Comment t'expliquer ... C'est toi qui a voulu m'inviter. [ PV Serenity alias LE MAITREUH]

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J’avais passé la journée en cours … Ennuyeux cours. Bien qu’il symbolisait pour moi de longue sieste et des moments à ne rien faire à par écouter brayer des élèves et professeurs. « C’est votre avenir qui est en jeux ! « nous disait-on … Avenir ? Avais-je réellement un avenir … Moi, un salaud.

Je partais de ce lycée avec joie et rapidité. Aucune envie de rester dans un endroit si ennuyeux. Pour vivre, il faut e l’argent, pour avoir de l’argent, il faut travailler ! C’est chiant … Mon boulot peut être qualifié de tout … Mais moi je le qualifié juste de … CHIANT. C’est vrai, je l’ai choisi, j’étais consentant mais … Plus je le fais et plus je m’ennuie, ça en perd tout son sens … Mais au moins, ça rapporte bien. Vous savez pas ce que c’est de toute façon. Je me prostitue, et la plupart d mes clients sont ennuyeux à en mourir. J’aime quand ils sont violents et qu’ils savent y faire, mais parfois je dois tout faire moi-même et ça m’ennuie à un point … Quoi.. Plait-il ? Moi… Bizarre ? Vous blaguez ? Vous vous êtes jamais regardez dans une glace ? Foutez moi la paix, chacun sa vie !
M’enfin, aujourd’hui, le boulot a été assez calme. J’ai fini tôt et j’ai pu prendre une longue douche sur table… La douce odeur du gel douche à la rose embaumais la pièce… J’adore ça. Ouais bref, c’est ma vie, et j’aime pas la raconter habituellement, je sais pas ce qui me prend…

Quelques minute plus tard, je marchais tranquillement dans la rue, pas un seul nuage … Etonnant, chaque vendredi soir, à cette heure-ci, environ 2h du matin, il pleut toujours habituellement. Je m’engouffre dans la ville pour retourner chez moi, passant devant plusieurs logements… Un tout particulier, celui où il n’y a jamais personne, jamais de bruit, jamais de lumière. J’aime m’arrêter devant pour admirer la splendeur du logis au clair de lune. Mais cette fois-ci … Il y avait une jeune fille bien remarquable sur le pallier, une jeune fille aux longs cheveux rouge … Je m’avançai doucement, elle n’avait pas l’air en bonne état, et moi mon sac sur le dos, je ne savais pas vraiment quoi faire dans ce genre de … Situation … délicate ? Je lui tapotai doucement l’épaule pour voir si elle réagissait.

« Hey, tu vas bien ? Parce que la, on dirait plutôt pas tu vois … Je dis ça, je dis rien… »

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C’était une nuit comme une autre. Un vendredi soir comme n’importe quel autre. Et bien que le ciel fût dégagé, rien de particulier ne se passa en cette douce soirée de printemps. Comme à mon habitude, j’avais passé de longues heures à fumer et à boire chez un ami vivant à quelques mètres de chez moi. Comme d’ordinaire, je tentais d’enfoncer ma nostalgie et mon mal-être dans de longs spliffs. Et comme d’ordinaire, tout avait fini par me rattraper. Après tout, ce genre de choses ne nous permettait de tout oublier que pour quelques heures, celles suivant les premières nous voient dans un état intense de décomposition mentale comme physique et finalement le fait d’avoir bu vingt bières ou même d’avoir fumé dix murs revenait à n’avoir rien fait. En un sens, la toxicomanie ne s’expliquait pas.
*« Tu devrais arrêter ce genre de choses, chérie. Tu pourrais tomber dedans, tu sais. »
Non, maman, je ne tomberais pas dedans. C’est trop tard. Au contraire, j’étais déjà dedans à l’instant où ces mots ont traversé le seuil de tes lèvres, et tu m’en voies désolée. Avoir une fille toxicomane n’était pas ce que tu désirais, je le sais, et je regrette sincèrement d’avoir dit oui lorsqu’on m’avait un jour proposée « d’essayer ».*

Alors je ne pouvais que me morfondre, roulée en boule sur le palier de cette maison qui est la mienne et qui pourtant me hurle de m’en aller. Je n’avais aucune raison d’y entrer. Personne ne m’y attendait ce soir. Mes parents s’étaient éclipsés pour un week-end en amoureux, et c’était tant mieux.

