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This world is not for you

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Saturn Mars
Saturn Mars
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This world is not for you Vide
MessageSujet: This world is not for you This world is not for you Icon_minitimeLun 23 Juin - 16:31


Je déteste les lundis matins, je déteste le jour qui se lève, je hais les rayons de soleil qui s'infiltrent de l'unique fenêtre de mon appartement et qui viennent m'emmerder. Me tirer de mon sommeil, même si je n'aime pas dormir non plus. Car quand je dors, je ne vois que des cauchemars, et ça aussi, c'est fatiguant, ça aussi c'est lassant, car on se lasse de faire le même cauchemar chaque jour comme on se lasse de se tirer de son lit pour chercher un travail, encore et encore. Devoir sourire alors que notre sourire est tout sauf sympathique. Quand on pue l'hypocrisie à deux mètres et le mal de vivre. Quand tout ce qu'on voit n'est que mensonges et corruption. Il y'a plein de choses que je déteste et très peu que j'aime. Ou du moins, je n'apprécie pas vraiment grandes choses ces derniers moments, ne serait ce que la musique dans mes oreilles. J'aurai voulu vivre dans un monde totalement silencieux, avec rien que de la musique pour combler mes moments de solitude. Je hais le bruit de mon réveil, je hais ça. Je hais quand il sonne sept heurs et que je dois me dépêcher pour me tirer de mon lit sans réelle motivation. C'est lassant, lassant, lassant. Ma vie est stupide et n'a aucun goût. Sans amis, sans famille, quel mélodrame. Le pire dans tout ça, c'est peut être que je le sais, c'est peut être que c'est moi qui n'est pas fait pour vivre en harmonie avec les autres, et tant pis. Je me sens si mort, si mort, si mort et je ne sais pas pourquoi. Mais, aujourd'hui, est ce que ce jour là sera différent ? Je me tira de sous mes couvertures, regardant par la fenêtre. L'été, je n'aime pas l'été. L'été je suis obligé de porter des manches courtes, donc, plein de bracelets pour cacher les cicatrices sur mon bras. Je hais les lycées, pourquoi est ce que c'est là bas que je travaille alors ? Me venger ? C'est la chance en or n'est ce pas ? Mais pourquoi est ce que mes jambes tremblent ? J'ai peur j'ai peur ! Je hais les lycées, je hais les enfants, je hais les gens, mais ce que je hais le plus, c'est les adolescents. Alors, en avoir plein sous mes yeux, les yeux braqués sur moi...Rien qu'y penser me donne la nausée. Je grimaçai, passant une main dans mes cheveux noirs.

Une cigarette.


Vite, vite, je la porte à mes lèvres. Je prend une grande bouffée, et ça me rassure, de suite. Les battements de mon coeur sont à présent normaux et je panique moins. La cigarette danse toujours dans ma main tremblante, mais mes jambes, elles, ne tremblent plus. J'ouvris mon armoire, à la recherche d'une chemise immaculée, une cravate, et un éternel slim noir. Je m'habillai à la hâte, avant de mettre 30 bonnes minutes à me lisser les cheveux. Je maquillai légèrement mes yeux en noir avant de prendre la route pour le lycée. Mes habits me rappelaient vaguement l'uniforme de mon ancien lycée, cette pensée me fit soupirer profondément...
Je regardai mes chaussures d'un air ennuyeux. Avant de sortir, j'étais en avance, autant faire bonne figure, pour ma première journée non ?

J'écrasai ma cigarette, et marchai. Une fois devant le lycée, plan à la main, je pris une grande inspiration, entrai. C'était mauvais, tout le monde me regardait comme si je venais d'une autre planète. Enfin "comme si je venais d'une autre planète" drôle quand on porte le nom d'une planète. J'évitai de trop regarder autour de moi car tout ce que je voyais, c'était des adolescents. Et ça me donnait envie de vomir...Les premières heurs passèrent étrangement vite, même si je n'étais pas arrivé à martyriser des élèves, puisqu'on me prenait MOI pour un élève aussi, dur, quand tu n'as que vingt et un an.

Vite, vite, besoin de fumer, besoin d'aller sur le toit, besoin de..Penser à quelque chose d'autre. Je suis là...Entouré d'adolescents et...Bordel, cette pensée me rendait si mal. J'avais les jambes en guimauve et je tenais à peine debout, ma respiration s'accélérait. Vite fumer. Ca allait être encore plus difficile que ce que j'avais imaginé...

J'appuyai sur le bouton de l'ascenseur, aussitôt arrivé, j'entrai dedans. La porte se referma. Je me collai contre un mur, et respirai bruyamment, je...n'étais pas seul. Avec moi, il y'avait un adolescent..Putain, vite, vite, les portes, ouvrez vous...Mais...Ce putain d'ascenseur ne s'arrêtait pas...Une panne ? Pourquoi...POURQUOI MAINTENANT HEIN ? Le dieu est contre moi ? Bordel, non, je peux même pas regarder en ça direction, je me mis presque à crier ;

-Bordel !


Je m'approchai des portes et asséna quelques coups, mais, elles ne cédèrent pas. Oui, oui, comme si elles allaient le faire hein, j'ai la force d'une bébé tortue. Je me retournai, à  un metre de lui, bien sûr, distance de sécurité. Et mis mes mains devant mon visage, en forme de croix ;

-Tu ne t'approches pas et surtout tu ne me touches PAS. compris ?!

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Hinata Nakajima
Hinata Nakajima
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MessageSujet: Re: This world is not for you This world is not for you Icon_minitimeLun 23 Juin - 23:19

Les journées se ressemblaient. Pire, elles étaient toutes les mêmes. Tous les matins, toutes les après-midis, toutes les soirées et toutes les nuits n'étaient qu'une vulgaire copie des précédents. Ce n'était pas à moi que ça dérangeait le plus, cependant. Je dirais même au contraire que je préférais cette tranquillité plutôt qu'à la turbulence quotidienne. Les changements menaient à des problèmes, les problèmes à la réflexion, la réflexion à une éventuelle solution et tout cela franchement était bien au-delà de mes capacités mais surtout de mes ambitions. Je n'avais jamais aimé me prendre la tête inutilement. À quoi bon, de toute façon? C'est en prenant les choses comme elles viennent que tout semble soudainement moins grave, que les problèmes semblent moins gros. J'avais commencé à voir les choses ainsi après l'annonce de notre premier déménagement en France. Ce fut l'un des plus grands chocs qu'il m'ait été donné de vivre jusqu'à présent. D'apprendre que moi, Hinata, qui avait grandit à Kyoto devrait non seulement quitter ma maison, mais aussi le Japon et l'Asie. À ce moment, j'était tellement outré et énervé que pour la première fois de ma vie, j'avais élevé le ton et j'avais dis ce que je pensais réellement à mes parents. Faute de quoi, ça n'a rien changé et ils m'ont sévèrement grondé. C'est alors que j'ai réalisé que, quand bien même on désirait faire en sorte de changer les choses, quand bien même on pourrait criait nos pensées, l'impact ne sera que minime, voire inexistant. Alors, à quoi bon? À quoi bon se révolter des changements, à quoi bon les contester? Ils ne seront qu'encore plus immenses qu'en songeant de cette manière. Ce n'était donc que des futilités. Voilà tout.

