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13 h. Le radio-réveil qui commence à m'faire chier. Je me cache sous ma couverture en grommelant. Je me force à fermer les yeux, mais ça continue, encore et encore. Ça ne va pas s'arrêter comme par magie alors je me lève zen, et je shoote violemment dedans : MAIS FERME TA GUEULE ! Ptss. Il est cassé mais pas grave. Maintenant c'était mort pour que je retrouve le sommeil, j'avais les yeux ouverts, c'était le retour à la réalité. Fuck. Je râle un bon coup en gueulant mais je me calme bien rapidement lorsque je passe devant le miroir : même avec la tête d'un mort-vivant je restais bg quoi. J'enfilai un gros pull, gardai mon pyjama de bas et me rendis sans plus attendre au salon : je finis par me rendre compte qu'il n'y avait pas mes parents, seulement ma petite soeur devant la tv. Hen ? Je marche tranquillement derrière le canapé, saute brusquement dessus par surprise, ce qui la fit hurler.
- Mais t'es taré ?! - Bouffone ! C'toi qu'a mit le réveil j'paris ? - Ouais, maman m'a dit d'le faire pour pas que tu te réveilles à 16 h. M'avoua t-elle en tirant la langue.
Gn, fait chier, fait chier. Mais. va. chier. Je lui donnai une gifle avant de me rendre tranquillement à la cuisine et bouffer mes chocapic. Après ça, je me rendais à la salle de bain pour me doucher, vidant le shampoing, ensuite me brosser les dents, mais je vidai aussi exprès le dentifrice et finis par me coiffer tout en m'admirant devant le miroir. Oh l'beau gosse. J'suis sûr que les potes de ma soeur craquent pour moi, ouais ouais, of course. Y'a pas photo quoi. Mais l'problème c'est qu'elles ont 15-16 ans. Donc.. noz. J'préférais toucher à plus mur vous voyez ? Ouais ouais ouais, c'est la vie. Les pauvrettes. J'entendais d'ici ma petite soeur hurler je ne sais quoi encore, elle gueulait et se plaignait toujours. Ah.. fuck, ouais, les chocapics il n'y en avait plus, pauvrette. Je comprends. Bref, je retourne dans ma chambre et lorsque j'allume mon portable, il vibre cinq fois ; cinq messages ? Oh my fucking god mais qui c'est le fifou ? Je vois que c'est un pote : nightclub, 23h. Attends, cinq fois pour le même message ? Ah ouais il voulait jouer au spameur en plus ? J'me dis c'est OK, je lui envois 20 messages vide. Réglos. J'ai que ça à foutre ? Vous avez raison. Bon, je me précipite à me rechanger une nouvelle fois, enfilant une chemise, un jean, comme ça j'étais déjà prêt pour ce soir. Même si ce n'était pas trop mon style vestimentaire mais bon, je faisais avec sinon on me refusera. J'espère m'en ramener une d'ailleurs pour tonight. Ça va être hard vu qu'il y avait cette soeur qui me servait de.. soeur à la maison, et peut-être même mes parents.
- Bon j'y vais trou d'uc. - Ouais c'est ça bye et ne reviens plus, vas te faire écraser par un camion pour que des chiens errants viennent d'arracher et te bouffer les boyaux le coeur les yeux les parties jusqu'à ce que ton corps soit éta-
Bam. Je ferme la porte et je me tire. Putain ce qu'elle était chiante quand même celle-là, pourquoi tant de haine, moucherons ? Bof, d'façon elle croyait toujours me faire quelque chose avec ses insultes, mais ça ne me faisait même pas faire un froncement de sourcil. Bref, je marchais tranquillement jusqu'à ce que je m’aperçois que je n'avais pas prit mon skate. Alors je m'arrête. Je regarde la maison. T'y vas ou pas ? T'y vas ou pas ? T'y vas ou pas ? Tant pis, t'y vas pas. Il était absolument hors de question d'y retourner et de recroiser E.T quoi. J'hausse les épaules et je me barre, je me rends en ville. Seulement, pendant TOUTE la journée je n'ai fait que traîner avec des vieux potes que j'avais croisé par pur hasard, j'ai même mangé avec eux. Et l'autre monstre qui m’envoie des sms en me disant : rentre à la maison maintenant où je dis que tu vas en boîte. Elle l'avait deviné ? Elle l'avait deviné ouais. Pas étonnant vu les vêtements que je portais en même temps. Mais tant pis, ce n'était pas un chiwawa qui allait me faire la loi.
Puis venait enfin le soir : 23H. Je me dépêche, je me rends devant l'entrée, mais fuck, je n'étais pas accompagné et j'connaissais le genre de ces foutus videurs. Mes potes n'étaient toujours pas là. Alors je cherchais une fille toute seule qui se dirigeait vers là. Je lui demandais de faire genre d'être avec moi, elle accepte un peu avec hésitation. On finit par passer tranquille. Une fois à l'intérieur et un peu plus loin, j'me sépare d'elle parce qu'elle n'était pas belle, la pauvre me regarde d'un air complètement ahuri. Bah, en même c'était juste pour rentré, on est bien OK là ? Je lui avais jamais dit que j'allais rester avec toute la soirée, fume ton shit comme tu veux poulette, hein. J'hausse les épaules et me dirigeai vers le petit bar, commandant deux verres de vodka d'affiler. Je zieutai vers la piste, essayant de chercher de vue une belle gonzesse, qu'elle soit accompagné ou non. Une fille vient finalement m'aborder.
- On est tout seul, mh ? - Ouaip, alors, mensuration ? Poids ? Dominante ou pas ? dis-je en m'accoudant sur le comptoir. - Oh je vois.. va te faire foutre GROS PERVERS !