« Hey, tu vas bien ? Parce que la, on dirait plutôt pas tu vois … Je dis ça, je dis rien… »

Je relevais doucement la tête, surprise d’être interpellée à une telle heure de la nuit, devant chez moi. Mes yeux se rivèrent sur le propriétaire de cette main ayant au préalable tapoté mon épaule nue en raison du bustier que je portais et je sentais toute la honte du monde s’effondrer sur mes épaules. Je devais sembler si lamentable. Les yeux injectés de sang et les pupilles dilatées en raison des substances illégales parcourant mes veines à l’instant, l’air totalement déboussolé. Je me faisais de la peine, sérieusement. Et pourtant, déchirée comme je l’étais, la seule ineptie que je pus répondre à ce bel éphèbe fût :

« Honnêtement ? J’ai une violente envie de crever d’une overdose d’endorphine, mais tout va bien. Et toi ? »

Génial. Nan mais qu’est-ce que je devenais ?

« Mh… Désolée. Disons que je suis déchirée en plus d’être déprimée, et les deux ne font pas vachement bien ménage, qui plus est j’me trimballe seule dans c’te grande baraque derrière moi alors c’est pas la joie. »

Je lui sourirais, désolée. Débiter ma vie de la sorte était habituel, chez moi, lorsque mon état normal se retrouvait écrasé par des monts de drogue en tous genres.
Un soupir las s’échappa de mes lèvres et j’inspectais d’un air vague mes bras tatoués, glissant ensuite ma main dans mes cheveux pour les rejeter en arrière.

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Effectivement, ce n’est pas parce que je ne voyais que partiellement qu’elle n’avait pas attiré mon attention …

« Hey, tu vas bien ? Parce que la, on dirait plutôt pas tu vois … Je dis ça, je dis rien… »

Elle releva doucement la tête au contact de ma main et au son de ma douce voix … Douce voix ?... Tien, c’est nouveau, je me complimente moi-même, Tss…
Ses jolis yeux semblaient, de là ou j’étais injecté de sang et plutôt clair… Me décalant un peu pour que le lampadaire de rue l’éclaire un peu plus, je m’aperçue qu’il était bleu. Je riais presque à la pensé que moi, j’étais dans l’ombre, alors que c’est elle qui semblais avoir des problèmes. Preuves de plus que ma vie n’était qu’un échec total, j’étais rattaché aux ténèbres et au noir des enfers… Bref. Revenant s‘on donc à elle, et son air totalement … Dans le vague ? Voir drogué ?... Aucun doute :: soucis de famille.

« Honnêtement ? J’ai une violente envie de crever d’une overdose d’endorphine, mais tout va bien. Et toi ? »

Ah… Pas de doute, elle avait pas mal de soucis, et elle s’était surement drogué pour le fun de tout oublié.

« Mh… Désolée. Disons que je suis déchirée en plus d’être déprimée, et les deux ne font pas vachement bien ménage, qui plus est j’me trimballe seule dans c’te grande baraque derrière moi alors c’est pas la joie. »

Déchirée ? J’aurais pu le deviner à ses pupilles dilaté. Elle était pire que déchirée … Elle était dans un point de non-retour et elle aurait droit à une belle gueule de bois à son réveil, si ce n’est pas l’hôpital. Enfin bon, s’était trop tard, je lui avais adressé la parole … Je n’allais pas la laisser dans cette état, ce serais pire que de l’ignorance et dieu seul s’est que je déteste ça. Maltraitance… En regardant mieux, elle était tatoué sur les bras, elle était donc ce genre de fille ? Son physique en disait beaucoup sur elle, je savais reconnaitre une personne a son style … Mais je suis sure qu’elle avait un bon fon, non ?