Je jetai un œil distrait à la fenêtre qui longeait le mur de la classe tout en bâillant. C'était si ennuyeux, et surtout si inutile. Le professeur répétait toujours la même chose depuis je ne savais plus combien de cours. Alors que j'étais sur le point de m'endormir, le cloche retentit et je relevai rapidement la tête. Me frottant les yeux, je me relevai, prenant mon temps afin de ne pas me mêler aux pressés qui désiraient à tout prix sortir le plus vite possible. Lentement, je me rendis jusqu'à l'ascenseur, dans le but de me rendre au toit - l'un des seuls endroits où on pouvait avoir la paix au lycée, et aussi car c'était le point de rendez-vous de Luke et moi la plupart du temps.

Cependant, avant, je fis un arrêt à mon casier, y prit une boîte de pocky et la fourrai au fond de la poche de mon hoodie rouge. Les pockys était un peu l'équivalent de ce que représentait la cigarette pour certains. C'était con, mais ces bâtonnets de biscuits m'apportaient un certain réconfort, me relaxaient... Oui, vraiment débile. C'était d'ailleurs la raison pour laquelle je cachais ce pécher mignon aux autres. Je me fichais bien de ce que les gens pensaient de moi, mais il y avait tout de même une limite...

Bref. J'arrivai finalement face à l'ascenseur et on me devança. Un mec, -je n'aurais su dire s'il était un élève ou un prof- appuya sur le bouton et pénétra dans l'ascenseur. Je me dépêchai d'y entrer aussi, espérant qu'il ne comptait pas se rendre, lui aussi, sur le toit.

Une fois à l'intérieur, ledit mec me remarqua enfin et prit un air de... De panique? Il donnait l'impression d'être un animal sauvage, farouche, prêt à sortir les griffes. Je n'étais tout de même pas si effrayant? Il avait vu sa tête, d'abord? J'haussai un sourcil en m'adossant sur le mur opposé à lui. Quelques minutes passèrent. Pourquoi c'était si long? Normalement je serais déjà sorti depuis longtemps. Putain, pas une panne, pour l'amour de Dieu...

- Bordel !

Je le regardais alors qu'il s'approchait des portes, leur offrant plusieurs coups, en vain. J'aurais bien aimé qu'elles s'ouvrent, tiens... Non seulement j'étais coincé avec un parfait inconnu, mais celui-ci semblait aussi affreusement agressif, ou du moins, à vif. De toute façon, le simple fait d'être coincé avec qui que ce soit dans un espace aussi limité m'horripilait. À l'exception de Luke, peut-être, mais c'était bien le seul.

L'animal sauvage se retourna tout en prenant ses distances, et fit une sorte de... croix, avec ses mains, en criant presque;

- Tu ne t'approches pas et surtout tu ne me touches PAS. compris ?!

Oui, un animal sauvage. Cette comparaison lui allait à merveille. Il semblait même être pire que moi. D'un ton sec et un peu agacé, je répondis;

- Non mais ça va, du calme hein. J'ai l'air d'avoir envie de te bouffer, peut-être? J'suis pas un monstre, je comptais pas m'approcher de toi, putain.

Je glissai subtilement une main dans ma poche, récupérant un pocky de dans sa boîte et le portai à mes lèvres. Ce mec était bizarre, alors même si je bouffais un pocky, je ne pouvais pas avoir l'air plus étrange que lui. Enfin, peut-être qu'il ne l'était pas tant que cela, mais franchement, il exagérait.

Je me mis à marmonner, plus pour moi-même que pour tenir un dialogue;

- Bordel mais fallait vraiment que ça arrive maintenant. La poisse... Être coincé avec un inconnu... Et Luke va sûrement penser que je l'ai oublié. Merde.

À mon tour, j'offris un coup de pied à la porte, sûrement pour me défouler un peu. L'ascenseur portait bien sa réputation d'être merdique. Je sorti mon portable et prit un air presque dégoûté.

- Pas de réseau non plus... Putain.
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Saturn Mars
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MessageSujet: Re: This world is not for you This world is not for you Icon_minitimeMar 24 Juin - 15:23


  • Je tentais de me calmer du mieux que je ne le pouvais. Mais, comment faire, quand vous avez votre plus grande peur face à vous ? Comment s'empêcher de ne pas frissonner, comment s'empêcher de ne pas être effrayé ? Juste ça ? De ne pas vouloir crier à gorge déployée, de ne pas vouloir s'enfuir comme un couard quand on ne vaut pas plus que ça ? Je sentais les sueurs froides couler le long de mon front, alors que je m'accrochais stupidement au mur derrière moi comme si j'avais une chimère en face. Je n'osais même pas le regarder en face, c'était stupide, il devait penser que j'étais stupide, mais je m'en fou de lui comme je m'en fou du reste des adolescents frustrés sexuellement, moches et stupides. Immatures, n'ayant aucun bon sens et j'en passe. Le garçon derrière moi, puisque, _je vous explique la situation, j'étais collé contre le mur lui offrant mon dos_ avait des cheveux noirs un peu longs, et portait un hoodie rouge, assez tape à l'oeil on va dire. Il n'était pas très "déplaisant" à regarder, mais, il était un adolescent, et juste pour ça, il était moche frustré et stupide. L'avoir derrière le dos était super effrayant. Je ne savais pas que faire, vite, vite, il fallait que j'agisse. J'avais juste l'impression de mourir, ma respiration se faisait plus bruyante. Je ne savais pas ce que j'aurai fait si j'étais là face à deux ou trois adolescents, heureusement que ce n'est qu'un seul. Enfin, heureusement, il n'y a rien qui me rendrai plus heureux en cet instant que de prendre mes jambes à mon cou et me casser. Ou juste courir, au plus vite et rentrer chez moi, me cacher derrière ma couette et fumer des cigarettes, puis m'en dormir et me calmer. Ne plus jamais revenir à ce lycée et ne plus jamais travailler. Ma tête était juste remplie de pensées négatives. Je te déteste, ta manière d'être hautain, agressif, de juger tout le monde sur leurs apparences comme ça, je hais ça. Ta manière d'être un adolescent, tout court, je hais ça. Je te déteste sans même te connaître car tu es un des leurs. "Juste" pour ça, je te hais, je te hais, je te hais.

    Ne me regarde pas, ne t'approche pas de moi, ne me parle pas. Tu dois penser que je suis un idiot hein ? Que je suis étrange ? Que je suis différent, bizarre ? Si tu penses déjà ça...Quelle sera ta réaction quand tu entendras mon prénom, hein ? Non, non, non, je m'en fou, je m'en fou, je m'en fiche totalement ! Ce n'est pas comme si j'allais me préoccuper de stupides adolescents que je déteste. Je m'en fiche de ce qu'on pourrait dire de moi, je m'en fou de ce qu'on pourrait penser de moi, je m'en fou, je m'en fou...C'est ainsi que j'essayais de tromper mon subconscient. Effrayé, je l'ordonna de ne pas m'approcher. Et, il me répondit.

    PUTAIN TA GUEULE ! TU N'ETAIS PAS CENSE REPONDRE !

    Un frisson secoua mon échine, sa voix, ce ton agacé, tout de lui m'énervait, m'énervait mais à un point. Sa voix m'effrayait, c'était une des premières fois qu'un adolescent me parlait depuis bien longtemps. Et si c'était pour...pour me dire ça. Quelle vulgarité, quel manque de tact, quelle agressivité, je hais les adolescent, encore plus leur façon de parler;

    - Non mais ça va, du calme hein. J'ai l'air d'avoir envie de te bouffer, peut-être? J'suis pas un monstre, je comptais pas m'approcher de toi, putain.


