Quand la journée part bien{PV: Asuna}

Invité

J'ai sérieusement beau me creuser le crane de fond en comble, je n'ai aucun souvenir de ce qui s'est passé vendredi soir que je viens de passer ... J'ai eu envie de fêter, je suis sorti, j'ai bu ... D'accord je ne chercherai pas plus loin, ma réponse est là devant mes yeux . En boîte quand je sors, j'ai tendance à ne pas trop regarder ma consommation et après paf! Comme par magie j'ai une gueule de bois pendant deux jours, Oh joie! Oh bonheur! Nous voilà déjà le lundi matin et ma première journée en tant que prof au lycée Suki G... quelque chose .... Franchement j'ai beau chercher, pour le moment je ne trouve pas, heureusement que je fais le trajet à pied, cela aurait été beau avec un taxi ... ''Ammenez-moi au lycée Machin chose là!'' ... Vive la marche!

Je termina les quelques crêpes légèrement trop cuite qui composait mon petit déjeuner, pour ensuite aller revêtir mes habits . Après quelques minutes de recherche, j’eus opter pour une bonne vieille chemise blanche, avec un gilet sans manche en cuir brun assez léger pour ne pas avoir trop chaud par cette saison, un jeans noir avec pour finir mes souliers mocassin dans la même teinte que mon gilet . C'est rare, mais j'avais opter pour oublier le capuchon pour aujourd'hui ... Au moins pour donner une bonne impression à la direction et faut dire que mes capuchons me donnent plus un look sinistre qu'autre chose . J'attacha mes cheveux en queue de cheval au niveau de la nuque pour me libérer le visage et me redonner mon si populaire charme de Cassanova et une fois ma valise en main, je pu finalement partir en direction de l'école .

Le trajet sous le ciel bleu complètement vide de nuage, se fit relativement bien . Si j'ai bien calculé cela m'as prit non loin de vingt minutes de marche, ce n'est pas si mal, puis dans le pire des cas j'ai ma voiture au cas où . Lors de mon arrivée, je ne peux que remarquer la splendeur de l'établissement, malgré que je n'ai pas vraiment les mots pour le décrire parfaitement, à part peut-être que comparé à lui, mon ancien lieu de travail avait l'air d'une poubelle, c'est méchant, mais c'est ça . Très étonnamment le directeur m'attendait, j'avais imaginé qu'il serait occupé ailleurs, mais non il m'accueillit très gentiment, il me remit mes clés, mon horaire de cours et m'indiqua brièvement où me retrouver . Après l'avoir remercié, il disparu et je me dirigea vers les escaliers, quand je cru apercevoir ce qui s’avéra être un ascenseur . Faut dire que je ne suis pas quelqu'un de paresseux, mais j'aime bien la devise du ''Pourquoi pas ?'' . Voyant la porte se refermer, j’entamai un petit jogging pour atteindre les portes de métal avant qu'elles ne se referment, je pu placer mon bras dans la fente juste de la bonne largeur, pendant quelque seconde naturellement l'image des films d'horreur où mon bras aurait été écraser par le mécanisme m'est venu en tête, mais étrangement ce genre d'image horrible m'arrive toujours une fois l'action faite ... Un genre de message de mon cerveau qui dit ''Franchement je pense pas que tu aurais dû.'' , je crois c'est ce que l'on appelle l'instinct ... Si c'est ça le mien fait dur, mais vraiment ...

Alors que la porte se rouvrait, je découvris le charmant visage d'une demoiselle . Étudiante sans aucun doute, elle ne fessait pas plus de vingt ans . J'appuya sur mon étage et la salua comme il se doit avec comme a l'habitude mon charmant sourire :

''Buongiorno Bella Donna!''

