Assis dans le salon, je me peignais distraitement les cheveux en regardant un programme télévisé stupide au possible. C'était une de mes distractions favorites : la télévision. Elle ne demandait absolument pas de réfléchir, il suffisait de se poser, de prendre éventuellement un pot de glace en été, et de regarder. Ne rien faire pouvait être un hobby comme un autre après tout. Je peignais en douceur mes pointes sans pour autant réussir à réellement me détendre. Quelqu’un entachait ce merveilleux tableau de distaction : Makaio. Ce pauvre type me faisait chier même quand il n’était pas là.

Je ne l’avais vu qu’une fois, et j’avais eu l’honneur de constater qu’il était professeur de prépa. Un mec pareil. Bref, ils prenaient vraiment n’importe qui dans ce lycée. Entre un prof obsédé et un mec complètement sans-gêne. D’ailleurs ils iraient bien ensemble ces deux-là, si l’obsédé n’était pas fou amoureux d’un élève déjà. C’était quoi son nom déjà ? Ivan, il me semblait. Un chic type au fond. En tout cas ce type m’insupportait. Ce type était mon beau-frère… et je n’avais rien dit à Satoru. Est-ce que c’était le bon choix ? Je crois qu’il fallait que je lui annonce un jour mais je retardais toujours le moment fatidique. Jusque quand j’allais le faire ?

J’entendis alors la porte claquée. Je me redressais rapidement du canapé pour le regarder rentrer dans le salon. D’un petit signe de la main, je lui décochai mon plus beau sourire pour l’aguicher un peu je supposais vu la position que je prenais en redressant un peu les hanches, mais il m’ignora royalement. J’arquais un sourcil devant sa réaction mais compris qu’il n’avait pas juste passé une mauvaise journée lorsqu’il claqua la porte de la salle de bain derrière lui. Aussi sec, je me levai pour aller le rejoindre en ouvrant doucement la porte. A travers la vitre trouble, je voyais se dessiner son corps nu et athlétique. Je me mordis la lèvre de désir. Quand il ne serait plus fâché, je savais quelle activité je voulais avoir.

- Sors de là. Je n'ai pas envie de te voir.
- Eh bah quel accueil, soupirai-je. Tu t’arranges pas en vieillissant. Pourquoi tu fais la tête Satoto ?

Je le regardais, curieux, sans comprendre ce qu’il lui arrivait. Il n’était pas rare qu’il soit de mauvaise humeur en rentrant du travail mais de là à s’en prendre à moi, c’était qu’il avait dû se passer quelque chose. Quelqu’un l’avait peut-être particulièrement énervé ou alors j’avais fait quelque chose de mal. Je réfléchissais à ce que j’avais fait de mal et qu’il pourrait potentiellement savoir mais rien ne me vint à l’esprit. Pas de photos dénudé, peut-être un photo de paparazzi qui ne lui convenait pas ? Satoru sortit finalement de la douche et je me mordis la lèvre en le voyant nu. Ses fesses étaient parfaites. J’avais le mec le plus canon qui soit pour moi. Vieux et canon. Il avait tellement de classe, même nu. Peut-être même encore plus nu.

Mais j’avais un peu grandi à ce niveau : quand Satoru était fâché après moi, le sexe ne résolvait pas tout, surtout quand on ne connaissait même pas la raison de base. Il enfila un boxer et me fit enfin face pour la première fois depuis son retour.

- J'ai rencontré Makaio aujourd'hui. Mais je pense que ce qu'il m'a dit n'est pas un secret pour toi n'est-ce pas ? Combien de chose compte tu encore me cacher Kira au juste ?

Je pâlis vivement devant ses paroles. Fais chier. De toute façon mon visage était un livre ouvert : lorsque les accusations de Satoru avec son ton stoïque s’avéraient véridiques, mon expression lui criait quasiment « oui tu as raison ». Je détournais le regard en serrant les poings. Oui je le savais, j’étais probablement le premier à le savoir. Mais il ne comprenait pas, je ne lui cachais pas pour le plaisir mais pour son bien, j’attendais juste le bon moment pour laisser éclater la vérité au grand jour. Finalement cet abruti de Makaio n’avait rien écouté à mes conseils de foutre la paix à Satoru avec ses conneries. Il avait réussi à le rencontrer, et il lui avait tout dit. Je connaissais suffisamment mon petit ami pour savoir qu’il n’était pas dans cet état uniquement parce que je lui avais caché quelque chose.

- Je suppose que si je te dis que je ne savais pas, ça ne passera pas ? Plaisantai-je vaguement pour essayer de me détendre. Décidément ce type est un parasite.

