ShinAdmin Pervers
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 |  Sujet: Red echoes  Mar 10 Sep - 10:58 | |
|  Yosh, ça fait un petit moment que Martham m'a demandé de faire la suite d'une fic qu'elle a écrit, alors je me suis dit, pourquoi pas. Surtout que j'aimais bien le concept. Au début je comptais faire une fic de 1200 mot maximum. Mais finalement ça s'est allongé. Je tiens à préciser que OUI je sais que Martham est plus âgé que Shin mais j'ai voulu que ça soit le contraire ::ahum:: Bref. Il m'a fallut du temps pour vous pondre cette merde alors, vos gueules et admirez *sors*. J'ai vraiment prit du plaisir à l'écrire mais j'ai tellement la flemme de lire puis j'ai écrit une bonne partie alors que j'étais en vacance quand j'avais pas internet alors. Je me suis amusé quoi, y'a surement pleins de fautes mais ne m'en voulez pas, j'ai pas envie de relire. Alors excusez les incohérences. Si c'est ennuyeux, si ça vous intéresse pas, je ne vous en veux pas moi aussi je la trouve ennuyeuse. Je précise aussi que j'ai pas voulu m'attarder sur le lemon à la fin, c'est un peu..Toujours embarrassant d'écrire ce genre de chose. Oui oui, même moi je le dit. Alors je vais pas vous faire un dessin putain, ils ont baisé, POINT. Pour le titre il n'a rien à avoir. Absolument rien. Mais j'avais pas d'idées, j'ai pris le pseudo d'une meuf sur tumblr et je l'ai arrangé, ça a donné ça. Je suis sûre que vous préférez ça à un "sans titre". Bon, assez, merci d'avoir lu mon blablabla. Ah aussi, putain, Martham ! Ce que ton perso est difficile à jouer ! J'ai jamais eu de mal à jouer quelqu'un, j'ai du lire tous les rp u_u (avec Lukha aussi, mais Lukha c'est facile à jouer, vu que..je sais pas XD c'était plus facile même si j'ai dû tout lire aussi.) J'aime rester fidèle au personnage. On se revoit dans une autre fiiic pourrie ! 8D (C'est un peu basé sur cette chanson que j'écoutais en boucle en écrivant.)
09 h : 22 mn New York city – bureau.
D’un geste machinal il ajusta les manches de son costume Hugo boss fait sur mesure -qu’il venait de recevoir la semaine dernière de paris-. Son intérieur rouge sang ravivait la couleur de ses yeux carmin, ajoutant un peu de vie à sa face pâle. Il contempla son reflet plusieurs minutes et bomba le torse, prenant chaque fois une nouvelle pose s’assurant que son apparence était impeccable. Ses cheveux noirs jais étaient coiffés en arrière mettant en valeur ses traits typiquement asiatiques. Une fois entièrement convaincu, il s’assit de nouveau dans son fauteuil en cuir noire. Laissant se perdre son regard dans le vide à nouveau. Il fallait l’avouer, le jeune homme prenait grandement soin de son apparence, puisque dans le monde du business tout reposait sur les apparences, et il ne pouvait se permettre de négliger un point si important. Mais de son coté, le japonais avait un charisme spécial. Une présence si imposante et remarquable, alors le tour était rapidement joué. En plus de ses capacités hors normes de gérer sa boite presque tout seul. Après tout, ses affaires, c’était un peu sa vie. En effet, depuis assez longtemps il avait perdu le goût à la vie. Tout était devenu si lassant et ennuyeux à ses yeux. Le peu d’amis qu’il avait étaient très occupés et il ne leurs en voulait pas. Alors, il n’avait pas réellement le choix que de se plonger dans le travail. Se dire chaque jour qu’il aimait ça, que c’était intéressant. Sa routine de vie était étouffante, mais il gagnait beaucoup, mais l’argent ne faisait pas son bonheur. Il n’avait trouvé son bonheur nulle part. Mais continuait sa recherche perpétuelle jour après jour dans l’espoir d’y mettre un jour la main. Pourtant, pourtant il flottait juste au dessus de son nez. Et il était tellement désespéré qu’il n’avait pas songé à lever les yeux. Son bonheur avait prit une apparence et un prénom, et il ne voulait se l’admettre.