Paf. Gifle de l'année. Elle se retourne, mécontente, dégoûtée, et repart en faisant un geste de biatch avec ses cheveux. Bah quoi ? C'était quoi son problème ? Autant être direct non ? M'dîtes pas qu'elle voulait faire connaissance pour sortir avec moi quand même, dans un nightclub qui plus est ? Oh c'tte grosse blague. Bon tant pis, la prochaine sera la bonne puis j'attendais toujours mes potes qui n'sont pas à l'heure on dirait. Shit.
Shin
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Sujet: Re: Jeune & con - PV Shin. Mar 5 Mar - 18:44
Versailles, la nuit. Dans les quartiers sombres, mars, vers la fin de l'hiver. Sueur, poussière et paresse.
Comme chaque jour, Je fus attiré là, comme par une laisse invisible. Je ne savais ou mes pas comptaient me mener, ni rien..Il me semblait même avoir oublier la personne que j'étais, une fois de plus. J'avais tenter, et avec désappointement, de m'en dormir. De voyager entre les bras d'une luxurieuse agonie. Mais le sommeil, n'était qu'une de ces putes que l'on rencontrait bien trop souvent dans les sordides ruelles peu fréquentés. Vous promettant les plus belles des aventures contre un prix si peu donné. Une atroce migraine à la tête, et le bruit des sirènes des ambulances se répétant en boucle faisant écho dans ma tête inlassablement. Les ruelles crasseuses et glauques furent peuplés d'une humanité vulgaire et grotesque. N'ayant aucun signe de respect pour toute autre personne, ni même aucun signe d'humanité...C'était l'hiver..L'hiver, saison de l'incertitude, saison des remords et de mélancolie. Et je me voyais maintes fois sous d'autres apparences, parfois dans les regards d'autres jeunes punks insoucieux et rebelles. Et je les connaissais bien, certains se vendraient même pour avoir un toit sous lequel passé la nuit. La plus part avaient fugués, ne supportant plus une vie étant devenue bien trop ennuyeuse et monotone, rêvant d'un nouveau mode de vie mouvementé, s'effondrant lorsqu'ils frôlent une réalité sordide.
Comme chaque jour, Je m'était "réveillé" ce matin, d'une lourde refléxion philosophique sur celle ayant occupé mes pensées depuis déjà quelques jours. Et je souhaitais tellement, vivre une de ses nuits, sans rêve, vous faisant presque aimer la mort. A coté de moi, reposait le livre, que j'avais un peu trop lu, jusqu'à le connaître presque par coeur. D'un geste las, je m'était habillé comme je le faisais presque tous les jours, d'une simple chemise noire, et d'un slim de la même couleur. J'aimais parfois, me fondre dans la masse, tellement je ne voulais guère que l'on m'aborde, tellement j'était las, ennuyé. Tout simplement, mélancolique....
Comme chaque jour, je rodais dans les rues comblées de silhouettes louches et éphémères. Mon regard était fixe, comme si je cherchais à comprendre ce qui se cachait derrière les gens entassés sur les perrons, et au-delà, dans les couloirs sombres et puants. Il neigeait, et j'enlevais mon manteau, me délectant de la froideur humide fondant contre la chaleur de mon corps. Mes pas m'avaient guidé jusqu'à la boite de nuit. Comme pour fuir ce mal de tête insupportable, afin qu'il cède contre la musique. Il était presque vingt deux heurs, et j'était là, depuis bientôt cinq minutes à boire quelques verres, envoyant balader les peu de gens osant m'approcher.
[...]
C'était déjà mon cinquième verre, et pour savoir qu'un verre et de trop, il fallait le boire. Ma tête ne me faisait déjà plus souffrir, et je me contentais de regarder les gens danser sans réellement les voir, le regard vide et la tête sur le comptoir. C'est là que des bribes de conversations attisèrent ma curiosité ;
- On est tout seul, mh ? - Ouaip, alors, mensuration ? Poids ? Dominante ou pas ? - Oh je vois.. va te faire foutre GROS PERVERS !
Suite à ces paroles, un claquement se fit entendre. Ouah, quelle gifle...Il fallait avouer que ces dires m'avaient assez...Choqués ? Comment un garçon pouvait-il parler ainsi à une de ses créatures amatrices d'hypocrisie et de doux mensonges ? Celà me dépassait, surtout le.."Dominante ou pas". Je ne pouvais me retenir de rire un peu, puis je m'exclamai, tout de même encore un peu...Choqué par son "courage" ;
-Ouah...
Il semblais attendre quelqu'un, ses cheveux étaient d'une superficielle couleur cuprique, alors que ces yeux eux, j'avais du mal à en distinguer la couleur. Et je ne le regardais pas trop longtemps, vus qu'il paraissais déjà hétéro, et que je n'avais pas spécialement envie de me bagarrer. Cependant, l'ennui vous pousse parfois à faire des choses que vous ne faites pas d'habitude, à entamner des conversations alors que vous n'en avez pas réellement envie. Je secouai la tête comme pour me remettre les idées en place avant de le conseiller;
-Respect pour ton courage, mais je crains que ça ne marche pas avec les filles..essaies plutôt quelque ; "Salut ma jolie, ça te dirais de danser avec moi ?" Ou un truc du genre, hn..
Mes yeux se posèrent sur lui une seconde fois, et je pris soin d'allumer une cigarette avant de la porter à mes lèvres et dire ;
-Alors, tu voudrais que je t'aprennes à faire ? Ha.
Je recrachai la fumée et repris ;
-Tu as l'air d'attendre quelqu'un, on t'a fait une mauvaise blague on dirait.
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Sujet: Re: Jeune & con - PV Shin. Mer 6 Mar - 17:55
Toujours vers le comptoir, je commence à devenir un peu perplexe. Meh, ils m'ont pas fait une blague quand même là ? Mais non, j'suis sûr ils vont tous arrivé dix ou vingt minutes après, ils m'ont déjà fait l'coup c'bouffon. Quand même, attendre solo là, ça craint à mort. J'étais quand même content qu'ils n'y étaient pas au moment de la gifle, parce qu'ils se seraient trop foutu de ma gueule pendant une semaine, ou bien à l'inverse, ils m'diront : oh l'autre ! Trop fort, t'as osé mec. Bref, m'en fou. Je me recoiffe vite fait avec la main droite, oui parce que si ça se trouve avec la claque elle m'avait peut-être un peu décoiffé. Bah quoi ? Non c'pas bizarre. fuck.