    Je me mordis la lèvre inférieure, faisant maintenant face à lui, j'avais les yeux braqués partout sauf sur lui, comme si c'était lui mon aîné. Je serrai les poings et jura entre mes lèvres. Qui était il juste pour me dire de...Merde, c'était mauvais.  Je l'entendais dire des choses plus pour lui même, et qu'il n'y avait pas de réseau. Cool, j'étais là, avec un ado en pleine crise -même si c'était plus moi qui était en crise- Je rassemblai mon courage à deux mains, et parlai, enfin, essayant de plonger mon regard dans le sien, sauf que je détournai rapidement celui ci, je n'arrivais pas très longtemps à faire ça avec les adolescents et d'une voix tremblante je lui répondis ;

    -Déjà...Tu...Baisses d'un ton, d'accord ?! Je suis ton aîné d'au moins six ans alors tu me respectes et vire moi ce tutoiement. Compris ?


    Je devais ne pas avoir l'air très crédible puisque c'était plus moi l'effrayé dans l'histoire mais bon. Je retombai ensuite, dans un coin. Je m'étais presque accroupi, et je tentai de me calmer. Je devais ressembler à un enfant, ainsi. Le garçon semblait manger ou qu'en savais-je. Moi, je ne mangerai même pas ce soir, j'aurai surement encore peur. Je fouillais dans mes poches à la recherche d'une cigarette, et tant pis s'il supportait pas et si je perdrai mon travail dès le premier jour. Je la portai à mes lèvres et l'alluma. Je pris une bouffée et souffla la fumée ensuite, et cela me calmait énormément, je ne tremblais déjà plus, c'était ça.

    -Ne me regarde pas.


    Je ne supportais pas avoir les regards sur moi et je m'étais empêché de porter un pull à capuche pour pas qu'on me prenne pour un élève.

    -Laisse toujours et au moins un mètre de sécurité entre toi et moi. Ne pas m'approcher.


    Je me mis ensuite à secouer ma tête, au rythme de la musique dans celle ci. Quand je stressais trop ou quand j'allais mal, je m'enfermais seul et je me mettais à chanter. Et je ne vais pas vous mentir, j'ai plutôt une voix agréable. Rauque et basse à la fois. C'est même une des seules choses en lesquelles j'ai confiance. De mes mains je joua sur une batterie invisible tout en laissant ma tête retomber en arrière et mes yeux se fermer ;

    -He seemed impressed by the way you came in.
    "Tell us a story I know you're not boring" I was afraid that you would not insist. "You sound so sleepyjust take this, now leave me" [...]

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Hinata Nakajima
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This world is not for you Vide
MessageSujet: Re: This world is not for you This world is not for you Icon_minitimeSam 28 Juin - 1:38

Je savais que j'étais étrange. Oui, parfois même, je semblais être d'une autre race aux yeux des gens. Mais je ne croyais pas que l'on pouvait atteindre un niveau de ''bizarrerie'' aussi élevé... Enfin, ce n’était peut-être pas le même genre de bizarre que celui auquel je me rattachais. Ce garçon, ou plutôt cet homme qui se trouvait avec moi dans l’ascenseur présentait une attitude pour le moins… spéciale. Je ne savais pas vraiment comment le prendre. Il semblait si terrifié, si… si paniqué. On aurait pu croire qu’il venait tout juste de voir un fantôme. C’était étrange. Je savais que ce n’était pas totalement… ‘’moi’’ qui le terrifiait ainsi – enfin, par mon apparence. Quand bien même j’avais ce petit look ‘’rebelle’’ (je détestais dire cela), je n’avais rien d’un mec effrayant. Je n’étais pas très grand dû à mon origine asiatique, les seuls piercings que j’avais étaient à l’oreille et le seul qui soit bien remarquable était un industriel, ce qui n’avait rien de très… effrayant, en somme. À moins qu’il ait la peur des aiguilles, mais ça, j’en doutais. Peut-être qu’il avait la peur des asiatiques, alors… ou des nains? Non mais je n’étais pas un nain non plus… Petit mais pas nain pour autant. De toute façon, qu’est-ce que ça pouvait bien me foutre moi, qu’il ait une peur quelconque? Il était juste étrange dans sa manière d’agir, et ça m’agaçait un peu. Ce qui était énervant, était de voir à quel point il semblait penser que je lui accordais une attention particulière, en me demandant de ne pas l’approcher ou son étrange tentative de croix. Sérieusement, je m’en fichais de lui, alors qu’il cesse d’en faire tout un plat! C’était chiant. C’était même lourd. Il était dos à moi, comme si je m’apprêtais à lui lancer une grenade ou un quelconque missile – ce que, bien sûr, je ne possédais pas. Malheureusement j’aurais envie de dire. C’était étrange, car d’habitude je n’étais pas du genre à m’énerver pour un truc, mais là… Ce qui était vraiment énervant était qu’il croit que je lui voulais un truc, ou je ne sais quoi. Je n’y pouvais rien, ça me frustrais et je n’avais qu’une seule envie; lui crier aux oreilles qu’il pouvait ce qu’il voulait, danser en costume de lapin la macaréna, se mettre tout nu et embrasser le mur, qu’importe; je m’en fichais. Voilà, alors qu’il le comprenne, bon sang. Je n’aimais pas crier et je ne désirais pas vraiment citer ces exemples, alors qu’il réalise tout seul, nom de Dieu…

Maintenant il était face à moi. La panique se lisait encore sur son visage et je ne pus retenir un énorme soupir d’exaspération. Il était vraiment… enfin… Exaspérant quoi. Il sembla porter son regard vers le mien un instant mais le détourna tout de suite après. Il agissait en vrai gamin, franchement…

- Déjà...Tu...Baisses d'un ton, d'accord ?! Je suis ton aîné d'au moins six ans alors tu me respectes et vire moi ce tutoiement. Compris ?

J’haussai un sourcil, croisant les bras. Il n’était pas un élève alors, je m’en doutais… Bah merde, je venais de tutoyer et de dire des gros mots poubelles à un adulte. Je suis supposé me sentir coupable? Je n’en sais rien, en même temps c’est pas de ma faute s’il agit comme un sauvage qui commence tout juste à découvrir la technologie. De plus, s’il croyait avoir l’air autoritaire, avec son air effarouché… Malheureusement, ça ne marchait pas vraiment sur moi. Peut-être que Luke, lui, aurait eu peur, tiens. D’abord ce serait bien s’il pourrait avoir l’air un peu plus sûr de ce qu’il disait… Le pauvre mec se positionna, presque accroupi et s’alluma une cigarette. Wow, la classe quoi, dans l’ascenseur comme ça. Même moi j’avais un peu plus de respect que ça.

- Ne me regarde pas. Laisse toujours et au moins un mètre de sécurité entre toi et moi. Ne pas m'approcher.

Je tiquai. Non mais sérieux. Il n’arrêterait jamais? Garde ton calme, Hinata…
Je sorti un deuxième pocky et le mâchouillai avant de me rendre compte que l’étrange type s’était mis à... jouer d’une batterie qui n’existait pas?

- He seemed impressed by the way you came in."Tell us a story I know you're not boring" I was afraid that you would not insist. "You sound so sleepyjust take this, now leave me" [...]

Et voilà qu’il chantait. Bon, c’était pas si mal, il chantait bien. Mais il s’attendait vraiment à ce que je ne le regarde pas? Putain.

- Bon écoute. On va mettre un truc au clair. Je me fiche totalement de qui tu… bon, vous, de qui vous êtes. Je m’en fiche, je m’en tape, j’en ai rien à branler. Vous ne m’intéressez pas, vous n’êtes à mes yeux qu’un imbécile parmi tant d’autres. Voilà, c’est dit. Je vous juge pas, à vrai dire, que vous chantiez ou même si vous vous mettiez à danser, je m’en foutrais. Arrêtez de penser que je vous trouve important. Parce que ce n’est sincèrement pas le cas.