Une, puis deux, il entendit frapper à la porte, et ça le déconcentra un moment. Il leva les yeux vers la porte et murmura un « entre ». Une jeune femme d’environ une vingtaine d’années fit son apparition. Ses cheveux lisses de couleur jais faisaient tout son charme retombant en cascade jusqu’à son fessier. Ses traits étaient fins, typés asiatique. Alors que son corps svelte et mince était habillé d’une chemise blanche aux premiers boutons ouverts laissant entre voir une poitrine généreuse et d’une petite jupe moulante valorisant ses courbes. Cependant, la jeune fille avait un air assez inquiet qui ne lui ressemblait pas d’habitude ce qui surpris l’homme d’affaires. Hana, la secrétaire lui passa quelques papiers et commença donc :
« Désolé de vous déranger, c’était assez urgent. Je voulais juste vous prévenir, enfin, pour les revenus de ce mois...On a eu une chute assez considérable de 33% ce qui pourrait être considéré comme un véritable danger pour-.. »
La jeune femme n’eut pas le temps de finir que Shin s’avança vers elle, passant son bras autour de sa fine taille, jouant d’une de ses mèches des cheveux de l’autre. Le contact était assez fréquent avec eux d’eux. A vrai dire, ils se connaissaient depuis assez longtemps et il savait parfaitement l’effet qu’il avait sur elle, et en profitai. Les joues de la secrétaire s’empourpraient et son regard se perdit dans celui rouge du jeune homme. A quelque centimètre d’elle il prononça l’air agacé :
« Hana, c’est bien « mignon » de t’inquiéter pour moi, mais occupe toi de ton travail, veux tu ? Je ne suis plus un enfant, je suis capable de tout gérer de moi même.
-Mais-.. »
Il déposa un doigt sur ses lèvres comme pour la faire taire puis ajouta, jetant un regard peu discret à son décolleté :
« Shht...Tu sais que le gris, ça te va à merveille ?
-Mais, je ne porte pas de gris… »
Articula-t-elle précipitamment, ne remarquant pas qu’il cherchait juste à détourner le sujet. Lorsqu’elle se rendit compte qu’il faisait allusion à son soutien gorge, elle rougit. Puis s’écarta légèrement afin de retourner les talents et murmura en un rire sonore avant de quitter la salle :
« Irrécupérable ! »
Dès qu’elle s’éclipsa, le visage de Shin s’assombrit et il prit un air contrarié. En vérité, il avait prit cet air nonchalant et sur de lui juste parce qu’il ne voulait pas contrarier Hana. Il ne voulait pour rien au monde se montrer faible devant ses employés. Il s’assit de nouveau, d’une main, il alluma un cigare qu’il porta à ses lèvres, en soufflant un coup pour évacuer le stress. Mais pourquoi, pourquoi avait-il fait les mauvais choix ? Il le savait, et pourtant, il ne voulait guère se l’avouer. Il savait qu’il l’avait dans la peau, dans le sang, dans les veines, il savait qu’il courrait dans son putain de sang. Ici et là, il savait que depuis qu’ils l’avaient fait, il se branlait en pensant à lui. Il le savait, que depuis que son regard avait rencontré le sien, il l’avait trouvé putainement bandant. Et que dans leurs regards, il y’avait eu cette alchimie. Toutes ces choses d’amour –bien qu’il ne voulait point prononcer ce mot- là. Ce truc cliché que l’ont lit bien trop souvent dans les romans à l’eau de rose, les papillons dans le ventre et le cœur qui se serre. Et bien qu’il avait parut étrangement calme ce jour ci, il était brûlant à l’intérieur.
Parce qu’il savait, que s’il se laissait adoucir par les charmes de cet individu, il aurait des problèmes. Alors, en couchant à tort et à travers, afin de satisfaire ses impulsions animales. Il voulait juste que ce soit le coup d’un soir, comme beaucoup d’autres. Il voulait juste le baiser pour s’en laisser. Mais bon sang, pourquoi un puceau lui faisait tant d’effet ? Ce n’était point dans ses habitudes, mais il n’avait prit aucun plaisir à se taper la voisine, ça ne lui faisait juste rien, son corps était accro à lui et il avait horreur de dépendre. Mais il se disait juste, que les affaires n’avaient rien à avoir avec sa vie privée, pourtant, que faire lorsque tout est ainsi enchaîné ? Shin jura un instant, ne sachant faire un choix. Ça le perturbait, ça l’avait préoccupé toute la putain de semaine et pour une fois, il eut honte de se sentir si faible face un homme. Qui de plus est un roux. Il était si indécis, et eut peur de faire le mauvais choix. Alors, il fit tout simplement appelle à Lukha. Son meilleur ami, qui avait l’après midi pour lui. Il travaillait comme serveur dans un café branché au cœur de new york. Il était souvent très occupé tous les soirs de la semaine alors ce n’était pas très pratique pour passer des soirées entre potes. Shin se voyait délaissé, et avait pour seule compagnie la bouteille de rhum pendant toute la dernière semaine.