C'est là que j'entends un petit Ouah. à côté de moi. Je regarde la personne, enfin, l'type brun asiatique du coin de l'oeil, l'air de me dire : what ? Hein ? Quoi ouah ? Ma tignasse ? Ouais elle a la classe, je sais. ENFIN quelqu'un qui reconnaissait la beauté de mes cheveux blond, putain. Le bonheur. Je relève les lunettes en les mettant sur mes cheveux, et touche encore une fois quelques mèches de devant. M'accoudant une nouvelle fois sur le comptoir.
- Respect pour ton courage, mais je crains que ça ne marche pas avec les filles..essaies plutôt quelque ; "Salut ma jolie, ça te dirais de danser avec moi ?" Ou un truc du genre, hn..
...OK. C'était pas pour mes cheveux en fait, fuck. Je le dévisage un instant, attends attends. Il croit que j'suis un looser en drague ou ? OK. Ouais j'suis un putain de looser de merde, enfin, j'sais pas vraiment bien parler aux filles parce que je dis ce que je pense, et j'essai pas de jouer le dragueur romantique à deux balles, mais. Oh hé, guy, t'as cru que j'étais le mec dans Dirty Dancing ou quoi ? Bon c'vrai que c'était vachement mieux que les questions que j'avais osé demander à l'autre là, mais pas ça quoi, noz de noz. Le romantique ça pue comme la merde de vache à la ferme. OK.. j'avoue, j'dis ça parce que je n'ai pas justement cette saloperie de classe. Je regarde de nouveau normalement l'asiatique.
- Non. J'sais pas faire.
Je le regarde ensuite allumer sa clope. Vas-y mec, noz pas devant ma gueule en plus, noooo, j'ai oublié d'en acheter.. c'est trop vitaaaaaal même si ça nous niquait les poumooons. Je tourne alors légèrement la tête sur le côté pour éviter de voir et de sentir, bien que c'était déjà trop tard. Mais mes parents me les piquaient soit, pour leur gueule, soit pour me punir. Croyez-moi, ça marchait super bien leur technique à la con qui n'est pas con. Bref, je retournai la tête vers lui, de toute manière même si c'était pas facile, je n'allais pas lui arracher sa clope de la bouche et partir en courant les larmes aux yeux, de joie. Enfin, j'en étais capable oui.
- Alors, tu voudrais que je t'aprennes à faire ? Ha.
- Trop nope, attends, j'vais pas changer ma manière d'causer pour elles.
Il rejette la fumée tandis que je mourrai d'envie aussi. Non mais obligé j'vais lui en demander une après. Mais bref, m'apprendre à faire ? Non mais lol, à moi là ? Il voulait être mon coatch de drague en plus ou quoi ? Noz que noz. Je n'avais pas besoin de ça, puis c'est juste pour une soirée je n'demandais pas de faire ma vie avec une gonzesse d'ici, trop pas quoi.
- Tu as l'air d'attendre quelqu'un, on t'a fait une mauvaise blague on dirait.
Je le regardai longuement avant de me poser des questions. Heu. Hahaha, quand même pas hein ? Mais noon, pourquoi ils voudraient me faire une blague ? Parce que je crois à tout c'qu'on me dit ? Bah, ça avait l'air d'être un RDV non ? Putain, j'ai vraiment l'air d'être un type qui attend comme un paumé là ? Vraiment ? Apparemment oui vu qu'il venait tout juste de me dire que j'ai l'air d'attendre. PI-GE-ON. J'jure que si on m'a fait une mauvaise vanne, je lui pète la gueule demain à l'autre. Même si j'me retrouve avec 4 filles en fin de soirée. M'en. fou. Je ris alors légèrement et lui donne une grosse tape dans le dos.
- Haha. M'non, attends, ils vont arriver, ils peuvent trop pas m'faire ça ces blaireaux.
Ouais bah, en attendant c'était moi le blaireau là. J'hausse légèrement un sourcil en fixant le monde. Peut-être qu'ils étaient déjà sur la piste ? Ou que le videur ne les a pas juste pas accepté ? Bah quand on voit arriver un groupe de mec en même temps c'pas toujours ok quoi. Ma poche vibre, j'me dépêche de prendre le portable et je regarde le message : Dsl Denis ont peu pa venir en fet...
- Va. t'faire. foutre. profond. grommelai-je discrètement et envoyai-je en même temps.
Oh les connards. Les gros connards. Ils vont voir demain, putain, j'me fais passer pour quoi là ? Comment je vais faire solo ? Tant pis. J'allais pas m'énerver pour rien, j'hausse alors les épaules et le range tranquillement dans ma poche comme de rien. Je me tourne ensuite vers l'mec.
- Ouais t'as raison, ces gros batards m'sortent qu'ils peuvent plus maintenant. Pas grave d'façon ils vont trop rager demain quand j'vais leur sortir d'ces trucs de dingue.
Limite je levai la voix pour me faire entendre à cause de la musique à fond et les danseurs qui hurlaient comme des gros fous. Bref, je fais signe au serveur de me servir à nouveau une bonne vodka et bois cul sec.
- Par contre toi, t'as la tête d'un mec mort, t'as bu combien de fois sérieux ? T'es en dépression ? Oh OK OK, laisse moi deviner, t'pas accompagné, t'es donc tout seul, ta meuf t'as largué, t'es venu faire comme moi pour en chopper une tonight ? Et après t'veux m'donner des cours de drague ? Laisse mec, toi et moi sommes dans l'même cas ce soir, sauf que j'me fais pas larguer et j'suis pas en dépression, moi. Eh ouais, c'la vie d'shit, t'inquiète ça va passer tranquille, zen.