Je pris une pause, finissant mon pocky. Je n’avais pas l’habitude de tant parler. Ça faisait même… un bail que je n’avais pas enchainé tant de mots si vite. De plus, le français ne m’était pas encore tout à fait naturel, quoique je me débrouillais plutôt bien. Cependant, mon accent lui, n’était pas très discret.

- Donc euh. Ouais, on est deux dans cet ascenseur. Il est minuscule. Vous êtes vraiment étonné que je vous regarde de temps à autre? Ce n’est pas parce que je vous regarde que je vous trouve intéressant. Des gens, des cons surtout, j’en vois des centaines tous les jours, je les observe mais ils ne m’intéressent pas. C’est tout.

Je soupirai, fourrant mes mains au fond des poches de mon hoodie. Je détestais parler, mais ça faisait un bien de fou pour l'instant.

- Et puis, je ne sais pas de quoi vous avez si peur, de l'ascenseur ou autre, mais dans tous les cas c'est pas ma faute ou alors c'est pas fait exprès. Alors continuez de chanter ou de fumer si ça peut vous calmer mais arrêtez de me rappeler à toutes les deux secondes que je ne dois pas vous observer... C'est sérieusement chiant.

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Saturn Mars
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MessageSujet: Re: This world is not for you This world is not for you Icon_minitimeSam 28 Juin - 2:37


  • « Bon écoute. On va mettre un truc au clair. Je me fiche totalement de qui tu… bon, vous, de qui vous êtes. Je m’en fiche, je m’en tape, j’en ai rien à branler. Vous ne m’intéressez pas, vous n’êtes à mes yeux qu’un imbécile parmi tant d’autres. Voilà, c’est dit. Je vous juge pas, à vrai dire, que vous chantiez ou même si vous vous mettiez à danser, je m’en foutrais. Arrêtez de penser que je vous trouve important. Parce que ce n’est sincèrement pas le cas. »


    Oui, car après tout, Saturn ne mérite pas l’intérêt des autres, ou peut être que si, parfois, en mal. Saturn c’est le premier qu’on veut insulter, le premier qu’on veut tabasser, car c’est si facile de faire pleurer Saturn, car c’est si facile de le blesser au cœur, car c’est si facile de lui pourrir la vie, de faire de sa vie un enfer. Saturn, naïf, qui pensait qu’il pouvait quelque chose contre ces adolescents cruels s’était trompé, s’était trompé, car il ne pouvait même pas les regarder, car il voyait en eux ceux qui ont fait de sa vie son propre enfer et sa propre prison, il était prisonnier des pensées des autres, et chacun le poignardait de ses mots, un peu plus profondément, ouvrant son cœur, y laissant une profonde amertume. Car tout le monde s’en fou de Saturn, car tout le monde ne s’intéresse pas, à ce que Saturn pourrait ressentir, à ce que Saturn pourrait éprouver, tout ce mal, toute cette haine qui était à l’intérieur de lui avait besoin de quelqu’un, quelqu’un de suffisamment bon pour être gentil, pour le comprendre, pour lui tendre la main, pour être juste la, pour panser son cœur qui souffrait et qui tremblait. Pour panser ses blessures ouvertes et sécher ses larmes de sang. Mais non, non, non, Saturn ne trouvera jamais la paix car Saturn ne le mérite pas, car il ne mérites que des injures car il ne mérite que qu’on le blesse encore et encore. Et les larmes de Saturn coulèrent, coulèrent sur ses joues. Des larmes invisibles auxquelles ils était habitué, il pinça les lèvres et continua à fumer. Les mots ont toujours été plus tranchants que les lames, et même avec le temps, Saturn ne s’y faisait pas, même avec du temps, cela faisait mal, toujours aussi mal dans son cœur, il le cachait, tant bien que mal, il le refoulait. Il ne montrai même qu’un petit bout de sa haine et encore il n’y avait que la lame pour ses veines et le sang pour ses peines. Apaisant son envie de disparaître, bien que trop lâche pour le faire à part entière. Il aimait la vie, il ne le savait pas mais il avait espoir, de rencontrer quelqu’un de bien, quelqu’un qui ne le blessera pas ainsi, ou juste qu’un jour, sa famille veuille lui tendre la main qu’il attendait depuis petit. Il travaillait si dur, Saturn. Il voulait tellement réussir, Saturn, il voulait tellement, tellement être quelqu’un. Et si seulement il le pouvait, si seulement il aurait pût. Saturn était toujours parmi les premiers en primaire, mais qui s’en souciait, puisque de lui on riait ? Entrée du collège, il a rechuté, petit Saturn ne faisait même pas d’efforts, puisqu’ils ne s’intéressaient pas à lui, pas à qui il était. Juste, ce Saturn au prénom bizarre. Oui, voilà, il l’a dit, il l’a dit enfin, enfin quelqu’un le lui a dit à la gueule et ça faisait comme une horrible gifle. « Je m’en fiche, je m’en tape, j’en ai rien à branler » de toi, Saturn. Personne n’en a rien à branler de ta stupide existence. Tu voulais rentrer chez toi et pleurer quand personne ne te verras. Le peu de fierté qui te restait, que tu ramassais pitoyablement à terre, le peu de fierté qu’il écrabouillait, il marchait dessus, il était si cruel, les adolescents sont si cruels, ils ne comprennent pas, car tu es bizarre, car tu es étrange car tu es, hors normes. Saturn, il n’est pas comme les autres alors Saturn est voué à la solitude. Tout le monde s’en fou car….Saturn, malgré tout, tu es inintéressant, tu n’es qu’un être fait de psychoses et de maux d’être, tu es juste cette boule de pensées négatives, personne ne voudra de toi Saturn, Saturn, Saturn, même si tu te nommais François ou Alex, ça n’aurait rien fait, car c’est toi qui est ainsi, car « on s’en branle de ce que tu pourrais faire » Saturn.

    Oui, tout le monde s’en fou de moi, je ne mérite pas, qu’on s’intéresse à moi. Quand ce ne sont pas les injures, c’est l’indifférence totale.


    Vivre d’espoir, est ce la vie que tu espérais tant ? La réponse est évidente et elle est négative.

    Il avait l’air…Si tranquille alors qu’il venait de te dire ces mots si blessants, regarde le bien hein, tu l’envies hein ? N’est ce pas ? Tu aurais voulu qu’il t’excuse hein ? Mais non mon vieux ! Personne ne t’excusera ! Personne ne comprendra que tu en as marre que tu es fatigué, que tu as tes « raisons » ils ignorent tes raisons, ils s’en fichent de tes raisons stupides. Car à leurs yeux, tu n’es rien, rien qu’un parasite dégueulasse et ennuyeux, trop bizarre pour être apprécier. Ce n’était même pas l’amitié que tu espérais, ça, ça serait rêver, tu espérais de la compassion au fond et ça te tuais juste de vouloir de la pitié. Même elle tu ne pouvais pas l’avoir. Et surtout pas auprès d’un gamin arrogant et égocentrique. Non non, ça n’avait pas suffit, second round Saturn, encaisse Saturn, ne pleure pas Saturn, fume, oublie, chante dans ta tête et n’entends pas ce qu’il a à dire

    - Donc euh. Ouais, on est deux dans cet ascenseur. Il est minuscule. Vous êtes vraiment étonné que je vous regarde de temps à autre? Ce n’est pas parce que je vous regarde que je vous trouve intéressant. Des gens, des cons surtout, j’en vois des centaines tous les jours, je les observe mais ils ne m’intéressent pas. C’est tout.


