Le soleil tombait progressivement et la nuit arriva rapidement. La lune était complète ce soir là. Seibei regardait le ciel à travers sa fenêtre, complètement possédée par la beauté du sombre. Sur son balcon, accoudée contre le rebord, elle se trouvait là, à ne penser à rien. Demain, c'était sa rentrée à Sweet Amoris. Elle n'était pas stressée et encore moins angoissée. Elle se demandait comment elle allait se comporter afin de ne pas attirer les regards. Elle ne pouvait pas ne pas attirer les regards, déjà avec sa démarche, sa façon de s'habiller, elle est complètement singulière. Ses yeux rouges fixèrent un endroit. Puis, elle se secoua la tête. Se retourna et rentra à l'intérieur de la maison. Fermant la fenêtre. Elle enleva sa chemise de nuit en soie blanche brodées de fleurs de cerisier, nue. Elle s'installa sur le matelas et et rabati la couverture contre elle, comme si elle avait froid. Elle retira ses lentilles, montrant ses magnifiques yeux bruns au clair de lune. Elle n'arrivait pas à dormir se demandant quelle type de population elle allait avoir affaire. Pff... elle finit par s'endormir, fermer ses paupières au fur et à mesure que le temps passait elle s'endormit.

Les rêves de Seibei étaient particulièrement violents. Meurtres, tueries, sang... Pourtant elle ne s'en souvenait jamais ce qui est plutôt rassurant. Endormie, le soleil commença a faire apparition. Elle ouvrit subitement les yeux. Réveil. Elle se frotta les yeux, bailla et se leva de son lit, enfilant sa chemise de nuit. Il était cinq heures du matin. C'était les horaires de ses entraînements et elle se lève toujours dans ces zones là. Elle regarda le ciel un instant puis alla dans la cuisine où elle se prépara à manger. Des fruits, des céréales, une soupe ayant de bons apports nutritifs, pouvant la laisser opérationnelle pendant pas mal de temps. Elle en prenait chaque jours. Elle alla ensuite se doucher, laissant l'eau couler sur son corps, ses sens s'éveiller. Elle poussa un soupir et se lava le corps, les cheveux. Elle sortit ensuite de la douche lorsqu'elle eût fini de se rincer. Elle se sécha délicatement et enfila ses vêtements étranges. Elle mit ses lentilles rouges.

Le soleil annonçait l'heure de départ, Seibei avait prit son temps, en silence, sans dire un mot, seulement quelques souffles. Elle se dirigeait vers le salon, regardait le sabre si précieux de son père et marmonna quelques prières. Comme si elle allait partir au combat. C'était des prières simples, des prières spirituelles. Elle sourit discrètement et promit de ne pas faire de bêtises. Alors que Seibei pouvait parfois se comporter de manière tellement provocatrice, cherchant du sexe à tout prix. Elle claqua des mains comme signe de "bonne chance" et regarda le ciel. C'était l'heure. Elle sortit de la maison qu'elle ferma à clés, avec son sac dans la mains et un katana accroché à ses hanches. Le père de Seibei en avait parlé à La Directrice, comme quoi il était fort possible qu'elle puisse se faire attaquer ou enlever, étant donner la puissance du clan Tono. Les gens étaient prêts à tout pour le ruiner ou simplement tirer profit. Et puis tout simplement une belle jeune et fraiche jeune fille pourtant pas innocente, il faut la protéger.

Elle vivait seule depuis quelques semaines et pour elle c'était comme si c'était des mois. Non pas dans le sens négatif, mais elle se sentait tellement vivante, respirer... Elle marcha en direction de Sweet Amoris, son lycée. Elle avait une démarche normale mais pourtant ses yeux étaient attentifs. Parcourant les rues, sachant quel chemin prendre car elle avait lu le plan sur une carte d'internet. Elle arriva devant son lycée et s'arrêta. Elle était en avance de vingt minutes, les portes étaient ouvertes. Elle pouvait arriver plus tard ou pile à l'heure, non. Elle voulait simplement savoir à quel environnement elle avait affaire. Calme, elle avança et entra, découvrit la cour où s'y trouvait une petite nature où des banc s'y trouvaient. Elle esquissa un sourire et alla s'asseoir. Posant son sac contre le banc et s'asseyant admirant la beauté de ce qu'il y avait de beau. Elle trouvait toujours quelque chose de beau même dans des endroits tristes ou encore sales donc pourquoi pas ici. Elle sortit un livre de son sac qui racontait l'histoire d'un samourai au début de l'ère edo. Absorbée, elle ne levait pas la tête mais remarqua un élève s'asseoir à côté d'elle. Du coin de l'oeil elle le regardait. C'était un garçon, que voulait-il ? Sympatiser ? Seibei n'est pas très sociable car elle vit dans un univers différent des gens normaux. Sans doute est-ce le faut qu'elle vive dans un monde plus spirituel qui est plus attrayant.

- Bon... bonjour.

Timide, le jeune homme lui adressa un bonjour hésitant. Elle continua à lire son livre, ne portant aucun intérêt à l'individu qui avait rompu son ambiance psychique spirituelle et rêveuse. Il fut étonné. Habillé normalement, d'une chemise blanche et un pantalon noir. Elle essaya de replonger dans sa lecture mais impossible, le gars n'avait pas compris qu'elle avait envie d'être seule pour le moment. Il resta droit, à la regarder, la dévisager. Puis, il décida de prendre les devants, sans doute parce que Seibei ne s'intéressait pas à lui... pour le moment. C'était le matin et elle avait besoin de sa tranquillité. Pensant qu'elle serait timide, il posa sa main sur son épaule.

- Eh bien ma petite biche, tu es timide, il faut pas avec moi. Viens, je vais t'apprendre la vie dans le fond du couloir où personne ne passe.

Hilico presto, tout de suite après sa phrase elle saisit brutalement le poignet du jeune qui était tout de même plus bâti qu'elle et lui mit un revers de claque en pleine figure, suivit d'un "tordage" de poignet. Aie aie aie. Il s'exclama de la douleur et se fit remarquer par les autres élèves qui regardaient Seibei. Elle le poussa, sans prendre d'élan ou y mettre toute sa force, et il tomba par terre. Elle regarda alors son bouquin et ne se gêna pas à dire.

- Tu ne m'intéresses pas, passe ton chemin et garde tes avances de puceau pour toi. Pauvre type.

C'était clair, net et précis. Le jeune homme regarda Seibei comme étonné et à la fois subjugué par ce côté spirituel mais à la fois assez radical que ce soit dans les mots et dans les gestes. Tout cela pour une histoire de bonjour et ce mec qui se pensait plus fort qu'elle sous prétexte que c'est une femme qui lit. Il voulait une réaction, il en a eu une et sans doute pas celle qu'il attendait. Il partit et le temps semblait s'être fixé. Elle aimait le respect et la beauté des choses. Là, il n'y avait aucun respect pour ce jeune homme et il n'avait rien de beau dans son comportement. Seibei n'était pas du genre à traiter les gens vulgairement ou faire simplement la maligne en se croyant mieux que tout le monde. Elle n'était pas du genre voyous et personne n'était en mesure de l'effrayer. Elle avait peur de certaines choses, c'est vrai, elle est tout de même humaine. Elle ressentait des choses. Puis elle entendit des élèves dire que le professeur qu'elle avait en cette première heure n'était pas là, c'était apparemment marqué au tableau des professeurs absents. Elle pouvait rester une heure tranquille maintenant. Avec elle, il suffisait d'y aller en finesse pour éviter les désagréments qui sont arrivés au garçon.