Une nuit, comme ça.

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*Si on comparait les journées à des plans d'eau, il est clair que la journée de certains serait un torrent, toujours plein d'aventures intrépides et de rebondissements inconnus. Pour d'autres ça serait... Une grande étendue d'eau salée, ce qu'on appelle la mer. Un calme plat mais salé, donc toujours avec des petites notes de fantaisie quelque part.
La journée de Sayoko pour le moment, s'apparentait à ... un lac. Ennuyeux, sans rien pour pimenter un peu et, sans doute le pire du pire, c'était toujours la même chose, sans rebondissements... Sans surprise. On s'asseyait en cours, on observait le prof parler pendant une heure, puis on changeait de salle et on recommençait ce manège jusqu'à une sonnerie annonçant la fin de la journée. Elle avait sonné, et la jeune fille à la chevelure flamboyante et aux yeux noisettes profondément innocents, cette fois-ci avait revêtu sa chemise de nuit, aussi rouge que la couleur ornant sa tête.
La nuit était presque tombée, le couvre feu l'était depuis longtemps.
Le couvre feu... Une chose sans importance selon elle, une chose qui ne représentait rien d'autre qu'un délai pour faire rentrer les moins courageux au chaud chez eux.
Elle était pieds nus, se promenant dans l'herbe, enfin le peu d'herbe qui constituait un recoin vert dans la cour. Il faisait froid. Qu'est ce que cela importait? Elle ne ressentait pas le froid cette nuit là. Elle préférait penser, et marcher en rond. Enfin elle devait toujours surveiller qui arrivait. Et si un prof venait? Un surveillant? Pire encore, la directrice? Quelle sentence risquait-elle? Elle se voyait déjà assise sur une chaise pendant deux heures pour avoir séché le couvre feu, ou mieux, devoir rentrer chez elle à cause d'une exclusion, et si elle était définitive? Elle pouvait aussi être temporaire. Il faut toujours voir le bon côté des choses.
Marchant désormais pieds nus sur le petit rebord séparant le goudron froid et dur de la cour, et l'herbe humide et molle, elle agitait les bras à cloche-pied, pour ne pas tomber. Mais tomber de quoi? D'une hauteur avoisinant sans doute les 5 cm. De quoi se ... Fouler un orteil. N'importe quoi. Enfin bon lorsque l'on s'ennuie, il est toujours bon d'avoir une occupation. Toujours.
Elle se disait ne pas avoir peur si une personne entrait. Après tout elle se répétait intérieurement que la nuit, le noir et les bruits lugubres ne l'effrayaient jamais... Pourtant lorsqu'un oiseau s'envola, un peu tardif celui-là car tous les autres étaient déjà partis, elle ne put s'empêcher de sursauter. Et lorsque la porte du lycée menant vers la cour s'ouvrit, ... Elle se figea sur place, n'osant plus bouger de peur que ce ne soit un vampire ou autre chose du genre... Une imagination très débordante, c'était ce qui la décrivait au mieux dans cette situation.*

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Une nuit, comme ça. 188475299005177317r7jTC1HC