    Tu es un con à ses yeux. Enfin, à ses yeux, non, il ne te regarde même pas, tu n’es RIEN. Tu es, moins que rien, moins que zero, ton existence n’est même plus réelle. Il « t’observe » oui, bon sujet d’observation, pas trop différent d’un chien ou d’un singe, ça affirmait ton hypothèse. Tu es étrange, alors, on t’observe, et quand on s’en lasse, car tu es trop « lourd » trop « bizarre » « effrayant » « emo » « no life » « ennuyeux » on regarde ailleurs, car même regarder le mur c’est mieux que de te regarder. Second coup de poignard, tu attendais docilement le prochain, les yeux profondément blessés mais rien, rien ne sortait de ta bouche, rien sauf de la fumée grise, de la fumée, encore de la fumée, et le coup fatal arriva ;

    - Et puis, je ne sais pas de quoi vous avez si peur, de l'ascenseur ou autre, mais dans tous les cas c'est pas ma faute ou alors c'est pas fait exprès. Alors continuez de chanter ou de fumer si ça peut vous calmer mais arrêtez de me rappeler à toutes les deux secondes que je ne dois pas vous observer... C'est sérieusement chiant.

    Et en quoi, ça te regarde, PUTAIN DE MERDE CE DONT J’EN AI PEUR ? ça aurait pu être les nains de Jardin ça aurait pu être l’ascenseur ça aurait pu être n’importe quoi mais…IL S’ EN BANLE DE TOI SATURN COMME TOUS LES AUTRES. « je veux, je veux me casser, faites moi sortir d’ici »

    CHIANT.


    Boum.

    Tu es chiant, Saturn, ah, quelqu’un d’autre pour te le rappeler, comme si tu ne savais pas, on ne doit pas toujours dire ce que l’on pense hein. C’est parfois mauvais, parfois c’est juste…Méchant. Tu ne savais pas quoi faire, comment agir, et tu savais que si tu allais faire quoi que ce soit, tu allais te mettre à pleurer comme une gamine, les mots d’un gamin te blessaient tellement.
    J’ai honte de moi…

    -Je..Sais que tu t’en fou….De toute façon, soit ils s’en branlent, soit ils rigolent, ils sont bons qu’à ça, ouai, tu sais, des adolescents j’en ai rencontré des masses. Si arrogants si…Cruels, quelle horrible espèce. Me faire traiter de con, franchement, tu te crois juste différent avec ton look ou, peut être différent à cause de tes goûts musicaux ou, juste, ta façon de penser ? J’en ai vu des milliers comme toi…Je ne suis qu’un imbécile entre les autres, je ne le nie pas. Je n’ai jamais été assez prétentieux pour prétendre que tu pouvais…tu eu un rire moqueur, t’intéresser à moi.


    Ta voix ne tremblait point, miracle. Tu ne pleurais pas, ta respiration était régulière et tes yeux morts et fatigués. Tu te passas une main dans les cheveux jouant une musique dans ta tête

    Putain, je veux être heureux, je suis désolé, d’être comme ça, mais je ne peux pas le dire, alors, chut.


    -Alors, pas besoin de me le rappeler, ça serait peut être…Gentil.


    Sois gentil avec moi. S'il te plait. J'en ai besoin. Mais j'en ai trop fait, je ne peux pas l'être, excuse moi.


    Ta voix est calme, sereine, nostalgique ? Nostalgique de quoi ? Pourquoi est ce qu’elle est comme ça ?

    -Si je ne te regarde pas alors, je ne saurai pas si tu m’observes. Donc, ce n’est pas grave, fais comme si j’étais ailleurs, de toute façon, j’irai ailleurs.


    Je veux aller quelque part, loin, là où on ne m’atteindra pas.
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Hinata Nakajima
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MessageSujet: Re: This world is not for you This world is not for you Icon_minitimeLun 30 Juin - 2:41

Des regrets, j'en ai déjà eu? Quelques fois. Rarement. Après-tout, comme je l'ai déjà dis, je suis du genre à me foutre d'un peu de tout. Le genre de personne qui verra un truc, qui y pensera le temps d'une seconde et qui l'oubliera par la suite. Des regrets, je préférais m'en tenir loin, faire le possible pour ne pas en avoir. Mais là... Là, je ne savais pas exactement ce qui m'avait prit. Je m'étais laissé emporté, vraiment. J'ignorais si j'étais plus à vif aujourd'hui et que cela expliquait mon comportement; je n'en savais rien, je n'y avais pas fais attention. Trop tête en l'air, comme dirait ma mère. Je ne réalise que les choses un peu trop tard la plupart du temps. Sauf que, la plupart du temps, après réalisation, je m'en fichais. J'haussais les épaules de manière nonchalante et passait à autre chose. Sauf que normalement... je n'étais pas si... ''cru'', si ''méchant''. Vraiment, sur le coup, je n'y avais pas pensé du tout. Je n'avais qu'une envie; pouvoir aller sur le toit, retrouver Luke, comme j'avais prévu au départ. Mais cet ascenseur de merde était tombé en panne, cet homme avec moi avait réagit un peu étrangement, ça m'avait un peu agacé. Oui, je me fiche de beaucoup de choses, mais certaines m'agacent. Le voir lui, si apeuré, comme si j'avais eu la vile idée de l'attaquer, m'avait... un peu insulté. Mais je n'étais pas celui qui attaquait, en temps normal. En temps normal j'étais celui qui recevait des insultes. Je m'en fichais, oui. C'était vrai. Mais je n'étais pas du tout, et alors pas du tout ce type de mec à aller embêter les autres pour me venger. Pourtant, regardez-moi, avec la tête haute, qui clamait avec une fierté bien trop prononcée que je me foutais de tout le monde, que je les trouvais tous cons, lui y comprit. C'était la vérité, mais depuis quand m'en vantais-je ainsi? J'agissais comme un pur imbécile. Ça ne me ressemblait pas. Bon, après tout... Je n'avais jamais, jamais été doué avec les autres, ni pour m'exprimer. J'avais tenté d'expliquer la manière dont je me foutais de tout le monde, mais... Mais ce type,  hé bien il ne semblait pas l'avoir prit. Je n'étais pas certain, j'étais un incompétent lorsqu'il s'agissait de décoder les expressions faciales. Ce n'était... qu'une impression. Une impression qui ne me plaisait pas, à vrai dire. Certes, ce n'était pas exactement de ma faute s'il l'avait prit de manière si personnelle, mais j'y étais quand même pour quelque chose. Un peu... beaucoup. Être celui qui attaque n'a jamais été quelque chose que je désirais être. Je voulais seulement qu'on me fiche la paix, pour que je puisse la ficher aux autres. Du donnant-donnant pour être bref.

Je lâchai un soupir, honteux de mon comportement mais aussi agacé par la situation. J'aurais bien aimé prendre mes jambes à mon cou, prendre la poudre d'escampette... Juste m'enfuir, quoi. Fondre dans le sol et prétendre ne jamais avoir été ici, que rien ne s'était passé. C'était con, c'était inutile tout ça, je devrais simplement m'en foutre. Mais autant étonnant que cela ne puisse paraître, je n'étais pas ''méchant''. Je ne l'avais jamais été, ou du moins, pas auprès des autres. On m'avait apprit à garder ces mauvaises pensées pour moi, ne pas les extériorisé. Comme je venais tout juste de le faire.

