Ce jour-là, j’allais et revenais entre ces grands espaces sans pouvoir trouver une place en abandon, où j’agirai en déesse de lieux. Certes, au bout de quelques secondes, je m’établis dans l’endroit le plus profond au monde, un champ où trônaient les ouvrages qui vous révèlent les chemins suivis depuis toujours ; un champ où trônaient ces ouvrages qui vous poussent à trouver les sentiments les plus vrais.
Et comme Proust, la lecture, la rêverie, les larmes et la volupté étaient pour moi des préoccupations qui réclamaient une inviolable solitude , ce qui explique la raison pour laquelle -bien que j’aimai la lecture-, je n’avais jamais franchi la porte d’un seul de ces établissements connus sous le nom des « Bibliothèques publics », en effet, et pour longtemps j’avais imaginé qu’elles étaient souvent peuplées par une peste humaine qui ne savait guère jouir de la beauté de ce terrain là – ce qui , comme à chaque fois, s’est avéré faux- vu que dès lorsque j’arrivai à la hauteur de l’entrée, un beau garçon leva son doigt pour montrer la porte.

- Apparemment, vous n’avez jamais remarqué cette porte, demanda-t-il et lorsque je lui eus donné une réponse affirmative, il poursuivit en m’offrant un bisou sur la joue : Entrez-y, cet endroit est associé dans mon esprit à une histoire fort saugrenue…J’espère que ce sera pareil pour toi, ma jolie.

Ses attitudes ne choquèrent point ma raison, et même pas sa bise car l’étendue de livres qui s’offrait à mes yeux, avait encore quelque chose encore d’inhumain , d’ensorcelant et d’aveuglant , alors animée d’un sentiment d’admiration, j’embrassai du regard le sol que je traversais et les murs où mes regards se consumaient…Et comme ce peu d’étudiants qui sous l’aspect de l’imagination laissaient leurs âmes vagabonder entre les lignes, je vendis mon être à l’auteur du premier livre que je pris et m’installai près d’une personne à laquelle je ne fis point attention, néanmoins ma lecture fut aussitôt rompue dès que je crus entendre une voix basse et masculine qui disait :

- Bonjour, je me présente, Alexis Slingby Spears, orphelin de père et de mère, qui a pour tuteur son oncle, et de sœur disparue…Comment me trouver ? Je suis le garçon aux cheveux bleus qui dessine des esquisses en lisant et en écoutant de la musique au fond de la bibliothèque du lycée.
Je détourne la tête et je déterminai ensuite l’origine de ces paroles : c’était la personne qui était à mes côtés, qui se parlait à elle-même et point à moi. Une chose si drôle mais que je ne prendrai point pour une folie.

Et par manque de chance, j’étais arrivée à la fatale croisée des chemins ; je ne pouvais point voir son visage à cause de ses cheveux ensorcelants. Une chose était sûre, je pouvais sentir qu’il faisait partie de cette gente masculine qui avait autant de beauté enivrante que les dieux de beauté, en effet, ses vêtements, sa pose, son nom dénotaient le fils d’une famille noble. Oui, je pouvais sentir qu’il faisait partie de cette gente qui avait du bon goût et à laquelle je faisais partie…Si seulement, il pouvait arrêter de pencher sa tête sur ce livre où flottaient ses jolies mains de pianiste pour que je puisse mieux scruter son visage. Mais pardieu, qu’est ce que c’était cette habitude de se parler à lui-même ? En effet, cette dernière pensée fit créer chez-moi un rire mi-strident qui ôta la vie à tout le silence souverain qui régnait, alors d’un geste brusque, et par honte je dus fixer mes deux mains sur mon visage afin de le cacher , car perdue comme je l’étais, je commençai à m’excuser, sans pouvoir trouver un mensonge.

- Je suis désolée…désolée mais ton attitude m’a fait rire, avais-je fini par répliquer, le sourire aux lèvres tout en implorant le ciel pour qu’elle fasse qu’il me pardonne.

Oui, je continuai à me cacher le visage, pendant que je mourrai d’envie de savoir à quoi il ressemblait mais, que faire ? Je mourrai de honte et ne pouvais guère laisser mes mains s’allonger sur la table.

-Mais je suis ravi de faire rire une si jolie demoiselle, c’est presque un honneur, bien que je ne me sois rendu de compte de rien dans mon attitude…Aurais-je parlé seul ou à voix haute ?