« Les sentiments occupèrent son esprit et travaillent son corps. »

Les sirènes possèdent des voix merveilleusement angélique et pourtant, elles ne sont pas considérées comme des apôtres de dieu. Elles s’obstinent a vouloir posséder ce qu'elles ne possèdent pas. Elles sont des incarnations du démon. Mais nous ne sommes pas moins différent d'elles car nous aussi, en tant qu'être humain, nous ne savons pas rester à notre place. Qu'on lui interdisse de faire quelque chose, voila que l'envie de désobéir la règne plus qu'autre chose.

« En échange de ma voix je voudrais avoir des jambes, disait-elle. »

Sa passion pour le prince, ces sentiments pour lui, conduit la petite sirène à sa perte. Elle regrettait d'être née en sirène et ne pouvait accepter sa propre nature. Ainsi, elle décida de métamorphoser sa queue en deux jolies jambes grâce au sortilège lancer par la sorcière exauçant ainsi le voeu de la jeune fille. "Après avoir lus cette extrait, commentez la scène." O.K je veux bien mais je n'ai pas lus l'histoire du début jusqu'à la fin et la consigne n'a ni de queue, ni de tête. Que voulez-vous que je réponds ? Je ne sais pas quels sont les axes que mon prof de français veut que je développe. Et puis, la lecture de l'extrait m'a parus bien difficile. Je passa ma main dans les cheveux en appuyant mon coude sur la table, mine de réfléchir. Les princes, les sirènes, la magie ... Je ne saisissais rien à ce sujet. Puis d'abord, à quoi sert les conjugaison, les analyses de texte et tout le tralala ? Tant que l'on puisse communiquer entre nous par écrit, ce n'est pas suffisant pour comprendre la langue française ?

Mon stylo s'échappa volontairement de mes doigts et se retrouve projeter au fond, sous mon bureau. Je poussa un lourd soupire avant de prendre mon élan pour m'adosser épuisement contre ma chaise. Habituellement durant les jours de cours, je fais mes devoirs la veille. Seul cet exercice n'était pas terminé, ce qui me tracassais durant toute ma soirée. Je me ressaisis et me tient debout devant mon bureau en frappant violemment mes mains contre la table, agacée. Tout est fini à présent. Je vais arrivé en classe en disant que j'ai passé toute ma soirée a déchiffrer l'énoncé et a avoir chercher a répondre, même si malgré les arguments que j'avance, je vais rendre une feuille vierge sur laquelle seul mon nom était gravé dessus.

8:54 - Je n'ai plus de temps a perdre avec ce devoir, le temps m'était compter. Je range rapidement le devoir dans mon classeur de français et, déjà préparée pour aller en cours je franchis la porte, quittant mon dortoir. Mes pas me guidèrent vers l'ascenseur. Je devais rapidement rejoindre la salle de classe avant que les cours ne commencent. Le moyen le plus rapide d'y accéder, c'était l'ascenseur.

Au bout d'une minute, les portes de l'ascenseur se présentent enfin à moi. Je ne mis pas plus d'une dizaine de seconde avant de l'emprunter.
A cet instant, je découvris une autre personne dans l'ascenseur. C'était un homme ayant la trentaine. Ce qui est certain a première impression, c'est qu'il n'était pas étudiant, lui. Je n'y prêta pas plus attention à la personne. Je déposa mon sac au sol qui ne se révélait pas très léger et jeta un regard sur les boutons de l'ascenseur. Apparemment, on semblait se rendre au même étage, alors je n'avais pas eu besoin de bougé mon doigt pour appuyer sur le bouton. Mais je fus rapidement interpellée par la personne. Je tourna mon regard vers celui-ci. Il me saluait avec un sourire charmeur. Sans un mot, je garda mon regard posé sur lui un instant avant de le détourner. "Bella Donna" ? Sa signifie quoi, sa ? Et puis, il me tient tête avec une telle familiarité !

