse. Elle était un oiseau noir, après tout. Son nom lui allait bien également. « Setsuna ». « Douleur » pour certains, « éphémère » pour d’autres. Elle n’en savait rien et à vrai dire n’avait aucune envie de le savoir.
Chassant ces pensées de son esprit avant qu’elles ne s’y imposent bien trop, elle repassa doucement dans sa tête les mots que le grand con à côté d’elle lui avait balancés. Il se haïssait ? La force et l’agressivité lui permettaient de se faire respecter ? Mais c’était justement ainsi qu’il finirait seul et non aimé. La haine l’aidait peut-être à se rassurer de son existence, mais elle ne l’aiderait en rien à être heureux, et c’est lui qui ne l’avait pas compris. Il n’avançait pas, au contraire, il pensait avancer mais ne faisait que du surplace. Toutefois, elle n’en dît rien, préférant se taire pour ne pas aggraver les choses, pour ne pas culpabiliser un peu plus bien qu’elle se savait incapable de s’excuser.
Un long silence s’imposa, soudain mais pas assez tendu pour être gênant, bien qu’il fût bien vite brisé par la voix de la jeune femme, qui souffla d’un ton de nouveau éteint :
« …Tu n’as pas peur de la solitude ? »
Elle ne bougea pas, le visage tournée vers la direction opposée à lui, prise dans des réflexions si intenses qu’elle ne s’entendît même pas parler.
« …Je n’aurais peut-être pas dû dire ce que j’ai dit…Ce ne sont pas des excuses, ça y ressemble, voilà tout… Et j'aurais compris si tu en étais venu à me frapper… »
Et là-dessus, Setsuna releva doucement la tête en poussant un soupir discret et vague, les yeux posés sur son interlocuteur. Elle n’attendait aucune compréhension de sa part, elle nécessitait juste de le dire, voilà tout. |
| | | | Sujet: Re: Sans titre, error [PV Setsuna] Ven 8 Mar - 20:02 | |
| C'est vrai. J'aurai pu me contenter gueuler et ne pas la toucher. Seulement sur le moment, c'était juste impossible. J'étais comme ça, quand ça monte ça explose, et j'agis, je ne contrôle plus rien ou presque ? Enfin bref, j'espérais ne pas trop l'avoir.. brusquer ou quoi, j'voulais juste qu'elle fermait sa gueule. Parce que ouais, ça me faisait bien chier. Et agir normalement je ne savais pas faire, c'était ça mon problème. Réagir aux moindres paroles déplaisantes, alors que j'en faisais tout autant, frapper quand on m'touche ou m'insulte.. Au final, j'étais peut-être vraiment quelqu'un de bon à interner.
Néanmoins elle n'avait pas réagit. Même pas le petit doigt. Elle est resté bizarrement d'un air impassible. Elle n'a pas non plus tenté de se dégager, ou de m'en refoutre une. Je pense que c'était une bonne réaction, mieux vaut laisser la personne s'énerver un bon coup et ne rien faire. Au moindre geste, ça pouvait empirer. Alors elle avait plutôt bien fait avec moi du coup.. Mon regard se tourna une nouvelle fois vers elle. Celle-ci ramena ses jambes à sa poitrine, les enlaçant par la suite. On dirait une position pour.. chialer ? Elle n'allait pas faire ça quand même ? Dîtes moi pas qu'elle va pleurer ? Oi.. ? Je me tourne vers les deux autres et leur fit signe de se barrer, je n'y prêtais plus attention par la suite : c'vrai quoi, ce n'était pas une scène de cinéma.
« …Je n’ai pas une vie qu’on pourrait qualifier de normale, non. Je ne vis pas avec maman et papa, tout simplement parce que je n’ai plus de mère et que mon père est un dépressif alcoolique resté au Japon. Tu n’as honnêtement rien à m’envier et… Mh… Au final tu t’en fous aussi bien que moi alors je ne vois même pas pourquoi je te parle de ça. »
Bah.. voilà quoi. Mauvaise impression du coup. Du moins j'avais dit ça plus parce que j'étais énervé et que j'avais encore plus besoin d'enfoncer le couteau sur la plaie. Plus de mère et un père alcoolique ? Pas l'belle vie tout ça.. Du coup, elle était en famille d’accueil alors ? Ou vivait avec quelqu'un de sa famille en France ? Elle tournait alors légèrement la tête. Je lâchais un soupir.