Et donc le même hasard qui a voulu que je naisse « Wataya », nous fit connaître l’un à l’autre…
Et au milieu des regrets qu’a entrainés mon rire, je crus que mon être était mort en divers temps, pourtant, je ne saurai expliquer comment j’avais employé toute ma volonté pour réduire ma honte, pour laisser enfin mes mains s’allonger sur la table.

Comment êtes-vous, mon âme ?.... Sans doute, malade de folie, vu que jamais un ange aussi resplendissant ne t’était offert à tes yeux…Pardi ! Même le ciel languit et blêmit d’amertume à cause de ses yeux d’azur que même les oiseaux chanteront pensant que la nuit n’est plus, pendant que moi, ils me pousseront à la perte.
Oh mon Dieu ! Suis-je encore soumise à un autre jeu de folie et de frénésie ? Me trouvait-il-sans flatterie belle ?...En tout cas, ça me fit rougir, pour que je détourne aussitôt les yeux pendant que son simple air soulagé, détendu ainsi que les reflets scintillants de ses yeux me font fondre, pour qu’aussitôt sa voix si mielleuse et ses doux regards qui se posaient sur moi, fassent glisser en moi quelque chose de fragile et d’effleurant…Mais qu’elle était donc cette voix qui venait de résonner et qui n’appartenait qu’aux rêves ? Elle était la sienne…Je suis encore maudite pour s’être laissée hypnotiser par sa vénusté fatale sans pouvoir répondre à sa question, en effet tous les syllabes des mots que je voulais prononcer expiraient sur mes lèvres, certes dès que je voulus lui faire avec un mouvement de tête, un « oui » approbateur afin de répondre à sa question, il ajouta :

- Je vous prie de m’excuser si ma conduite vous a choqué… Aurais-je l’honneur de connaitre votre prénom jeune demoiselle ? Je me présente aussi, je me prénomme Alexis, Slingby Spears Alexis … Que viens faire une si jolie princesse dans une bibliothèque si lugubre ?

Ses paroles n’étaient point un rêve mais étrangement, elles étaient trop délicieusement flatteuses pour être réelles, mais voyez sa passion pour la lecture qui déborde – Je pus reconnaître de la couverture rougeâtre de son bouquin qu’il était un fidèle lecteur de Shakespeare- Et Voyez comment il appuie sa joue sur sa main ! Comment interpréter cette démarche et le regard profond dont il accompagna sa réplique ?

- Vouliez-vous vraiment que je vous indique mon nom ?...Eh ben je me prénomme Saga Wataya, jeune étudiante en 3éme année, finis-je par répliquer et après un moment je continuai... Je suis venue goûter la beauté des livres, quoique ce fut bien la première fois que mes pieds embrassent le sol de cet endroit, en effet, je fus depuis mon enfance louée par les livres pendant que j’offrais mon âme à leurs auteurs…Et vous , est-ce la première fois que vous veniez ici?


Peu à peu le calme était rentré dans mon esprit comme si j’avais quitté cet endroit qui n’était pas pour moi encore un paradis car sans doute, Alexis ne plaisait qu’à mes yeux…

Fascinée par ces jeunes hommes galants qui ne se trouvaient qu’aux romans, je ne savais point que plus tard, je finirai aussi par en rencontrer…

Oui, il s’avère que je me trompais; il ne plaisait pas juste à mes yeux mais peut être à mon cœur aussi car il n’était guère fait comme les autres…Si il n’avait pas ce sourire espiègle, ces cils ensorcelants, ce regard séduisant et cette bonté divine, j’aurai peut être pu ne point lui donner la chance de chatouiller mon cœur. Sur ce point tout est dit, mais horreur ! Qu’est ce que cette envie, ce désir si ambigu de vouloir rester qu’avec lui, de l’embrasser et de fixer le temps pour mourir à ses côtés ?

Néanmoins, dans une fraction de seconde, il revint encore à son livre pour laisser ses mains y flotter ; l’avais-je rendu vraiment si las de ma présence, ou était-ce tout à fait le fait opposé ?...Je ne sais pourquoi je reste à la seconde supposition… Ce n’est plus cela qui compte, je ferai mieux d’aller à ma chambre en me tâchant de me persuader qu’il n’avait aucune importance, puisque je l’aurais oublié demain matin, ce qui à coup sûr faux : Il avait hanté mon esprit.