« Ne me surnommez pas ainsi, vieux moustachu. »

Sociale ? Malgré les apparences, je ne le suis pas. J'sais pas qu'il est. Peut-être un parent ? En tout cas, je n'estime pas entretenir des relations amicales avec cette personne. Non pas parce que j'ai une dent contre lui, mais parce que je déteste être entourer de la présence des autres, j'ai toujours l'impression d'être menacer par leurs regards.
Je resta silencieuse dans un petit coin de l'ascenseur sans ajouté un seul mot de plus, la distance entre lui et moi se creusait de plus en plus profonde durant ce long silence ... Du moins, j'en avais l'impression. Au même instant où je plongeais dans mes pensés, l'ascenseur ne bougeait plus. Les yeux levés vers le plafond, je murmura d'une petite voix angoissé:

« Ne me dites pas que ... »

Invité

Vieux moustachu ? C'était la première fois que l'on m'avait attribué un tel nom, j'en avais eu bien d'autres et pour beaucoup très peu agréable à entendre, mais dans la plupart des cas ce n'était que des maris jaloux que leurs femmes aiment mieux passer du temps avec moi qu'eux, que voulez-vous ? Un tel charme, pourquoi le refouler ? Je ne pouvais m'empêcher de rire de la pauvre Donna présent avec moi .

''Excusez-moi de vous avoir insulté Ma Donna!'' Dis-je en tentant de moins rire .

''Je ne fis que de vous complimenter, car malgré l'air contrarié que vous reflétez en ce moment, vous êtes une jolie jeune demoiselle . Vous devriez essayer de sourire un peu plus, cela mettrait en valeur votre charmant visage . ''

Cette petite demoiselle avait du caractère, c'est très bien dans une femme . Si elle n'était pas aussi jeune, elle aurait très bien pu m'intéresser ... Heureusement que je ne mange pas de ce pain-là, sinon deux personnes du sexe opposé ainsi dans un petit espace réduit, il ne manquait plus qu'une panne d'ascenseur pour que cela puisse tourner en film pour adulte ... Dommage ...Tout d'un coup sortant de mon petit délire, pas du tout érotique, je me rendis compte que le genre de malaise que ces foutues machines me donnaient en montant avait disparu, mais les portes ne s'ouvraient toujours pas, je laissa passé un juron dans ma langue d'origine, c'était franchement plus fort que moi ... Malgré mon statut et mes études en tant que professeur de français, mes origines italiennes ressortent en diverses situations, étrangement souvent quand une dame est impliquée ou que je suis contrarié, mais bon là n'était pas le problème . Je m'approcha du panneau et appuya sur le bouton rouge, l'intercom s'activa et j'entendis une voix me demandant ce qu'elle pouvait faire .

''Oui, bonjour, L'ascenseur est bloqué et nous sommes deux personnes coincé à l'intérieur . La deuxième personne est une élève et je suis le nouveau professeur de français, Gilberto Audizi, pourriez-vous seulement envoyé quelqu'un dans ma classe pour ouvrir la porte, au moins que mes élèves n'attendent pas dans le couloir le temps que cette machine nous libère ?''

La voix approuva ma demande et tenta de nous rassurer en disant que quelqu'un allait venir nous ouvrir le plutôt possible, puis silence radio ... ouais bon la dernière fois que cela m'était arrivé, leurs ''bientôt'' avait pris plusieurs heures, malgré que cela avait eu l'air de minutes vu la charmante compagnie que j'avais eu à l'époque et de la méthode que nous avions employée pour nous distraire... hum, bon ... La moindre des choses étaient de faire la conversation avec la petite demoiselle . Je me retourna et m'appuya contre le mur le plus proche et toujours avec mon sourire et un regard doux, je me présenta comme il se doit:

''Et bien vu que nous sommes prisonnier tous les deux, que dirais-tu de converser un peu ? Je m'appelle Gilberto Audizi, mais tu m'as probablement déjà entendu le dire et toi ? Puis-je savoir ton nom ma chère ?''

Je suis pratiquement sûr qu'elle me dévisagea, mais bon les femmes avec du caractère, le fond tous et je dois avouer que cela doit être déplaisant de se faire saluer dans une autre langue ... Mais bon je ne crois pas arrêter de si tôt, pour des situations comme celle-ci ? Cela vaut tout l'or du monde !

