"On m'avait dit que la-bas, tout n'était que Ténèbre..."

Ariena est une jeune femme de 18 ans. Elle est jeune et possède une taille assez moyenne tournant dans les 1m65-70. Ses cheveux d'une couleur assez étrange qu'est le vert pâle, chutent en cascade le long de son dos, ne s'arrêtant qu'en haut de ses fines jambes. Les iris de ses yeux sont bleus en grande partie, un léger cercle vert foncé se dessine autour de ses pupilles. Son regard semble alors prendre une légère couleur turquoise. Son teint de peau est assez pâle, dû au fait qu'elle ne sortait pas souvent dehors dans son enfance et à ses origines nordiques. Néanmoins, il peut lui arriver de bronzer assez facilement, si ce n'est pas une insolation ou de gros coups de soleil.

Sur elle, Ariena aime porter des habits qu'elle a elle-même confectionnés. Peut-être a-t-elle des mains minuscules, mais elle possède tout de même un grand talent à manier certains objets ainsi que de créer des vêtements à l'aide de ses doigts de fée. La robe avec laquelle Ariena s'habille souvent, est longue et de teinte beige. Aimant le style gothique, elle s'est mise plusieurs flots et pas mal de dentelles, de-ci et de-là. Le vêtement est sans manches, mais la jeune femme aime porter des gants, beiges eux aussi, prisonnier de l'étreinte d'un joli ruban vert émeraude. C'est la couleur favorite d'Ariena, c'est pourquoi la plupart des flots et autres noeuds se trouvent être de ce même colorie. Sur sa tête trône un petit chapeau de dentelle armé de deux rubans verts. Des fils de perles blanches s'entrecroisent dans sa chevelure tel un collier qu'on porte à son cou.

"... Ce n'était pas vrai..."

Ariena est quelqu'un que l'on pourrait qualifier de distant et de solitaire, c'est bel et bien le cas. Durant une bonne partie de son enfance, la jeune femme connut la solitude qui forgea quelques traits de son caractère comme la méfiance. Recluse sur elle-même dans sa petite bulle, elle n'est pas du genre à s'intéresser aux personnes qui l'entourent et ne cherche aucunement à attirer les regards sur elle. Il faudrait vraiment que l'individu en question est fait quelque chose d'assez exceptionnel pour qu'Ariena lui prête toute son attention. Au lycée, ainsi qu'avec les inconnus, la jeune femme se montre froide et un poil agressive à cause de sa méfiance naturelle. Mais cela ne reste qu'une façade de sa personnalité.

En effet, quand elle est entourée de personnes qu'elle côtoie régulièrement, qu'elle apprécie ou bien quand elle se trouve dans son lieu de travail, à savoir à la boutique de poupée, Ariena change complètement de caractère. Elle sourit un peu plus et s'engage dans les discussions pour ne pas dire s'enflammer quand cela l'intéresse énormément. Son naturel nerveux ressort aussi et il est donc plus facile de briser son calme pour faire apparaître sa maladresse légendaire et sa colère noire en moins de deux. D'un naturel serviable et loyal, comme on lui a enseigné la politesse depuis son plus jeune âge, Ariena peut se montrer digne de confiance. Et même si sa malchance habituelle pèse beaucoup sur ses petites épaules, elle fera tout ce qui est en son pouvoir pour ne pas corrompre cette promesse. Ariena peut se montrer douce quand elle le veut et sait trouver les bons mots. De ces petites mains agiles et douées, la demoiselle peut vous coudre les vêtements de votre choix, faire des dessins au croquis et s'occuper des plantes du jardin.

Quant à ses goûts, disons qu'en tout premier, Ariena aime les poupées. Ces magnifiques jouets l'ont toujours passionnés à un tel point, qu'elle désirerait en faire son métier. Elle travaille dans un magasin spécialisé uniquement dans le but de pouvoir se créer par ses propres moyens, de splendide poupées. Mais pour le moment, elle n'aide son patron que pour faire les tenues et divers accessoires. Cela ne la dérange absolument pas, appréciant la couture, elle passe son temps à faire cela dans la boutique. D'ailleurs, ce magasin est bien le seul endroit fermé où elle se sent à l'aise. Elle n'aime pas être enfermé, cela la rend mal à l'aise. Heureusement pour Ariena que les salles de classes sont assez spacieuses. C'est aussi pour cette raison que la jeune femme s'est orientée vers le club de jardinage. Travailler à l'air libre et non assise devant un bureau, quelle bénédiction. Mais cela ne veut pas dire qu'elle adore jardiner, oh que non ! Ariena a fini par prendre la mauvaise habitude de sécher les heures de club pour se rendre à la boutique de poupées ou bien se balader en ville.

Ariena aime beaucoup le vert et le blanc, les jeux de stratégie tels les échecs, lire des romans et raconter ses journées à ses adorables poupées de porcelaine offertes par son patron. Elle leur parle souvent de l'un de ses souhaits irréalisables qu'est celui de fabriquer une poupée dotée de la vie. La solitude peut nous amener à faire des choses étranges que les autres prennent mal, malheureusement... Aller savoir pourquoi, Ariena adore manier des ciseaux. Ces ustensiles de la vie quotidienne l'extasie, mais attention, elle peut par la suite avoir des idées pas forcément très nettes... Et oui, c'est dur à croire, mais sa petite touche de sadique réside dans des ciseaux.