- Saga Wataya….
Oh mon dieu, votre grâce ! Je suis entrain de fondre ; jamais une façon de m’appeler par mon nom ne me fit autant secouer intérieurement.

-Ce prénom vous va à ravir, mademoiselle. Mais Wataya n’est pas le nom d’une célèbre romancière ? Seriez-vous de sa famille ? me demanda-t-il en laissant échapper un léger rire pour aussitôt continuer : Wataya me fait aussi penser au nom des familles anciennes … Des familles nobles, respectées… c’est juste … Magnifique.

J’aspirai chaque sonorité de sa phrase, captait chaque syllabe et voyelle qu’il modulait à sa façon, à une façon scandée et plus libre que l’air, ce qui fait que mes joues soient devenus en feu, que mon cœur se décide de ne guère se dérober à lui, pendant qu’il me sembla qu’une montée de sang se cognait à grands coups dans mes tempes, …Ma famille ?…Ma Famille. Ça fait des jours que ce mot là n’existe plus dans mon discours, alors je cherchai dans mes souvenirs ; et l’image du palais où je vivais, l’image de ma mère qui m’avait tellement fait pleurer surgissent de loin…

- Merci...Non, elle n’est point de ma famille, sinon, oui, j’étais issue d’une famille noble, mais je ne le suis plus…mais passons…En tout cas, ton nom dénote plus de noblesse et de luxe que le mien.


Il m’a ensorcelé, ce n’est plus la peine de le renier car à ses côtés, il me semble vivre. Vivre comme jamais. Et à ce moment je n’avais point besoin de ressusciter mes souvenirs dans ce palais où même le château de Versailles et le château de Taj Mahal n’auraient pu servir d’écuries.

- Je suis moi-même en 3ème année, madame…Gouter à la beauté des livres ? Comme ceci est joliment dit…On dirait de Shakespeare… Pour ma part, je viens ici dès que je l’ai temps, donc non, il me semble que ce n’est point la première fois que mes yeux découvrent les trésors de cet endroit…

Première à lui parler, dernière à faire le pas, dernière à découvrir les trésors de cet endroit bien qu’il soit le plus grand trésor ici, dernière à répondre à toutes ses flatteries qui semblaient appartenir au monde de rêverie. Toutes ces pensées, cette chaleur de corps me fit tourner la tête alors aussitôt, je me dirigeai vers le fond de la bibliothèque, pris un livre puis revenais à ma place, à ses côtés…

- Je m’excuse…Vous êtes aussi en troisième année ?...Je me demande pour quelle raison je ne vous avais pas vu auparavant…C’est vrai que je suis nouvelle mais m’avez-vous déjà remarqué ?...Euh, Sinon Veuillez m’appeler juste par Saga, on deviendra amis de toute manière, n’est ce pas ?, demandais-je en le regardant vivement, et en essayant de croiser son regard.


J’étais prête à lui parler de tout, de moi, de mes passions sauf de ma famille…Pour quelle raison ? Juste pour continuer à lui parler…J’étais entrain de tomber éperdument dans ses filets de séduction, et si seulement, je pouvais faire pareil.

Et c’est ainsi que j’avais commencé à espérer sans repères d’être l’amie de cet homme qui fût pour longtemps à mes yeux un des grands mystères…Oui, c’est ainsi que je me suis noyée dans la douleur de l’impatience, en effet sa réponse prit toute une éternité pour naître et il y’a de quoi encore devenir plus folle ! Il se serra le poing puis rangea un tas de feuilles dans une pochette à dessin, et je le regardais faire, plus silencieuse que la nuit elle-même …S’apprêtait-t-il à partir ? L’avais-je fait entrer dans l’abîme de la rage à cause de mes questions ?

- Jamais mes yeux n’on eut le plaisir de vous voir, dès lors, c’est sans doute de ma piètre faute. Je ne marche jamais dans les couloirs principaux : trop de monde. Je ne puis me résoudre à vous appeler par votre si beau prénom, soit. Je ne suis pas ce genre de …
Si vous le voulez, nous pourrons devenir amis, certainement. Tant que le domaine telle que la vie privée ne soit pas abordé…Voyez-vous, je digère assez mal ce sujet. Mais nous avons, comme qui dirait, une passion commune : les livres.