« Ah… Moi non plus j’aime pas vivre seul, mais c’est la vie chérie, on y peut rien. Y’a des jours ou on a pas le choix, mais on doit le faire, même si ça nous plait pas… Et là, je vois que t’as l’air plus que déchirée… »

J’hésitais, au final, je ne pouvais trop rien faire non ?... Je tournai ma tête vers le lampadaire, me mettant de profil pour elle, je regardais autour de moi pour voir ce que je pourrais trouver pour lui venir en aide … Je n’avais que mon corps et mes service, mais lui proposer de coucher n’aurais pas été la meilleur solution … Elle s’en aurait voulu.

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« Mh… Désolée. Disons que je suis déchirée en plus d’être déprimée, et les deux ne font pas vachement bien ménage, qui plus est j’me trimballe seule dans c’te grande baraque derrière moi alors c’est pas la joie. »

Je fronçais quelque peu les sourcils. « Bien ménage » ? Oula…Mon français aussi laissait à désirer dans cette situation. Enfin bon, je m’en fichais un peu, mon accent démontrait clairement mon appartenance aux Etats-Unis d’Amérique et au pire je passerais pour une pauvre petite étrangère fraîchement arrivée n’ayant pas énormément de notions en français. Ce qui en un sens était le cas, sauf pour les notions de français. Je n’étais PAS l’une de ces pauvres blondes américaines s’extasiant sur les premiers mots de la langue de Molière qu’elles entendaient. Au contraire, je n’aimais pas particulièrement leur façon de parler. Et ça se disait la langue la plus belle du monde ? Très peu pour moi, j’aimais mieux le japonais ou encore l’italien. Enfin après, ce genre de débats profonds ne m’aidait pas plus dans mon problème.

Distraite, j’inspectais mon corps d’un coup d’œil vague. J’étais assez peu vêtue pour une soirée aussi fraîche. Un short déchiré remarquablement court associé à des vans, le tout surmonté d’un…Merde, comment on le dit en français ? Bha short sleeveless crop tops. En gros. Ouais, dans le genre aztèque, largement ouvert sur les côtés et qui vous fout le bide à l’air quand vous levez les bras. De quoi joliment faire ressortir les tatouages sur mes bras, ma cuisse droite et le flanc droit de mon buste. Les gens me regardaient toujours étrangement ici, notamment les coloriages sur le corps. Il m’était arrivée d’entendre des inepties du genre « Je pourrais faire un dessin animé pour mon fils avec tous les tatouages que vous avez sur les bras » ou encore que j’étais « instable » , « peu fréquentable », voire même « dévergondée avec plusieurs partenaires sexuels ». Plusieurs partenaires sexuels ? Je n’en avais jamais eu que deux, et ils avaient tous deux été mes petits amis. Oui, je me droguais, cela dit, mais quel était le rapport avec mes coloriages sur la peau ? Je connaissais bon nombre de personne bien plus junkies que moi qui avaient pourtant l’allure de fils à papa. Et puis, quel lien entre le tatouage et la drogue ? L’aiguille ? Haha. Cette société rendait les gens si simples d’esprit.

Secouant doucement ma tête rouge, je glissais mon regard sur le jeune homme debout en face de moi, le regardant se mettre de profil après avoir repris la parole suite à mes précédents mots.

« Ah… Moi non plus j’aime pas vivre seul, mais c’est la vie chérie, on y peut rien. Y’a des jours ou on a pas le choix, mais on doit le faire, même si ça nous plait pas… Et là, je vois que t’as l’air plus que déchirée… »

Je ne disais rien, me contentant de le détailler un moment. Il était beau, je ne pouvais pas le nier, et assez grand aussi. La carrure typique d’un garçon de son âge, entre autre, mais il n’était pas français, plutôt typé asiatique. L’air de chercher quelque chose, il laissa une fois de plus le silence tomber et je ne comprenais que quelques minutes plus tard qu’il semblait être à la recherche d’une façon quelconque de m’aider. Ouais, logique. Sinon pourquoi serait-il encore planté là ?
D’ailleurs le « chérie » placé dans sa phrase m’arracha un petit sourire lorsque je la repassais dans ma tête. Ah ces français…