Je tapais vaguement du pied par terre de façon distraite. Ce qui m’intéressait plus était de le réconforter que de lui expliquer au final. Je m’approchais de lui et posai ma tête contre son torse en douceur, mais ses bras ne m’enlacèrent pas. Il était très énervé. Bien sûr il allait falloir que j’explique, et nous allions encore nous disputer. Il fallait dire que sous ses airs stoïques, Satoru était en réalité aussi susceptible que moi. Nous démarrions au quart de tour et au moindre désaccord nous nous prenions la tête. Je me redressai sur la pointe des pieds pour lui voler un baiser sur les lèvres et restai contre son torse.

- Ecoute, avant de démarrer avec tes reproches et ta froideur tu pourrais te demander pourquoi je ne t’ai rien dit ? Ce mec débarque dans ta vie avec ses grandes paroles… Je voulais te l’annoncer moi-même plus doucement, pas comme ce bourrin entêté. Donc ne t’énerve pas.

Je pris doucement sa main dans la mienne pour essayer de lui changer les idées.

- Écoute, avant de démarrer avec tes reproches et ta froideur tu pourrais te demander pourquoi je ne t’ai rien dit ? Ce mec débarque dans ta vie avec ses grandes paroles… Je voulais te l’annoncer moi-même plus doucement, pas comme ce bourrin entêté. Donc ne t’énerve pas.

Mais alors que j’aurais cru m’attirer la colère de Satoru avec des paroles un peu trop dures, il se contenta de soupirer devant moi. Habituellement il aurait réagi de façon très différente. Il m’aurait fusillé du regard et nous serions parti dans une engueulade sévère, alors pourquoi est-ce qu’aujourd’hui il me pardonnait un truc pareil ? Au fond j’avais aussi des reproches à me faire : puisque je n’avais pas encore trouvé comment lui annoncer l’existence de son demi-frère, j’avais reporté cela encore et encore. Il aurait pu être très fâché après moi. Je frissonnais encore de ses lèvres sur les miennes et de son baiser brusque. Je crois que j’aimais qu’il soit si possessif, même si je ne comprenais pas trop qu’il s’imagine que son frère allait essayer de me séduire.

Quand j’aurais cru qu’il me repousserait, Satoru me tira contre son torse et passa ses bras autour de ma taille. Et il ne s’arrêta pas là. Plus tendrement, il glissa une main contre mon torse, sous ma chemise et m’embrassa vivement. Je frissonnais de désir en passant mes mains sur les fesses divines de mon petit ami que je serrais entre mes mains avec désir. Je crevais d’envie de lui finalement. Je baissai doucement son boxer qu’il venait à peine d’enfiler sur son corps humide de la douche. Bien trop sexy. Visiblement il avait les mêmes idées que moi en tête puisqu’il me poussa doucement contre le mur pour défaire ma chemise quasiment trop doucement à mon goût. Je glissais ma main sur son membre mais remarquai qu’il n’était pas aussi dur que je l’aurais imaginé. Satoru rompit le baiser doucement en léchant ma lèvre pour rompre un filet de salive très sensuel entre nos lèvres. Je ronchonnais un peu qu’il n’ait pas l’air d’avoir autant envie que moi.

- Il va falloir te faire pardonner, tu m'as mentis sur qui était ce type Kira, tu sais à quel point je déteste ça...mais merci d'avoir essayer de prendre soin de moi.

Je rougis stupidement devant ses paroles. Il était reconnaissant que j’aie essayé de le protéger malgré la maladresse avec laquelle je m’y étais pris. Je souris largement. Il pouvait compter sur moi pour le faire bander bien dur. Je mordillai sa lèvre de façon très provocante en laissant tomber ma chemise au sol. Ma langue passa sur ses lèvres et finalement contre sa langue. Ma main passa sous son boxer pour caresser son membre et le serrer un peu plus vivement. Il durcissait davantage. Je souris, tout à fait satisfait.

- Tu peux compter sur moi pour te rendre fou, ne t’en fais pas. Je vais me faire pardonner comme tu aimes, souris-je perversement.

Satoru redressa sa jambe entre les miennes en m’arrachant un long gémissement. Sa cuisse contre mon membre me faisait gémir vivement. Mes mains se serraient sur son torse nu alors que sa langue jouait déjà dans la nuque et jusqu’au lobe de mon oreille. Une chaleur immense me parcourut. Je crevais d’envie de lui. Mes doigts jouaient plus fermement sur sa queue alors que je gémissais en me cambrant contre son corps musclé. Mais alors que j’étais au paroxysme du désir, Satoru posa sa tête sur mon épaule. Je commençais par grogner qu’il arrête en si bon chemin. Néanmoins, ma frustration disparut quasiment instantanément.

