« Je ferais de tes cris ma plus belle berceuse. Je me baignerai dans la mer de tes larmes et je ferai de ta vie un enfer sur terre. Tellement, tellement qu’à genoux, tu m’en supplieras de cesser. Tu me haïras pour ma cruauté, cruauté pour laquelle ils m’aimeront…Grâce à laquelle je serai aimé un jour…Grâce à laquelle l’invisible deviendra net. »

Tu avais haï et tu détestes. Toute ta vie a été marquée, souillée par ce sentiment. Car à chaque moment tu détestais et tu te faisais détester. Non, même pas, ils ne te haïssaient pas mais te voyaient plus comme étant une sorte de divertissement ce qui te poussait à les haïr encore plus. Encore et encore, comme ton cœur d’enfant pouvait le faire. Tu le regardais, tu les maudissais à l’intérieur, tout ton être brûlait doucement dans l’ombre qu’ils te faisaient. Brûlait et la haine était ses flammes. Et il n’y a nulle feu sans fumée, et il n’ya nulle feu sans cendres. Car après l’incendie dans ton âme, la haine n’était plus que cendres et ses cendres étaient la vengeance. Quant à la fumée, elle, ayant bercé toute ton adolescence, n’était que tes idées noires ainsi que tes pensées meurtrières.  

Six cent fois par jour, tu recherchais dans ta boite crânienne de milliers de façons de les tuer ou même parfois, de juste les faire cesser.  On dit que c’est vers l’adolescence que le caractère se construit, se développe. Et pourtant la tienne a juste été la période la plus horrible de ta vie. Tu n’as ni connu amour, ni amitié. Et ce n’est pas seulement du à ton complexe, cet horrible complexe. Qui de sain nommerait son fils  «  Saturn » ? Cela avait engendré un horrible manque de confiance en soi chez toi. Tu n’arrivais pas à imaginer que quelqu’un pouvait t’aimer sans qu’il ne se moque de toi. Et quand tu marchais, dans les rues, dans les couloirs, tu entendais leurs rires imaginaires résonner encore et encore dans ta tête, tellement que cela en devenait insupportable. Tu les entendais parler de toi dans ton dos, dire que tu étais étrange, bizarre. Qui ne serait pas étrange en portant ce prénom ? Tout en ayant un nom tout aussi débile ? Parfois, tu imaginais même ta vie, si tu t’appelais François ou Frédéric, si toi aussi tu avais un prénom normal, si tu étais juste normal. Peut être qu’ils t’auraient apprécié ? Mais toi, voulais-tu être apprécié par des gens ainsi ? Tu ne croyais pas, non. Tu finissais par vivre avec ta solitude comme on vit avec une maladie mortelle. Elle faisait partie de toi, tu te voyais éviter le contact avec les autres, t’asseyons toujours dans un coin sombre, regardant les autres avec ces yeux où la haine luisait. Tu n’avais connu que ce sentiment, et pour toi, les autres étaient tous tes ennemis alors que tu étais la victime. Mais oui, victime, tu l’es. Qui serait heureux d’avoir un prénom aussi ridicule que le tiens ? Tu rejetais toujours ainsi la faute sur les autres sans même essayer de voir le bien en eux. De toute façon, tu as toujours été un peu trop pessimiste, un peu trop émotionnellement fragile. Leurs rires te blessaient énormément, tout te blessais et tu étais facilement vexé.  De tout, tout, même qu’on te sourit te blessait car tu ne voyais que des sourires moqueurs. Tu avais fini par épouser le malheur et porter sa couleur. Noir, tu voyais tout en noir et évitais de voir ce qui était blanc, sûrement car ça te rassurait dans le rôle de victime.  