Je ne suis pas l’amante de la vie et ni sa rivale ; néanmoins aux côtés d’Alexis, et après son enivrante réplique, Il me sembla que le destin avait décidé que je goûte enfin au plaisir vu qu’étrangement je ne me sentais plus seule…En effet, être devenue son amie était pareil à la joie d’avoir un billet menant au Paradis, certes notre amitié fut pour l’instant une entente pitoyable ; on n’avait une vie ardue , une vie ardue qui ne sera jamais confessée , et pourtant nous savions jouir de nous même en cherchant les plaisirs les plus simples, ce qui était notre seul point en commun…Parlons même pas de ses regards qui étaient pareils à une statue de marbre, qui savaient conter une histoire passée mais ne savaient parler.
Je n’osai le regarder ou répliquer quoi que ce soit étant donné que dans la tromperie des habitudes prises, je craignais ne pouvoir cacher mon trouble, il était si beau que j’en mourrai et ce pressentiment de l’avoir obligé à devenir mon ami me faisait sentir que mon existence était faite en mal.

- Comme vous voulez…Je ne vous dérange pas alors, vous pouvez toujours continuer à lire votre Roméo et Juliette, dis-je, en tâchant de lui offrir un faux sourire…Bon, je vais continuer ma lecture aussi, ajoutais-je.

Voir qu’il avait un goût pour la tragédie et les histoires d’amour me fit encore sourire.
J’ouvris le livre que je viens de me procurer du fond de l’endroit, fis sortis mon calepin et y nota toutes les phrases qui me plaisaient, quand brusquement, je sentis perler sur les membres de mon corps une sueur de glace- on dirait un frisson de froid – alors je me retournai involontairement et mes yeux dorés tombèrent sur une fenêtre ouverte qu’ils avaient jusqu’alors évité pour qu’aussitôt les cloches d’une cathédrale montent tous puissants et règnent sur tous les êtres de la ville. Au son de leurs voix lentes, montaient des essaims de rêves qui m’enveloppèrent et l’envie de me reposer me prit tout d’un coup…Il faisait bon. Non, pas à cause de tous ces sons ondulants qui enivraient mes sens mais c’est à cause de lui…D’un autre côté ; l’odeur était toujours son odeur, L’endroit était toujours notre endroit, le temps était notre temps, mais l’entente secrète qui était entre nous au début, n’existait plus…

" On dirait un murmure d’une infinie douceur pensai-je en lui lançant un regard vif d’enfant."

Dans ce champ là, il y’avait des centaines de livres qui m’attendaient, des milliers des mots qui voulaient embrasser les yeux d’or qui les lisaient mais je ne pouvais que m’excuser, j’étais dorénavant l’esclave d’une autre passion – ce qui rendait évident que l’admiration était une autre religion – en effet, mes regards n’étaient en manque que des siens, certes on dirait que ses yeux me fuyaient, fuyaient à une ancienne revanche…

Combien de temps suis-je restée si silencieuse, pareille à une nuit d’hiver ?...Je fixai l’horloge qui était devant moi ; il était midi. Mon visage se rétrécit, devient sombre…Dans deux heures, je devrai aller rencontrer mon frère qui m’attend à la gare, ce qui devrait dire que je devrai quitter Alexis ; en suis-je obligée ? Oui, mon frère a défié ma mère pour venir me voir et je ne pourrai faire comme si rien ne m’attendait dans l’autre bout de la ville, mais la seule idée de devoir quitter cette jolie figure, fit de moi un être perdu, une personne au cœur serré et aux jambes molles. Comment puis-je quitter la seule personne qui s’est comporté sans l’égoïsme des hommes ? Mais l’histoire, le temps, le destin sont plus grands que moi, que lui : Je devrai aller voir mon frère…et c’est ainsi que d’un revers de main, je ramassai mes livres et mon calepin puis les mis dans mon sac…

- Je m’excuse, je devrai aller, répliquai-je avec la voix et les regards les plus mornes.