"... Il restait tout de même une lueur d'Espoir. (Pandora Hearts)"

Ariena n'a jamais vraiment était gâté par la vie, elle n'en a d'ailleurs jamais pris goût. Ses malheurs incessant pesant sur elle tels de gros fardeaux la poursuivent depuis le jour où elle est venue au monde. Il y a 18 ans et quelques mois, les parents d'Ariena attendaient la venue de leur fille avec impatience. Peut-être était-il trop pressé ? Dans tous les cas, l'accouchement fut un désastre. Le père qui se trouvait dans la salle d'attente n'eut vent qu'après les évènements, que sa femme venait de succomber à l'opération et le nourrisson quant à lui, était inconscient. Ariena ne se réveilla totalement que quelques jours après le désastreux accouchement.

Ses parents, surtout son père, venaient de familles à grande fortune. Ils possédaient une vaste maison, très jolie et magnifique que l'on pourrait comparer à un manoir ou à un musée. Mais dans cette demeure qui n'abritait que deux petites âmes, une ambiance lourde régnait. Ariena toute souriante et qui avait le même visage que sa mère, les mêmes traits, retenait le veuf sur cette bonne veille Terre et ceux pendant sept ans. Ce fut à cet âge que la petite fille aux cheveux si clair découvrit avec horreur son père, sa seule véritable famille, pendu dans sa chambre. A ses pieds, sur le parquet fraichement ciré, se trouvait une lettre. La petite fille comprit que c'était de son parent. C'était une sorte de testament annonçant que la famille Elster léguerait toute la fortune familiale encaissé à ce jour, à leur seul et unique enfant, désormais orpheline. Ariena pleura toutes les larmes de son corps avant de les stopper, renonçant à la joie de vivre et au bonheur.

Alors qu'elle vivait sous l'aile de domestiques méfiants, chez des cousins de son père, Ariena tenta plus d'une fois de se suicider à son tour, mais rien à faire. C'était un peu comme si une force mystérieuse la retenait et l'obligeait à vivre. Les grands moments de solitude vinrent alors la déranger. Il lui prit souvent de s'inventer des amis imaginaires et de parler toute seule. Ces tuteurs étaient souvent absents et les domestiques la redoutaient comme la peste. Ariena vécu durant toutes ces années recluse dans sa chambre, n'allant que rarement à l'école.

Les années passèrent et son deuil finit par aboutir. Ariena décida de prendre ses études aux sérieux à partir du lycée. Malgré le fait que l'adolescente n'obtenait pas forcément de très bonne notes, elle persistait dans son travail. Son but était de trouver une vocation, un idéale, un rêve. Mais quoi comme rêve ? Qu'est-ce qu'une fillette que l'on fuit pour les misères qu'elle apporte ferait de bien dans sa vie. Ce n'était seulement qu'après trois ans d'études, dont l'année de seconde qu'elle avait redoublé, qu'Ariena décida de s'inscrire en tant que pensionnaire dans un nouveau lycée avec l'autorisation de ses tuteurs. Ce n'était peut-être qu'une année de terminale, mais c'était aussi un nouveau départ pour la jeune femme. Elle s'y trouva à son aise, même si personne n'osait vraiment l'approcher à cause de son apparence trop surréaliste. On la compara assez souvent à une poupée tueuse venue hanté le lycée, mais cela ne resta que de pures foutaises.

Remarquant qu'elle avait atteint la majorité, Ariena décida de trouver un peu de travail pour ses heures libres entre les cours afin de se faire un peu d'argent de poche et subvenir à ses besoins au cas où ses tuteurs cesse de payer sa pension. Elle fit une dizaine de demandes, mais une seule fut retenu comme par miracle. Ariena le prit comme un signe et prit rendez-vous avec le fameux patron. C'était un fabricant de jouet réputé en ville pour ces magnifiques poupées. Au début, Ariena en avait un peu peur, mais elle finit par se familiariser avec ces étranges personnages de porcelaines si belles, si splendides.

Avec le temps, Ariena aida son employeur à la création de plusieurs poupées. Elle le vit souvent faire, fasciner de ses doigts robustes et délicats, les corps articulés. N'étant pas très doué pour la confection de vêtements, il donna cette tâche à Ariena pour qui ce fut un grand honneur de servir un fabricant aussi renommé. Elle se rendit compte alors qu'elle savait faire des choses avec ses petites mains maladroites. Par la suite elle dessina plusieurs croquis sans vraiment se lancer dans l'art entièrement. Ariena venait de trouver sa vocation, son désir ; fabriquer la poupée parfaite. Elle aimerait tellement donner vie à une si jolie poupée, la voir bouger et parler. Malheureusement, la mécanique ne lui souriait pas autant que la couture.

Un jour, en guise de remerciement, le patron offrit à Ariena l'une de ses plus belles poupées. Elle était assez grande et devait mesurer 80 centimètres environ. Ses longs cheveux châtains clairs luisait de lumière, ses yeux vairons de couleur verte et dorée envoyaient des regards saisissant. Puis cette robe, ce vêtement qu'Ariena avait pu confectionner, était de couleur bleu nuit aux contours et bordures noires. Elle portait sur sa tête un joli flot. Ce chef-d'oeuvre, preuve de solidarité entre elle et le fabriquant de poupée, se nommait Blue Azuria. Ariena la chérissait comme rien d'autre au monde. Jamais vous ne pourrez lui retirer sa fidèle meilleure amie à laquelle elle se confesse chaque soir.