Shin
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Sujet: Re: Jeune & con - PV Shin. Jeu 7 Mar - 14:29
Mon regard balayai l'endroit, avec visible ennui. Les personnes si présentes, ne m’intéressaient guère. Même les hommes, ne m'intéressaient point. Car une seule chose fut présente dans mon esprit...c'était les sirènes de la nuit. Et j'avais les sauts d'humeurs de la mer, les impressions de la mer, et sa folie..Et ses changements..L'idiotie des vagues pendant la tempête, combattant l'écume dans les moments de colère, puis caressant le sable, quand la tempête se calmait.
Perversion des âmes et danse macabre...Alors que je me noyais dans l’ivresse et dans les profondeurs de ses abysses. C'est là que j'arrivai à mon but : Tout oublier, l'oublier, m'oublier moi même. Pour fuir lâchement ces migraines, celà m'ôtait un énorme poids de l'esprit...Dehors, je pouvais entendre les fêtards beugler tout leur soûl dans la rue. Demain, la semaine prochaine, l'année prochaine, ils auraient disparu...Tel un navire se perdant au milieu de l'océan, et ne détectant plus aucun signal du port. Disparaissant..Mais moi, je serais toujours ici. A parcourir les ruelles sordides, à me poser des questions sur mon futile existence...A renier tout les sentiments de bonheur que j'avais pu ressentir ici, comme s'ils ne m'appartenaient pas, comme s'il étaient à quelqu'un d'autre et que je les avais voler...Et c'est cet sentiment de culpabilité qui me rongeait de l'intérieur, comme une moisissure ayant la taille d'un pois, mais vous gênant toujours autant. Et c'est pour cette unique raison que je me réfugiais entre les bras d'une épicurienne ivresse. Mais je me demandes, si c'est toi qui bois l'alcool, ou si c'est lui qui te bois. Car quoi que je fasses, je n'oublie guère, et qui que je mettes à mes coté la nuit, disparaissant aussitôt le lendemain, ma première pensée le matin te fut destinée, et alors que des milliers sont à mes cotés, je me sens seul....A contempler la contradiction qui naquit dans mon être le jour de sa connaissance...A tel point je devint l'ombre de quelqu'un d'autre dont j’ignorais l'existence.
Le changement brusque de musique me remémora la présence à coté de moi. Il me regardait du coin de l'oeil. Il releva ses lunettes les mettant sur sa tête puis s'accoudant sur le comptoir sous mon regard d'ivre mort. Face à mes paroles, il me dévisagea. Sa façon de s'exprimer me plaisait, et je me dis un instant que c'était nul qu'il sois hétéro..Après tout j'avais besoin d'oublier pour ce soir. Et ce par n'importe quelle manière. Ses yeux étaient noisette, ce qui cassait le mythe de sa fausse couleur blonde. Il m'avoua assez "facilement" qu'il ne savait pas faire. Et je haussais les épaules d'un geste bref. J'allumais ensuite ma cigarette sous son regard. Et que j'aimais cette drogue circuler dans mes poumons, dans mon sang, partout. D'ailleurs, je ne craignais même pas la mort, et encore si un jour je me fais tester séropositif, je ne serais même pas surpris. Je ne prenais jamais des précotion, et ma vie était si peu chère à mes yeux...Et spontannément je lui demandais s'il voulait que je l’apprenne à draguer et je n'avais vraiment pas envie qu'il dise oui, vus que j'avais dit celà uniquement pour meubler la conversation, sans réellement vouloir le faire. Mais heureusement que ça réponse fut négative ;
- Trop nope, attends, j'vais pas changer ma manière d'causer pour elles.
Je recrachai la fumée tandis qu'un sourire en coin se dessina sur mes lèvres. J'aimais bien sa façon de s'exprimer, il était assez...Disant qu'il avait de la confiance en lui et qu'il était directe. C'était bien ça. Mes yeux se fermèrent, et je dis :
-Je ne peux qu'espérer que tu te trouves une compagne avec cette attitude là, d'ailleurs je suis curieux de voir à quoi ressemblaient tes copines.
C'était vrai, car s'il agissait toujours ainsi..Je me demandai quel genre de fille s'intéresserait à lui....Mon regard se perdis de nouveau dans la foule dansant sur la piste. C'était une de ces boîtes de jazz aux putains aux yeux bouffis par le maquillage, et lèvres trop pulpeuses, au palais parfumé à la nourriture. Il semblait attendre quelqu'un, ou quelque chose. Je rivais de nouveau mon regard dans le sien avant de déclarer ;
- Tu as l'air d'attendre quelqu'un, on t'a fait une mauvaise blague on dirait.
Il me regarda longuement, comme si ce que je venais de dire était dénué de sens. Je baissai le regard, ou plutôt le reportai vers autre chose en passant ma main dans mes cheveux bouclés aux reflets rouges. Et posa ma tête sur la paume de ma main, sa voix vint ensuite me répondre ;
- Haha. M'non, attends, ils vont arriver, ils peuvent trop pas m'faire ça ces blaireaux.
-Espérant pour toi.
A vrai dire, je m'attendais à ce qu'on lui pose un lapin. Celà arrivait si souvent. Et j'était un habitué de ces endroits-ci. Vus que je n'avais que faire de mes longues nuits...Et je rencontrais des gens que j'oubliais le lendemain...Comme s'il furent aussi éphémère que le bonheur que me procurait sa présence. Celà arrivait environ quatre fois par soirée. Car mes compagnons ne tenons pas trop l'alcool s'éffondraient au bout d'une ou deux heurs au maximum. Il sortit ensuite son portable et j'arquai un sourcil face à son étrange comportement ;
- Ouais t'as raison, ces gros batards m'sortent qu'ils peuvent plus maintenant. Pas grave d'façon ils vont trop rager demain quand j'vais leur sortir d'ces trucs de dingue.