« Je suis pire que plus que déchirée, ça faisait un bail que j’avais pas autant pris. Je suis même pas sûre de pouvoir me lever et sortir mes clés pour déverrouiller la porte d’entrée, sinon j’serais déjà dedans. J’me les pèle ici. »

Un soupir vague s’étira mes lèvres et une ampoule s’alluma dans un coin de ma cervelle. Je me relevais alors rapidement, regrettant aussitôt mon geste en sentant ma tête me tourner et lui souriais d’un air faussement sournois.

« Mais t’as pas l’air bien décidé à foutre grand-chose de ta soirée, alors… Aide moi à ouvrir cette baraque et tiens moi compagnie jusqu’à ce que je m’endorme. Qu’on joue au Uno, qu’on regarde un film, qu’on bai--…Qu’on picole, j’m’en fiche un peu. »

Oui, j’avais manqué de dire « baise ». Oui, j’invitais un parfait inconnu chez moi. Et non, je n’avais pas peur de c’qu’il pouvait me faire, puisque de toute manière dans mon état, rien ne pouvait être pire.

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Je regardais ce lampadaire, de mon seul œil fonctionnel. L’autre, du côté de la fille, ne me servais strictement à rien… Je commençais à m’énerver sur place, il se faisait tard, et même la douce fraicheur de me tenais pas debout, j’étais comme qui dirait fatigué, et dans le manque de distraction, j’allais m’endormir debout. Mais il fallait que je trouve de quoi l’aider. C’est elle qui continua la conversation.

« Je suis pire que plus que déchirée, ça faisait un bail que j’avais pas autant pris. Je suis même pas sûre de pouvoir me lever et sortir mes clés pour déverrouiller la porte d’entrée, sinon j’serais déjà dedans. J’me les pèle ici. »

Ah bon ? Et elle racontait sa vie souvent au passant ? Je devais avoir une gueule de quelqu’un à qui on confiait ces problèmes … Elle se releva d’un coup, j’en reculai d’un pas. Elle faisait peur cette fille … Les geste brusque et rapide, je ne les aime qu’au lit, sinon, je suis assez lent dans la vraie vie. Elle souriait …Avait-elle une idée en tête ?

« Mais t’as pas l’air bien décidé à foutre grand-chose de ta soirée, alors… Aide moi à ouvrir cette baraque et tiens moi compagnie jusqu’à ce que je m’endorme. Qu’on joue au Uno, qu’on regarde un film, qu’on bai--…Qu’on picole, j’m’en fiche un peu. »

Oh … Madame me donnais des ordres ? Madame allais être servit… Je détestais les ordres. Même venant d’une femme. Ils me rappelaient mon enfance, mon passé, la raison pour laquelle je suis devenu ce que je suis devenu. Je pris subtilement la clé de sa main, en me mettant un peu au-dessus d’elle et en relevant son visage à l’aide de mon pouce sous son menton. Je lui souriant, pas rassurant, pas méchant… Loin d’être suppliant, et point plaisant… Juste … Lui sourire pour la séduire, je ne savais faire que ça, mon regard puait le « ferme là, pas d’ordre », mais ma bonté le cachais, l’enveloppais dans ma propre bulle. Je passai ma main sur sa joue pour la calmer un peu, elle semblait prise de vertige peu avant.
Ma main glissa habillement vers la porte, mais y entrer la clef fus plus dure… Dans le noir mais, avec un seul œil… Un vrai exploit de la nature : moi. Je la regardais par-dessus mon épaule en ouvrant la porte.

« Tu as hésité sur la 3ème possibilité d’activité… Je riais. Tu aimerais le faire, hm ? Tu aimerais oublier ne serais-ce qu’un petit moment ta vie ? Eh bien soit, je vais t’aider dans ce cas. Mais ce ne sera pas gratuit… Mais nous verrons plus tard. »

En franchissant le pat de la porte, les mains dans les poche, les yeux fermés, je lâchai un rire. Me parlant à moi-même.

