Ses mots raisonnaient dans ma petite tête d’enfant. Je m’étais levé à l’aurore pour me préparer, bien que la visite à l’infirmerie de la veille ne me soit pas arranger … En effet, on m’avait prescrit des antidouleurs. J’avais maintenant le torse bander avec des compresses surement anesthésiante, pas de cote casser mais surement fêlé, et j’avais un atèle pour mon épaule, on avait dû me l’immobiliser pour la semaine à venir. C’était assez drôle mon premier réveil… Surtout la douche. Devoir refaire mes bandage seul, ce fut assez sportif je dois dire. Mais j’y arrivai, je mis mes plus beau vêtement pour sortir avec elle ; chemise blanche, jean et ma vête à capuche et petit manche. Je chantonnais en me peignant, toujours en cachant la partie gauche de mon visage. Enfin bon, j’allais passer la journée avec un ange … Mon ange ?...
Même en n’ayant dormit que quelque heure, la simple penser que la première personne que je verrais aujourd’hui serait Chika Kawaea me remplissait de joie, j’étais comme qui dirait un homme comblé. Même jouer de la harpe ne me faisais pas autant sourire. Voir un ange de bon matin … Je crois que tout le monde en avait rêvé au moins une fois dans sa courte vie, mais c’est moi le premier à y avoir droit dans cette bonne vieille galaxie, c’est comme si les ailes allais me pousser dans le dos et que j’allais m’envoler vers le ciel… Et c’est tout content que je parti, dans mon accoutrement, mi- convenable mi- blesser, rejoindre Chika. Je me postai devant le bâtiment, comme elle me l’avait demandé, me tenant le bras pour le moment pour ne pas que l’atèle tire de trop.

- … Il vaut mieux que je rentre, elle va me prendre pour un débile avec cette atèle … Et ces cheveux … Je ne veux pas lui faire honte… Je me mordit le bout du pouce pensant réellement à retourner dans ma chambre et à mit enfermer.

Je le vis, là, devant l’entrée du bâtiment, comme je le lui avais indiqué. Un sourire léger se fit sur mes lèvres. Il portait une attelle, et il ne semblait pas m’avoir vue arriver. Je m’approchais discrètement, et, étant assez proche, lui plantait un baiser sur la joue. Puis je le pris dans mes bras, mon sourire se faisant encore plus grand.

- Salut !

Je pris sa main et passai mon pouce dessus, heureuse de retrouver son contact. Pendant un moment, j’avais cru qu’il ne viendrait pas. Pourtant, j’avais tenté de me faire magnifique pour lui aujourd’hui. Mes cheveux vénitiens étaient attachés en chignon haut, tandis que je ne portais qu’une simple robe bleue cyan, assortie à mes yeux. J’avais un collier d’améthyste accroché à mon cou, et un bracelet en argent serré sur mon poignet gauche. Et comme chaussures, j’avais opté pour de simples bottines noires à talons. Le tout ne formait pas quelque chose de très organisé… Mais j’espérais sincèrement qu’il aimait.

- On y va ?

Et sans attendre une réponse, je l’entrainais à travers la ville. Main dans la sienne, j’étais pratiquement collée à son corps, tellement qu’on aurait pu croire que nous étions siamois. Mais il n’en était rien. Nous étions juste amis, et peut-être même… Plus.

Je senti comme une douce caresse de lèvre sur la peau de ma joue … C’était elle, elle était venu ! J’étais le plus heureux des hommes … Me prenant dans ces bras, elle me salua, je ne pus, à ce moment, bouger, trop sous le choc de la joie. La voir rendais ma journée extraordinaire, plus que la harpe … Ce n’est qu’au moment où elle prit ma main que je pus réagir et me résoudre à la regarder : elle était magnifique, comme toujours, bien que je ne l’ai vu que deux fois au paravent … Cheveux attaché, mais une simple robe cyan la mettais en valeur. On aurait presque dit une petite princesse… Au diable les bijoux, il ne faisait que l’embellir mais ce que je regardais était ces yeux, il était les portes qui m’offrais les porte du bonheur.