''Tu te préparais à aller dans quel cours ?''

Le hasard est ludique et fait bien les choses est un proverbe fréquemment utiliser. Pourtant dans mon cas actuel j'aurais plutôt tendance a narrer le contraire. Maudit soit le hasard qui use de son pouvoir pour répondre à ces plaisirs éphémères. En tant qu'étudiante je devrais me retrouver en cours et à la place de cela, je me retrouve enfermer dans cet détestable ascenseur et pour couronner le tout, je suis coincée dans cet endroit clos avec ce type qui ne cesse de m’appeler par ce surnom bizarroïde.

« Excusez-moi de vous avoir insulté Ma Donna ! »

« Cessez de m’appeler comme sa ! »

Mais qu'a t'il à la fin ? Je lui demande d'arrêter de m’appeler de cette façon, et la seule chose qu'il trouve à faire ... C'est de rire. Légèrement surprise par sa réaction, je le regardais avec étonnement. Je croisa les bras et m'adossa contre un côté de l'ascenseur, poussant un profond soupire. Dans quel pétrin je me suis exposée cette fois encore ? Les yeux rivés sur le côté, je tentais de ne plus faire attention à cet homme parce qu'a chaque fois que mon regard croise le sien, je ressens comme une atmosphère angoissant qui y règne.

« Je ne fis que de vous complimenter, car malgré l'air contrarié que vous reflétez en ce moment, vous êtes une jolie jeune demoiselle . Vous devriez essayer de sourire un peu plus, cela mettrait en valeur votre charmant visage. »

J'écoutais ce qu'il avait à me dire sans me retourner vers lui, et mon expression n'en fit pas indifférent. Les compliments qu'il avança à mon propos me fessais légèrement plaisir, même si le résultat visé était encore loin d'être réalisé. Lui répondre avec un gros sourire chaleureux sur les lèvres, c'est beaucoup trop demander.

« Je préfère être vue comme je suis réellement, au lieu de vous faire fiez à une apparence trompeuse. »

Suite à cet court échange vocal, je le vis rapidement plonger dans sa bulle. J'ignore ce qui pouvait bien ce tramer dans la tête de ce monsieur. Dans tout les cas, ces arrières pensées ne me concernent aucunement, alors je ne cherche pas a comprendre. Quelque instant après je le vis s'approcher du panneau et appuyer sur le bouton rouge pour faire appel à de l'aide. C'est vrai, cet homme est si mystérieux à mes yeux que j’oubliais presque que je suis coincée dans l'ascenseur.

« Oui, bonjour, L'ascenseur est bloqué et nous sommes deux personnes coincé à l'intérieur . La deuxième personne est une élève et je suis le nouveau professeur de français, Gilberto Audizi, pourriez-vous seulement envoyé quelqu'un dans ma classe pour ouvrir la porte, au moins que mes élèves n'attendent pas dans le couloir le temps que cette machine nous libère ? »

Minute. J'ai dus mal entendre, là. "Nouveau professeur de français" lui ?! La Terre ne tourne plus sur elle-même, où quoi ? Ce type aux allures de charmeur est notre nouveau professeur de français ? Eh bien. L'hasard fait vraiment bien les choses, aujourd'hui. Quelque chose me dis que je ne suis toujours pas à bout de mes surprises. Quel journée pourrit je vis aujourd'hui, sérieux. Et pour manque de respect, vivement la punition qui m'attend.
J'ai encore moins envie de le regarder en face. Je veux quitté cet endroit qui me donne la chair de poule. Sa n'arrive pas dans la réalité normalement, ce genre de situation ! Etre bloquée dans un ascenseur avec un homme qui prétend être mon professeur de français. En plus, il est vraiment étrange.