C’est en devant aller si loin que je reconnus que j’étais entrain de devenir amoureuse d’Alexis, connaître cet amour dont on a tant parlé dans les livres…

Pareille au ciel qui était condamnée pour être bleue , pareille aux moineaux qui étaient condamnés pour savoir voler, le temps et les faits m’avaient condamné à le quitter, néanmoins , je n’hésiterai à dire aux rues bien dessinées qu’il m’avait hypnotisé, je n’hésiterai point à dire aux murailles qu’un seul de ses regards peut décider la destinée de toute une humanité. Oui, j’irai proférer aux oreilles des plus beaux passants qu’il est d’un tel éclat et d’une telle vénusté que nulle part ailleurs, je n’ai vu pareille abondance et aux plus beaux vers que j’aurai voulu ramper jusqu’à ses bras au point de devenir leur prisonnière à jamais...

Un devoir impérieux d’aller voir mon frère me força à quitter la compagnie d’Alexis mais la seule idée de devoir l’abandonner me serre, me torture puis m’enterre …Oui, c’était le temps de quitter à tout jamais cet endroit qui était pour un bref temps « un paradis. »

Dès que je m’apprêtais à me lever, Alexis enleva ses lunettes d’un revers de main, et laissa enfin apparaitre toute une beauté fatale qui était avant cet instant qu’une vénusté dérobée, pour qu’aussitôt des paroles alexisiennes naquirent, traversèrent tout le silence qui régnait et se consumèrent dans mes oreilles, tout en me promettant du rêve et de la flatterie.

- Partir ? Maintenant ? Mais où diable voulez-vous aller pour m’abandonner ainsi, sans même la certitude de nous revoir un jour ? Oh jeune demoiselle… Restez… Ma compagnie vous déplait-donc à ce point ? Je trouverai mille et un sujets pour vous faire rester s’il le faut… Mais faites de moi un homme comblé et honorez moi de votre si délicieuse compagnie encore quelques heures, s’il-vous-plait…

Son visage était devenu à mes yeux une drogue assez puissante pour dominer toutes mes pensées, néanmoins je ne saurai expliquer ce qui m’est arrivé, vu qu’à cet instant, il me sembla que j’avais bien eu des symptômes plus marqués qu’un cœur battant…C’est assez complexe, j’étais devenue soumise à un autre jeu d’admiration diabolique pour être une fois de plus la victime brûlante des manières et mots faits par la race masculine…Me priait-il pour rester ? Oh mon Dieu, tout s’arrangeait comme si j’étais dans un conte de princesses, bien que je ne mérite point l’estime d’une telle personne…

J’avais toujours été un être mélancolique, incarnant l’illustre « Quasimodo» ; j’avais toujours été rejetée et reine de répugnance....C’est très ardu de saisir comment fus-je priée de rester, comment il me donna des marques de son admiration, je ne sais comment cela se fit, et je ne sais nullement comment les mots m’avaient manqué afin de répliquer quoi que ce soit, et cela comme si j’avais dissipé ma folie dans mes poches…Oh mon cher ! Ne vous attachez point à moi, ne me laissez guère voir aucun de vos sentiments, Méprisez moi, laissez moi partir à mon aise, dépérir seule avec ce sentiment si vague et sans espoir qui vous est conçu et que jamais je n’oserai rendre légitime, vu que dans la complexité des habitudes et vanité du destin, je ne vous mérite pas, en effet, je ne suis pas si pure et si joviale. Je suis une fille qui a aimé tous les hommes sans jamais être aimée…Ne tentez pas de changer ce fait car c’est ainsi qu’a plu au Ciel.

Un homme unique comme lui mérite l’amitié d’une personne moins simple que moi, il mérite des sentiments plus uniques, des mots plus uniques , des amitiés plus uniques, des femmes plus uniques…Oui, c’est assez complexe mais je devrai partir ailleurs, en dépit que sa présence m’avait galvanisé bien que je sois trop timide, sans parler de cette caresse qu’il m’avait offert et qui était un billet menant à l’ultime allégresse…Il est entrain de s’attacher à moi, mais qu’est ce qu’il aime dans une figure si mélancolique et morne que la mienne ? Qu’est ce qui l’attire dans un être qui crée autant de silence que moi ?