« Je ne veux pas aimer, je ne veux pas être aimé, à quoi ça sert si même mes parents ne m’aimaient pas assez pour me donner un prénom potable ?! »
Odieux mensonge. Tu voulais tellement que l’on t’aime, mais tu avais honte, honte de porter un prénom à la con. Mais aussi peur, beaucoup. Au fond tu étais peut être une des personnes les plus fragiles. Mais tu le voulais, tu voulais l’amour des autres mais tu étais persuadé que tu ne pouvais l’avoir. Mais tu le pouvais, bien sûr que tu le pouvais. C’est juste la peur te rongeant, c’est juste la flemme d’essayer. La peur d’échouer, aussi. Mais ça, ce n’était qu’à son adolescence, même s’il n’a pas trop grandi depuis cela. Même si tu restes toujours cet adolescent à la frange devant les yeux.

Avec l’entrée de la vie « adulte » Saturn a beaucoup changé, même s’il n’a pas gagné en assurance tant que ça. Sa haine et sa soif de vengeance s’étaient accrût et son caractère était tout bonnement insupportable. Ses regards étaient tous les mêmes, durs et méprisants. Il était ainsi toujours sur ses gardes, toujours sur la défensive. Toujours, toujours, toujours extérieurement. Il se tenait toujours droit, il regardait toujours de haut tout en se sentant plus bas que terre. Il ne souriait que cyniquement, ne parlait que qu’en soupirant. Toutes ses réactions étaient devenues exagérées, et il avait toujours ce besoin obsessionnel de se sentir dominant. Quitte à être désagréable bien que trop souvent. Car maintenant qu’il n’y avait plus d’école ou de lycée. Et il n’était plus obliger à se laisser marcher sous les pieds, maintenant, tout ça était fini.

« Il est emo ? Pourquoi est ce qu’il s’habille qu’en noir ? Il me fou les boules, franchement, il est vraiment… »
« Bizarre »
Mais bien sûr, on ne peut qu’être bizarre quand on porte le nom d’une planète. Inversement à ce que vous croyez, Saturn n’est pas aussi gros qu’une planète. Il est  même fin, grand, élancé. Sa présence a quelque chose d’invisible, Saturn est du genre à parfaitement s’effacer, à cause de ses habits éternellement noirs. Mais malgré tout cela, il reste un bel homme. Ou du moins, il n’est pas odieux à regarder. Ses cheveux, n’en parlons pas bien longtemps, il change tellement souvent de couleur et de coiffure qu’il est impossible de le voir avoir les mêmes en deux semaines. Sa peau, elle, est cadavérique, surtout parce qu’il ne sort de chez lui que très rarement, ceci contraste avec l’actuel jais de ses cheveux. Parfaitement coiffés à la manière d’un adolescent. Depuis ses seize ans, il n’a pas réellement changé. Voire pas du tout, il a peut être eu deux ou trois piercings de plus. Il en a cinq en tous. Deux à l’oreille droite, un à l’oreille gauche, un à l’arcade et un à la langue. Il a peut être gagné du poids depuis cette période là, il n’a donc plus l’air d’un maigrichon même s’il a encore l’air bien trop jeune. L’apparence de Saturn n’est pas bien singulière, ce qu’on remarque en premier chez lui, c’est sûrement ses yeux d’un bleu ardoise très rare. Mais aussi sa voix, grave et basse à la fois. Sa voix n’est qu’un sensuel soupir, une sorte d’invitation.
Ah, il aurait pu être un très beau garçon.

“I have to check my mirror to see that I’m still here”

Rien à perdre, absolument rien à perdre. Jamais, jamais tu n’as eu quelque chose que tu avais peur de perdre. Pourquoi ? Tout simplement car tu ne t’es jamais attaché à quelqu’un, à quelque chose, ni même à tes parents. Jamais personne ne s’est réellement intéressé à toi, tout simplement car tu les repoussais, tu les repoussais car tu voyais la moquerie dans leurs regards, et que ça te blessait, te blessait.  Et que ça te blesse toujours, ici, dans ton cœur, ça te faisais mal, ça te rongeais. La douleur était insupportable, et tu avais tellement essayé de faire cesser le supplice. C’est dur, dur de regarder autour de soi et de ne trouver personne. Mais ta vie a été parcourue par ce sentiment de vide, ce sentiment d’envie d’être, et cette douleur lancinante.