J'affichai un sourire de compassion, j'avais vu juste alors. Mais au moins il pourrait me tenir compagnie, je m'ennuyais tellement...Il commanda une vodka et n'attendis pas pour la boire. Moi je me contentais de fumer. Je ne voulais pas finir mort ivre. Ma voix roque se fit entendre de nouveau et je m'approchais un peu pour qu'il puisse m'entendre vus que la boite était bruyante ;
-Tant mieux si tu le prends si bien, et puis je m'ennuyais justement tout seul.
Je fixai ensuite le plafond même si je ne pouvais réellement le voir. Et cherchai un truc pour passer le temps avec, je ne sais même plus pourquoi je viens ici chaque jour, c'est si ennuyeux. Mais la musique bruyante m'aidait à me calmer, et m'empêchait de penser ; - Par contre toi, t'as la tête d'un mec mort, t'as bu combien de fois sérieux ? T'es en dépression ? Oh OK OK, laisse moi deviner, t'pas accompagné, t'es donc tout seul, ta meuf t'as largué, t'es venu faire comme moi pour en chopper une tonight ? Et après t'veux m'donner des cours de drague ? Laisse mec, toi et moi sommes dans l'même cas ce soir, sauf que j'me fais pas larguer et j'suis pas en dépression, moi. Eh ouais, c'la vie d'shit, t'inquiète ça va passer tranquille, zen. J'haussais le sourcil. Alors, j'avais réellement l'air d'un type bourré à mort ?...Ses paroles me frappèrent tel une révélation...Que faisais-je ici...? Ma "meuf" m'avait larguée ? Comme disait il ?..Suis je ici pour en chercher une ?..Sommes nous..Pareils ?..Ou est ce que je déprimes ?...Je levais la tête...et écrasai lentement ma cigarette. Puis je dis d'un air très sérieux;
-Vingt vers vinrent vers vingt verres de vin vert : vains vers.
Je le regardais toujours dans les yeux d'un air stoïque avant d'éclater de rire comme si je venais d'entendre les mots les plus drôles de toute ma vie. Je laissais tomber ma tête sur le comptoir tapant de ma main sur le bois comme pour calmer mes rires, c'était étrange, j'en avais les larmes aux yeux. Mais moi même je ne voyais réellement pas ce qu'il y'avait de si drôle dans ses dires, ni dans mon idiote "réponse"....Je fermai les yeux et relevais la tête, calmant mes rire, et ma main retenais mon ventre tellement il me faisait mal. Je rejetait ma frange en arrière et parlai ;
-Bon ok, nous sommes pareils, nous avons tout deux une vie de merde, et oui je déprime peut être. Et peut être que je suis ici parceque ma copine m'a largué, et peut être que j'en cherche une ce soir, et peut être que je n'ai pas l'air assez gay dans ma chemise, et peut être que je ne le suis pas. Et...Tu sais quoi ? Je n'en sais rien, Putain.
C'était étrange comme je venais de passer entre deux émotions complètement contradictoires. En temps normale jamais je n'aurais agis ainsi...D'un air agacé je me passai la main dans mes cheveux en serrant les dents et fermant les yeux afin de me calmer. Je devais avoir l'air complètement barge, hah. Je repris une autre clope et fumai de nouveaux les mains tremblantes, bordel de merde, dans quel état étais-je ? Mais il n'avait rien dit, je ne suis pas énervé...Je suis..Je ne suis rien, et je ne ressens rien. A coté de moi une dizaine de mégots reposait, et je repris la voix toujours aussi stable, ayant une même musicalité ;
-Bon, buvons à notre vie de merde, enfin...Avant que je finisse mort ivre, je tiens pas mal l'acool..Même si..J'avoue que là je dis des choses pas net. Au fait t'es quoi toi ?..
Je suppose que je devais dire "qui". Mais tant pis.
Invité
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Sujet: Re: Jeune & con - PV Shin. Sam 9 Mar - 19:59
- Je ne peux qu'espérer que tu te trouves une compagne avec cette attitude là, d'ailleurs je suis curieux de voir à quoi ressemblaient tes copines.
Curieux d'voir à quoi ressemblaient mes ex ? Haha. Il pensait que j'piochais des filles à grosse poitrine, avec une tonne de maquillage c'est ça ? Bah, surprise, pas vraiment, j'en ai eu quelques unes des comme ça, forcément, mais ce n'était que pour le cul à vrai dire, j'étais beaucoup trop certain que ce genre de relation ne durerait jamais, alors je les lâchais au bout de quatre nuit. Elles chialaient, m'en foutaient une, limite voulaient m'égorger. Y'en a même une qu'a ramené son père après. Bof, j'ai prit la fuite et c'tout, même pas j'me suis excusé d'ailleurs. Bref, je préférais les naturels au bimbo. Parce que c'est du faux autant à l'intérieur qu'à l'extérieur ces biatch là. J'affichais un sourire au coin des lèvres mais n'y répondais pas pour autant. Je me demandais vraiment si j'allais finir une soirée avec une nana, mais à mon avis, si une s'était approché de moi tout à l'heure, c'est fort possible que ça recommence. Je devrais par contre éviter de parler comme j'en ai envie, suuper, j'dois jouer le Don Juan à la con maintenant. Non même pas, je vais tenter d'être un type normal dans ses mots. Bon, aller, c'pas si dur. je crois ?