- Je..Sais que tu t’en fou….De toute façon, soit ils s’en branlent, soit ils rigolent, ils sont bons qu’à ça, ouai, tu sais, des adolescents j’en ai rencontré des masses. Si arrogants si…Cruels, quelle horrible espèce. Me faire traiter de con, franchement, tu te crois juste différent avec ton look ou, peut être différent à cause de tes goûts musicaux ou, juste, ta façon de penser ? J’en ai vu des milliers comme toi…Je ne suis qu’un imbécile entre les autres, je ne le nie pas. Je n’ai jamais été assez prétentieux pour prétendre que tu pouvais… t’intéresser à moi.

Je pinçai les lèvres, le laissant parler. Oui, ferme-là, Hinata. Fais comme tu as toujours fais avant de devenir un imbécile.

- Alors, pas besoin de me le rappeler, ça serait peut être…Gentil.

Je fermai les yeux. Gentil, hein... Ouais. Non, je n'ai jamais été ''gentil''. Mais je n'ai jamais été méchant non plus.

- Si je ne te regarde pas alors, je ne saurai pas si tu m’observes. Donc, ce n’est pas grave, fais comme si j’étais ailleurs, de toute façon, j’irai ailleurs.

Normalement, comme toutes bonnes personnes, ce serait le moment où j'hocherais honteusement la tête et n'ajouterais rien, puisque le silence est parfois beaucoup plus pertinent que ne peuvent l'être les paroles. Mais, pourquoi faire simple quand on peut faire comme Hinata Nakajima?

- Attendez, je... tch... soupirai-je, poussant ma frange vers l'arrière. Je crois que vous m'avez mal compris. Non, peut-être pas, ou enfin... J'en sais rien. Je suis trop nul à m'exprimer, et je parle le français comme un handicapé.

Tiens? Depuis quand tu tournes autour du pot, pauvre lâche? Tu perds de la salive pour rien. Va droit au but.

- Je sais pas si je suis à côté de la plaque mais vous semblez l'avoir mal prit, ce que j'ai dis. Ouais, vous avez raison, je suis qu'un adolescent, probablement aussi con que les autres, ceux que je déteste. Cruel, arrogant. C'est plus réconfortant de se dire qu'on est différent je suppose, je sais pas. Ou c'est les autres qui réussissent à nous convaincre qu'on l'est, à force de nous le répéter tous les jours.

Tu vas arrêter de déblatérer? Faire comme si tu étais la victime? Putain, Hinata, je ne te savais pas si lâche. Beaucoup trop fier pour admettre ses torts. C'était la première fois que je faisais face à une situation comme ça. Je n'avais jamais eu à expliquer mon point de vue, après tout. Je n'aimais pas ça. J'aurais dû me taire. C'est inutile, je perds mon temps!

- Bon euh. Vous l'avez peut-être prit personnellement, j'en sais rien. Mais c'était pas le but. Je sais pas qui vous êtes, vous êtes peut-être sympa, je sais pas non plus. Je cherche jamais à savoir comment sont les autres. Je vois tout le monde au même niveau. C'est con, mais je les juge. Sauf que normalement je me tais... Je suis dans la même situation que vous, je veux dire, je n'ai qu'une seule envie et c'est de sortir d'ici. Ça m'agace, et votre comportement m'a agacé, je vais pas mentir. Mais bon après c'est mon problème, de me sentir agacé pour un truc aussi petit, tout comme... c'est votre problème si vous le prenez trop personnellement.

Je soupirai une énième fois, et ajoutai, la voix basse;

- Je vais donc arrêter de vous regarder, vous aussi et tout le monde sera content.

Et bien sûr, je boucle le tout sans même prendre la peine de m'excuser, ce que j'aurais dû faire dès le départ. Plus lâche tu meurs.
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Saturn Mars
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MessageSujet: Re: This world is not for you This world is not for you Icon_minitimeLun 30 Juin - 21:54

  • « Je crois que vous m'avez mal compris. »

    Tu eus cette envie d’exploser de rire, tellement c’était ironique. Tu eus cette envie de disparaitre, tu eus presque honte de son attitude et cela ne te soulageait pas, tu n’avais pas eu la réponse que tu voulais, mais au moins, tu savais que ça avait fait son petit effet et juste ça te rendait un peu « heureux ». Heureux ? Non, non peut être pas car tu ne connaissais plus ce sentiment. C’était peut-être un mélange de déception et de satisfaction. Satisfaction qu’il eut à regretter tout ce qu’il avait dit, comme un enfant, dire des choses que l’on ne pense pas Les adolescents sont comme ça, jamais assez fort pour assumer toujours ce besoin incessant de se justifier de trouver quelque chose de se chercher perpétuellement des excuses là où il n’y en avait pas mais le message était passé et le garçon te faisait à présent pitié. Il était si vulnérable, il ne te faisais même plus peur il te semblait si petit tellement petit et si « innocent » cela te faisait rire, et qu’est ce qu’il comprenait de la vie ? Des harcèlements que tu as dû subir des insultes, des crachats, des regards haineux et des coups que tu recevais ? Il ne comprenait sûrement rien de ça, rien, malgré ses traits asiatiques malgré son style légèrement décalé malgré tout ça il ne comprenait rien, rien à ce que tu as pu subir et n’en subira pas un quart car c’était impossible, vu sa façon de parler, c’était plus lui qui opprimait que l’opprimé. Cela te faisait profondément soupirer, hocher la tête, cela te faisait presque sourire cette attitude pleine d’adolescence. Cette attitude purement couarde, tu aurais voulu enregistrer ce qu’il avait à te dire il y’a deux minutes. Tu aurais peut-être eu plus d’estime pour lui s’il avait continué à t’insulter. Mais ce n’était pas quelqu’un de méchant, c’était juste quelqu’un de pourri. Quelqu’un qui ne savait pas qu’on ne pouvait être un funambule, qu’on devait choisir son camp le plus vite que possible, car sinon l’un ou l’autre nous dévorera, ou on demeurera tout simplement perdu. « Perdu comme je l’étais, Perdu, quelle ironie, je ne pouvais appartenir qu’à un de deux toute ma vie et aujourd’hui me voilà tentant de me rebeller. Quel triste sort, choisir quelque chose d’au-dessus de ses forces. S’estimer un peu trop, s’aimer un peu trop au fond, ça n’a jamais été moi, voilà pourquoi, je ne réussirai pas. » C’est tout ce que tu avais à dire. Tu éprouvais de la compassion. C’était étrange, c’était la première fois que tu ressentais ça pour quelqu’un, c’est plus les autres qui te prenaient rarement en pitié. Mais là, c’était différent, tu voulais lui donner une piste, ce n’est pas quelqu’un de mauvais, c’est juste un idiot, stupide, qui ne sait pas comment s’exprimer, ce n’est pas si mauvais, tu étais probablement plus effrayant que lui. Tu étais surement plus effrayant que lui, mais, il t’avait fait mal, toi, tu ne le voyais pas encore comme un total imbécile il y’a deux secondes, mais lui disait le faire. Lui, lui, lui, pourquoi est ce que ça te travaille autant il n’était pas si différent des autres. Et tu crains les adolescents, il est probablement encore pire qu’eux il est…La réponse est, que dans ses réponses débiles et sa manière de se justifier tu le trouvais un petit peu attendrissant. Un peu comme un minuscule animal qu’on avait envie de caresser et torturer. Cette pensée était singulière, jamais tu n’avais éprouver telle chose et c’était assez amusant.