« Maman, Papa, Papa ? Pourquoi est ce que vous m’avez nommé Saturn ? »

C’était la question que tu avais posée un jour. Et oui, deux pères. Mais les enfants normaux, ont un père et une mère non ? C’est normal, non ? C’est naturel, n’est ce pas ? C’est dans les normes. Mais tu n’as jamais été dans les normes. Un enfant prénommé Saturn ne sera jamais, jamais dans les normes. Toi, tu as eu deux pères et une mère. Avant un an de ta naissance, ta mère s’était engagée dans une relation à trois. Cette même mère à laquelle tu ressemblais comme deux gouttes d’eau. C’était une femme étrange, et fortement jolie. Elle a toujours été indécise, ça, tu le sais. Et quand les deux Don Juans lui ont avoué leurs sentiments, elle a accepté les deux.

« Mais on n’a qu’un cœur Sandra, on n’a pas deux cœurs »

Au début, les deux hommes n’avaient pas accepté ce genre de relations « hors norme » la qualifiant presque de relation « nuisible ». Mais peu à peu, ils s’y faisaient, ils avaient même appris à s’aimer à ton plus grand malheur. Et c’est comme ça, que tu as eu deux pères à la place d’un seul, deux pères et une mère, n’est ce pas magnifique ? N’est ce pas fortement ironique ? Un an après, un enfant a vu le jour, toi. Ta mère, n’aurait jamais voulu tomber enceinte,  tes pères, eux, se demandaient qui était ton vrai père, mais ta mère avait fortement interdit qui que ce soit de savoir l’identité du vrai, disant qu’ils étaient tout deux ton vrai père. Mais on ne peut pas avoir deux pères n’est ce pas ? Comme on ne peut pas aimer deux hommes à la fois.

« Puis, vint le jour, où on devait te donner un prénom »

Ta mère, avachie sur le canapé, une cigarette aux lèvres et toi dans ses bras. Ton père, ou plutôt, premier père, Francis, regardait la télévision en zappant les chaînes, quant à l’autre, Andre, buvait tranquillement un verre de whisky, alors qu’il faisait encore jour. Sandra te berçait doucement dans ses bras, elle était heureuse d’être mère, vraiment, mais elle n’allait pas changer pour toi, elle n’allait pas devenir adulte pour toi, elle n’allait pas vieillir pour toi. Après tout, elle n’avait que vingt ans. Elle n’était pas prête à avoir un fils. Mais elle était heureuse, c’était ça l’important, non ? Une semaine s’était écoulée, et tu n’avais pas encore de prénom.

« Alors, on l’appelle comment ? Commença Sandra
-Hm…Chais po. P’têt Whisky ? C’marrant nan ? avait dit Andre.
-Haha, tu rigoles j’espère, l’pov gosse.  
-Assez rigoler. On l’appelle comment…Une semaine sans prénom, sérieux.
-On n’a qu’à ouvrir le dictionnaire au pif et on prend le premier mot qui nous tombe sous l’doigt ? reprit Andre.

A ce même moment, Francis qui zappait la télé s’était arrêté sur un documentaire sur le système solaire.

« Saturne est la sixième planète du Système solaire par ordre de distance au Soleil et la deuxième plus gran…. »

Francis, comme illuminé, s’était presque relevé du canapé, il regarda les deux parents, l’air intelligent ;

-Je sais ! On n’a qu’à le nommer Saturne ! En plus, il aura les mêmes initiales que toi chérie ! S.M ! Hahaha. J’ai toujours aimé tes initiales mon cœur, tellement significatives…Même si on aurait pu faire des jeux d’mots chouettes avec Uranus !

-C’est vrai, ça sera un bel hommage à moi. Haha. D’accord, va pour Saturne, c’est plus intelligent que de prendre un mot au pif dans l’dico. Mais que ce soit juste Saturn, sans un e à la fin, ça sera plus anglophone et plus classe !

-Un vrai génie ma chérie. Avait prononcé Andre tout en l’embrassant.