Des larmes tombèrent doucement sur mon épaule. Satoru pleurait. Il pleurait contre moi en serrant ses doigts sur ma taille. Je paniquais un peu, absolument pas habitué à le voir craquer. Les fois les plus marquantes était lorsqu’il avait vu Robynne m’embrasser, et quand je m’étais fait kidnapper. En dehors de cela, je crois que jamais il n’avait pleuré devant moi. Je passais automatiquement un bras autour de sa taille et mon autre main derrière sa tête pour caresser doucement ses cheveux si pâles.

- Cela devrait même pas m'atteindre, je ne l'ai jamais connus, je l'ai toujours détesté...alors pourquoi est-ce que je me sens ainsi … ?
- Calme-toi Satoru, balbutiai-je un peu incertain. C’est évident que ça t’atteint, c’est ton père quoi qu’il arrive, même si tu ne l’as pas connu vous partagez le même sang, et il a été injuste avec toi. A cause de son abandon tu as grandi dans des conditions difficiles.

Je caressais doucement le dos de Satoru en embrassant sa nuque toute proche de mes lèvres pendant un long moment pour le calmer. Ses larmes coulaient encore contre mon épaule. Il ne craquait pas souvent, et d’un certain côté j’étais assez heureux qu’il le fasse avec moi. Je pris doucement sa main et le tirai un peu avec moi jusqu’à la chambre adjacente dans son appartement luxueux. Je le tirai doucement contre moi dans le lit contre mon torse nu en le serrant bien dans mes bras. Je n’avais jamais été doué pour réconforter quelqu’un ou plutôt je n’avais jamais essayé avant de rencontrer Satoru.

- Tu voudrais bien m’expliquer un peu ce qui te fait mal ? soufflai-je doucement. C’est ton père ? Ou Makaio ?

Je le gardais contre mon torse, mon regard rougeoyant dans ses yeux bleus grisés.

- Tu voudrais bien m’expliquer un peu ce qui te fait mal ? C’est ton père ? Ou Makaio ?

Satoru grogna et sécha ses larmes, visiblement gêné par mon regard. Ce n’était pas vraiment son genre de se montrer vulnérable alors il n’y avait rien d’étonnant dans son embarras, pourtant j’avais du mal à détacher mon regard de son visage. Pas uniquement parce qu’il était merveilleusement beau ; disons plutôt que sa tristesse faisait aussi partie de lui et que d’une certaine manière il me semblait que le voir ainsi nous rendait encore plus proches. Nous n’étions pas du genre à craquer, ni lui ni moi. Quand j’étais mal je faisais mon gamin insupportable, des caprices, et faisais la gueule pour rien, mais la tristesse n’était pas évidente derrière cet état. Et Satoru, d’ordinaire, se jetait sur son paquet de cigarettes pour en enchainer au moins trois. Il passa un doigt sur mes lèvres en faisant battre mon cœur un peu plus fort. Dans son regard, je voyais une profonde tristesse mais à côté… il semblait plutôt satisfait. Je me plaisais à penser que c’était grâce à notre relation.

- Je sais que je suis irrésistible mais tu dérives là Sato, souris-je en caressant sa nuque pour le taquiner.
- Les deux ne sont pas étrangers. C'est voir le bonheur de Makaio grâce à ce père qui me met dans cet état. Ma mère était une prostituée doublé d'une alcoolique, mon enfance n'a rien eu...de joyeux.

Mon cœur se serra douloureusement à ses paroles. Sa vie avait été injuste. Il était né dans un milieu atroce que je ne pouvais pas vraiment comprendre. La drogue et le côté sombre du monde, je m’y étais fourré tout seul comme un grand, j’étais né dans une famille riche bien que peu aimante. Mais je n’avais jamais manqué de rien. Quand j’avais décidé de me barrer en France personne ne s’était mis en travers de ma route. Mais Satoru avait dû s’en sortir tout seul depuis le début, et rien ne l’avait prédestiné à s’en sortir, bien au contraire. Le mot que je cherchais était « injuste », et c’était certainement ce qu’il ressentait. Il aurait pu être à sa place.

- Ton père reste un enfoiré, soupirai-je. On ne sait pas si Makaio a été heureux dans tout ça, on sait juste qu’il a été élevé par ton père. C’est vrai que tu n’as pas eu tout ce qu’il a eu, mais tu peux être d’autant plus fier de ce que tu es aujourd’hui.

