• Per ben condire l'insalata, ci vuole un avaro per l'aceto, un giusto per il sale e un pazzo per l'olio.
  
  
  -Tu comptes faire quoi ce soir?  demanda penseur son frère, sa fille posé sur ces genoux.
  
  Assis sur le canapé, non affalé dans le canapé, Martham s'ennuyait, il pouvait sortir bien sûr, mais ce flemmard voulait rester chez lui. Son frère était d'un tout autre avis. Il venait de revenir de son travail, et il allait surement passer un peu de temps avec sa fille dehors dans un restaurant. Il aurait du mal à l'abandonner tout seul chez lui. Pourtant cela ne dérangeais pas Martham, qui aimait plus que tout la solitude. Il déplaça une mèche rebelle de son œil valide, puis soupira. Il n'avait pas envie de partir de chez lui, mais en même temps il n'avait pas trop le choix, il se fera jeter dehors. Il se lève alors, s'habille normalement et pas en pyjama Pikachu ridicule offert par sa nièce et va dans sa salle de bain. Il se regarda longuement dans le miroir. Et retira son bandeau. Il détestait cette fichu cicatrice horrible traversant son œil. Sa couleur éclaircissait de plus en plus, elle était d'un blond pâle insignifiant par rapport à l'autre, brillant encore comme un lingot. Il avait bien pensé a une lentille de contact mais à quoi bon? C'était peut être déjà trop tard. L'idée de porter un monocle le fit rire un moment tellement l'idée était ridicule. Il passera de Martham le pirate deviendrait Martham le Dandies. Il était donc seul à rire comme un idiot dans sa salle de bain. Ce qui attira bien sur l'attention de Cassiope, curieuse et insouciante. Quand elle compris à quoi pensait son oncle elle se mit à rire elle aussi. Puis lui dit que finalement Martham le guerrier avec sa cicatrice était bien mieux que Martham le pirate. Ce qu'il désapprouva tout de suite. Cette cicatrice le rebuté, alors la montrais à tous comme un trophée était plus que stupide. L'enfant entêté refusa que son oncle croit que maintenant cette blessure faisait un peu partis de son charme, et qu'il l'avait eu " comme un homme". Il se mit à rire et elle rajouta que sur elle, cela ne ferait pas aussi bien. Que cela ne ferait pas partis du paysage. Il affirma alors qu'une cicatrice était un arbre mort dans une forêt luxuriante, il n'y a que les gens bizarre qui aimerai les arbres morts. La petite se sentit offusqué et préféra bouder plutôt que de se battre sur une blessure pendant 10 minutes. Un peu comme Martham. Il remit son bandeau à sa place, et pensa plutôt a en changer, il pris le noir plutôt cool au reliure blanche. Il ne le mettait presque jamais. Juste pour les grands occasions. Sortir sans aucune raison était une grande occasion. Il n'allait pas non plus mettre un costume, non. Il allait tout simplement prendre une veste blanche, assez simple et son pantalon noir. Il faisait tout de même assez chaud dehors et il n'était que 19h. Il prit sa moto pour partir dans un bar miteux ou presque personne n'allait. Mais c'était son bar préféré. Il avait prit une sacrée cuite là bas. Enfin pas que lui, il y a avait aussi les hommes de son grand père mais ça c'est une autre histoire.
  
   A son entrée dans le bar, le barman lui fit un salut amicale, et lui offrit un verre. Il demanda un whisky, non un triple whisky. Le barman étonné lui demanda pourquoi une telle envie de finir dans le caniveau ou la tête dans les toilettes. Il répondit comme si c'était tout a fait normal qu'il n'avait pas envie d'aller en cours demain, tous simplement. Il se mit à rire et lui répondit a voix haute, qu'avec le boulot de son grand père il ne risquait pas d'utiliser aucun de ces diplômes. Un peu embarrassé qu'il cri cela haut et fort, il lui tapa le front avec la paume de sa main. Il se mit à rire de sa bêtise. Martham n'était que moyennement amusé. Il buvait son verre si vite qu'il fut resservit aussitôt. Certes c'était un peu lui qui faisait la fortune de cet homme. Il était protégé et parfois quand ils étaient bourrés, rémunéré. Il n'y avait pas grand monde dans le bar, il se vidait peu à peu. Ce n'était pourtant pas l'heure de partir. Le pirate devait faire peur au gens. Il déboutonna un peu sa chemise et posa sa tête contre le comptoir. Il pouvait aussi partir dans quelque minute et mentir a son frère en lui disant qu'il venait d'arriver. Ce n'est pas comme si c'était la première fois qu'il le faisait.
  

Cela faisait un baille que j'étais pas sortis. Et que j'avais pas dragué. Ce foutu boulot de prof me prenait plus de temps que je le pensais. Cela me plaisait pas. J'étais pas encore un vieux croûton qui passait son temps à préparer les copies de ses élèves et à les corriger. Cela me plaisait pas du tout. Moi je voulais m'éclater. Profiter de ma jeunesse encore là. Machinalement je jetais le tas de copie sur la table éparpillant les dessins. Certains étaient franchement minables. D'autres éveillaient un peu mon intérêt. Mais dans l'ensemble pas de révélation. Ennuyant quoi. J'allais aller sortir boire un verre, je crois qu'il y avait un bar pas loin, cela irait très bien. Juste boire un coup pour me vider la tête. Et peut-être trouver quelqu'un à coucher sur mon lit. Non j'avais pas envie ce soir. Juste boire cela suffirait.