- On y va ?

Elle n’attendit même pas une réponse, je crois que mon immense sourire répondais à ma place de toute façon… Et oui, pas besoin de parler parfois. Elle m’entraina dans la ville, j’étais totalement perdu, à vrai dire j’avais dans l’idée, en venant à Suki Gakuen, de ne jamais quitter l’établissement scolaire … La ville était un endroit plutôt nouveau. Moi qui suis d’une nature timide, je restai collé à elle en restant le plus naturel possible. Je devais lancer un sujet avant d’arriver au parc, sinon j’allais surement faire une bêtise ou partir en courant. Je pris donc mon courage à deux mains, et commença à lui parler.

- Je te trouve magnifique habillé comme ça …

Ces mot me fit rappeler notre rencontre, l’image de son corps nu restait gravé dans ma tête, en la regardant je ne pouvais m’empêcher de penser que nous avions fait ça… Enfin … Oui. Que je tourne la tête à gauche, que je tourne la tête à droite, je voyais des regards aux idées malveillantes se poser sur elle, je me redressai donc pour paraitre comme son chevalier servant. Je vis de loin la grande roue, j’étais enfin sauvé !

- C’est bien le parc là-bas ?

Nous étions tous deux, moi littérallement à Jacky tandis que lui se débrouillait tant bien que mal. J’étais heureuse, heureuse même si ça paraissait stupide. Après tout, ce n’était qu’un garçon parmi tant d’autre, non ? Enfin… Je n’allais pas perdre ma journée à penser à ma vie. Je préférais profiter en sa compagnie plutôt que de me tourmenter encore une autre journée pour ça.


- Je te trouve magnifique habillé comme ça …


Un large sourire se fit sur mon visage,et je tournais ce dernier vers lui. Il semblait quelque préoccupé malgré le fait que tout aille bien. Il se redressa quelque peu, donnant l’impression de me protéger, et je ne pus m’empécher de pouffer intérieurement. Tout irait bien, j’en était convaincue. Oui, avec lui, tout ne pouvait aller que pour le mieux… Parce que c’était l’impression qu’il me donnait.

- C’est bien le parc là-bas ?


Je suivis son regard pour apercevoir des nacelles blanches crème se balancer à 80 mètres du sol. La grande roue. Le parc n’était donc plus très loin. Des heures d’amusements, de plaisir et de rires en sa compagnie m’étaient comme promis par cette simple vision.

- Oui. J’ai hâte d’y être, pas toi ?

Comme pour appuyer mes paroles, j’accélerais le pas, l’entrainant dans ma course. Oui. Tout irait bien avec lui.

Je venais de lui signaler que l’on pouvait admirer la grande roue de la ou nous étions… Son visage eu l’air de se réveiller un peu.

- Oui. J’ai hâte d’y être, pas toi ?

Elle accélérait le pas, comme pour m’entrainer de plus en plus vers cet endroit… Je mourrais d’envie de savoir ce que la journée me réservais, ce que la vie m’avais préparé comme nouvelle surprise pour les heureux à passer en sa compagnie. J’envisageais presque de me trouver une montre qui accélérerait le temps pour vivre ces sensations plus rapidement. Avec Chika, j’étais bien … J’avais soif de liberté. J’en avais juste assez d’être toujours renfermer sur moi-même : elle avait brisé une partie de ma bulle.
Nous nous rapprochions de plus en plus, j’avais juste une penser en tête …. Mais …

- Nous y voilà donc ! Le parc d’attraction …

Je déposa un léger baiser en signe de reconnaissance sur le revers de la main e Chika et je l’entrainai à travers les différents stands, l’air de rien.

- Que veux-tu tester en premier ?