Hélène était confortablement installée sous sa couette, une lampe de porche dans une main et son roman préféré dans l'autre. Elle était seule, malgré tout elle entendait son souffle contre les pages. Elle se parlait à elle même, refusant de croire les mésaventures de son héroïne préférée. Elle avait passer le couvre feu depuis un long moment, et elle aurait pu lire toute la nuit, quand dans le silence, un bruit retentit. Peu apeurée, habitué à dormir dans la savane au milieu des animaux, elle se releva sortant du chaud du lit pour voir ce qu'il avait fait un tel bruit. Quand elle posa le pied par terre, elle fut déçu de ne pas sentir les herbes hautes de l'Afrique, et n'entendre que le tic-tac de son horloge plutôt que le ronronnement des fauves.
Tel un chat, elle se repéra très vite, évitant le bordel à ses pieds, de la lumière passait en travers de la pièce, un volet c'était détaché. Elle rejoins la fenêtre, s'appuyant sur le bord, elle observa d'abord le ciel, il n'était pas si différent des autres mondes, la lune était pleine et aucun nuage à l'horizon. Les étoiles brillaient fort cette nuit, elle illuminaient le visage de la jeune fille qui regardait à présent son reflet à travers le verre. Ces grands yeux dorés s'examinaient, sa pupille avait grossit comme le félin. Ces cheveux blonds retombaient sur ses épaules et glissaient le long de son dos. Depuis combien de temps ne les avait t-elle pas coupé ? Elle regarda ces vêtement, elle avait utiliser un vieux fringue en guise de pyjama. Elle fronça les sourcils, rejetant son image, elle devenait normal, elle devenait humaine.
Elle repensa à ces endroit chaud, berçait par la nature, les nuits observant les animaux vivre, la journée les comprendre. Ne jamais prononcer un mot, ne faire d'écrire des articles des centaines de pages sur la façon dont l'éléphant éduque son petit, le zèbre se défendant contre son prédateur. Les animaux n'ont pas besoin du langage et il vivent mieux que les humains. L'homme est une pourriture, égoïste qui n'a soif que de pouvoir d'argent et de sexe. Grâce à ses mots, il manipule, il négocie, il leurre, il est mauvais. Hélène repensa alors à ces dernier mots. Quand avait t-elle parlait pour la dernière fois ? C'était avant de partir qu'elle se disputai avec sa mère. Elle avait entendu sa voix, si fragile et si doux, si faible que personne ne l'entendait parlait correctement. Mais elle savait qu'elle n'avait pas encore prononcé un mot depuis son arrivé.
A cause de cela, elle était déjà la petite victime de ces garces pot de peinture. Elle s'en moquait, elle finiront vieille et moche, et surtout malheureuse. Elle était leur contraire mais elle elle n'était pas heureuse. Qu'avait elle manqué ou raté pour en arriver là. Elle était la seule parmi tout ces humains.
Dans sa tête, elle vit alors en arrière plan quelqu'un dans la cour, une fille puisqu'elle avait de très longs cheveux roses, Hélène curieuse se pencha un peu plus, ouvrant la fenêtre, elle observa la jeune fille, elle aussi en pyjama elle marchait sur un muret. La blonde l'observait comme une nouvelle chose, de ces grands yeux on y lisait la surprise, l'envie de connaître. Elle connaissait cette sensation, celle qu'elle ressent quand elle croise le chemin d'un biche en forêt, celui de la découverte d'une nouvelle espèce de papillon. Prise dans son euphorie, elle quitta sa chambre, marchant à pas de loup jusqu'à la sortie, la demoiselle ouvrit la grande porte qui joignait la cour.
Le bruit avait surpris la jeune fille aux cheveux roses, elle était devenu peureuse, comme une biche. Hélène sourit elle avait fait réagir cette enfant comme l'aurait fait un animal apeuré par les hommes. Tranquillement elle descendit les marches de marbres pied nues, le sol était froid et légèrement humide. Avait il plut ? Elle avança 5 mètres devant la biche aux cheveux roses. Elle pencha la tête comme un animal, cheveux tombant du côté, essayant de lire dans ces yeux, sans prononcer un mot ni même un murmure.

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*Alors qu'il semblait que cet endroit soit désert... Du bruit se laissait tout de même entendre. Et même si Sayoko faisait mine de rien, elle était tout de même inquiète qu'on l'ai vue, ou qu'une personne viennent lui faire peur, ou encore... Non, elle se faisait des idées trop énormes. Rien de tout cela n'était possible, bien évidemment. Elle avait entendu tout simplement, un animal, une branche qui tombait, une personne très bruyante dans les dortoirs... Personne n'était dehors, ce n'était tout simplement pas pensable. Alors pourquoi une si grande impression?
Alors, le personnage mystérieux se montra, enfin une ombre, loin d'être physiquement un monstre ou une chimère. Alors qui était-ce? ... Elle plissa les yeux, cherchant qu'est ce que ça pouvait bien être. Bon, on écarte la thèse du montre, donc. C'était un physique plutôt humain, donc c'était peut-être un zombie ou alors un vampire. Haha... Rien de rassurant.
La silhouette était debout sur les marches, pieds-nus, inquiétante et intrigante à la fois...
Alors elle se mit à descendre les marches, une par une, lentement, très lentement... Alors elle pu distinguer, une personne, ni blanche et ensanglantée, ni avec des dents exagérément longues, ni... Oh, stop aux idées bizarres, s'était dit Sayoko.
Alors que la personne inconnue l'observait, -c'était une fille-, Sayoko restait pétrifiée de surprise.
Alors elle leva la main en guise de salut, seuls sa main et son bras avaient bougés, le reste de son corps était resté immobile, elle ne bougeait pas. Elle ouvrit la bouche pour alors prononcer un son, mais c'était un silence pesant qui était installé, elle devait avoir l'air bien débile avec la bouche à demi-ouverte et le bras presque levé pour dire un bonjour qui n'était pas même sorti sous forme de son.
Au bout de quelques secondes d’inaction, il fallait bien quand même, dire quelque chose... Alors elle se lança, au risque d'avoir eu l'air bien ridicule auprès de cette jeune fille...*

- Euh... Euh, s-salut, qu'est ce que tu fais ici?