16 h : 34 mn – New York city ; Starbucks café.
Shin sirotait son café tout en dévisagent avec grand intérêt son ami, assit face à lui. Jambes croisées, habillé d’un sweat shirt bleu électrique et d’un jean moulant mettant en valeur ses fesses. D’ailleurs, Shin se demandait comment pouvait-il respirer dans un jean pareil. Il se demandait aussi comment avait il put être embauché avec une telle bouille d’adolescent pubère. Shin, lui, avait renoncé aux accessoires bien trop voyants, à la teinture rouge et aux pantalons troués afin d’opter pour un style plus sobre et adulte. Lukha lui, était pourtant toujours cet adolescent, parfois Shin se surprenait à l’envier, sa vie était remplie de responsabilités, ça le rendait fou. Lukha lui, n’avait pas réellement changé, ou peut être si. Il avait pris quelques centimètres ce qui le rendait fou de joie, il avait renoncé à la teinture bleue –dur de trouver un travail avec- pour regagner sa couleur blonde naturelle. D’une voix sèche, le plus jeune déchira le silence pésant :
« -Ne me fait pas croire que t’es venu dans le simple but de me mater les fesses ?
Ah, il y’avait encore une chose. Depuis qu’il avait rencontré son sois disant « âme sœur » Lukha était beaucoup moins coincé, et c’était une bonne chose. Shin ria légèrement et ajouta d’un air enfantin :
-Bah oui, que crois-tu ? Je venais dans l’espoir de te voir en tenue de serveur. Il parait que c’est à voir d’après ce que raconte Lynn. Je suis déçu. »
Il lui fit un clin d’œil et Lukha rougit légèrement, Shin adorait le taquiner, comme toujours, leurs relation était toujours la même , même après de longues semaines sans se voir. Impulsivement, Lukha rétorqua :
« -Hein ? Il t’a raconté quoi encore bon sang ?!
-Oh, rien, tu n’as pas à te mettre dans un tel état. Il m’a juste dit que t’étais bandant en serveur, rien de plus. Bon, il m’a aussi raconté que tu faisais les meilleur-
-Chut ! Pas un mot de plus…Quant à lui, tu peux le considérer comme étant un homme mort. »
Cela faisait presque un an que Lynn et Lukha avaient enfin franchit le cap d’habiter ensemble. Et il fallait l’avouer que c’était le grand amour entre ses deux là. Parfois, ils se disputaient, Lukha lui balançait ses quartes vérités et restait toute la nuit au téléphone à se plaindre auprès de Shin. Mais ça s’arrangeait rapidement ou partait en free style. Shin les enviait, eux, c’était pour la vie. Mais lui, il n’avait pas encore fait ses choix, et n’était même pas foutu d’avouer ses putains de sentiments. Il soupira, puis, ajoutai :
« -Alors, avec ton copain, tout va bien ? Je l’ai pas reconnu l’autre fois, quand il a refait sa teinture. Tu peux me prendre pour un idiot mais j’ai été choqué quand j’ai découvert qu’il n’avait pas les cheveux gris de nature.
-Il m’a fallut à peu près un an pour le savoir aussi, crois moi, j’ai été aussi choqué que toi. Quoique, lui aussi il ne savait pas que j’étais blond. Je t’assure que ça lui avait fait un véritable choc quand il l’avait appris. Quoique ce qu’il peut être crédule parfois. Hmm, sinon, il vient de trouver un travail stable à ma plus grande joie, c’est le nirvana de notre coté.
Shin eut un sourire coquin puis s’approcha un peu plus comme pour dévoiler un secret :
-C’est quand même curieux, ça va faire six ans que vous êtes officiellement ensemble, j’ai du mal à croire que ça a pu durer autant, il doit être sacrément bien foutu et un dieu au pieu…il chuchota ensuite, euh, dis, c’est vrai qu’il est bien monté sous la ceinture ? on dit qu’il est plus black vers ce niveau là.
