Plic. Plic. A chaque gouttes ruisselantes, c'est un peu plus de sa vie qui s'envole. Plic. Plic. Chaque sillon tracé au sang laisse ses marques sur sa peau d'une blancheur lunaire. Dans ses cheveux coupés courts, blancs d'un éclat neigeux, brillent et dansent les pourpres de son sang dans un ballet mystique. Et toute lumière, scintillement précaire, s'efface doucement de ses yeux or. Sur la chaussée est étendu le jeune homme, son visage aux traits fins semble avoir été épargné tandis que, sa haute taille prostrée, recroquevillée à même le béton froid, son souffle s'arrête l'espace d'un instant. Les reflets des gyrophares rendent sa maigreur et sa grandeur plus qu'inquiétantes.
5 Years Later. De l'accident, Noah ne garde que quelques cicatrices, dont une grande balafre sur le torse. Bien souvent un délicieux sourire dévorant ses lèvres il allonge ses pas, haut de son 1m89, traînant son corps mince le long des couloirs a la recherche d'un quelconque élève avec lequel papoter pendant l'heure de perm. Toujours aussi beau, il promène son regard d'or liquide sur la cour de son école, l'air avenant et heureux, sans sourciller le moins du monde. Ses lèvres fines font une moue quand il remarque qu'il n'y a personne, et qu'en plus, il y fait froid. Passant une main dans ses cheveux couleur neiges, il soupire et enfonce son menton dans son col roulé. Il porte du moulant, parce qu'on peut voir sa fine musculature. Noah, bien qu'il ai l'air plus mur, n'a pas changé depuis, et sa beauté, tantôt inquiétante, tantôt rassurante, ses cheveux ébouriffés par le vent et ses prunelles ambrées, ne laissent pas de marbre un coeur a prendre. Il a ce genre de beauté fascinante, qui apaise les âmes, qui fait sourire et rougir. Il rosit alors en voyant une jeune fille qui l'émeut passer et détourne le regard, autant par pudicité que par gêne. Oui, Noah rougit.