- Nous y voilà donc ! Le parc d’attraction …

Il ressemblait à un parc classique, à l’exception près qu’il y avait des goodies d’animes par ci par là. Mes sens étaient en affût, mon portefeuille aussi, mais je n’allais pas me laisser emporter par l’achat avant de m’être amusée. Non, au contraire. J’allais plutôt commencer par m’amuser avec Jacky, et ensuite j’allais acheter tout ce que je voulais.

Un doux baiser effleura ma main, avant qu’il ne m’entraine entre les stands, faisant briller mes yeux attirés par tous ces objets que je n’avais jamais vu que dans mon pays maternel. Je souriais, heureuse d’être plus ou moins moi-même avec lui.

- Que veux-tu tester en premier ?

Je me tournais vers lui, avant de jeter un regard circulaire au parc. Il y avait de tout : des montagnes russes simples, des grands huit à vous faire recracher votre repas, des maisons hantées et une grande roue que je souhaitais garder pour la fin. Que faire ? Je voulais tout essayer, surtout avec lui à mes côtés… J’optais pour des montagnes russes assez simples, rien de bien effrayant.

- On va là-bas, nee Jacky ?

Je tirais sur sa main et nous plantai devant le guichet en demandant 2 tickets pour le prochain tour. Je payais les 5 euros que coûtaient nos deux entrées, en insultant mentalement la femme d’escroc, puis je poussais Jacky et nous assis l’un à côté de l’autre dans l’attraction. Je fixai les barrières de sécurité et m’y accrochait, décochant un sourire à Jacky.

- Je suis contente que tu sois là.

Puis je tendis mes lèvres vers son visage.

On regard semblait remplit d’étoile, je décochais n tendre sourire n sa faveur en voyant cela, je suppose qu’elle ne venait pas d’ici non plus et n’importe quel enfant aurais eu envie e tout acheter dans ce genre d’endroit. J’attendais, patiemment qu’elle réponde à ma question, qu’elle choisisse une occupation à faire tous les deux, juste nous.


- On va là-bas, nee Jacky ?

Son regard était fixé sur des montagnes russes, jamais de ma courte vie, je n’en avais fait … Jamais. Pourquoi ne pas tenter, après tout, je n’en avais jamais fait, et je ne serai pas seul…… Elle ne me laissa pas le temps de répondre et me tirais vers le manège, nous étions dans la fil, mais quel court moment pour moi …. A peine arriver, nous étions assis et derrière la barre de sécurité.

- Je suis contente que tu sois là.

Son sourire ……… Ces lèvres… Mon sang de fit qu’un tour, mon cœur voulant presque sortir de ma poitrine me faisais souffrir le martyr. Je pssa ma main sur sa joue en lui souriant du mieux que je pus. Mes lèvres vainrent se posé naturellement sur les siennes…. Le temps s’était arrêté pour nous, c’était comme un rêve, comme si mes amis les anges me gardais sous leur bonne étoile.

Sa main sur ma joue, ses lèvres contre les miennes, et le baiser que je rendais de plus en plus passionné, comme si je tentais à chaque approche, d’être un peu plus proche de lui. C’était stupide, certes. Mais j’avais l’impression d’être fusionnelle avec lui, comme si nous n’étions qu’un quand nous étions ensembles. Pff… Stupide.

Le train démarra, et je rompis le baiser pour me concentrer sur le parcours. C’était une suite de montées et de descentes assez rapides, même si pas mal d’enfants étaient assis dans les wagons autour de nous. Le train s’inclina dans la première montée, la plus importante. Je m’agrippai à mon compagnon, un sourire amusé aux lèvres.

- Tu as peur Jacky ?

Nous approchions de la descente, de l’inconnu, de la vitesse, de l’interdit. Et j’avais envie d’être encore plus proche de lui.