Lukha saisit son porte feuille et lui asséna un douloureux coup à la téte ce qui fit Shin se masser la téte
-On parle de MON copain là, tout d’même ! Puis Kana et ed sont ensemble depuis encore plus longtemps.
-Méchante blonde, aieuh. Il était temps tu étais un mignon minet sans défense.
-Je n’ai jamais été sans défense, mignon oui. Et je le suis toujours. Corrigea-il.
-J’me demande comment fait Lynn pour te supporter. Toi et tes caprices. Soupira-il.
-Il n’est pas mon copain pour un rien, je te rappelle, il est divin.
-en même temps, t’es beaucoup plus adorable avec lui qu’avec moi. La parfaite petite femme, j’te rappelle au début, t’étais vraiment raide dingue de lui, Rain par ci, Rain par là. Maintenant, c’est plus lui le dominé de l’histoire. »
Agacé et gêné par les remarques de Shin sur son couple, Lukha grogna quelques mots inaudibles dans sa barbe inexistante, puis décida de détourner complètement le sujet, fatigué d’être sous les projecteurs.
« et toi ? Toujours le désert dans ta vie sentimentale ?
Shin tiqua et répondit dans un soupire :
-Merci de me rappeler à quel point je suis une loque humaine. Mais tu sais, je crois que je suis amoureux, ou un truc du genre. Enfin c’est bizarre.
Lukha haussa les sourcils, l’air étonné et inquiet à la fois, il pressa sa main contre son front en rigolant légèrement
-Ouah, t’aurait pas chopé de la fièvre par hasard ?
-Haha, trop drôle.
-Je ne voulais pas t’offenser, j’étais juste surpris. Enfin, ça fait longtemps que tu m’as pas parlé de ta vie sentimentale, t’es plus avec Hiro ?
-Depuis quelques années oui, t’es à la bourre mec.
-Quand même... Comment aurais-je pu savoir si tu ne m’en parles pas ? Et il fait quoi dans la vie, ton jules ?
-Ce n’est pas encore « mon jules ». Il est …enfin c’est compliqué, disant qu’il est homme d’affaires.
Lukha se positionna, prit une gorgée de son café et ajouta :
-Ah, fais attention tout de même, tu sais que c’est le métier comptant le plus de psychopathes dans ses rangs. Et puis connaissant tes goûts…
Shin haussa un sourcil et ajouta
-Tu insinues que je suis un psychopathe ?
-Pas du tout voyons. »
Lukha prit un air faussement innocent puis ajouta en mordillant sa paille :
« C’était de ça que tu voulais me parler ?
-Ouai. »
Shin ne savait pas quoi lui raconter au juste, il prit une brève inspiration. Imaginant milles et une façon d’aborder le sujet. Il n’avait jamais eu de subtilité à ce sujet là, Lukha le savait très bien. Il connaissait Shin plus que quiconque après tout.
« Je suis pas tout à fait sûr au fait, mais tu sais, ces trucs comme dans les romans là, clichés à mort. Ce truc de cœur qui fait boum-boum et de papillons dans le ventre, les putains de cliché quoi, tu vois ? Il voulait que je lui vende quelques hectares, t’sais. J’ai refusé au début, juste comme ça pour faire le chieur. Puis quand je l’ai rencontré je l’ai direct trouvé bandant. Bah, une histoire de cul quoi. Je lui avais proposé de les vendre contre une soirée dans mon lit et il a accepté. Pas plus, déjà ça serait « mal vu » qu’on découvre que je suis gay. Tu sais que la pauvre Hana pétera un plomb sinon. Puis, y’a pas que ça. Bien que ce fût sa première fois avec un homme, il était vachement bon. Et, tu sais ça me fait bizarre de vouloir recommencer. Mes ventes ont beaucoup baissé, j’ai pas super envie de me tracasser par ça. Mais putain, j’ai jamais cru que les roux pouvaient avoir un tel…Charme ? À la rigueur les blondes, mais les roux quoi ?! J’sais pas trop quoi faire du coup, j’ai pas vraiment envie d’avoir une relation sérieuse, j’ai peur de tout foutre en l’air. Tu sais que j’suis pas facile à vivre et que j’ai pas la patience de Lynn. De plus le rouquin à l’air d’avoir un caractère bien trempé. Ça me préoccupe, et ça se trouve il est hétéro. J’ai un pressentiment qui me dit que je devrais tenter, ensuite je ne sais pas, t’en pense quoi blondinette ?