« Et bien vu que nous sommes prisonnier tous les deux, que dirais-tu de converser un peu ? Je m'appelle Gilberto Audizi, mais tu m'as probablement déjà entendu le dire et toi ? Puis-je savoir ton nom ma chère ? »

Je ne lui répondis pas sur le champ, encore sous le choc de découvrir que ce "Gilberto" n'est d'autre que mon nouveau prof, enfin je crois. Je leva les yeux au sol, exaspérer d'être dans une telle situation.

« Mon nom est Asuna. A-SU-NA ! Appelez-moi par mon prénom, désormais ! Et pour répondre à votre question, je m'apprêtais a rejoindre la salle de français. »

Je laissa entendre un second soupire qui qualifiait mon mécontentement avant d’enchaîner:

« Vous êtes notre nouveau prof j'imagine ? »

Invité

D'accord, il est évident que la jeune femme avec qui je me trouve ne s'attendait pas à mon statut, à ses yeux je devais surement avoir l'air du genre de pervers se promenant dans l'école pour quelconque raison . Dans tous les cas, à mes yeux et cela sans vouloir me lancer des fleurs, je devais être la première personne à agir ainsi avec elle, vu les répliques qu'elle me balançait à la figure où je lui tape vraiment sur les nerfs ... Les deux sont possibles, je fais cet effet à beaucoup de gens et je ne m'en lasse pas, c'est toujours aussi drôle .

''Mon nom est Asuna. A-SU-NA ! Appelez-moi par mon prénom, désormais ! Et pour répondre à votre question, je m'apprêtais a rejoindre la salle de français. ''

''Et bien soit! Asuna tu seras maintenant, petite demoiselle!'' Avais-je dis avec un grand sourire moqueur, franchement ses réactions étaient mourante . Reprenant rapidement mon sérieux et revêtant à nouveau avec mon sourire charmant, j'enchaînai avant de lui faire péter un fusible ... Non voyons je n'ai pas l'habitude!

''Tu possèdes un très joli prénom Asuna, peu commun en Europe, mais pas moins très joli .''

D'habitude cela suffisait pour calmer toute possibilité de colère créer par mes petites farces, mais comme je venais de le faire remarquer, son prénom est étranger et je n'ai jamais vraiment eu l'occasion de tenter mes pratiques sur des femmes venant du pays du soleil levant et de ses environs ... Malgré que ... Un homme est un homme peu importe d'où l'on vient non ? Alors pourquoi pas les femmes ? Elle soupira, ce qui me fit ressortir de mon esprit et me ramena à la réalité ... Je la regardais encore avec mon sourire ... Hum, pas très bon ça ... J'étais tombé dans la lune comme ça sur le coup, déjà qu'elle était mal-à-l'aise avec ma présence au départ, le fait que je sois un prof n'a pas dû aider la situation .

''Vous êtes notre nouveau prof j'imagine ?''

''Il semblerait que oui, mais j'ai un petit secret à te dire, je crois que votre professeur va être en retard .'' Avais-je sorti avec tout le sérieux du monde . Non mais franchement je devrais peut-être me créer un filtre mental pour des conneries du genre, mais en y repensant ... C'est ce qui fait mon charme!

'' Le hasard fait bien les choses, non ? Tu vas pouvoir avoir ton charmant professeur de français juste pour toi, sans personne d'autre pour te bloquer cette superbe vue ! '' Dis-je tout en me passant la main gauche dans les cheveux pour ensuite lui faire un petit clin d'oeil coquin, avant très naturellement de partir à rire .

J'en resta là, mon regard laissa un petit repos à Asuna et se détourna vers le plafond . Je n'avais rien à penser vraiment . J'avais un petit pressentiment en me levant ce matin que j'aurai peut-être dû rester couché, pas vraiment la meilleure idée pour une première journée ... Au moins cette histoire m'aura permis de tenir compagnie à la petite dame ici présente, être seul dans une telle situation doit vraiment être ennuyante, si ce n'est pas effrayante . Avoir de la compagnie, même si cette personne nous agace est toujours réconfortant ... Mon regard retourna sur Asuna, ce qu'elle m'avait dit plutôt venait de me revenir en tête, cette fois-ci je la regardais sans mesquinerie, plus comme un professeur regarde son élève et étrangement je ne souriais pas, mon visage était neutre .