    - Je sais pas si je suis à côté de la plaque mais vous semblez l'avoir mal prit, ce que j'ai dis. Ouais, vous avez raison, je suis qu'un adolescent, probablement aussi con que les autres, ceux que je déteste. Cruel, arrogant. C'est plus réconfortant de se dire qu'on est différent je suppose, je sais pas. Ou c'est les autres qui réussissent à nous convaincre qu'on l'est, à force de nous le répéter tous les jours.


    Mal prit ? Réconfortant ? Oui, c’est foutrement rassurant de croire que juste en avouant « ses torts » on pouvait changer les choses, quelle infantile manière de penser, quelle ironie. Tellement drôle, tu en riais presque. C’était la première fois depuis des lustres que tu avais à ressentir ça, ce n’était pas désagréable pour autant c’était même appréciable. Tu te passas une main dans tes cheveux, te relevant, dépoussiérant ton pantalon et remettant en ordre le col de ta chemise.

    - Bon euh. Vous l'avez peut-être prit personnellement, j'en sais rien. Mais c'était pas le but. Je sais pas qui vous êtes, vous êtes peut-être sympa, je sais pas non plus. Je cherche jamais à savoir comment sont les autres. Je vois tout le monde au même niveau. C'est con, mais je les juge. Sauf que normalement je me tais... Je suis dans la même situation que vous, je veux dire, je n'ai qu'une seule envie et c'est de sortir d'ici. Ça m'agace, et votre comportement m'a agacé, je vais pas mentir. Mais bon après c'est mon problème, de me sentir agacé pour un truc aussi petit, tout comme... c'est votre problème si vous le prenez trop personnellement.

    Ce n’était pas le but. Vous êtes peut être sympa, je ne cherche jamais à voir comment sont les autres, le prendre…
    Trop..PERSONNELLEMENT, PUTAIN ET C’EST MOI QUI LE PREND TROP PERSONNELLEMENT HEIN ? Laissez moi rire ! Et si tu arrêtais juste de me bluffer avec tes paroles débiles de garçon pubère voulant se racheter hein ? C’est pire que pathétique, ça devient vraiment, stupide. Quelle contradiction dans ses paroles. Je tiquai, réajustai mes manches.

    - Je vais donc arrêter de vous regarder, vous aussi et tout le monde sera content.

    « Tout le monde sera content »


    Oui, car c’est si facile que ça, oui car c’est comme ça hein, juste en prononçant ces mots magiques, tout va s’évaporer. LAISSE-MOI RIRE.

    Tu baissai la tête. Tu eus un rire tellement violent que tu dus te tenir le ventre, ta main vint se poser sur ton front dégageant ta frange tandis que tu riais aux éclats. Tellement drôle, tellement, adorable. Tu te calmas après de longues minutes, ton expression devenait stoïque presque machinalement. Tu plongeais ton regard bleu ardoise dans le sien, sans aucune peur, sans aucune retenue.

    -Haha, ça fait des années que je n’ai pas rigoler ainsi, tu devrais…Te sentir, heureux.


    Tu baissais ton regard, tu t’approchai de lui, plus qu’une vingtaine centimètres séparaient ton corps du sien. Où était passée ta peur ? Tu savais qu’en ce moment, c’était toi, uniquement toi qui dominait, une chance que tu n’as jamais eu dans ta vie, il réalisait tes rêves, c’était foutrement excitant. Tu ne le haïssais pas, il était amusant.

    -Car pour toi, c’est aussi facile que ça hein ? C’est MOI qui le prend trop personnellement ? Tu es atteint d’Alzheimer ou quoi ? Et si je te rafraîchissais la mémoire ?

    Tu laissas tomber la cigarette à ses pieds, et d’une voix fortement mesquine, tu citai ;

    - Je me fiche totalement de qui tu es. Je m’en fiche, je m’en tape, j’en ai rien à branler. Tu ne m’intéresses pas. Tu n’es à mes yeux qu’un imbécile parmi tant d’autres. Je ne te juge pas.


    Tu t’approchai et tes doigts aggripèrent son menton, tu le remontais, le forçant à te regarder dans les yeux ton corps ne tremblait même pas. Tu avais le parfait contrôle de toi ;

    -C’est toujours plus dur quand ça sort de la bouche d’un autre, hein ? TOUJOURS. Mais ce sont tes mots que je répète, ça fait mal n’est ce pas ? C’est dur hein ? Regardes moi dans les yeux. Dis le moi. Mais, ce n’est pas tout.


    Tu lâchai son visage. Tu parlais avec profond dégoût ;

    - Des gens, des cons surtout, j’en vois des centaines tous les jours, je les observe mais ils ne m’intéressent pas. Hein, c’est moi qui le prend si personnellement hein ? Et tu dis, ne pas juger. TU OSES DIRE, que tu ne juges pas. Mais après, tu le reconnais. Tellement lâche. Arrête de te justifier, regarde moi, dis moi que tu me trouves con, étrange, craches moi à la figure, mais fais le car tu le penses. Penses aux circonstances de ce que tu dis. Je suis habitué, je sais que tu ne le pensais ou peut être non. Mais penses y deux fois hein. Tout n’est pas aussi simple que tu le crois. « Tout le monde » ne sera pas content aussi facilement. Mets toi à la place des autres avant de raconter des conneries. C’est à cause des gens comme toi que je suis aussi « agaçant » pour reprendre le terme.

    Tu bloqua ta main du coté de son visage, tu t’approchai, et en chuchotant presque tu dis ;

    -Des rats et des lions. Ce sont les deux types de gens dans ce monde. A quelle catégorie veux-tu appartenir ?


    Tu reculas, et c’est à ce moment même que la porte de l’ascenseur s’ouvrit. Tu franchis son seuil et prononçai ;

    -Penses-y, ne fais pas la même erreur, je ne le répéterai plus jamais.
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Hinata Nakajima
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MessageSujet: Re: This world is not for you This world is not for you Icon_minitimeLun 30 Juin - 23:34

Ce sentiment. Je ne l'avais jamais ressenti avant. Monsieur je-m'en-foutisme ne s'en foutait plus. Monsieur je-m'en-foutisme avait l'habitude qu'on lui fiche la paix, qu'on ne lui parle plus, qu'on le lâche. C'est ce qu'il voulait, Monsieur Je-m'en-foutisme. Mais cet homme... Pourquoi cet homme, cet étrange phénomène, me dérangeait-il autant? Il éveillait en moi une rage que je croyais être disparue depuis longtemps. La honte, la défaite. J'étais toujours d'un calme implacable et voilà que cet énergumène perturbait ma manière de parler, ma manière de penser. Il me manipulait contre mon gré... Ou alors, totalement avec mon gré. Je m'étais laissé faire. Je me croyais invincible, je croyais que jamais rien ne serait en mesure de m'affecter. Je croyais m'être mis à l'abri de cela, je croyais ne plus jamais avoir à vivre une telle chose. Mais j'avais tort... Tellement tort! Et le pire, le plus frustrant dans toute cette histoire, c'est que je savais qu'il avait raison. Quel soumis j'étais. Quelle situation de merde dans laquelle j'étais. Tout ce que je voulais... Tout ce que j'avais désiré était de me rendre au toit le plus vite possible. Alors pourquoi, soudainement? Et pourquoi n'arrivais-je pas à me foutre de tout cela, me dire que ce n'était pas plus pire qu'un autre scénario? Oublier, me dire que ça ne servait à rien? Simple. Ça m'énervait, ça me mettait dans une colère noire. Contre lui, mais contre moi aussi. Contre lui parce qu'il me faisait voir quel pathétique j'étais en réalité, et moi car j'étais trop peureux et trop bien dans ma sécurité pour l'admettre. J'étais beaucoup trop bien, entre ces murs que je m'étais construit, qui me séparaient des autres. En sécurité, là où je n'avais pas à voir la vérité. Mais voilà qu'un pauvre homme aux manières étranges me lançait tout cela, toute la vérité en pleine figure. Une bonne baffe qui me sort de ma torpeur une bonne fois pour toutes. Je lui étais reconnaissant, mais je lui en voulais tellement à la fois. Je n'avais jamais voulu réaliser une seconde fois l'imbécile que j'étais. C'était trop facile d'oublier et de mettre la faute sur les autres. Je n'aurais jamais dû venir ici. J'aurais dû rester dans mon lit ce matin, tiens. Dans ma chambre, chez moi, où les problèmes n'existaient pas. Je détestais cet homme d'une telle hargne que j'en étais presque surpris moi-même. Je n'aimais pas ça, je détestais ça. Je voulais sortir d'ici au plus vite, monter au toit, retrouver Luke. Luke, qui d'une certaine manière me faisait sentir mieux, qui me faisait oublier ce qui n'était pas important. Si les choses continuaient ainsi, je finirais par sérieusement devenir dépendant de lui... Et ce n'était pas bon.