Lukha soupira, l’air totalement songeur. Il voulait vraiment aider son ami, mais ne savait que dire
-De un, tu ne m’appelles pas blondinette. De deux je n’en sais fichtrement rien. J’ai juste envie de te sortir une phrase, cliché, comme ça. Ecoute ton cœur, le tour sera joué. Mais franchement je ne sais pas, enfin, tu l’as rencontré qu’un soir ce n’était qu’une… « baise » comme tu le dis si bien. On ne tombe pas amoureux en un jour Shin, j’en sais trop rien, mais que sais-tu de lui ne serait ce que la taille de son engin ? Soyons raisonnable Shin, apprends à le connaître, ça sera mieux. Ça serait tellement mieux si tu commençais à voir les gens comme de véritables personnes et non comme de vulgaires objets. Essaie de passer une semaine sans te taper quelqu’un, ça sera un bon début déjà. L’amour c’est pas ça Shin, c’est pas de l’attirance, c’est mille fois plus fort. Et en me disant que tu n’arrivais pas à croire comment j’avais pu « tenir » sept ans avec la même personne que tu m’assures ce que tu es : Un gamin. Mûrit un peu ça te feras du bien. Si tu tiens vraiment à ce que ça colle entre vous deux un jour, songe à changer de façon d’agir, tu crains. »
Shin, aimait la façon dont il lui parlait. Il aimait sa façon d’étre sérieux, il aimait la façon dont il ne lui disait jamais ce qu’il avait envie d’entendre. Ça l’aurait arrangé de croire qu’il était amoureux, de s’engager et puis de disparaître et s’en lasser. Il se disait qu’à la fin, il ne savait sûrement pas aimer. Que ce n’était peut être pas totalement fait pour lui. Ça l’énervait parce qu’il savait qu’il ne pouvait pas aimer, il savait qu’il ne pouvait pas aimer à l’infini, il savait qu’il ne pouvait aimer que quelques éphémères instants. Il savait qu’un jour, l’amour finirait par s’éteindre. Au bout d’une semaine, un mois, un an ou deux, mais sûrement. Qu’il finira par se fâner comme un vulgaire bouton de rose autrefois si vivant. Les paroles de Lukha le firent réfléchir et pas qu’un peu. Il était reconnaissant à Lukha de lui donner une telle gifle en pleine face afin de le réveiller. Il lui sourit d’un air sincère. Et répondit simplement :
« Ouai, t’as raison. »
Lukha lui rendit un sourire désolé. Shin le décoiffa et déposa un baiser sur sa joue en guise de remerciement. Avant de payer leurs consommations. Cette après midi là, il lui proposa de sortir prendre l’air, regarder la mer à deux. Et ça leurs fit un putain de bien à eux deux. Oui, cette après midi là, tout semblait prendre une teinte sépia, et sans dire un seul mot ils avaient regagné leurs amitié. Comme autre fois, disaient-ils. Ils avaient mit leurs problèmes de coté, et avaient juste marché.
21 h: 54mn – New York city ; chambre à coucher. (Dans tous les sens du terme)
Ce soir, il n’avait pas eu la l’envie de se payer une pute. Il s’endormit à poing fermés afin de faire le vide dans sa tête, et il le fit.
19h: 00mn –New York city ; Skyline hotel.
“Ce n’est que physique.”
Tentait désespérément de se convaincre le jeune homme. Il tentait vainement de croire qu’il désirait seulement son corps, qu’il voulait juste le posséder, que c’était juste le faite qu’il soit aussi têtu qui l’attirait tant. Aujourd’hui, il avait une réunion assez importante, et le hasard avait voulu qu’ils se retrouvent. Juste quand il était à la salle de réception, il le vit sortir de l’ascenseur. Alors, comment ne pas croire que c’était le destin ? Ne s’y attendant pas du tout il ne cilla pas, et ne dit un mot. Il n’en avait pas la force. Martham non plus, à vrai dire, ne sachant pas comment réagir, sans un mot il passa après avoir jeté un regard énigmatique. Comme s’ils ne se connaissaient pas et Shin se sentit si étranger à cet instant ci. C’étaient comme s’ils ne s’étaient jamais adressés la parole. Après tout…Qui sait, il a dut tout simplement l’oublier. Ce n’était qu’une soirée, une unique où ils ne s’étaient à peine parler d’affaires. Et il l’aurait surement oublié vu que ça date déjà de quelques semaines. Shin ne savait si ça en valait réellement la peine, et se rappelant des paroles de Lukha, il fut très vite découragé. Mais qui sait, il aurait pu ne pas le voire méme . Décidé, Shin griffonna quelque chose sur un bout de papier qu’il froissa et fourra dans sa poche. Il se leva ensuite et fit un signe à Martham –entouré de ses gardes de corps- ce qui attira son attention vers lui. Il diminua la distance entre eux d’eux avant de prendre un sourire bien hypocrite comme ceux qu’il faisait d’habitude et lança d’un air nonchalant
« Ah, tiens, quelle surprise, Constantin. Ça va bien « depuis » ? Tu m’as l’air plus détendus que la dernière fois qu’on s’est vus, c’est bien.