''Quand tu m'as dit que tu voulais te montrer tel que tu es, au lieu de montrer quelque chose de trompeur . Tu as entièrement raison, si tu n'as pas envie de sourire, ne le fait pas . Mais par contre quand tu en as envie, fais-le . Certaines personnes retiennent toutes émotions en elles, je ne crois pas que sa soit bon pour le corps, ni même l'esprit ... Un sourire sincère ... C'est très probablement ce qui t'ira le mieux et j'espère pouvoir le voir un jour illuminer ton visage très chère . '' Ai-je dis avec toujours autant de sérieux, un léger sourire monta à mes lèvres, non pas un charmeur ou un moqueur comme je lui avais montré jusqu'à présent, mais un petit sincère comme je sais le faire dans certaines occasions .

“ Plus dupe qu'un enseignant, tu ne trouveras pas. Ils se sentent supériorisés par rapport aux élèves, mais la vérité est tout autre. C'est nous qui les manipulons comme des outils. ”

Rêver, c'est que quand on dort. C'est seulement quand on nous transporte à travers un espace-temps qu'a ouvert notre esprit, pour rejoindre un monde qui n'existe qu'à partir de nos imaginations. Là, j'ai l'impression de vivre un rêve. Où devrais-je dire un véritable cauchemar. Erreur. Erreur. Erreur. Cette page n'arrête pas de s'afficher une multitude de fois dans ma mémoire. Même si j'appuie répétitivement sur "quitter la page", elle ne disparaît toujours pas de ma vue. Têtue, elle s'obstine a me hanter.

Cette page m'emprisonne, et je n'en trouvais pas la sortie car, pour pouvoir m'éclipser de ce système binaire qui beugue mon cerveau, j'avais besoin de comprendre les réactions de cet être humain, de ce monsieur, de cet homme qui se prétend être un professeur. Humain et humain, c'est censé se comprendre, non ? Pourtant, je ne pouvais identifier aucunes de ses réactions, elles étaient incompréhensibles pour moi, c'est comme déchiffrer des caractères chinois. Rire alors qu'il se reçut des propos désagréables en pleine figure ... J'sais pas. J'comprends pas. Toujours pas et peut-être que je n'aurais jamais de réponse à mes questions.

« Et bien soit ! Asuna tu seras maintenant, petite demoiselle ! »

Je ne sais pas si je dois en pleurer ou en rire après ça. Mon cerveau est déjà bien saturé et ne pouvait plus faire place à une autre interrogation. Je ne fis aucune remarque, laissant place à un petit silence qui fût directement interrompu par l'intervention d'une seconde phrase.

« Tu possèdes un très joli prénom Asuna, peu commun en Europe, mais pas moins très joli . »

Mon prénom ? Je n'y ai jamais prêté de réelles attentions à mon prénom. Puisqu'il le dit, c'est peut-être pas faux parce qu'après tout à quoi bon mentir ? Le mensonge n'avancera rien dans cette histoire. D'une part, c'est vrai que je ne me suis jamais demandé d'où venait l'origine de mon prénom. Jamais. Je ne sais pas qui me l'a attribué, ni pourquoi on a choisi de m'appeler ainsi. Tout ce dont j'avais besoin de savoir, c'est que ce prénom venait de ce fameux archipel aimé et honoré de tous.

« Tch. Vous pouvez complimenter mon prénom autant de fois que ça vous chante, ça m'est égal. Parfois, le simple fait d'exister est un crime. Et mon prénom qui me désigne ne fit pas d'indifférents. »

J'ai choisi ma voie, j'ai tracé mon chemin de mes propres mains et j'ai décidé de ne vivre que pour les retrouver. L'expression sur mon visage ne s'atténuait pas, il était neutre. Seul mon regard se transformait en celui d'un regard lointain, vide, qui regardait là-bas.

