J’aurais aimé vivre un rêve.
- Tu as vraiment écris une autobiographie sur moi ? Souflais-je à mon frère en regardant le fichier word un peu mal à l’aise.
- Le psy…
- C’est bon, coupais-je froidement. Laisse tomber, je n’ai pas envie de lire.
Mon frère rouspeta encore une fois mais j’haussais vaguement les épaules stoïques. Je connaissais mon histoire il n’était pas nécessaire que je la lise surtout si c’était la volonté d’un quelconque homme qui pensait pouvoir mieux me comprendre que moi je le faisais. Je soupirai en me rendant dans la cuisine cherchant une brique de jus de pomme qui devait traîner dans le frigo.
- Tu devrais parler un peu plus de ce que ce mec a voul…
- La ferme, ordonnais-je en soupirant à mon frère. C’est bon, j’en ai déjà parlé à cette époque cela me suffit maintenant. Tu ne peux pas laisser tomber cette histoire ?
- Dans quelque semaine tu vas intégrer ton nouvel établissement, il faudrait avant que tu te détendes un peu sinon tu vas te retrouver encore toute seule en classe.
- Cela ne me dérange pas, affirmais-je en osant les épaules. Et je suis détendu, c’est juste mon caractère qui est comme ça.
Montant les escaliers mon frère ne rajouta rien. Parler hein…j’avais déjà raconté cette histoire sans fois à des centaines de gens et désormais je n’en avais plus envie. Parler ravivais les souvenirs…cela c’était passé il y’a déjà deux ans, un soir. Mon beau-père était monté dans ma chambre et… je frissonnais. Non je ne voulais pas me rappeler c’était du passé. Ma mère elle avait continué à recase ses choses vaines et on avait finis par l’interner. Bon depuis la mort de mon père alors que j’avais dix ans elle n’avait jamais été très stable jouant un peu le yoyo entre dépression et gaieté folle. Elle avait été diagnostiqués bipolaire. Plus de mère. Plus de père. Plus de famille sauf mon frère. Les choses n’avait pas été simple mais j’avais été suffisamment grande pour passer outre. Moi je n’avais pas si mal vécu cette expérience au fond. Après tout il n’avait fait que me toucher un peu…je m’étais défendu bruyamment et efficacement pour que cela n’ayant pas plus loin que des caresses volés. Mais j’avouais…que cela me répugnait.
Depuis ce jour je n’étais pas…non en réalité je n’étais jamais réellement sortis avec quelqu’un. Au collège j’avais un pire ennemi mais pas un meilleur ami. Edward Lunster. Un gamin qui avait été la tête du turque du collège et que sans que je ne me souvienne réellement nous avions finis par nous détester alors qu’au fond…je l’appréciais. Moi aussi je n’étais pas apprécié et peut être qu’au fond…cette façon de me disputer avec lui était ma manière de lui dire que je l’appréciais réellement. Adolescent les choses sont bien complexes. Au lycée les choses n’avait pas beaucoup évolué puis il y’eu cette accident et là je n’avais plus du tout essayer d’avoir de contact avec quiconque. J’avais juste envie qu’on me laisse tranquille et de ne plus perdre les gens que j’aimais en quelque sorte par ma propre faute…ma mère avait été enfermé à cause de moi après tout et je savais qu’elle me détestait pour avoir attiré son nouveau mari qui était désormais en prison.
- Kana, tu as reçus une lettre de Suki Gakuen !
- Elle raconte quoi ? Demandais-je depuis ma chambre allongé sur le lit.
- Si tu veux t’inscrire à un club, je suppose musique ?
- Ouiii !
Le piano. Rarement je n’avais aimé quelque chose autant que la musique, c’était dû à mon père. Il était musicien et avant sa mort dans un accident du travail un peu flou, il m’avait appris à jouer et quand il était mort j’avais continué quand j’avais compris que jouer me permettait d’être un peu plus proche de lui-même si il n’était pas matériellement là.
Demain j’intégrerais mon nouveau lycée et j’espérais quand même réussir à m’intégrer un minimum même si j’étais réellement mal à l’aise avec les étrangers et anormalement distante je devais l’admettre. J’espérais en tout cas surtout que personne ne découvrirait mon passé, je ne voulais plus jamais en entendre parler. C’était ma vie et mon histoire, elle ne regardait que moi.
- Trouve-toi un petit ami !
- Trouve toi une vie, répondais-je tac au tac. Lâche moi un peu je suis grande.
Mais j’aurais aimé je devais l’avouer…comme j’aurais aimé que ma vie ce soit dérouler autrement. Mais le passé était le passé, je devais désormais faire face à l’avenir.