« Le Uno… Quel jeu ennuyant. »

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« Mais t’as pas l’air bien décidé à foutre grand-chose de ta soirée, alors… Aide moi à ouvrir cette baraque et tiens moi compagnie jusqu’à ce que je m’endorme. Qu’on joue au Uno, qu’on regarde un film, qu’on bai--…Qu’on picole, j’m’en fiche un peu. »

La phrase sonnait à peu près comme un ordre, et si je m’en voyais désolée, honnêtement, je m’en fichais quelque peu. Je n’étais pas capricieuse, non, j’avais juste besoin de compagnie. Garçon ou fille, peu importait, je voulais simplement quelqu’un à mes côtés, ne serait-ce que pour cette nuit-là. Ne serait-ce que pour sentir la présence de quelqu’un d’autre dans cette baraque bien trop grande à mon goût. J’avais peur. La solitude m’effrayait, je la haïssais à tel point que si cet étranger n’avait pas débarqué, j’aurais sûrement campé devant chez moi jusqu’à l’arrivée de mes parents. Ma mère se serait inquiétée, m’aurait envoyée au lit, avant de m’expédier le lendemain en cure de de désintox. Pas la joie y paraît. Enfin, j’y ai jamais été, mais Andy si, et à ce qu’il m’avait racontée… Je n’avais aucune envie d’y aller.

Absorbée dans mes pensées, je ne pus que le regarder, déboussolée, lorsque mon vis-à-vis releva doucement mon menton avant de plonger ses yeux dans les miens. Vairon ? Mh non, son œil gauche semblait ne plus répondre. Un peu dans l’genre de Alastor Maugrey, en…En jeune, canon, et moins psychopathe d’apparence. Ouais. En fait non, c’était pas comparable.

« Tu as hésité sur la 3ème possibilité d’activité… Tu aimerais le faire, hm ? Tu aimerais oublier ne serais-ce qu’un petit moment ta vie ? Eh bien soit, je vais t’aider dans ce cas. Mais ce ne sera pas gratuit… Mais nous verrons plus tard. »

J’arquais un sourcil. Si j’aimerais le faire ? Soit, je n’avais eu aucune relation sexuelle depuis un sacré bout de temps, mais de là à dire que j’en avais envie… Evidemment, il n’était pas dégueulasse, mais le fait qu’il accepte de façon aussi bizarre et qu’en plus il énonce le fait que je doive le payer me déplaisait fortement.

« Le Uno… Quel jeu ennuyant. »

Je ne relevais pas, me contentant de passer à côté de lui en me déchaussant pour balancer mes Vans à l’autre bout de l’entrée.

« T’es quoi au juste ? Une sorte de gigolo ? »

Loin de moi l’idée d’être blessante, mais j’avais rarement vu des garçons accepter aussi aisément une relation sexuelle. Soit, je ne l’avais jamais fait comprendre aussi directement, mais même le plus gros queutard de cette planète devrait au minimum se demander « Y a un piège, no ? ». Enfin bon, je n’allais pas cracher dessus, c’était toujours du bon temps de gagner, même si le sexe n’était pas dans mes priorités.
Soupirant vaguement je balançais mon sac dans un coin de la pièce avant de me diriger vers les escaliers menant à ma chambre, chancelant tout de même un peu. Je n’avais qu’une seule envie : Me déshabiller, me foutre à l’aise, et éventuellement profiter du jeune éphèbe que j’avais fait entrer chez moi. Alors, le visage neutre cette fois-ci, je lançais :

« Tu viens ? »

Avant de rejeter doucement mes cheveux en arrière en chantonnant, un énorme sourire aux lèvres.

« See I’ve been looking up, looking down, looking side to side, wondering why this world is the way that it is and why my momma cries… Everynight when I’m trying to rest my head on the floor…Half-stoned thinking “Damn ! This shit getz oooooold”~~. »