*"Qu'est ce que tu fais ici"? Et c'est tout? Elle n'avait rien trouvé de plus intéressant à dire? C'est... Ouah.
La jeune fille avait dû se dire qu'elle avait à faire à une idiote ou à une fille asociale, ou encore sans conversation... Mon Dieu. Elle avait blêmi à cette idée, mais aussi pour lui avoir adressé la parole en premier alors qu'effectivement elle était vraiment timide. Jamais il ne lui serait venu à l'idée qu'une personne soit là avec elle, en pleine nuit alors qu'elle s'attendait à être toute seule.
Aïe... Quel silence... Il fallait briser ça immédiatement. Elle s'enquit alors d'une nouvelle phrase, histoire de.. Faire meilleure impression auprès de l'inconnue qui semblait la regarder comme si elle voyait une fille pour la première fois de sa vie.*

- T-tu... N'arrive pas à dormir toi non plus? Ahaha... C'est qu'il fait froid, hein? Et puis il y a eu de la pluie tout à l'heure, haha...

*Oh mon dieu ce qu'elle pouvait trouver des choses stupides à dire c'était affligeant. Elle se mit à rire, rire d'elle même et rire aussi pour meubler un possible silence pouvant venir s'installer à tout moment si quelqu'un ne faisait pas quelque chose.
Elle regarda alors les pieds de la jeune fille. Oui, pieds nus c'est bien ce qu'elle avait cru voir... Elle avait de jolis pieds. Haha c'était drôle qu'elle se mette à penser à ça. En fait elle attendait des mots de l'inconnue, pour se dire qu'elle ne parlait pas seule.*

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"La Biche avait de grands yeux noirs"

La biche au cheveux roses se tenait debout devant elle, l'observant de ces grands yeux noir au loin. Hélène ne fit pas un pas, regardant l'animal sauvage ouvrit la bouche, mais aucun son ne traversa ses cordes vocales. Elle semblait si fragile, si apeuré et curieuse à la fois. Doucement la jeune blonde avança, ses pieds nues frôlèrent les graviers humide. Un seul pas, un pas de souris suivit à faire sortir des mots de l'inconnu.

Euh... Euh, s-salut, qu'est ce que tu fais ici?

Hélène tourna la tête, le regard un peu inexpressif, cherchant ces mots. Devait elle lui dire qu'elle était arrivé là, juste en la regardant par sa fenêtre, qu'elle lui faisait penser à un fan sans défense. Elle garda le silence, s'accrochant encore un peu, pour distinguer les cheveux roses de la jeune demoiselle qu'elle avait remarquer au par-avant.

T-tu... N'arrive pas à dormir toi non plus? Ahaha... C'est qu'il fait froid, hein? Et puis il y a eu de la pluie tout à l'heure, haha..

Tu es toute seule?

C'est la seule chose que Momoko pu dire devant la beauté naturelle de la fille, il avait plus et elle sentait encore des gouttelettes s'échapper du ciel et caresser son front. Elle essuya l'eau du dos de ça main, sans baisser la tête. Elle n'arrivai donc pas à dormir, et elle sortait en pleine nature. Elle trouvait ça formidable plutôt que de jouer à un jeu vidéo qui rend débile. Elle prenait contact avec la nature, et dieu sait qu'elle est belle en pleine nuit. Hélène observa la lune au dos de sa voisine, elle était ronde et bien pleine, elle était si grande qu'on pouvait croire qu'on allait la toucher en marchant quelque kilomètres.

Tu as vu petite Biche, la nuit est pleine ce soir. Et les étoiles sont bien visibles.

En effet, elles brillaient plus forts que la veille, ce qui donna une force inconnu à la blonde, elle releva la tête vers le ciel, ses cheveux caressant alors ses reins. Elle pointa du doigt la plus grande.

Ici c'est la grande ours, en fait ce n'est qu'une casserole! C'est bête non?

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