Décidément, ce lycée ne m'aura apporté que des changements qui n'étaient très positifs pour la plupart.

L'homme se mit à rire. Il riait à gorge déployée et ma rage prenait un peu plus d'ampleur. Sortez-moi d'ici, n'importe qui, même un Dieu auquel je n'ai jamais cru... Cet homme se moquait de moi et ça m'horrifiait! Pourquoi? Depuis quand, Hinata? Depuis quand tu es une mauviette, hein?

- Haha, ça fait des années que je n’ai pas rigoler ainsi, tu devrais…Te sentir, heureux.

Heureux, la blague. Heureux de faire rire la personne qui avait ravivé une rage qui m'était inconnue depuis longtemps. Je serrai le poing mais réussi à garder une expression neutre tout en le regardant alors qu'il s'approchait.

- Car pour toi, c’est aussi facile que ça hein ? C’est MOI qui le prend trop personnellement ? Tu es atteint d’Alzheimer ou quoi ? Et si je te rafraîchissais la mémoire ?

Je pinçai la lèvre alors qu'il se mit à me citer. Ça ne me faisait pas spécialement mal. J'étais simplement tellement... frustré de réaliser que ces paroles étaient belle et bien les miennes. Moi, qui avait toujours trouvé con les gens qui s'en prenaient aux autres sans aucune raison. Son ton moqueur me dégoûtait. Pour la première fois, une personne se moquait ouvertement de mon comportement et ça m'énervait. J'étais si idiot, si tête en l'air, si imbécile.

- C’est toujours plus dur quand ça sort de la bouche d’un autre, hein ? TOUJOURS. Mais ce sont tes mots que je répète, ça fait mal n’est ce pas ? C’est dur hein ? Regardes moi dans les yeux. Dis le moi. Mais, ce n’est pas tout.

Non, ça ne faisait pas mal. Je n'avais pas mal car les gens pouvaient me détester s'ils le voulaient, ça m'était bien égal. Les gens pouvaient se ficher complètement de mon existence, moi, ça m'arrangeait. Ce qui me faisait mal, c'était que cet homme m'ouvrait les yeux et qu'il y trouvait du plaisir. Il se vengeait, n'est-ce pas? Bien sûr qu'il se vengeait. Il jubilait. Ses doigts m'avaient relever le menton et il m'avait forcé à le regarder. Je pris son poignet, dégoûté du contact physique et désirant qu'il retire ses doigts de ma peau. Je ne déviais cependant pas mon regard du sien. À quoi bon? Il m'avait déjà cerné. Je m'avouais vaincu. Je ne répondis rien, je me contentais de l'observer. Le regard un peu absent d'une personne qui encaissait.

Les rôles s'étaient échangés.

Il lâcha mon visage.

- Des gens, des cons surtout, j’en vois des centaines tous les jours, je les observe mais ils ne m’intéressent pas. Hein, c’est moi qui le prend si personnellement hein ? Et tu dis, ne pas juger. TU OSES DIRE, que tu ne juges pas. Mais après, tu le reconnais. Tellement lâche. Arrête de te justifier, regarde moi, dis moi que tu me trouves con, étrange, craches moi à la figure, mais fais le car tu le penses. Penses aux circonstances de ce que tu dis. Je suis habitué, je sais que tu ne le pensais ou peut être non. Mais penses y deux fois hein. Tout n’est pas aussi simple que tu le crois. « Tout le monde » ne sera pas content aussi facilement. Mets toi à la place des autres avant de raconter des conneries. C’est à cause des gens comme toi que je suis aussi « agaçant » pour reprendre le terme.

Lâche, oui, le mot était juste. J'avais envie de rire tellement j'étais pathétique, tellement il avait raison et que ça me répugnait.

La vérité fait mal, hein? Elle frappe sans retenue, jusqu'à ce que tu sois bien sonné.

L'homme s'approcha une seconde fois, et murmura;

- Des rats et des lions. Ce sont les deux types de gens dans ce monde. A quelle catégorie veux-tu appartenir ?

Il recula et la porte s'ouvrit. Je tournai vivement la tête vers elle, comme dans un dernier élan d'espoir, alors qu'il s'en approchait, tout en ajoutant;

- Penses-y, ne fais pas la même erreur, je ne le répéterai plus jamais.

Je me décollai du mur, fit quelques pas et m'arrêtai. Je levai les yeux vers l'homme, affichant l'air le plus calme qu'il m'était donné d'avoir à l'heure actuelle;

- Vous avez tellement raison que c'en est dégoûtant. J'ai eu pitié et j'ai eu peur car je n'ai jamais été le méchant, mais je n'aurais pas dû. J'ai appris à me foutre des autres pour qu'on me foute la paix, pour que je vive mieux. Vous avez tellement raison, je suis tellement lâche, que je vous déteste. Je vous déteste, tellement. Je vous déteste et ce n'est pas simplement car à mes yeux vous êtes un imbécile comme ''les autres''. Non, ce n'est plus le cas.

J'affichai un léger rictus, avant d'ajouter;

- Ça vous a fait du bien, n'est-ce pas? D'inverser les rôles, de devenir celui attaque après avoir attaqué. Vous vous sentez satisfait, maintenant? C'est bon de traiter les autres comme une merde, hein? C'est facile de se dire qu'on est l'unique victime, et que pour cause on a enfin le droit de rabattre notre colère sur les autres? Je suppose que oui, moi en tout cas ça ne m'a pas plu. J'espère que ça vous aura fais du bien.  

Je pris une pause et fronçai finalement les sourcils, traversant la porte et passant à côté de lui.

- Mais je vous hais car contrairement aux autres vous ne m'avez pas foutu la paix. Vous m'avez raisonné et comme l'ado que je suis je déteste que l'on me raisonne. Je ne sais même pas pourquoi je prend le temps de vous le dire, d'ailleurs. Peut-être que je m'avoue vaincu, lâche comme je suis.

Je fis quelques pas de plus, lui faisant dos et je tournai mon visage à demi.

- D'ailleurs, malgré tout ce qui vient de se produire, entre les lions et les souris, comme vous dites... Je crois que j'appartiendrais aux souris. Mais je ne crois pas que de telles catégories existent.

Je me dépêchai ensuite de m'éloigner. J'avais besoin de voir Luke au plus vite, besoin de respirer. Loin de cet homme duquel je m'étais avoué vaincu.
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This world is not for you

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