Satoru remonta son bras sur son visage et finit par poser sa tête dans mon cou pour que je ne le voie pas pleurer. Je compris alors rapidement que ça le gênait vraiment que je vois ses larmes. Je glissais mes doigts dans ses cheveux en le serrant doucement contre moi pour simplement le garder contre ma peau nue. J’embrassais son front doucement pour lui montrer que j’étais là pour lui. Mon cœur battait douloureusement dans ma poitrine. Est-ce que j’étais un bon petit ami au fond..? Je l’aimais comme un dingue mais nous ne parlions à peu près jamais de notre passé respectif. Peut-être que si nous en avions parlé avant il n’aurait pas souffert de cette manière à l’arrivée de son beau-frère. Mes doigts se crispèrent un peu sur sa taille. Culpabilité.

- Tu connais ma sœur Amélie. Mais j'avais une autre sœur, une dont je n'ai jamais parlé. J'étais vraiment très proche d'elle...elle me protégeait, elle a toujours été attentionnée à mon égard. Ma mère la tuée soit disant dans un accident...si je n'avais pas été là à ce moment là elle n'aurait pas été dans cette maison. Si mon « père » m'avait pris avec lui, elle n'aurait pas eu à se sacrifier.

J’écarquillais un peu les yeux en cessant mes caresses sur sa taille. Satoru avait une autre sœur ? Je me sentis d’autant plus nul dans le rôle de petit ami de ne même pas savoir cela. Je caressais de nouveau sa taille sans tout comprendre. Sa sœur s’était sacrifiée ? Sa mère l’avait tuée volontairement ? Satoru me racontait des choses qu’il n’avait sûrement jamais dites à personne et mon cœur ne cessait pas de battre pour cela. Comme quoi, après deux ans de relation, il y avait toujours beaucoup d’évolutions qui nous attendaient. Il était… très attendrissant. Je l’avais rarement vu comme cela, et qu’il se confie à moi me touchait vraiment. J’embrassais son front avec amour et compassion.

- Comment s’appelait ton autre sœur ? Demandai-je en m’intéressant à son passé. Elle avait l’air d’être quelqu’un de formidable et si tu es d’accord j’aimerais aller un jour sur sa tombe avec toi pour la remercier d’avoir pris soin de mon petit ami. Ca a été vraiment injuste pour elle… qu’est-ce que tu penses que ta mère lui a fait ?

Je me tournais doucement sur le côté pour me mettre face à lui. Nous n’avions jamais parlé comme ça de la vie de Satoru. Mes doigts passèrent lentement sur sa joue avec inquiétude. Son ton n’était plus affecté, il semblait… un peu trop stoïque pour ce genre de paroles. Je plantais doucement mon regard dans le sien. Son visage impassible me laissa deviner qu’il était en train de refouler. Je fronçais les sourcils et d’autant plus quand il me poussa pour me surplomber, son regard légèrement rougi planté dans le mien. Il plaqua durement ses lèvres sur les miennes en me faisant frissonner. J’adorais ça. Sa langue glissa contre la mienne brusquement et je participai au baiser avec délice. Il était incroyablement bon pour donner des baisers. Pour tout en fait.

Je passais mes mains sur sa peau en remontant une de mes cuisses contre son membre pour la frotter tout contre. Ma langue appuyait plus fort sur la sienne. J’adorais sa chaleur, son humidité, son goût. Je crevais d’envie de lui. Mais il ne fallait pas arrêter de parler maintenant, il était en train de se renfermer et qu’importe ses charmes je devais y résister, ce qui était vraiment difficile. Je rompis doucement le baiser, les yeux hagards de plaisir et un filet de salive entre nos lèvres. Je déposai un baiser sur ses lèvres pour le rompre.

- Tu as le don de détourner l’attention, plaisantai-je. Hmm… Si tu veux, on peut ruiner la vie de ton père. On va bien trouver le moyen de le pourrir un peu. Des lettres de menace, ça te dit ?

Je lui tirai la langue pour lui signifier de ne pas me prendre trop au sérieux, cependant s’il voulait le faire j’étais absolument partant. Je voulais le protéger, et si ça le soulageait de faire ça, je le ferais avec lui.

- Pas assez encore, grognais-je. Tu m'as l'air très concentré sur autre chose.