Donner un prénom à un enfant à partir d’un documentaire. Quoi de mieux pour lui garantir un avenir et une vie brillante ? Pourquoi pas le nommer…Jupiter ou Oxygène ?

Les jours avaient passés, et le petit Saturn grandissait, grandissait. Ses trois parents s’occupaient de lui comme ils pouvaient, même s’ils ne le pouvaient pas trop, la plupart du temps. Sandra âgée de seulement 20 ans, Andre de 23 ans et Francis de 24 ans. Ils ne savaient même pas comment changer un bébé.

« Hey, chéri, c’bien si je lui fais boire du whisky ? On a plus d’lait !
-Bonne idée Andre, au moins il mourra pas de fin »

Et j’en passe. C’était par pur miracle, que tu grandissais, jour après jour, que tu n’avais pas encore mourut même si tu l’aurais souhaité. Tu haïssais ce prénom et les raisons pour les quelles on te l’avait donné était encore, mille fois plus débiles.
« Petit Saturn eu alors cinq ans, c’était l’âge d’aller à l’école, l’enfer commença »
On dit que les enfants sont cruels, mais qui aurait cru qu’ils le seraient ainsi avec ce pauvre Saturn ? L’enfant subissait les rires de ses camarades, il était toujours exclu, avait perdu sa joie d’enfant et ses sourires. Même les professeurs ne pouvaient retenir un sourire quand son nom arriver au registre. Saturn Mars. « Ses parents doivent adorer l’astronomie ! » Si seulement c’était ça, en vérité, ils s’en foutaient. Quand Saturn avait un petit peu grandis ils retrouvées les fêtes, revenaient souvent bourrés à la maison ou ne rentraient pas, tout court.

Tu as du te débrouiller tout seul, faire tout, tout seul et sourire, et ne jamais te plaindre. Parce que..Parce que c’était ainsi. Parce que c’était ton destin. Plus tu grandissais, plus ton entourage devenait cruel, des parents totalement absents, de grands enfants, parfois, c’était toi qui devait prendre soin d’eux, pas d’amis, plus de famille, rien pour toi. Parfois, tu te cachais sous ton lit, et tu pleurais, tu pleurais ta vie, les moqueries des autres, tu pleurais le futur qui t’attendais. Tu avais raison de le faire.

Avec l’entrée du collège, ça s’était empiré. Tu ne supportais plus les autres, tu entendais juste leurs rires à chaque fois qu’on te demandait ton prénom, tu les sentais, dans ton dos, ça te faisait mal, ça te faisait souffrir. Alors, tu as changé. Les cheveux teints en noir, te retombant sur les yeux, une capuche rabattue sur ta tête. Pour pas qu’on te voie, pour pas qu’on  te remarque. Tu faisais tout pour fondre dans la masse, tout, mais ce n’était jamais assez. Les jeux de mots débiles ne cessaient pas, les  « c’est ton vrai prénom ? » non plus. Tout ça, tout ça à cause d’un prénom débile. Et tu te sentais seul, tu n’avais pas d’amis, tu n’arrivais pas à en avoir, car dès que quelqu’un s’approchait de toi tu avais cette impression là, qu’il te regardait, qu’il allait se moquer de toi encore et encore, qu’il allait te faire mal, tu avais peur.
Plus personne ne t’approchait, tu étais seul, abandonné, tu n’étais plus qu’un prénom à leurs lèvres. Saturn, l’emo étrange avec un prénom fun. Tout ça te faisait soupirer. Mais ça, c’était encore du gâteau, car à l’entrée du lycée, tout cela avait changé, mais encore une fois en pire.