Mon intention fut de nouvelles fois interpellée par la réponse qui me délivre de mes pensées profondes. Ce qu'il venait de sortir n'était d'autre que des stupidités qui ne méritassent pas mon intention. En plus de cela s'ajoute la fierté de l'homme d'avoir sorti sa blague idiote. Hélas, est-ce réellement notre prof ?

« Conduisez-vous plus correctement, si vous voulez avoir la chance que je vous accepte en tant que notre nouveau professeur de français. Imbécile. »

« Le hasard fait bien les choses, non ? Tu vas pouvoir avoir ton charmant professeur de français juste pour toi, sans personne d'autre pour te bloquer cette superbe vue ! »

Cela ne me réjouissais pas vraiment, non. Cette conversation ne me mettait pas très à l'aise, mais alors dans la situation dans laquelle je me trouvai actuellement, c'était encore pire.

« J'ai autre chose à faire que de regarder un objet manipulé du proviseur. Vous comme les autres, êtes tous attirés par l'argent et pour cela, vous acceptez d'être le pantin du directeur et obéissez à tous ses ordres. C'est pathétique. »

Cela suscite tellement de pitié que je n'avais pas le courage de rajouter une couche de plus. Un humain se voit libre de ses gestes, enfin, d'après ce que l'on dit. En réalité ... j'avais simplement l'intention de lui faire passé le message : L'homme est libre au moment qu'il veut l'être. Puis, peu importe les moyens employés, tant que le message est transmis ça ne me dérangeais aucunement.

Son sourire moqueur disparut de ses lèvres, son regard devint mystérieusement sérieux, et un air changeant venait délicatement prendre le relais. C'est assez étonnant de savoir combien il peut changer d'expression en si peu de temps. Et ce fut la première fois que nous entretinssions enfin une relation professeur-élève. C'était une toute autre personne, je ne reconnaissais plus en ce court instant, le monsieur charmeur que je venais de rencontrer. Il s'adressa à moi avec tant de tendresse et de générosité que je finis presque par me perdre dans ses paroles. Mes pensées étaient si versatiles que je ne savais plus quoi en penser, j'étais à la fois réjouie d'avoir entendu ses propos, mais aussi très mécontente.

« Mon sourire ... Et mes larmes, hein ? » Murmurais-je, la tête baissée.

« Ils ont volé mon sourire ainsi que mes larmes lorsqu'ils on prit la fuite. Ces êtres ignobles et méprisables m'ont laissé derrière eux. »

Me remémorer cet événement remplissait toujours mon coeur de dégoût. Ce sentiment austère guidait chacun de mes gestes avec colère et parfois, je perdais le contrôle de mon propre corps. Je restais accroupie avec les poings et les dents serrés, prêts à cogner tout et n'importe quoi pour faire passer cette haine qui me ravageait de l'intérieur. C'est bon, je craque. Je ne pouvais plus patienter, c'en était trop. Je me levai d'un bond et fixai pointilleusement les portes de l’ascenseur qui nous retenaient prisonniers et lui donna un gros poing dans le portail.

« Ouvre-toi ! Porte de malheur ! »

Je recommençais encore et encore. Mes poings sont en lambeaux mais j'entendais les arrières pensées de la porte. Elle me suppliait d'arrêter de la cogner si violemment, car elle risquerait de périr de mes mains sanglantes.

