Je venais d'arriver à Versailles. La ville est pas très loin de la capitale de la France, il faudra que je vais voir la tour Eiffel. J'ai toujours voulu aller voir cette tour de fer. Je soupire, ce n'est pas aujourd'hui que je vais y aller, je dois visiter Versailles pour ne pas me perdre quand je voudrai sortir. Je dépose d'abord mes bagages dans la maison de mon manageur, j'irais les récupérés plus tard dans la journée pour les mettre dans ma chambre d'internat. Je ne sais même pas pourquoi j'ai choisi d'aller en internat. Je crois que je ne voulais pas être avec lui, je n'ai pas aimé devoir partir de Toulouse pour des concours de natation. J'aime nager cela n'est pas un secret pour personne, mais je n'aime pas qu'il se sert de ma passion pour faire tout ce qu'il veut de moi. Enfin je dois quand même lui être reconnaissant de m'avoir sorti des rues. J'hausse les épaules, lui il doit être heureux de m'avoir trouvé, je lui ai fait gagner beaucoup d'argent, il ne faut pas oublier se fait.

Cela faisait déjà un moment que je me promenais dans la ville quand j'ai aperçu la mer. Je me suis mis à marcher vers elle. Je n'avais jamais été à la plage. J'ai envie de savoir ce que ça fait de sentir le sable sous ses pieds et l'eau qui vous caresse. Quand j'arrive devant l'esplanade, je retire mes chaussures et mes chaussettes. Je descends les escaliers, je me retrouve dans le sable. Je me mets à courir vers l'eau. J'ai une réaction de mioche, mais je m'en fous, je suis trop heureux d'être là. Le sable vole sur des personnes, je ne fais pas attention à ceci, je cours jusqu'à la mer. Arriver devant l'étendu d'eau, je saute dedans avec mes vêtements, je commence à marcher de plus en plus loin. Au bout d'un moment je n'ai pu pied, je nage un petit peu. Je retourne sur le sable, je suis tout mouillé. J'aurais dû réfléchir à deux fois avant de courir habiller pour aller dans l'eau. Je soupire, je risque d'avoir froid. Il faut que je trouve quelque chose pour m'essuyer. Je regarde les horizons après une serviette. Je vois une demoiselle avec plusieurs serviettes, je marche jusqu'à elle avec une grimace sur le visage. Je déteste parler aux gens et encore plus demander de l'aide, mais je suis obligé si je ne veux pas attraper une pneumonie.

-Excusez-moi de vous déranger mademoiselle. Puis-je vous prendre une serviette pour m'essuyer ?

J'avais fait le malin en sautant dans l'eau tout habillé. Maintenant je suis trempé jusqu'au os. L'air est plutôt frais ce qui me donne des frissons. Je soupire cela m'apprendra à me jeter à l'eau sans me déshabillé. Je regarde autour de moi pour trouver une personne charitable qui me fera part de sa serviette. Je repère une fille avec des dizaines de serviettes. Je ne cherche pas à comprendre et me dirige vers elle avec une grimace de dégoût sur le visage. Je déleste devoir sympathiser avec quelqu'un, mais je suis bien obligé si je ne veux pas tomber malade et me faire tuer par mon manageur.

-Excusez-moi de vous déranger mademoiselle. Puis-je vous prendre une serviette pour m'essuyer ?

J'essaye de sourire à la jeune fille pour me donner un air sympathique. Enfin je n'y arrive pas vraiment. J'espère ne pas lui faire peur j'ai besoin d'elle pour sa serviette. Elle me regarde comme-ci elle ne comprenait pas un seul mot de ce que je viens de lui dire. Elle me tend sa serviette je lui dis un petit merci. Je ne vais quand même pas me montrer désagréable avec elle, alors qu'elle me passe gentiment sa serviette de plage.

-Tu es vraiment dans une sale état !

Ses paroles ce moquent de mon état. Je ne dis rien. Je risque d'être désagréable pour le moment. Je commence à respirer calmement pour me canaliser. Quand ceci est fait, je prends la parole.

- Oui, quand il y a de l'eau, je suis comme en transe et je fais n'importe quoi. Sinon pourquoi as-tu autant de serviettes ?

Je lui montre avec mon regard la pile qui est pas très loin de sa serviette de plage. J'enlève mon maillot. La tâche est dur vu que le tissu me colle à la peau, mais je fini pas m'en sortir. Je m'essuie donc le torse en attendant.

J'entends l'individu respirer comme pour se contrôler. J'en conclus donc que ma remarque lui a déplut. Oui mais pour l'instant le pauvre est en position de faiblesse et ne peut pas se permettre d'être désagréable avec moi. Puis il explique son comportement.

-Oui, quand il y a de l'eau, je suis comme en transe et je fais n'importe quoi. Sinon pourquoi as-tu autant de serviettes ?

Je fais attention de décortiquer tout les mots. Il me demande pourquoi j'ai autant de serviettes je crois. Il regarde ma pile et cela me le confirme. Cette question trotte maintenant dans ma tête. Pourquoi ais-je pris autant de serviettes ? Je n'aime tout simplement pas voyager léger, je préfère avoir un trop plein plutôt que de me retrouver à court de quelque chose. Mais en regardant ma pile je devais avouer que c'était ridicule d'en avoir pris autant.

-Parce que je savais qu'il y aura forcément quelqu'un qui aura besoin, je dis en rigolant.

Entre temps il avait enlevé son t-shirt. Il a l'air si désespérant que cela me fait sourire. Je lui colle une serviette dans les mains, et finalement une deuxième parce qu'il va très probablement en avoir besoin.

-Essuies toi bien pour pas attrape un rhume !

Je fouille encore dans mon sac et en ressort une immense serviette de plage.

-Mets ça pour pas avoir froid après.