*On avait beau dire qu'en hiver le froid mordait et était très vigoureux, nous n'étions pas en hiver -mais presque- et il ne faisait pas froid.
Sayoko avait décidé que pour une fois, pour profiter du beau temps exceptionnel de cette journée, elle allait aller à la page. Il devait être aux environs de 16hOO et le soleil brillait étonnamment fort. On aurait presque pu dire qu'il faisait chaud, d'ailleurs.
La jeune fille aux cheveux feu, portait un tee-shirt bien grand, bleu, et une jupe nous ne mentirons pas, un peu trop courte. Mais qu'importe? Il ne devait y avoir que deux ou trois personnes ici, alors sa tenue pouvait être invisible, elle s'en moquait bien.
Marchant pieds-nus sur le sable humide, elle respirait l'air et écoutait le bruit des légères vagues que formait le vent sur la mer.
La mer... Elle était bleue, magnifique, en fait normalement Sayoko n'allait pas à la plage. Elle avait une sainte peur de l'eau, mais ça la fascinait tout de même à un point ....
Elle ne savait ni nager, ni comment réagir une fois dans l'eau et d'ailleurs... Elle trouvait l'eau froide, et sans intérêt. Si on y regardait à plusieurs fois, Sayoko marchait assez loin de l'eau.
Elle scruta tous les gens présents sur la plage. Deux baigneurs, qui d'ailleurs devaient trouver l'eau trop froide et commençaient à sortir... Un couple qui rentrait. Un enfant qui courrait avec son chien, et un ballon. C'était tout.
Perdue dans sa contemplation du beau petite monde, elle fut surprise lorsqu'un ballon lui atterri dans les jambes.
Intriguée elle regarda d'où il venait et oh! surprise, c'était l'enfant qui avait perdu sa balle, sans doute dans le feu de l'action, d'un jeu avec son chien, et ses parents.
Elle se pencha, ramassa la balle, et après un regard aux parents qui lui firent signe de rendre la balle à leur fils, elle la lança en direction de gamin, qui couru après à toute vitesse en compagnie de son animal.
Sayoko souriait, alors que la petite famille quittait la plage. Avant, elle était comme ça, avec sa soeur et ses parents...
Et un jour elle aurai sans doute un enfant elle aussi, un marmot avec qui elle sortira, et jouera.
Le temps se faisait plus sombre, elle regarda sa montre. Il était aux environs de 17h2O.
Il n'y avait plus qu'elle, quelques personnes encore, et le bruit de la mer. Quel silence...
C'était bien. Plus personne à présent. Enfin c'est ce qu'elle pensait, car elle distingua une voix connue...*