Invité

Il est toujours étonnant de voir comment les gens sont rapide pour juger les autres de par leurs paroles, je dois avouer que je rentre aussi dans le lot, mais cela ne m'empêche pas d'avoir l'esprit ne serais-ce qu'un brin assez ouvert pour outre passer mes premières impressions et tenter de vraiment comprendre les gens avec qui je parle . Je dois avouer que cela m'a ouvert à des gens bien sympathiques qui au départ n'en avait pas l'air et en d'autres fois c'est le contraire et aujourd'hui je crois que j'ai le droit à ce contraire-là . Malgré qu'elle m'amuse, il est vite lassant de parler à un mur, enfin ayant beaucoup de patience, il arrive souvent que le mur préfère s'en aller plutôt que de m'écouter, malheureusement pour le petit mur qu'est Asuna, le destin à décider de lui bloquer toute sortie possible en la coinçant avec moi, pauvre d'elle . De par ses réponses secs, je commençais à la comprendre un peu, étrangement malgré que j'eu l'air d'être un genre de personne qu'elle haïsse le plus, sans le vouloir elle m'en disait beaucoup plus sur sa personne . Peut-être était ce voulu , mais pourquoi ? Pour que je la prenne en pitié ? Tsh! La pitié ne me conviens pas, ce sentiment est inutile et peu agréable à recevoir des autres, rare sont ceux qui aiment la recevoir et ceux là d'habitude je ne leur parle pas, trop déprimant et emmerdant . Pour que je puisse comprendre les erreurs de ma voie ? Que sait-elle de mon chemin ? Mes choix de vie ? Mes expériences ? Contrairement à la petite Donna colérique que j'avais comme seule compagnie pour le moment, mon passé est mien, personne d'autre que moi ne doit le subir . Le présent est où nous vivons, vivre dans mes souvenirs ne m'apporterais rien d'autre que des remords et du ressentiment ... J'étais resté silencieux lors de son murmure, la regardant du coin de l'oeil . Elle est pleine de haine et d'agressivité . J'en eu la preuve alors qu'elle fonça frapper la porte de l'ascenseur à grand coup de poing . Devais-je l'arrêter ? Quel question !

''Petite idiote . '' Avais-je dis alors que je décollais mon dos de la paroi, puis fit un pas pour me rapprocher de la petite dame qui se défoulait . Dans un mouvement rapide, je plaça ma main droite sous sa poitrine et la repoussa avec force contre la paroi opposée . Je posa mon dos contre les deux portes qui venait de se faire maltraiter avant de reprendre la parole, mon air neutre et ma voix la plus sérieuse possible .

''Idiota! Idiote! Pense-tu vraiment accomplir quelque chose en te détruisant les poings ? Es-tu idiote au point de ne voir que la violence comme solution à ta tristesse ? Ton passé ? L'homme est libre de ses propres choix, mais le désir de vengeance ne mène à rien d'autre que la solitude et une mort rapide pour le vengeur . Je ne dois pas avoir plus que le double de ton âge petite, mais il te reste encore beaucoup de chemin avant de pouvoir lire à travers les gens . ''

Était-ce de l'irritation que j'avais senti dans ma voix ? Possible ... Elle ne m'avait pas insulté, non normalement j'aurais ri devant de tel propos à mon sujet . Non j'avais un sentiment de déjà vu et je savais pertinemment d'où il venait ... Mon meilleur ami et moi-même avions le même comportement agressif à l'époque, j'ai réussi à m'en défaire et à l'aider pour éviter le pire ... Je poussa un soupir alors que je fermais les yeux ... Bon sang! Quelle première journée ... Cela ne me donne pas un bon pressentiment sur mon futur dans cette école ... Je rouvris les yeux et la regarda de nouveau .

''Tu disais de me conduire comme il se faut pour que j'ai la ''chance'' que tu me considère comme un professeur ... Et bien tu m'en vois désolé de t'avoir appelé Donna encore une fois, car je le réalise maintenant tu n'as rien d'une dame, Gamine . Tu n'es qu'une enfant pleine de rêves qui déforment sa réalité et qui la conduiront à sa perte ... Mais sache qu'en tant que professeur, je me dois de t'aider, c'est mon travail après tout,tu n'as qu'à le vouloir ... C'est ton choix, Gamine .'' Un sourire moqueur s'était dessiné sur mon visage, mais cette fois-ci mon regard n'avait rien de tendre comme à mon habitude, il était dur et sérieux .