Je tournai sa tête vers la mienne et plantai un baiser sur ses lèvres alors que le vide s’ouvrait sous nous, et que nous étions emportés dans une course folle. Ma langue passa sur ses lèvres, en força l’accès et commença à s’amuser avec sa jumelle. Nouvelle descente. Je passai une main dans son cou et une autre dans ses cheveux roses. Je joue avec, encore une fois, mon cœur bat à cents à l’heure tandis que la vitesse devient impossible à supporter. Je me détache de lui, souriante.

- Ja-Cky.


Fin de l’attraction.

J’avais osé l’embrasser, je ne sais pas encore pourquoi mais, je l’avais fait. Elle s’était décoller pour ne rien manquer du manège, je n’y faisais même pas attention, ce manège semblais futile à côté d’elle.

- Tu as peur Jacky ?

Peur ? Pas vraiment, je n’écoutait que le son de mon cœur en regardant le vide, ce n’est pas la première fois que je le voyais, j’y était donc absolument habitué. A une monté, elle revint m’embrasser, je tourna la tête vers elle en me plaquant aux fond de l’inconfortable siège. J’étais devenu rouge de honte, on aurait dit une pauvre soumise. Elle passa sa langue sur mes lèvres, je m’accrochas à la barre de sécurité. Elle s’amusait, son baiser était langoureux ……. Sa main froide passa dans mon coup et me fit me crisper. La vitesse devenant trop importante, elle se décolla de moi et me souriait, je crois.

- Ja-Cky.

Fin de l’attraction. JE me sentais de plus en plus bizarre, la chaleur semblait insoutenable. Ma grosse mèche n’arrangeait rien, je décida donc de laisser mes cicatrices à jour et de l’attacher en arrière, me donnait un air encore plus soumis que les gens aimaient tant me faire remarquer quand j’étais dans mon ancien lycée. Je marcha un peu pour me remettre les idées en place.

- Et maintenant, que veux-tu faire ?...

Je ne savais pas quoi ajouter de plus de toute façon, j’étais un fini raté.

Je soufflais un grand coup avant de me tourner vers lui, encore étourdie parce que je…. Parce que nous venions de faire. Il avait attaché sa mèche en arrière, laissant apparaitre ses cicatrices qui me mettaient mal à l’aise quand je l’observais. On sortit de l’attraction, marchant un peu dans les allées, alors qu’un malaise venait de s’installer entre nous deux, bien que je n’arrivais pas à mettre le doigt dessus.

- Et maintenant, que veux-tu faire ?...

Je m’approchais de lui, tout doucement. Je caressai ses cicatrices de mes doigts, comme pour les effacer. Je n’aimais pas les voir, et je ne savais même pas pourquoi il avait ça sur son visage.

- On va dans la grande roue ?

J’avais envie d’être seule à seule avec lui, sans tous les regards qui se posaient sur nous.

- Et maintenant, que veux-tu faire ?...

Pendant qu’elle réfléchissait, je vérifiais que mon atèle était toujours bien en place. Mais, elle s’approcha de moi pour me caresser ma joue cicatrisé. J’étai honteux et je baissai les yeux, comme pour me cacher ou disparaitre de sa vue.

- On va dans la grande roue ?

Je relevai la tête pour regarder la machine, lui prit la main et commença à marcher vers elle. Le vent sur mon visage était agréable, ce n’étais pas tous les jours que je m’attachais les cheveux de la sorte, c’en était presque agréable et un quart de seconde je pus oublier mes marques et mon passé. Je la conduisis près de l’attraction et paya les frais d’entrée. Nous montions dans les nacelles, moi assit à côté d’elle.

Nous étions dans une nacelle, lui à côté de moi, moi à côté de lui, bref, une ambiance idyllique.

Ou pas.

