Je venais de quitter le restaurant, le repas que j’avais ingurgité avec le professeur m’avait satisfait, vu le nombre d’assiettes que j’avais prises, mais j’avais soif. Et j’avais envie d’alcool.

Quoi de mieux qu’un bar pour se désaltérer, ou se souler ? J’avais envie d’alcool, car le seul liquide que j’avais bu à ce restaurant n’était qu’un thé glacé qui m’avait laissée sur ma soif. Je rentrais donc dans le bar. Il faisait nuit noire, donc

Cet endroit était rempli de vieux pervers séniles qui ne purent s’empêcher de mater ma poitrine moulée par le haut trop petit que je portais. Je rougis quelque peu, avant de me diriger vers le comptoir, en tentant d’ignorer les regards qui se jetaient sur moi tel des lions avides de viande fraîche. Je commandais un coca au serveur qui visiblement était le seul homme à ne pas me mater. Puis en attendant que ma commande arrive, je posais mon regard sur l’ensemble de la salle.

---> Later.

J’étais perdue dans mes pensées depuis tellement longtemps que je ne remarquais pas directement l’homme qui s’approcha de moi avec un air de pervers. Il me fit un sourire, sa main s’approchant dangereusement de ma poitrine. Je poussais un cri et tombais en arrière. Je ne voulais pas de vieux pervers qui n’en avait qu’après mon cul. Je voulais juste boire. Pas ça.

J’avais peur, peur, si peur. Cette situation m’était certes déjà arrivée. Je m’étais un nombre innombrable de fois retrouvée près d’un pervers qui n’en avait qu’après mon cul. Mais là, c’était d’autant plus dangereux que le soir venait de tomber, et que j’étais dans un bar rempli de gens bourrés. J’étais sur le sol, ce qui offrait une jolie vue de mon corps à ce mec dont la main s’approchait lentement de mes seins. Je déglutis. J’étais foutue. Je préférais donc fermer les yeux, ne voulant pas voir ce mec dégoutant me toucher la poitrine. Je ne savais pas comment la suite allait se dérouler, tout ce que je voulais c’était que ça s’arrête.

Mais rien ne vint. Pas de main, pas de bouche, rien. J’entendis le bar entier clamer des hurlements dignes d’un stade de corrida, et j’ouvris les yeux. Je venais d’être sauvée. Par un jeune homme aux cheveux rouges. Et il était redoutablement beau. Je rougis à cette pensée. J’avais tendance à m’attacher à n’importe qui en ce moment, et c’était vraiment grave. Même si il fallait reconnaître que c’était sans doute le plus bel homme que j’avais rencontré depuis mon arrivée. L’ivrogne pervers se releva, chargeant une nouvelle fois le jeune homme. Mais ce dernier le repoussa facilement, et l’ivrogne n’eut d’autre choix que de se relever puis de cracher par terre.

- Pff … T’es jeune t’as de la chance bâtard.

- C’est ça pauv’ con, va voir ailleurs si j’y suis.

Des « Ooouh » retentirent, on se serait cru à un clash de rappeurs. Mais j’étais encore trop terrorisée pour bouger. Et si celui qui m’avait sauvé était lui aussi un pervers ? Et s’il ne m’avait sauvé que pour mieux profiter de moi ? Je ne savais pas.

Le brouhaha reprit, comme si rien ne s’était passé, et le jeune homme soupira avant de se passer la main dans les cheveux. « Sexy … » ne pus-je m’empêcher de penser. Je me giflais mentalement. Je venais de le rencontrer, comment pouvais-je déjà dire ça ?? Il se tourna soudainement vers moi, et je rougis en pensant que je le regardais depuis un bon moment déjà. Et que j’étais qui plus est dans une position des plus obscènes. Sa main se tendit vers moi, accompagné d’un sourire craquant qui me fit encore plus rougir.

- J’espère qu’il ne t’as pas fait trop de mal. Les pervers comme ça y’en a partout tu devrais faire attention.

Je lui fis un petit sourire gêné, j’étais rouge et il le voyait sûrement. Je saisis la main qu’il me tendait et tirait dessus pour me relever. Le choc fit rebondir ma poitrine, je soupirais en pensant que j’aurais dû prendre le temps de mettre un soutien-gorge le matin même. Puis je regardais le jeune homme qui m’avait sauvée.

– Merci….

Puis je m’assis à nouveau à ma place au comptoir, espérant en silence qu’il ne s’assoie à côté de moi.

Il s’assit à mes côtés, et je ne pus m’empêcher d’esquisser un sourire, tout en gardant ma teinte rouge.
- Un cocktail s’il vous plaît.

J’évitais de le regarder, je devais absolument perdre la teinte rouge qui avait envahi mon visage. Je pouvais néanmoins constater qu’il me matait, et ça me faisait étrangement plaisir. Le serveur revint ensuite avec son cocktail, et il se tourna vers moi, voulant sans doute commencer une conversation. Ça me plaisait. Il posa son coude sur le comptoir, et je regardais le comptoir en rougissant. Putain. Qu’est-ce qui m’arrivait ?

- Je m’appelle Lavi et toi ?

– Chika….

J’avais murmuré doucement, voire trop faiblement, peut-être qu’il ne m’avait même pas entendu. Je n’en savais strictement rien. Toujours était-il qu’il continua comme si de rien n’était.

- Si j’étais une si jolie fille, j’éviterai de trainer dans des bars seule. Ça peut être dangereux, tu en as eu la preuve aujourd’hui.

Le rouge me prit encore plus aux joues, on ne m’avait jamais vraiment dit que j’étais jolie. Je le regardais du coin de l’œil. On devait avoir un âge semblable, quoiqu’il paraisse un peu plus vieux que moi. Soudainement, je sentis une main dans mon dos que j’identifiais comme la sienne. Je sursautai avec un hoquet de surprise, et le fixai droit dans les yeux, étonnée. Il retira alors sa main, et le manque de présence se fit ressentir. J’avais bien aimé quand il m’avait touché au fond.

- T’as pas besoin d’avoir peur de moi tu sais, on doit avoir à peu près le même âge. Mais bon, si tu ne veux pas me parler je n’insiste pas.

Il ne m’avait donc peut-être pas entendue quand j’avais dit mon nom. Il se retourna, l’air déçu et commença à boire sa boisson. J’étais en quelque sorte déçue aussi. Ma main se posa alors malencontreusement sur la sienne et j’esquissai un petit sourire gêné.

– Désolée, mais je veux bien te parler tu sais.

Je rougissais, je le savais. Mais j’ignorais la raison de ce rougissement. Alors je continuais bêtement à parler.

– Tu n’as pas entendu, mais je m’appelle Chika.

Je souriais, une main sur la sienne et l’autre en dessous de ma poitrine, pour la faire ressortir. Je ne savais pas pourquoi je faisais ça, j’avais sans doute envie de lui plaire. Mon attitude était séductrice, et je rougissais par-dessus. Il devait me trouver vraiment étrange.

– Tu as 18 ans comme moi non ?