Troublé par la familiarité dont Shin faisait preuve, le russe prit soin de soutenir sèchement son regard, visiblement encore intimidé par leur toute première rencontre. Il répondit simplement, sans méme vouloir s’y attardé :
-Très bien, merci. Quelle surprise en effet. Vous étes…Shin c’est ça ? Je suis pressé là, Au revoir ? »
Shin ravala sa fierté, il avait suffit de quelques mots, d’un « vous » pour bâttir tout un mur entre eux deux, pour mettre tant de distance, pour qu’ils ne soient que de simples étrangers mais c’était ce qu’ils sont en réalité, deux étrangers. Il cacha sa déception, et retira sa main de sa poche, toujours son sourire puant le mensonge collé aux lèvres il ajouta, lui serrant la main :
« Au revoir. »
Il fit demi-tour et s’en alla, il s’était fait de faux espoirs, sûrement. Tout cela n’avait aucun sens. Il s’était laissé bercer par des illusions.
Il ouvrit sa main, et trouva un papier logé dans sa paume.
« Demain 22 :30, face à Boat sailor, Fifth avenue
Shin »
Tomorow
La journée s’était passée à la vitesse d’un escargot. Shin était tout à fait chamboulé, chose qui ne le ressemblait pas, lui qui d’habitude était si calme et décis. Il se demandait juste, s’il allait venir, ce qu’il allait faire ou dire. Il était incroyablement stressé, et on ne pouvait le nier, il n’avait point fermé l’œil de la nuit. Quant à Martham, lui non plus ne pouvait se décider, s’il devait s’y rendre, ou si c’était tout simplement une blague de très mauvais goût. Depuis qu’il avait rencontré l’asiatique, il ne pouvait faire un choix correct, il se disait juste que pour lui, c’était juste l’histoire d’un soir, pas plus. Vu toutes les jeunes filles qui l’entouraient à leur première rencontre. Qu’il ne devait point se méprendre, il était un homme et ce n’était que pour des affaires, rien de plus. Du moins c’était ce qu’il essayait de se persuader. Sa journée eut été mille fois plus ennuyeuse que les autres. Et il se surprit à regarder subitement l’heur. Comme s’il attendait quelque chose.
22 h: 20 mn New york city –Fifth avenue
Cigarette à la bouche, Shin était adossé contre le mur du bâtiment, l’air tranquille et serein, pourtant, il ne l’était point et s’il le pouvait, il se rongerait les ongles tellement il stressait. Il avait horreur qu’on lui pose un lapin. Et il ne s’en remettrait certainement pas. Aujourd’hui, et comme tous les jours il s’était mit sur son 31 habillé d’une chemise rouge ainsi qu’un pantalon ayant la même couleur que ses cheveux lui ayant coûté deux cents livres. Après de longues minutes d’attentes, Une chevelure rouge apparut au loin. C’était lui, son cœur ne fit qu’un bond dans sa poitrine. Martham était là, face à lui. Martham était venu, il avait répondu à son appel. Il ne put retenir un sourire sincère, Martham baissa la tête. Il était habillé d’un simple haut rayé ainsi qu’un pantalon noir. Lorsqu’il ne portait pas un smoking, il faisait vraiment très jeune. Ils devaient faire à peu près le même âge.
« Alors ?
Commença le plus petit d’une voix sèche, comme s’il s’attendait à une quelconque explication. Shin balaya l’endroit du regard comme pour s’assurer qu’il n’avait pas apporté ses gardes de corps avec. A vrai dire, il voulait discuter un moment seul avec lui. Shin lui offrit un sourire habituel avant de répondre :
-Je voulais juste qu’on discute, j’espère que je n’ai pas gâté ton jour de congés. Tu viens ? »
Martham acquit d’un d’un geste de téte, et ils montèrent tout deux dans l’ascenseur. C’était la première fois qu’il allait dans son appartement, à vrai dire, il s’était montré très imprudent. Il le savait, mais il n’avait pas réellement de mauvais pressentiment. Alors il s’était dit que ça ira.