Bon voilà, des potes qui ne viennent finalement pas, un vent d'une jolie fille, me voilà en train de causer avec un type. C'déjà bien, je n'étais pas tout seul. Il n'était pas mal non plus l'asiatique, c'était donc possible que les filles en nous voyant se rapprochent un peu plus. Enfin, j'sais pas comment leur cerveau marche, donc je suppose. ou pas. Elles préfèrent aborder quelqu'un de seul ou ? P'tain pourquoi j'réfléchis. On s'en fou mais grave. Tant pis, j'me contente alors de commander à nouveau un verre. J'ai l'impression que boire assis donne l'air d'un type en quête de filles. Je regarde alors le mec qui se rapproche un peu plus de moi pour me dire que ça lui convenait étant donner qu'il était seul. Bon bah voilà quoi, je lui tiens compagnie il me tient compagnie, super. En même temps, seul c'vachement trop la merde quoi. Ça fait l'looser ou l'rater de la vie dans son coin, qui boit encore et encore jusqu'à perdre complètement la tête. Deux c'est déjà moins repoussant.
- Par contre toi, t'as la tête d'un mec mort, t'as bu combien de fois sérieux ? T'es en dépression ? Oh OK OK, laisse moi deviner, t'pas accompagné, t'es donc tout seul, ta meuf t'as largué, t'es venu faire comme moi pour en chopper une tonight ? Et après t'veux m'donner des cours de drague ? Laisse mec, toi et moi sommes dans l'même cas ce soir, sauf que j'me fais pas larguer et j'suis pas en dépression, moi. Eh ouais, c'la vie d'shit, t'inquiète ça va passer tranquille, zen.
J'avais dit tout ça d'un air tellement détendu alors que j'en savais rien. J'sais pas, il m'avait juste l'air déprimé avec cette tête et le fait d'être seul. Il hausse un sourcil. Bah quoi ? C'pas ça ? Le but d'aller en boîte n'est pas de s'trouver quelqu'un ou de se détendre ? C'pas ça qu'il veut lui ? Je le regarde écraser sa cigarette. J'attendais alors une réaction ou une réponse. Il me regarde sérieusement et. là.
- Vingt vers vinrent vers vingt verres de vin vert : vains vers.
Hein ? J'explooose de rire en posant brusquement le verre que je tenais. HAHAHA ! Sérieusement ?! A ce point là ? Pauvre mec t'as abusé et pas qu'un peu, à donf toi. Il avait dit ça tellement d'un air sérieux que je ne m'y attendais absolument pas. Il venait de me tuer là. Il se mit à rire lui aussi, il laisse tomber sa tête contre le comptoir et frappe contre celui-ci. Je penchais légèrement ma tête vers le bas pour le regarder. Ah ouais, ivre et pas qu'un peu l'type. N'empêche qu'il était marrant sur le coup. J'aime bien, haha ! Il relève finalement sa tête et se tournait à nouveau vers moi.
- Bon ok, nous sommes pareils, nous avons tout deux une vie de merde, et oui je déprime peut être. Et peut être que je suis ici parceque ma copine m'a largué, et peut être que j'en cherche une ce soir, et peut être que je n'ai pas l'air assez gay dans ma chemise, et peut être que je ne le suis pas. Et...Tu sais quoi ? Je n'en sais rien, Putain.
HAHAHAHA! Oh putain putain, il me tue. Il me tuuuue. Je me mets à nouveau à rire en le regardant. Je pose ma main sur son épaule. Lui alors, limite il ne savait même plus qui il était quoi, ni où il se trouvait. Roh trop foooy, j'veux trop me bourrer comme chaque soirée et être con moi aussi ! Mais c'nul j'me vois pas quand j'suis dans cet état, j'oublie, on me raconte seulement ce que je fous. Apparemment j'montais sur des tables et me déshabillais en hurlant que je suis superman. Mais ça devait être vraiment être pitoyable et drôle. A mort même.
Enfin d'compte j'me calme bien vite, je reprends mon air habituel et continue à le fixer tandis que celui-ci fermer les yeux un instant. Pas assez gay dans sa chemise ? Il était gay, bi ? Il ne savait lui même pas s'il avait une copine qui l'a largué ? Il avait vraiment perdu la boule, mais grave là. Je n'en tenais pas vraiment compte, il était un peu trop perdu on dirait. Bref, je me mets soudain à imiter un ivre, riant un peu de sa situation.
- Ouuuaiz. Vie troooop de merde, fuck touut le moonde, fuck le barman, fuck l'alcool, fuck cette table là-baaaas, fuck le nightclub, fuck les striiings, fuuuck touuuuuut. Je tournai légèrement la tête sur elle-même. Fuck toi aussi l'brun, et la blonde aussi là-bas, aller hop, et les deux qui se tripotent devant, fuuuckez bien.
Je sentais quelque regarde bizarre vers moi et quelques insultes à mon égard mais je n'y prêtais pas attention, m'en foutait à moooort. Je ris comme un con tout seul avant de reprendre mon sérieux. Même le barman venait tout juste de me dévisager, je lui souris d'un air tranquille comme si je n'avais rien dit. Normal. Voilà qui est fait en tout cas, yeap. Et peu après l'asiatique reprend de nouveau une clope. J'observe ses mains qui tremblaient un peu. Il stressait ? Qu'est-ce qu'il avait lui ? J'hausse un sourcil en l'observant faire, surtout en voyant le nombre de mégot écraser. C'trop abusé ça mec.
- Bon, buvons à notre vie de merde, enfin...Avant que je finisse mort ivre, je tiens pas mal l'acool..Même si..J'avoue que là je dis des choses pas net. Au fait t'es quoi toi ?..
En effet acool, il n'parlait pas très net non plus l'type. Je souris et commande alors de nouveau un verre. J'allais vraiment finir bourré aussi là. Hein ? Moi j'suis quoi ? C'était quoi c'question, comment je devais la prendre ? Dans quel sens ? Bah, un homme comme lui non ? Il parlait quand même pas d'ma sexualité là quand même ? Je levai un sourcil et reprit un air amusé en attrapant mon verre tout en buvant légèrement. Je pose le long de mon bras autour de son cou et me rapprochais.
- Baaah, t'inquiète pas je l'avais remarqué mec. Et t'veux dire quoi par quoi là ? je marque une pause pour boire et reprends. Ouais, buvons à notre vie d'merde, à notre soirée de merde, à tout de merde ! hurlais-je en levant le verre.