Je ne pus m’empêcher de sourire en dévoilant mes dents blanches et bien alignées. Satoru voulait vraiment qu’on passe à un autre sujet de conversation mais il me semblait important d’approfondir celui-ci. Lorsque j’avais eu des problèmes, j’avais toujours trouvé un moyen de les écarter de mes pensées, mais certainement pas de ma vie ou de leur chercher une solution. Quand mon père m’avait dit que je pouvais être aussi gay que je le voulais mais seulement jusqu’au jour où j’épouserai une femme de bonne famille, je m’étais contenté de ne pas y penser. Franchement quelle idée de me demander d’épouser une fille alors qu’elles me terrorisent. Et finalement, me faire déshériter était une des meilleures décisions de ma vie. Alors il fallait bien chercher une solution pour Satoru, quelque chose qui le soulagerait et pas que momentanément.

Ses doigts couraient le long de mon dos jusqu’à mes fesses en me faisant sourire. Il n’abandonnait absolument pas. Ma tête doucement posée contre son torse chaud, je le laissais faire lorsqu’il posa ses lèvres sur les miennes. Sa langue qui jouait sur ma lèvre inférieure me fit grogner de désir. Je sais que tu te venges.

- Ce ne sera pas nécessaire. Mais j'aimerais le rencontrer, rien qu'une fois voir qui il est. Mais après oublié. Pour être franc je pense que je ne changerais rien a ma vie même si je le pouvais...ma vie actuellement me rend vraiment heureux.

Je rougis vivement à ses paroles. Si au départ je m’étais demandé pour quelle raison il voulait le voir, l’annonce du bonheur qu’il éprouvait avait fait s’emballer mon cœur. J’étais moi aussi fou de bonheur avec lui. Peu importe combien nous avions vécu de choses difficiles, le présent était tout bonnement fantastique. Y avait-il quoi que ce soit de plus agréable que de vivre aux côtés de la personne qu’on aimait ? De se réveiller chaque jour à ses côtés, de venir l’embêter sous la douche, de rater des plats faits pourtant avec amour, de sortir au cinéma, de rigoler ensemble devant des émissions débiles… C’était ça le bonheur. Je redressais doucement les yeux pour regarder son visage… aux jours rosies. Trop craquant. Je tirais un peu sa joue en souriant.

- C’est que Satoru Dana peut se montrer vraiment adorable quand il le désire, non ? Alors on ne change rien à ta vie. Ou alors on changera des choses pour la rendre mieux du genre… je pourrais apprendre à cuisiner ? Ca t’éviterait les maux de ventre, fis-je en lui tirant la langue.

Satoru sourit légèrement avant de commencer à me chatouiller. Je bougeais dans tous les sens en me débattant jusqu’à moi aussi chatouiller sa taille sans pouvoir m’arrêter de rire. Au fond c’était un gamin. Souvent très mature, et parfois il avait juste besoin d’arrêter d’être si sérieux. J’osais croire que j’étais le seul à connaître cet aspect de sa personnalité. Le tout dégénéra en bataille de chatouilles intense où nos corps se frôlaient sans cesse. Finalement, je me retrouvais adossé à son torse nu. Sa chaleur me faisait toujours le même effet, voire plus encore qu’au début. Je gémis vivement quand il mordilla le lobe de mon oreille avant de grogner. Je voulais bien être sérieux mais s’il continuait à m’allumer je serais incapable de lui résister. Ce bougre savait à quel point j’adorais son corps, et il savait se servir de ses atouts.

- Tu m'accompagnera le voir ? Et tu me fera oublié après ? Tu peux même commencer là si tu veux. Allez Kira te fais pas prier, j'ai envie de tes petites fesses tout serré sur mon membre et tu as envie aussi vu comme tu es dur.
- Si tu commences à me tripoter avant même que je réponde ça va être compliqué. Si tu as vraiment envie de le voir alors oui je viendrais avec toi, mais il ne faudra pas m’en vouloir si je lui colle ma main dans la figure, grognai-je. En tout cas je viendrais, et je vais commencer dès maintenant à te changer les idées…

Alors que j’allais bouger pour lui faire du bien, je gémis vivement en sentant la main serrée de Satoru sur mon membre. Une boule de chaleur explosa dans mon bas ventre. Je ne pouvais pas résister une nouvelle fois. Je bougeais des hanches pour sentir sa main frotter sur ma queue. Rapidement, je me tournais face à lui pour glisser ma main dans son boxer et saisir son membre à mon tour. Son visage se tordit de plaisir devant le mien. Je n’étais pas capable de ne pas faire l’amour ce soir.

Je descendis sous les draps pour lécher doucement son membre à travers son boxer, mon regard planté dans le sien. Le reste de la nuit fut tout simplement délicieuse.

FIN ♥