22 h : 34 mn –New york City ; Bâtiment n°2 appartement N° 34
Martham ne fut pas spécialement impressionner par le luxueux appartement de Shin, bien qu’habitué au confort. Quant à lui, Shin, se sentait anxieux, jamais il n’avait ramené quelqu’un chez lui, et même pas ses conquêtes. Le roux, ou plutôt le rouge, s’exclama à la vue de sa magnifique Gibson signée par Lenny
« Tu es bassiste ?
-Ouai, je jouais dans un groupe punk au lycée, et j’ai abandonné peu après. Tu sais, les affaires, j’ai plus réellement le temps pour moi. Toi, t’es musicien aussi non ?
-Oui, je suis guitariste, violoncelliste et chanteur à mes heurs perdues. »
Shin lui fit un sourire bienveillant et lui fit signe de s’asseoir pendant qu’il sortait les bières fraîches du réfrigérateur. Il ouvrit la chaîne hi-fi, les premiers accords de « Michelle » résonnaient dans le salon. Et ils parlèrent, ils parlèrent de tout et surtout de rien. Ils trouvèrent méme un terrain d’entente : La musique. Peu de temps après, Martham questionna :
« Tu voulais me parler de quoi ?
Shin, chercha dans sa tête une manière d’aborder le sujet un peu délicat. Mais il ne trouva que la brusquerie, après tout. L’amour n’a jamais été pour lui un bouton de fleur, c’était la brusquerie et la violence des émotions. Il plaqua fermement Martham contre le sol, entre quelques cadavres de canettes. Martham laissa tomber la sienne dans sa chute, laissant couler le liquide mielleux sur le sol. Le regard de Shin semblait si confus, et pour une fois il put déchiffrer quelque chose dans le regard ensanglanté. Une sorte de désir refoulé, quelque chose d’intense, quelque chose de plus humain que son habituel sourire forcé et hypocrite. Martham se perdit dans le vin rouge des yeux de l’asiatique. Il ne le comprenait pas, il était si imprévisible, et c’est ce qu’il aimait le plus chez lui. Une fois si proche, les souvenirs de leur premier unisson lui revinrent en tête. Il soutint le regard de Shin, sans ciller, comme afin de mémoriser chaque détail de son visage. La tête de Shin se perdit dans le creux de son cou, sa voix rauque sonnait différent, si près de lui, il pouvait sentir les battements de son cœur accéléré, si près, Shin semblait humain. Si près, Martham le trouvait beau. :
« Je ne te laisserai jamais foutre ma vie en l’air, jamais.
-Quoi ?! »
Il ne comprenait pas, absolument pas. En quoi il aurait foutu sa vie en l’air ? Ils s’étaient à peine rencontrés.
« Combien, -insista il.
-Combien quoi ? T’es chiant à pas finir tes phrases, puis, bouge toi tu m’écrases les parties !
-Ne fait pas l’innocent, putain, ça fait des semaines que j’en rève. T’as couché pour un contrat l’autre fois, alors je te demandais pour combien tu le feras ce soir ci. Tu me rends fou, rouquin. Si on m’avait dit que…Que je dirai ça un jour à roux je ne l’aurai jamais cru. Je n’arrive plus à me concentrer, je veux qu’on en finisse.
Martham ouvrit les yeux tout ronds, il ne comprenait pas l’attitude de l’asiatique, était-ce une sorte de déclaration ? Mais une autre chose le suprenait encore plus, le voyait il réellement ainsi, ou était il tout simplement désespéré à ce point ?
-D’abord mes cheveux sont rouges et pas roux et puis… ! Tu…Tu crois que j’aurai donné ma virginité anale à n’importe qui ? »
Shin soupira, mais les mots de Martham avaient suffit pour le rassurer. Il n’a jamais été très doué pour exprimer ses sentiments, en vérité, il ne savait pas s’il aimait vraiment Martham. S’il était près à finir sa vie à ses cotés, s’il était près à tout donner pour lui. Mais une chose était sure, qu’il provoquait ce pincement incessant dans sa poitrine. Et au même rythme que les mots de John Lennon, il dit:
« Je te veux, je te veux, je te veux, et puis, merde.