« …Tu n’as pas peur de la solitude ? »
La solitude ? Peur, moi ? Franchement, je n'en savais strictement rien. Quel question. Ça faisait depuis un moment, non, depuis quasiment assez jeune que je me débrouillais seul, et bien que j'avais quelque personnes par-ci et par-là, elles finissaient toujours par partir, ou alors, je les abandonnais de mon propre-chef. Mis à par Kayato, personne d'autre n'était là pour moi en fait. Du moins, plutôt parce que je le refusais. Alors, je ne savais pas vraiment ce que ça pouvait faire cette « solitude » étant donner que j'ai souvent moi-même choisi d'être seul. Mais même en me disant qu'être seul c'est meilleur, que je n'ai nullement besoin d'amis - ce que je répète à longueur de temps - je commence à douter lorsque je me pose certaine question, lorsque je vois un groupe de personnes s'entendre sincèrement, des couples, une famille, etc.. Là, j'avais vraiment de quoi me demander certaine chose. Ça m'fait chier. Ouais, vraiment. Au final peur ? Pas vraiment. J'étais déjà dans ce cas là. Même ayant quelques bon amis, je n'avais pas cette impression de me sentir soutenu, heureux, aidé ou quoi que ce soit, et c'est justement la raison pour laquelle je ne les rejetais pas. A mon tour je fixais la neige au sol.
- Non. Depuis longtemps. Dépendre des autres n'est pas vraiment une bonne chose pour moi. Puis les gens, s'ils ne s'approchent pas, c'tout simplem- je m'arrêtai, et marquai une courte pause. Je n'avais pas spécialement envie de parler de moi. De toute manière c'était le problème des autres s'ils n'osaient pas, parce qu'ils savent que j'vais les remballer vulgairement. Pourquoi, t'flippes toi ?
Elle avait toujours le visage tourné. Elle semblait fixer quelque chose, ou pas en fait. Elle avait plutôt l'air d'être ailleurs, en fixant le vide j'ai envie d'dire. Je me grattai le coup. J'avais l'air bien con de m'être énervé pour passer dans un état pareil maintenant. Ouais, comme ça m'arrivait super souvent en fait. Suffisait d'un rien pour m'énerver, ou me calmer, bien que de ce côté là c'était plus complexe en fait.
« …Je n’aurais peut-être pas dû dire ce que j’ai dit…Ce ne sont pas des excuses, ça y ressemble, voilà tout… Et j'aurais compris si tu en étais venu à me frapper… »
Une fille assez fière à ce que j'voyais. Enfin ça, je l'avais vu depuis le début. Si j'en étais venu à la frapper ? Elle aurait comprit ? Peut-être, mais bon.. hein.. Pas sûr qu'après avoir donner un poing à une fille, j'me sentirai plus soulagé, défouler peut-être, mais je m'en voudrai énormément après, bah ouais, je n'étais pas inhumain. Ni un monstre. N'importe qui s'en voudrait, du moins, quelqu'un de normalement constitué.
- C'bon.
Je ne voulais pas plus m'étendre sur le sujet. Moi non plu, j'avais du mal à sortir quoi que ce soit, il m'était tout simplement impossible de lui dire un désolé pour mes gestes, car elle l'avait tout simplement mérité, bien que je n'y étais pas allé de main morte. Enfin, j'étais plus dégueulasse que ça quand même avec les autres gonzesse chiantes. Sauf qu'elle, je ne la connaissais pas. Donc bon. Je soupirais une nouvelle fois et m'avançai derrière elle. Je passe mes mains sous ses bras et la relève d'un coup. Comme on soulèverait un bébé qui tenterait de manger le sable de la plage, ouais, c'trop bizarre comme comparaison mais c'était à peu près ça en fait.
- T'es conne toi.
Bah ouais qu'elle l'était, normal, elle s'est cru dans son lit ou dans une pièce pour se positionner comme ça sur la neige ? En plus elle avait le bas mouillé, bon ok, on était deux vu que je m'étais aussi assis dessus comme un gros con. C'bon, tant pis, personne va nous faire le coup du " HAHA TU T'ES PISSE DESSUS. " sinon bah, j'le frappe. Une fois debout, je la relâchai et rentrai mes mains dans les poches de ma veste. Maintenant ? Maintenant.. j'sais pas. Je me tourne quand j'aperçois seulement David, ah, t'es toujours pas parti toi pauvre con ?
- C'eeeeest booon, vous avez fini vos engueulades les chinois ? Non mais trop la honte, heureusement qu'il n'y avait personne qui passait à côté hein ! Vous auri- Oh vous êtes mouillé ! Haha !
- Putain ta gueule sérieux.. pourquoi tu l'ouvres que maintenant ?
Génial..
- Je rigooole. Ok ok c'est comme ça que tu l'prends bah t'sais quoi, j'vais vous laissez, comme ça Mikoshiba là, tu seras bien mal à l'aise à ne pas savoir quoi faire, aller, ciao vous deux !