- Oh douce Saga, restez … Ne pouvons-nous donc pas trouver une sujet. J’aimerais, si je puis, entendre encore votre si délicieuse voix qui charme mes oreilles ... Même si nous ne parlons que de la pluie et du beau temps … De légendes perdues… Restez…

Jamais quelqu’un ne m’a parlé avec autant de tendresse, de surcroit sa caresse rendit mes joues en feu et mon esprit interdit pendant que je demeurai dans un profond silence, tout en ayant les yeux baissés, mais tout d’un coup, je pris cette main céleste qui me caressait , l’embrassai puis la mis sur la table en adressant un vif sourire à son propriétaire pour enfin prendre la parole :

- Il est vrai que j’ai des raisons pour me retirer de cet endroit… Je vous demande mille pardons si j’ai une intention qui m’obligera sans aucune grâce d’abandonner votre compagnie…Certes, je voudrai bien rester, mais tant que vous le voulez, je resterai, néanmoins, je ne pourrai vous accorder que quelques minutes...

Oui, ce m’était ardu de refuser la demande d’Alexis et qui petit petit devenait la foi et la vertu de mon cœur et le délice de mes yeux.

- Alors, voilà, tant que je resterai, veuillez me parler de vos autres passions que la lecture…Côté musique, par exemple, sinon , j’aime bien la couleur de vos yeux, C'est hypnotisant repris-je , les joues en feu.

Elle était belle et bien là, elle ne fixait que moi. Je ma haïs au plus au point pour utiliser ce côté charmeur que mon père m’avait offert mais, je devais tenter le tout pour le tout, quoi qu’il arrive. Mon cour ne supporterait pas son absence et mon âme en mourrait… Telle les oiseaux ont besoin du soleil pour chanter, j’avais besoin de Saga pour respirer, et rien n’aurais pu le changer. Parce que nous sommes fait de la même matière que les rêve, en un sommeil notre courte existence s’achève, telle Shakespeare le disais … Elle était ma matière, et sans matière on ne peut vivre. L’affection que j’avais pour elle … Ce sentiment exquis … Me prendrez-vous pour un fou si je vous disais que j’en étais fou ? Cela faisait à peine une heure que je la connaissais, mais les symptômes que mon corps avait été le fait irréfutable que je l’aimais… douce Saga, si vous s’aviez, je suis sure qu’un sourire d’amusement naitrait sur vos jolis lèvres… Lèvres magnifique…

Laissant ma main se perdre après avoir retiré l’objet qui cachait mon visage, je passai sur sa joue une ultime caresse qui refléta malheureusement tout mon amour pour elle. J’allais trop vite, beaucoup trop vite, je ne savais rien d’elle, pourquoi ? Pourquoi ?... Après tout, tous les hommes de ma famille on fait leur vie avec des filles ‘ normal ‘ … Serait-ce à mon tour de jouir aux joies de l’amour ? Oh père, si vous étiez encore e ce monde, vous seriez me guider … Père …

- Oh douce Saga, restez … Ne pouvons-nous donc pas trouver un sujet? J’aimerais, si je puis, entendre encore votre si délicieuse voix qui charme mes oreilles ... Même si nous ne parlons que de la pluie et du beau temps … De légendes perdues… Restez…

Ces joues viraient à un magnifique rose… Ma main ut maitre de ces actions, la sienne attrapa la mienne pour déposer un baisé dessus, comme ceux que l’on faisait au noble roi d’en temps. Ces rois qui n’avaient peur de rien, qui était toujours sur d’eux … Je lui vouais ma vie, et mon épée serais le bouclier qu’elle n’a jamais eu, je lui offrais mon cœur… elle avait réduit ma personne en soumission à la sienne, mon âme lui appartenait…

- Il est vrai que j’ai des raisons pour me retirer de cet endroit… Je vous demande mille pardons si j’ai une intention qui m’obligera sans aucune grâce d’abandonner votre compagnie…Certes, je voudrai bien rester, mais tant que vous le voulez, je resterai, néanmoins, je ne pourrai vous accorder que quelques minutes...

Des raisons pour partir ? Un frère… La pire chose qu’il soit pour l’amour d’un duc : un frère, un frère plus âgé que sa douce… J’irais un jour lui parler, mais pour le moment, je me contenterais de son image devant ma personne, les simple sourire qu’elle m’offrait comblait mon cœur. Ces sourires… Aussi beau que les rares roses bleus naissant dans mon jardin au beau printemps … Sa voix était pour moi, comme celle des sirènes : réduisant les pauvres pécheurs dans mon genre à l’état d’esclave. J’étais impossible de lui répondre pour le moment, j’étais juste en attente de nouvelle parole de sa part…

- Alors, voilà, tant que je resterai, veuillez me parler de vos autres passions que la lecture…Côté musique, par exemple, sinon, j’aime bien la couleur de vos yeux, c'est hypnotisant.