J’étais gênée, étrangement gênée. Je ne savais même plus où donner de la tête. Ses cicatrices bien visibles me mettaient mal à l’aise, et me rappelai qu’il avait souffert. Elles semblaient me questionner, me demander si j’étais gentille avec lui, si je le protégeais. Questions dont je connaissais l’éternelle réponse : Non. Non, je n’étais pas la fille qu’il lui fallait, du tout. Je suis une fille qui aime les hommes, qui aime coucher avec eux, en bref ce qu’on peut communément qualifier de pute.

Je posai ma tête sur ses épaules tandis que la nacelle s’élevait lentement vers le ciel, nous détachant de la terre ferme pour quelques minutes. Je pris sa main, la serrais légèrement comme si c’était une bouée de sauvetage et me collai un peu plus à Jacky.

- Dis, tu veux bien m’en parler ?

Je rougissais et enfouit mon visage dans son cou. Ce n’était pas très poli de faire ça. Mais étais-je une fille polie après tout ? Non, tout le contraire même. Je soupirais.

- T’es pas obligé de m’en parler. C’est juste que…. Bah comme je pense qu’on est ensemble (on est ensemble hein ?) tu devrais me le dire…. Désolée je m’embrouille totalement….

Je me détachais de lui pour m’asseoir à l’extrémité du banc, où j’observais le paysage. Versailles était très beau n’empêche. Ses arbres, son architecture, son par cet on voyait même….

Non en fait je m’en fous complètement de Versailles, je cherchais juste un moyen de distraction.

A dire vrai, j’étais complètement ailleurs, les endroits en hauteur avait un effet calmant sur moi. Je sentais des pressions sur ma main, me la serrait-elle ? Surement …

- Dis, tu veux bien m’en parler ?

Je sentis son visage venir chatouiller mon cou, j’en lâchai un léger soupir de tendresse. Elle avait le nez légèrement froid, ce qui provoqua l’électrochoc qui me refit prendre conscience de la réalité. Au final, tout ceci n’était pas pour moi… Même dans une relation avec une fille, j’étais le plus stupide et le soumis.

- T’es pas obligé de m’en parler. C’est juste que…. Bah comme je pense qu’on est ensemble (on est ensemble hein ?) tu devrais me le dire…. Désolée je m’embrouille totalement….

Elle partit à l’autre extrémité du banc, je savais très bien qu’elle parlait de mes cicatrices. J’eus un auto-moment de tendresse en me caressant doucement cette partie de mon visage que j’aimerais faire disparaitre. Je pris ensuite une grande inspiration en la regardant. Une mine triste éclaira mon visage, oui …

- C’était un peu près à la même époque de l’année. Des garçons m’avaient pris à part et enfermer dans la réserve de sport… Sous prétexte que mon corps frêle et mes cheveux les agaçait, il est vrai que je ne me défendais pas beaucoup, et que je ne le ferais jamais … Il avait commencé à me déshabiller, à me faire des choses, mais j’avais l’habitude à force, bien qu’il me laisser toujours à l’agonie avec ma souffrance. Pour marquer le coup l’un eux m’as fait cette horrible marque, rien de plus.

Je pencha ma tête en arrière pour admirer le ciel, j’espère au moins qu’elle avait compris …

- C’était un peu près à la même époque de l’année. Des garçons m’avaient pris à part et enfermer dans la réserve de sport… Sous prétexte que mon corps frêle et mes cheveux les agaçait, il est vrai que je ne me défendais pas beaucoup, et que je ne le ferais jamais … Il avait commencé à me déshabiller, à me faire des choses, mais j’avais l’habitude à force, bien qu’il me laisser toujours à l’agonie avec ma souffrance. Pour marquer le coup l’un eux m’as fait cette horrible marque, rien de plus.