Enfin pour moi, la vie était plus cool, mais pour lui j'en savais rien. Par contre ma soirée là, si elle finissait pas bien, alors oui j'confirme, c'est d'la merde. Je finis par enlever mon bras de lui pour finir ma vodka. J'avais un peu mal à la tête et au ventre là par contre.
- Sérieux, si t'es vraiment en période dépression, demain ça ira mieux mec, c'juste que t'as trop bu. Ouaip. Qu'est-ce que tu t'en branles du reste pour l'moment, oublie les idées négatives fait comme moi, c'soir c'relax, personne viendra te demander c'que tu as ici.
Je finis par lui donner deux tapes dans l'dos lorsque la musique change de nouveau. Plus rythmique, de plus en plus fort sous les cris des danseurs. Je me tournai vers la piste et aperçois les strip-teaseuse danser.
- Aller, maaate un peu ça, ces p'tits cuuuls là.
Shin
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Messages : 1198 Date d'inscription : 11/10/2011 Age : 69 Localisation : Dans ton lit.
Nous voulons en savoir plus~ Âge: 18 ans. Orientation Sexuelle: Pansexuel. Petit(e) ami(e):
Sujet: Re: Jeune & con - PV Shin. Mar 12 Mar - 17:51
Les dernières journées de l'hiver mourant et l'approche du printemps rendait le temps un peu plus humide. Le temps était couvert, lent, étouffant. Et chaque seconde s'écoulant à la vitesse d'un escargot, ne faisait qu'accentuer mon désir de m'évader. Je le voyais tel un ennemi, le tuant, ou nous tuant. Je le voyais me tenter, me narguer, m'énerver derrière son long manteau de pluie et sa faux sur l'épaule. S'écouler si rapidement, comme du sable s'échappant d'entre mes doigts lors d'éphémères moments de joie. Pour m'anéantir à petit feu lorsque je m'ennuyais. Je m'allongeais tout simplement dans les ténèbres, me délectant d'un hédoniste défunt lors d'une sobre insomnie. Buvant à l'ivresse, savourant l'amertume l'espace d'une nuitée brumeuse.
Mes pensées dérivaient d'un sujet à l'autre, d'une chose à une autre. Parfois c'était noir, parfois c'était blanc...Et mille et une question se posent une à une inlassablement dans ma tête confuse. Seul le ciel réalisait le chao présent dans mon être, et chaque seconde me séparait d'un destin m'ayant été écrit. Celui de vivre, comme une bête, n'ayant aucun but précis dans la vie. Et dieu que je déteste les présents brumeux...Que je déteste cet état d'indécision de l'âme. Ambiguïté, instabilité d'esprit, hésitation...Bien que j'était d'habitude quelqu'un doté d'une méticulosité et vigilance remarquables...Cette vie, nous donne et nous prive, elle a tant à nous apprendre...Elle nous promet..Puis nous trahit. Et je me perdais l'espace d'un instant alors que mes pensées négatives vagabondaient infructueusement dans ma tête. Et je regardais d'un oeil vide les formes pâles s'agitant au sein d'une lumière bleutés. Comme des fantômes éphémères. Il était presque minuit : il était le temps pour nous de vivre.
Lorsqu'il me posa ces "questions". Je ne sais pourquoi, mais je le regardais l'air tellement sérieux, avant de sortir d'un moment à l'autre avant d'exploser en rigolant;
- Vingt vers vinrent vers vingt verres de vin vert : vains vers.
Je sais pas pourquoi, mais j'avais envie de la sortir celle là. Je me mis à rire, comme je n'avais pas ris depuis longtemps. Comme si je venais de sortir la blague du siècle. Mon ventre me faisait mal tellement je rigolais. Et j'en avais les larmes aux yeux, il fallait avouer que la, j'était un peu trop soul. Quand je relevais la tête, lui aussi rigolais. Et il avais un...Joli rire digne d'un...Idiot. Je souriais toujours l'air béat ;
-Tu as un...Joli rire.
Oui, même ivre mort j'était capable de flirter. C'était assez imprésionnant mais un de mes traits de caractère les plus important. Je repris mon air sérieux avant de répondre à ces questions. Mon ton était toujours aussi stable, et ma main retenait mon ventre. Je me retournait de nouveau vers lui, et l'air le plus calme du monde je parlai ;
- Bon ok, nous sommes pareils, nous avons tout deux une vie de merde, et oui je déprime peut être. Et peut être que je suis ici parceque ma copine m'a largué, et peut être que j'en cherche une ce soir, et peut être que je n'ai pas l'air assez gay dans ma chemise, et peut être que je ne le suis pas. Et...Tu sais quoi ? Je n'en sais rien, Putain.
A vrai dire, tout était confus dans ma tête, et je n'arrivais moi même pas a me répondre. Mes pensées étaient si brumeuses et confuses, et je ne pus répondre clairement a aucune des question. Mais apparament ça le fit rire. Et le voir rire me faisait rire a mon tour d'un air idiot. Alors que je sobre pour rien au monde je n'aurais agis ainsi. J'était quelqu'un qui contrôle plutôt bien ses émotions. Il posa une main sur mon épaule. Et je fermais les yeux un instant tentant de remettre mes pensées en place. Lorsque sa voix m'interpella de nouveau ;
- Ouuuaiz. Vie troooop de merde, fuck touut le moonde, fuck le barman, fuck l'alcool, fuck cette table là-baaaas, fuck le nightclub, fuck les striiings, fuuuck touuuuuut.Fuck toi aussi l'brun, et la blonde aussi là-bas, aller hop, et les deux qui se tripotent devant, fuuuckez bien.