Les professeurs demandaient à rencontrer tes parents, ce que tu ne leurs disait jamais, eux, ne ce souciaient pas tellement de toi. Et ça servait à quoi de toute manière ? à leurs dire que tu n’étais qu’un incapable ? Que tu n’avais jamais eu de relation amoureuse ? Que tu n’avais jamais eu un ami ? Que tu avais peur des autres et que tu ne supportais même plus sortir de ta chambre ? Tu n’étais pas bien brillant pour les cours. La vérité était que tu faisais très peu d’efforts. Les moqueries ne cessaient jamais mais s’intensifiaient. Parfois même on te frappait, tu rentrais avec un œil au beurre noir et des coups partout sur le corps, quand ta mère demandait ce que c’était, tu disais que tu t’étais bagarré et Andre trouvait ça normal. Normal, car lui le faisait souvent quand il était « à son âge ».

C’était à seize ans que tu avais commencé à te mutiler, et c’était à cause de cette unique raison que tu portais de longues manches même en été. Car tu ne voulais pas qu’ils le voient, tu ne voulais pas qu’on sache à quel point tu étais seul, même si tu vivais avec ta solitude. Même si tu savais que tu allais mourir avec elle, même si tu savais qu’elle était amoureuse de toi, et que tu étais engagé à elle pour toute ta vie. Parfois, tu pleurais, et tu souffrais, et tu saignais. Mais ce n’était rien, ce n’était rien comparé à l’enfer que tu vivais au lycée. Tu as toujours haï les lycées, vraiment, de tout ton cœur. Tu as détesté cet endroit et tu détestes les adolescents, tu les déteste tous, car ce ne sont que des connards immatures, qui ne connaissent pas les conséquences de leurs actes. Tu les maudissait, tu les tuais dans ta tête, car ça te rassurait.

« A 17 ans, tu avais mourut pour la première fois »

Seconde tentative de suicide en une année. Tu t’étais coupé les veines, mais heureusement que l’on t’avait découvert au bon moment. Heureusement pour eux, malheureusement pour toi. Heureusement en apparence, malheureusement à l’intérieur. Tu savais, tu savais qu’ils se disaient tous à l’intérieur « Ah, pourquoi il n’est pas mort ?! » Maintenant, tu n’étais plus Saturn l’emo. Tu étais Saturn l’emo suicidaire. Tes parents t’emmenaient régulièrement à un psychologue. Tu ne lui racontais rien, absolument rien. Tu te bouchais les oreilles, tu te voilais la face, tu disais que tout allait bien, tu mentais, tu mentais, tu mentais. Et il ne se souciait pas tant que ça de toi hein ? Il ne fait que son travail hein ? Il t’écoute que parce que ça lui ramène de l’argent. Que pour ça. Personne ne t’a jamais écouté. C’est ce que tu disais, la vérité, c’est que tu avais battit ce mur entre toi et les autres, et que ce n’était pas facile pour les autres de parler avec toi face à face. Car tu te cachais sous ta frange, sous tes habits noirs, sous tes airs de solitude. Elle te dévorait, solitude te dévorait.  

Lorsque tu avais atteint ta majorité, tu avais pensé à changer de prénom, mais c’était trop compliquer, alors tu avais laissé tomber. Même si tu comptais le faire un jour. Tu as pensé à rejoindre une université après avoir eu ton bac, mais tu ne voulais plus voir les autres, les gens de ton âge, qui eux, sont heureux, main dans la main. Qui eux sont normaux.

Mais tu n’es pas normal, Saturn, tu n’es pas normal.  Tu ne seras jamais, jamais heureux.

C’était ce que ton intérieur te criait. Et tu y croyais. Tellement. A tes vingt ans, tu avais emménagé seul. Tu étais encore plus seul. Un petit appartement à Versailles. Tu avais quelques petits boulots, assez pour payer le loyer. Tu pensais à ta vengeance.

C’était là, que tu avais entendu que le lycée d’à coté, manquait de surveillants, qu’ils n’étaient pas trop stricts, qu’ils cherchaient des stagiaires. Tu t’étais dit, que c’était une chance en or. En plus, c’était bien payé, alors, pourquoi pas finalement ? Pourquoi pas ? Tu pourras enfin gouter au pouvoir..Tu pourras…Empêcher ce qui t’étais arrivé à toi…
D’accord.

C’est ton histoire. Une histoire ou tu croyais être la victime, alors que tu n’étais que la victime de toi-même.