Comment ça ? Putain, alors lui.. ouais ok. Vas-y cours, loin très loin. Je le regardais partir d'un air blasé. Quand je vois finalement qu'il fait demi-tour et revient. Pu..tain, quoi ? Mais il fichait quoi lui sérieux ? J'vais faire comme s'il n'était pas là parce que sinon.. Je regarde alors la fille du coin de l'oeil.
- Suki, pas vrai ? L'lycée j'veux dire ? Je t'ai déjà vu avec ta taille de naine.
Ouais bah, en même temps pour un japonais j'étais quand même assez grand.
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| | | | Sujet: Re: Sans titre, error [PV Setsuna] Dim 10 Mar - 17:17 | |
| « Non. Depuis longtemps. Dépendre des autres n'est pas vraiment une bonne chose pour moi. Puis les gens, s'ils ne s'approchent pas, c'tout simplem-…Pourquoi, t'flippes toi ? »
Setsuna entrouvrît doucement les lèvres, pour ensuite les refermer aussitôt. Pouvait-elle seulement dire qu’elle en avait peur alors qu’au fond, cette solitude, elle la recherchait ? Et puis, ce n’était pas comme si elle était réellement seule, dans la mesure où elle vivait avec son frère bien qu’elle affirmait le détester purement et durement. Enfin…Si du moins elle pouvait encore le prétendre, au vu de la tournure des choses. Sora ne resterait plus à ses côtés pour bien longtemps, alors pouvait-elle seulement se permettre de continuer à le haïr et à le rejeter ? Comment ferait-elle lorsqu’il serait parti ? À tant de questions elle n’avait que trop peu de réponses, et la seule qu’elle pût formuler à son interlocuteur fût un vague et peu significatif :
« Mh… Pourquoi t’es-tu arrêté de parler ? … Je ne sais pas si j’en ai peur… »
Non, elle n’en savait rien. Elle y avait habituée lorsqu’elle vivait au Japon, mais à force de vivre ici, elle avait été habituée à la présence des gens à ses côtés. Edward, Martham, Shin… Elle n’était plus seule à présente, et elle avait du mal à se visualiser une fois de plus comme ce qu’elle était autrefois… Comme Juri, tout simplement. Cette petite brune éternellement seule passant ses après-midi ou elle n’avait pas cours allongée dans le jardin japonais à l’arrière de sa maison, un livre en main, ou occupée à caresser distraitement son chaton, Shiro.
« C'bon. »
Elle le regarda simplement, un sourcil arqué, surprise d’ensuite le sentir la soulever et elle en écarquilla même quelque peu les yeux.
« T'es conne toi. »
« C'eeeeest booon, vous avez fini vos engueulades les chinois ? Non mais trop la honte, heureusement qu'il n'y avait personne qui passait à côté hein ! Vous auri- Oh vous êtes mouillé ! Haha ! »
« Putain ta gueule sérieux.. pourquoi tu l'ouvres que maintenant ? »
« Je rigooole. Ok ok c'est comme ça que tu l'prends bah t'sais quoi, j'vais vous laissez, comme ça Mikoshiba là, tu seras bien mal à l'aise à ne pas savoir quoi faire, aller, ciao vous deux ! »
Setsuna avait suivi l’échange sans un mot, les yeux rivés sur le français qu’elle détailla d’un air absent et désintéressé. Il avait l’air aussi bête que ses pieds. Chinois ? La chinoise lui disait bien des choses, et si cela avait été quelqu’un d’autre, il se serait pris plus qu’un misérable coup de poing bien placé. Ennuyée, elle le regarda partir puis revenir, désespérée par son attitude puérile et soupira vaguement en rejetant ses longs cheveux bruns en arrière, l’océan céruléen de ses yeux rivés sur le grand japonais à côté d’elle.
« Suki, pas vrai ? L'lycée j'veux dire ? Je t'ai déjà vu avec ta taille de naine. »
La concernée arqua un sourcil. Elle qui espérait passer inaperçu… Et puis, taille de naine ? Elle se regarda furtivement, inspectant son corps et l’anormalité quelle qu’elle aurait pu être de sa taille. Un mètre cinquante-quatre. La taille normale d’une japonaise, non ? Ou peut-être était-elle effectivement un peu trop petite, mais elle n’en avait cure au final. Elle épousseta ses vêtements et frissonna en sentant une légère brise lui rappeler que son derrière était mouillé, en raison de sa précédente connerie sur la neige. Quelle idée d’aller s’y asseoir ? Toutefois, elle se reprît bien vite et bâilla avant de souffler :
« J’ai la taille normale d’une japonaise… C’est toi qui es trop grand. »
Concentrée, elle le fixa un long moment, se demandant où elle avait d’ores et déjà vu sa tête en dehors de couloirs de Suki Gakuen et elle se frappa brièvement le front lorsque la mémoire lui revînt.
« …Nous sommes dans la même classe… »
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| | | | Sans titre, error [PV Setsuna] | |
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