Des choses ? Il ne parlait quand même pas de choses sexuelles ? Non ? Bon, j’aimais bien les yaoi, mais l’idée que ce soit lui me répugnait au plus haut point. Je me rapprochais à nouveau de lui, posant une main dominante sur son torse. Il était à moi, et à personne d’autre mon Jacky. Qu’on essaye de lui faire du mal ou de me l’enlever. Attendez, qu’est-ce que je racontais ? Je ne le connaissais qu’à peine. Notre relation se résumait à moi. Si je partais, nul doute qu’il ne chercherait pas à me retenir. Oui. J’étais le fil conducteur dans tout ça. Parce que sans, moi…. On ne serait pas ensemble.

La machine s’ébranla soudainement alors que nous étions proches du sommet. Je retins un hoquet de surprise, regardait par la fenêtre, retins un gémissement et revins me coller à Jacky. Je n’aimais pas cette sensation de liberté, et en même temps si. Nous étions seuls tous les deux, sans personne d’autre pour nous déranger. Mais pour combien de temps ?

J’eus ma réponse assez rapidement, car une annonce résonna dans toute la cabine, et probablement dans toute l’attraction.

- Pour cause de problème technique, les nacelles seront bloquées pour une durée indéterminée. Nous pouvons juste dire que cela durera plus de 30 minutes. Nous vous présentons nos excuses les plus sincères.

Je souris, et me tournais vers Jacky. Je savais ce que nous allions faire maintenant. Je m’assis sur ses cuisses, face à lui, tout sourire.

- Ouvre la bouche Jacky…

Je déposais un baiser sur son front en attendant qu’il me réponde. Oui. J’allais devoir officialiser notre relation.

- C’était un peu près à la même époque de l’année. Des garçons m’avaient pris à part et enfermer dans la réserve de sport… Sous prétexte que mon corps frêle et mes cheveux les agaçait, il est vrai que je ne me défendais pas beaucoup, et que je ne le ferais jamais … Il avait commencé à me déshabiller, à me faire des choses, mais j’avais l’habitude à force, bien qu’il me laisser toujours à l’agonie avec ma souffrance. Pour marquer le coup l’un eux m’as fait cette horrible marque, rien de plus.

Je ne faisais pas trop attention à ce qu’il se passait autour de moi, et je n’en avais pas envie. J’avais juste sentie comme une pression sur mon torse : sa main. J’étais perdu dans mon passé, mon passé qui se résumais à peu de chose quand on y pense … La harpe, les anges, mon père, ma cousine, et mes problèmes …. C’est tout. Moi qui n’ai jamais eu de mère pour me réconforter, je m’en étais quand même sorti. Souvent, je lui parlais à elle qui m’a offert cette chevelure rose … Me regarde tu de la haut ? Aurais-je un jour la chance de te voir vraiment ? N’est-tu au final qu’une ombre ?...
Parfois, je rejetais tout contact … Rare sont les personne qui réussisse à m’approcher. Chica était bien la 3ème. Les deux première son As’ et mon père. Oh Chica … Mon cœur battait pour elle, je n’étais qu’un abruti de première à être tomber amoureux d’un coup, mais j’en suffoquais.
Soudain, la nacelle stoppa net. Un problème technique ? Quelle chance dites-moi… Je n’avais que ça : de la chance. En espérant ne pas être privé d’air d’ici la fin des réparations, nous étions les seuls au sommet déjà. Une voix robotique me fit sortir de mes songes :

- Pour cause de problème technique, les nacelles seront bloquées pour une durée indéterminée. Nous pouvons juste dire que cela durera plus de 30 minutes. Nous vous présentons nos excuses les plus sincères.

Je soupirais un moment. Je n’avais pas la peur du vide, c’était déjà ça… Chika vint s’assoir sur moi et me fit rougir de plus belle, j’étais rouge tomate. Ma barrette lâcha et fit retomber ma frange sur mon visage gauche, je n’étais pas du tout à l’aise. Elle souriait…

- Ouvre la bouche Jacky…

Au point où j’en étais, j’ouvris légèrement ma bouche le temps qu’elle m’embrase le front, je sens que la suite allais être étouffante … 30minute certaine avec elle ici…