Rapidement j'enfilais un haut noir assez moulant. Quoi ? C'est pas parce que j'ai pas l'intention de coucher ce soir que je peux pas être sexy. Machinalement je prenais les clés de mon appartement ainsi que celle de ma moto mais je n'en aurais pas besoin, le bar que je convoitais n'était pas loin. Un bar d'ivrogne pas chère. Mais c'était très bien, y aura pas trop de monde et cela me ferait pas chier. J'aimais les endroits un peu rustiques. Cela évitait souvent de croiser des minettes dans leurs jupes ultras courtes et leurs décolletés faramineux. Les filles étaient vraiment inutiles à mes yeux. J’arrivais rapidement au bar, de l'extérieur il faisait peur mais en entrant je fus totalement satisfait de le voir à moitié vide. Le barman me demande ce que je prendrais et je demandais une tequila pour commencer. Il me le servit alors que je m'asseyais au bar.

Cela me surprenait qu'il y'est si peu de monde mais en tournant un peu mes yeux sur le côté je vis un gars avachi sur le bar. Des cheveux rouges et un bandeau sur l'oeil. Mignon. Un peu jeune sans doute. J'en avais un peu marre des minets puceaux qui ne savait rien faire de leurs corps. Mais quelque chose me plaisait chez ce type. Peut-être parce qu'il était totalement original. Et que j'adorais l'original. Finalement, malgré moi je prenais mon verre et m'avançais vers lui.

- Je peux ? Demandais-je en prenant le tabouret à côté de lui.

Sans vraiment attendre sa permission je m'asseyais. Il était clair que je venais près de lui uniquement par envie, il y'avait de la place partout dans le bar. Silencieux je buvais mon verre rapidement avec d'en redemander un. La tequila c'était pas fort, cela se buvait tout seul. Du coin de l'oeil je regardais le garçon intrigué. Il était réellement blessé à l'oeil ou se donnait-il juste un genre ? J'étais intrigué. Je n'aimais pas l'être. S'intéresser à quelqu'un alors que j'avais dit que je ne coucherais pas ce soir me dérangeait. Cela signifiait qu'il m'intéressait pour autre chose. Ou qu'au fond j'avais plus envie de baiser que je ne le croyais.

- C'est triste d'être assis tout seul non ? On pourrait se tenir compagnie ? Cela fera passer la soirée plus vite, souris-je parfaitement charmeur. Je m'appelle Makaio.

Je remarquais que son verre était vide. Il semblait avoir une bonne décente pour un gamin. Je demandais au barman de lui resservir la même chose mais à mon compte cette fois. Autant mettre tout de mon côté pour le forcer à accepter ma présence. Je n'aimais pas les rejets.

• "Fidarsi è buono, ma non fidarsi è meglio."
  
  
  Il avait un grand talent dans la vie Martham. Et ce talent, c'était de ne rien faire, de ne rien vouloir et de ne rien n'aimer. Il était tel un profond néant qui n'avait envie de rien. Il était facile donc pour lui, plus ou moins, de méditer, ou ce genre de connerie. Il était facile aussi pour lui de s'occuper avec rien. Si s'occuper était le bon mot. Il observait le vide, pensait trop, puis parfois pouvait mettre des heures à revenir dans la réalité. Personne ne sait à quoi il pense, pas même lui. Il suit juste un chemin qu'il a parcouru dans son esprit quelques heures, quelques minutes avant, ou bien, quelques jours. Cherchant quelque chose. Sans même savoir quoi. Mais quelqu'un le tira de son monde de silence et de vide par une simple phrase.
  
  -Je peux ?
  
  C'était une demande simple, mais surtout une question rhétorique qui ne méritait pas de réponse car il était déjà assis à côté de lui. Il esquissa un sourire amusé. Encore un qui voulait se faire rejeter comme une vieille chaussette? Il n'allait pas se gêner, ce n'était pas le premier et n'allait malheureusement pas être le dernier. Il avait un peu l'impression d'être un bout de viande dans la cage au lion. A ce moment même il pense qu'il aimerait bien que ce soit les lionnes qui l'approchent un peu et pas les lions.
  
  Mais que voilà alors un lion séduisant, à la tête...qui lui disait étrangement quelque chose. Il espéra que ce n'était pas un professeur, tout mais pas un professeur. Même si il était depuis longtemps majeur, c'était très dangereux de le rejeter comme les autres, il le croiserait surement tout les jours. Ce serait embarrassant.
  Il n'était pas du genre non plus à aimer faire du mal au autres mais était-ce sa faute quand il s'approchait de lui? C'était un homme de la vingtaine comme lui, un peu plus grand "comme d'hab" pensa t-il, au cheveux blond et au regard...étrange.
  Avant qu'il n'ait pu parler l'homme s'adressa à lui avec nonchalance.
  
  
  - C'est triste d'être assis tout seul non ? On pourrait se tenir compagnie ? Cela fera passer la soirée plus vite il lui fit un sourire charmeur comme il en avait vu des meilleurs avec monsieur Luciofel.Je m'appelle Makaio.
  
  Malheureusement pour lui, un grand dragueur était passé avant lui. Dragueur qui échoua bien sûr mais un très bon quand même. Il avait même des stratégies. Des noms bizarres à ces stratégies surtout mais au moins elle avait un sens. Et voila que ce type Makaoi s'avançait en terrain inconnu avec sa bite et son couteau?
  Bon courage. Mais Martham allait être gentil aujourd'hui. Il pouvait le rejeter assez lentement, mais surement, pour passer un plus de temps dehors. Sinon il sera radicale et partira.
  
  Ce n'est pas si mal la solitude. Je suis assez bien avec moi même.
  Je m'appelle Martham.
  
  Il venait de lui payer un verre, il avait au moins le droit de connaitre son prénom. Pas comme certain. Il releva un peu la tête et la posa sur sa main sans jamais lui accorder un seul regard. Il ne faudrait pas lui faire miroiter de faux espoir non? Ce serait cruel. Il préféra jouer avec les bords de son verre du bout des doigts.