Aussi loin que je m’en souvienne, j’ai toujours été un fils de bourge pourris-gâté. Mes parents sont pleins aux as, et ils me donnaient tout ce que je voulais. Enfant, j’avais les jouets que je voulais, les vêtements que je voulais, bref, la vie que je souhaitais, et il suffisait que je fasse un caprice de rien du tout pour avoir ce que je convoité. 
J’étais dans une école privée, avec des gamins aussi odieux et arrogants que moi, partis pour faire de grandes études et avoir un métier dans la Médecine, la Justice, la science… Bref, de vrais fils à papa. 
J’aurais pu avoir cette vie-là, rester un intello ne demandant qu’à avoir ce qu’il voulait et à étudier, mais cette histoire n’aurait pas d’intérêt. Mais un jour précis, une chose précise a changé ma vie.  Une journée d’hiver comme une autre à Tokyo, mon père allait m’emmener au magasin de jouets pour noël, tout ce qu’il y a de plus normal vous me direz. Mais ce jours-là, en attendant que mon père paye ce qu’il avait acheté, j’étais partis jouer dans la neige devant le magasin, lorsque je remarquais une personne qui me semblait différente de ce que j’avais l’habitude de voir. 
Elle était là, assise par terre, sans vêtements de marque en train de jouer d’un instrument de musique, du koto si mes souvenirs sont bons. Je ne comprenais pas ce qu’elle faisait là ni pourquoi elle faisait de la musique dans la rue, mais quelques personnes lui donnaient de temps en temps des pièces de monnaie qu’elle déposait près d’elle en les remerciant, mais pourquoi ?! je me suis dit que la meilleure façon de savoir était de demander, et c’est ce que je fis quelques minutes plus tard : 

« Madame, pourquoi vous jouez de la musique par terre ? Et pourquoi  vous  portez moins de bijoux de valeur que les autres ?.. » 

Elle s’arrêta de jouer pour me regarder de haut en bas puis se mit à me sourire. Dans ce sourire, je ne savais pas s’il y avait de la joie où de la moquerie, mais j’aimais son sourire. Elle s’avança  légèrement et rétorqua : 
« Tu sais, petit, on a pas tous la chance d’avoir tous autant d’argent, et ma famille à énormément de problème à ce sujet… Je ne peux pas travailler, alors je reste là, à faire ce que j’aime, c’est-à-dire la musique. Ce n’est pas grand-chose, mais tu vois, j’ai ramassé de l’argent, et j’ai fait de ma passion, quelque chose qui peut me sauver… »

Elle n’u pas le temps de finir sa phrase que mon père me tirait par la main, me hurlant de ne pas parler aux gens comme ça… Mais c’était trop tard, elle venait de me faire réaliser deux choses : que je n’aurais pas toujours mes parents sur le dos, et  que j’aimais la musique, ce qui d’ailleurs est toujours le cas.  J’ai gardé ça pour moi un long moment, jusqu’au moment ou j’ai dû rentrer au collège. J’ai eu le malheur d’en parler à ma mère, qui en entendant ça était sur le point de me virer. Elle était si furieuse que, cette fois ci, elle ‘envoya dans un collège publique et assez mal réputé… J’allais pour la première fois, réellement côtoyer des gens qui ne sont pas tous comme moi.  Jusqu’à mes 14 ans, je n’avais as grand choses à raconter, jusqu’au jour où je l’avais rencontré, cette fille. Elle était nouvelle et dans ma classe, son nom ? Je m’en souviens encore, Moriko, Cette fille était belle, intelligente et gentille, au moment où j’avais appris à la connaître, j’aurais tué pour elle… Et je pense que c’est ça, qu’on appelle l’amour. Mon cœur battait la chamade à chaque fois que je la voyais, jamais je n’ai été aussi tourmenté par une fille. Je voulais tout faire pour qu’elle s’intéresse à moi, mais rien n’y faisais. J’avais réfléchis à quelques choses, mais j’avais peur, très peur… Et pourtant, l’amour pousse parfois à faire des choses folles.
Un jour, je l’avais emmené dans la salle de musique pour faire deux choses que je rêvais de faire : Jouer devant un publique et lui avouer mon amour. Elle était là, assise contre le Piano et moi, je me mis à jouer quelques notes, puis à chanter, chanter tout ce que je ressentais envers elle… La minute qui a suivi ce moment m’à marquer à vie. Elle est resté bouche bée quelques secondes avant d’éclater de rire, disant que je suis pitoyable et que jamais elle ne voudrait d’un abrutit pourris gâté dans mon genre. C’est  à ce moment que j’ai décidé de changer, de ne plus montrer ce que j’ai, ni ce que je ressens et d devenir plus.. Méchant. J’étais infernal, foutant le bordel en cours, insolent avec tout le monde, bref, une vraie teigne. 
Mes Parents n’en pouvaient plus, et se dirent que, si je ne m’arrangeais pas au lycée, je partirais loin, très loin.
La suite de l’histoire, vous la connaissez, ou du moins vous la devinez.  Mes notes suivaient, mais mon comportement était inadmissible, pour mon entrée en seconde année, mes parents m’ont envoyé le plus loin possible, à des milliers de kilomètres de chez moi, En France, et précisément ici, à Suki Gakuen.