Il releva les yeux, les plongeant dans ceux de couleur miel de Martham, et ce dernier put lire la détresse dans son regard, il ne pouvait rien répliquer face à une telle..Déclaration ? D’ailleurs, quand Shin était là, il ne savait jamais quoi répondre, ce dernier prit sa main et y déposa un baiser, avant de lever les yeux vers le russe et déclarer :
-Je ne te promets pas de t’aimer pour l’éternité, je ne te promets méme pas de t’aimer. Je n’en suis moi même pas sûr..Je ne te promets pas de ne pas te tromper, de ne pas avoir des maîtresses, je ne te promets pas d’avenir paisible, d’adopter un enfant, de fonder une famille. Je ne peux méme pas te promettre de t’offrir ce que tu attends de moi mais….Ce que je peux te promettre, c’est de t’offrir plein de beaux souvenirs et de bon moments. Je veux vraiment construire quelque chose de solide…Avec toi. »
Les mots de Shin étaient sincères, et touchèrent énormément le plus petit. A vrai dire, depuis qu’il l’avait rencontré, il avait chamboulé toute sa vie. Il ne pouvait pas se l’ôter de la téte. Tel un virus, une maladie, une héroïne. Il courait sur sa peau. Confus il cacha son visage, ne sachant quoi répondre à une telle déclaration, il sourit, amèrement puis dit :
« Tu as volé ma virginité anale, et maintenant, mon cœur. »
Il éloigna doucement sa main de devant son visage, et déposa ses lèvres sur les siennes. Son corps réclamait son toucher et ses doigts se perdirent dans la mer rouge de ses cheveux. L’envie se faisait ressentir, et il aimait sa façon de gémir doucement contre ses lèvres. Leurs langues se cherchaient et se trouvaient, entamant une danse suave haussant la température de leurs deux corps. Il le désirait, le voulait, l’aimait. Il l’aime, et ne sait pas combien ce présent durerai, un jour, ou deux, un an, ou quatre. Ils s’en fichaient, parce que tout ce qui comptait était le moment présent. Et ce moment là, était enrobé de bonheur. Ce soir, ils faisaient l’amour pour la première fois. Leurs lèvres ne voulaient se quitté, et lorsque leurs poumons les trahirent, ils s’écartaient à contre cœur. Leurs yeux entamaient une muette conversation. Ce soir là, ils avaient acheté un billet au paradis, quelques heurs, quelques instants bien comptés.
C’était juste l’harmonieuse danse de leurs corps. Son genou vint se presser entre ses jambes, se frottant contre son intimité le faisant gémir doucement. Shin était fou, il aimait sa voix quand il gémissait, il aimait son visage au bord de la jouissance, il l’aimait. Il en était fou, il était heureux. Il lui lécha le lobe d’oreille, lui susurrant des mots d’amour, comme il ne l’avait jamais fait. Et Matham rougit, détourna le regard, le traita d’idiot ce qui le fit rire. Très vite, son haut disparût, et entre deux baisers grignotés dans son cou, il traça des arabesques sur son torse, avant de faire courir sa langues sur ses légers abdominaux comme si son torse était enrobé de chocolat. Les bras du plus jeune se nouèrent autour de la taille de l’asiatique, le regard suppliant, voilé par l’envie. Ce qui fait naître un sourire au coin des lèvres de Shin. Il aimait le faire attendre, sentir qu’il avait envie de lui qu’il le désirait. Ses mains baladeuses se perdirent sous son pantalon, glissèrent sur ses fesses et les malaxèrent, se délectant de leur texture. Faisant gémir encore plus fort le rouge, qui vint marquer possessivement son cou par un suçon bien visible. Il se débarrassa de sa chemise ainsi que de son pantalon. Il s’amusa à faire attendre Martham, lui caressant tantôt l’entre jambe. Voyant que ses yeux l’imploraient de se dépêcher, il fit baisser son caleçon. Afin d’unir leurs deux corps. Puis, on n’entendit plus que les cris de jouissance, les halètements, les soupirs, et leurs cœurs battre à un même rythme. Ils ne faisaient plus qu’une seule personne. Ils crièrent leur extase à la lune, ils apprirent ensemble, ce que c’était que faire l’amour.
« Alors, c’est ça l’amour. »
Ils avaient baisé à leur première rencontre, et ce soir là, ils avaient fait l’amour sur les accords des beatles. |
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