Je le regardai l'air sérieux puis posa une main sur ma bouche, comme me retenant de vomir, mes traits se crispèrent. Et je semblais me retenir, mais après quelques secondes je laissai tomber et me mis à rire à nouveau. J'avais vraiment l'air de...M'amuser ? Mais ne riais-je plutôt de mon désespoir et ma défaite ? J'avais tellement envie de rire en ce moment, j'avais tellement besoin de me sentir vivre, et c'était ma seule façon de fuir toutes ces idées négatives qui me suivaient tantôt je tentais de les fuir, je n'avais pas le choix. Je me devais de boire à l'ivresse et à ma vie de merde. Une vie étant devenue bien trop agaçante et dans quelques sens, insupportable. Une vie vide, ou tout se répétait d'une manière effrayante. Ou il n'y avait que le temps pour me rappeller que mes jours étaient comptés. Je soupirai avant d'entrer dans son jeu ;
-Mouais, vive la bière, fuck tout le monde...
Mes mains tremblaient, et je tentais de me calmer, j'allais vraiment mal. Je sortis de nouveau une cigarette et me remis à fumer tandis qu'il dévisageais le barman. Je me sentais étouffer, et je fus obliger de parler pour pas qu'il me trouve un peu trop...Stressé ? Bouleversé ?
- Bon, buvons à notre vie de merde, enfin...Avant que je finisse mort ivre, je tiens pas mal l'acool..Même si..J'avoue que là je dis des choses pas net. Au fait t'es quoi toi ?..
Par le tu es "quoi". Je voulais plus dire "Homme ou femme" ou tout simplement, c'était ma façon de demander son prénom. Mais il n'avait réellement pas l'air de comprendre. Il sourit, commendant un nouveau verre, et je lui fis un sourire charmeur. Après tout il n'était vraiment pas mal. Pas mal du tout même. D'un air amusé, il déposa son bras sur mon épaule, entourant mon coup, et se rapprocha l'air sensuel alors que je le fixais de mes prunelles couleur de sang ; En effet acool, il n'parlait pas très net non plus l'type. Je souris et command
- Baaah, t'inquiète pas je l'avais remarqué mec. Et t'veux dire quoi par quoi là ? je marque une pause pour boire et reprends. Ouais, buvons à notre vie d'merde, à notre soirée de merde, à tout de merde !
Je fermais un instant les yeux, lorsqu'il retira le bras. Il avait une forte haleine de vodka, et ça me donnais envie de l'embrasser. Mais je me retenais, je n'aimais pas spécialement risquer de finir la soirée seul dans un coin, ça se trouve il est pire qu'homophobe. Mais bon. Je le saisis par le menton et rapprochais mon visage du sien, comme pour me faire bien entendre. Puis répondis les yeux fixe dans les siens de couleur amande;
-Prends le comme bien te semble. De toute façon ton interprétation me sembles bien plus "intéressante", attardai-je ma voix sur le mot, que la mienne.
Je lui souriais avant de reculer ma tête légèrement et le lâcher, sans pour autant détacher mon regard du sien. Dévisageant du coin de l'oeil quelques filles se déhanchant au rythme de la musique un peu plus loin. Je connaissais chaque putain, vide-gousset, drogué et racaille du night club.
- Sérieux, si t'es vraiment en période dépression, demain ça ira mieux mec, c'juste que t'as trop bu. Ouaip. Qu'est-ce que tu t'en branles du reste pour l'moment, oublie les idées négatives fait comme moi, c'soir c'relax, personne viendra te demander c'que tu as ici.
Il me mis deux tapes amicales dans le dos. Etais-ce vraiment ça le problème ? Un peu trop d'alcool ?...Peut être, peut être que non...Je ne le croyais réellement pas. Ce qui me causais problème était de me réveiller le lendemain , toujours au point du départ...Je soupirais, un soupir long, logorrhéique. Avant de répondre sèchement;
-J'déprime pas. Si seulement, je déprimais. Si seulement j'avais "quelque chose" qui me ferait déprimer...Et puis, laisse tomber.
Oui, réellement, parceque ce qui me rendais ci mal est justement le fait que tout m'étais indifférant, que ma vie était si vide, si dénuée de sens...Que rien ne me faisait justement déprimer et que je n'avais aucun problème, ou tout simplement aucun qui en valait la peine. Que rien m'affectait...Et j'était à la recherche de problèmes, oui et je le suis encore. Pour meubler un peu ma vie étant devenue fantomatique. ;
- Aller, maaate un peu ça, ces p'tits cuuuls là.
Je retournais la tête, et vis des strip-teaseuse . Je haussais les épaules furtivement, avant de river de nouveau mes yeux dans les siens. D'un air visiblement ennuyé, je le dévisageais un court moment, avant d'ajouter ;
-Bof, elles sont toutes pareilles...Ennuyeuses, vulgaires et...Moelleuses ? Je préfère ceux là.
Finis-je par indiquer du doigts un groupe de garçons dansant au rythme de la musique. Puis reportai mon attention sur lui. Je me laissai choir un peu, et posai ma tête sur comptoir comme si j'allais dormir;
-Ouais...Je suis pédé et j'encule des cochons rose. Peut être qu'il faudrait que je m'habille en paillettes pour que ça se vois...
C'était plus une reflexion pour moi même. Et brusquement je me relevais, ajoutant ;
-Tu as de jolis cheveux. Non c'est pas la nouvelle technique de drague, haha !
Plus sérieusement, je me raclais-la gorge et dis ;
-Tu...es quoi dans le sens...Hétéro, bi, gay. Passif, Actif, préférence pour une position? De préférence plus de 10 cm. Pour ma part. Le plus souvent dominant mais multi fonctions.
Je me retenais de rire pour voir sa réaction, mais je ne pus pas. Alors j'éclatai de rire pour la seconde fois avant d'ajouter;
-Nahhhh, Relax. Je blaguais! Je tentais tout simplement d'imiter ta façon de flirter. Ou pas..
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Sujet: Re: Jeune & con - PV Shin.
Jeune & con - PV Shin.
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