Elle souhaitait que je parle d’autre chose ?... Très bien, c’est en plissant un peu les yeux et en prenant un regard un peu plus charmeur que je posa mais mains des deux côté d’elle, sur la table, de manière à l’entouré, la coincé dans mes ailes … J’étais son esclave, son chien, je réclamais juste ma laisse … Ce qui me lirais à elle, a son corps, son âme … Lien matériel ou immatériel, tout m’irais du moment que j’aurais l’entière certitude de la revoit une fois encore, voire deux … Rapprochant mon visage du sien pour qu’elle est tout loisir à regarder mes yeux, je ne cachais rien, pas même un émotion. Les yeux sont les portes de la vie, lire en eux pouvais tout changer, elle pouvait lire en moi si elle le désirait… Je voulais juste qu’elle reste, même si pour ça, je devais la choqué pire, la blessé, bien que je m’en voudrais à vie pour cela... Je collais ma bouche tout près de son oreille, lui laissant entendre ma courte respiration irrégulière hérité de la mauvaise santé ma mère.

- Charmante créature, si cela vous plait de me faire languir ainsi … Je parlais lentement, détaillant chaque syllabe pour que cela soit tout aussi un supplice pour elle que pour moi. Question musique, je suis un virtuose du piano non pas que je m’en vente, je m’en passerais, mais c’est tout ce que je tien de ma pauvre mère et grand-mère qui m’ont quitté quand j’avais un jeune âge… Je lançais un rire plus que charmeur. Pour mon physique, j’ai ouïs dire que j’étais le portrait craché de mon père. Je tiens mes yeux de l'illustre famille des Slignby... Voyons voir … Continuais-je en reculant ma tête. J’adore les roses bleues que faisais poussé ma famille dans mon vaste jardin … Je suis mi- anglais, mi- français … Pour les passions, la lecture suffira, bien que j’aime jouis de se plaisir qu’est l’équitation… Et si j’avais pu… Je lançais un second rire charmeur. Je me serais mis à genoux devant vous, et je vous aurais tendu une bague vous demandez votre main pour passer l’éternité avec moi ~

Je reculai mon visage pour mieux la voire, en rigolant. Elle était surement rouge, rouge de passion … Malheureusement, je ne pouvais voire sans mes précieuses lunette. J’aurais aimé voir son visage… J’aurais aimé qu’un ange passe par là pour exaucer mon souhait. J’avais besoin de me refroidir l’idée, me vidé la tête, j’en étais arrivé au point ou la douleur que mon cœur me faisais subir m’enviait presque les larmes qui voulais sortir de mes yeux. Déposant un baisé sur sa joue pour me faire pardonner, je me reculai donc, et lui tourna le dos, me dirigeant vers la fenêtre pour m’assoir sur le bord de la fenêtre les pieds dans le vide, les yeux fermé, pouvant tomber à tout moment.

- Comprenez que demander cela à un homme, surtout venant de la part d’une si charmante créature, suscite l’envie de la taquiner au plus haut point. Pardonnez donc l’homme que je suis, je n’est point de bague à vous offrir, mais mon cœur est libre. Soit, vous devez partir mais, mon corps veut que vous restiez et mon âme m’ordonne de trouver un moyen de vous retenir. Je suis bien pathétique de parler de la sorte à une si charmante jeune fille… Juste un vaux-rien… Oh ma chère, si vous saviez juste l’histoire de la vie que j’ai essayé de rendre normal, vous comprendriez ne serait-ce qu’un peu… La solitude me pèse, et maintenant que j’ai enfin trouver une personne de la même sorte que moi, le destin veut me la retirer …

L’ouverture qu’offrait la fenêtre était grande … J’écartai les bras comme pour m’envolé, mais je me laissais à la place tombé en arrière pour être pendu comme un singe, la tête en bas, question de refroidir ma conscience en laissant le sang me monté à la tête. Je lui souriais, le cœur léger… Je n’avais qu’une envie, la prendre dans mes bras. Je n’avais qu’une envie, la faire volé avec moi.

[HORS-RP : j'espère que ça te plaira Saga ! ^^ ]