Vide. Anéanti. Plus rien. Je n’avais même pas défait ma valise chez Robynne, je m’habillais avec le T-shirt de Satoru et un jean trop large pour moi, dégoûté de mon propre corps. Je ne mangeais plus depuis deux jours et ne trouvai pas le sommeil. J’avais carrément éteint mon téléphone, incapable de supporter les appels incessants de mon manager pour ma soudaine montée dans les magazines les plus réputés. Dès qu’on retirait des vêtements on gagnait en splendeur hein ?
L’ambiance chez Robynne et Luce n’était pas au beau fixe avec mon arrivée, mais Robynne me devait bien ça après avoir squatté chez Satoru et moi pendant deux semaines. Luce passait son temps à me fusiller du regard avec une sérieuse haine envers moi qui me faisait un peu sourire. Robynne et moi ne nous étions jamais aimés, nous n’avions fait qu’occuper notre vie de célibataires, des amis avec un bénéfice rien de plus. La personne que j’aimais était Satoru, et lui était complètement dingue de Luce. Je devais d’ailleurs admettre que la jalousie et la possessivité de Luce étaient un peu dures pour moi. Le voir embrasser constamment Robynne sous mes yeux pour bien me montrer qu’il était à lui ne faisait que me rappeler que je ne pouvais plus faire tout cela avec Satoru.
Ce furent les deux jours les plus durs de ma vie. Je n’en revenais pas d’avoir été un tel idiot, Satoru avait tous les droits d’être très en colère contre moi après que j’ai rompu notre promesse. Vers 3 heures du matin, je me mis à pleurer silencieusement, tout du moins autant que possible pour ne pas réveiller les deux occupants de l’appartement. Je n’existais plus que pour souffrir. C’était impossible, soit je retrouvais l’homme de ma vie soit je mettais fin à mes jours mais je refusais une vie aussi douloureuse que celle que j’avais depuis deux jours. Mais alors que j’avais tout fait pour faire le moins de bruit possible, Robynne se leva sans réveiller son amant et vint s’asseoir à côté de moi, une main sur mon épaule.
- Qu’est-ce que tu vas faire Kira ? Me demanda-t-il préoccupé.
- Il faut que j’aille le voir, sanglotai-je silencieusement en essayant de calmer mes larmes par fierté.
-
Demain tu y vas, tu ne peux pas rester dans cet état.- Je le ferais, soufflai-je en essuyant mes larmes.
Tu devrais retourner avec Luce il va se faire des films.Robynne hocha la tête avec un sourire dont il s’excusa immédiatement. Je secouai doucement la tête pour lui dire qu’il n’avait pas à s’excuser : il était heureux et j’étais content pour lui qu’il ait trouvé un amour comme le sien, même s’il était très tumultueux. Robynne retourna dans la chambre puis le calme revint. Mon choix était fait.
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- Tu es venu t'excuser ?Je détournai le regard blessé. Tu ne l’as pas volé ce ton froid Kira, après ce que tu lui as fait. J’acquiesçai en hochant la tête, ma valise dans la main. Je ne repartirai pas d’ici, j’allais me battre pour que Satoru reste mon petit ami. Malgré tout, Satoru souffla quelques excuses et se poussa de la porte pour me laisser entrer. Ca déjà, c’était bon signe s’il voulait bien de moi chez lui avec ma valise. Mon cœur s’allégea un peu de sa souffrance. Je passai le pas de la porte en rougissant stupidement devant le torse musclé de Satoru ; ça devrait être lui le mannequin entre nous deux, j’avais vraiment l’air d’un gamin à côté.
- Satoru, je suis désolé pour tout. J’aurais dû t’en parlé avant, si tu savais comme je regrette… pardon de t’avoir blessé de la sorte, pardon d…Ma phrase fut stoppée par les lèvres de Satoru qui se plaquèrent durement sur les miennes. Il me colla contre un mur en me faisant lâcher la valise qui tomba au sol, et glissa sa langue contre la mienne. Je passais tout de suite ms mains sur sa taille et jouai avec le cordon de son jogging en caressant sa lèvre dans un sentiment de manque intense et d’amour surpuissant. Je poussai ma langue sur la sienne et mordillai ses lèvres avec un désir si fort que mon corps entier me brûlait. Satoru m’aimait toujours, il avait toujours envie de moi avec cette force qui le caractérisait. Nous fûmes toutefois forcés de rompre le baiser pour reprendre notre respiration, nos fronts l’un contre l’autre.
Satoru déposa un autre baiser sur mes lèvres puis embrassa mon cou en me faisant frissonner violemment et m’accrocher à son torse en me cambrant. Je caressai son ventre musclé pendant que ses lèvres suçaient ma peau pour y laisser un suçon… particulièrement voyant. Je souris doucement, très heureux de son amour et sa possessivité.
- Ne pars plus jamais d'accord ? Je t'en veux franchement mais pas assez pour te perdre.Je souris doucement, entre tendresse et souffrance, passant ma main dans ses cheveux pâles. Plus jamais Satoru, je ne peux pas vivre sans toi alors ne me demande plus jamais de sortir de chez toi. Il s’écarta un peu et je me mis sur la pointe des pieds pour mordiller sa lèvre avec désir et une certaine provocation caractéristique de mon regard. Je tirai un peu plus sur son cordon en jouant avec l’élastique de son boxer qui dépassait déjà. Nous allions faire l’amour, je voulais qu’il me prenne et que nous puissions enfin nous réconcilier. Deux jours sans se voir c’était tout simplement invivable, surtout avec cette peur au ventre que notre relation ne s’arrange jamais.
- Je vais te prendre au mot, si tu me demandes de partis je ne t’obéirais plus, souris-je un peu tristement.
Je sais, je ferais tout pour me faire pardonner Satoru. Si… si tu souhaites que j’arrête le mannequinat je le comprendrais très bien, et je t’écouterais.J’embrassais doucement son cou avant de descendre mes baisers de plus en plus. J’en parsemais son torse et mordillai son téton, mon regard provocateur planté dans le sien. J’allais commencer par me faire pardonner au moins un peu en lui rappelant que je lui appartenais à lui et personne d’autre. Je mordillai plus fort son téton puis m’agenouillai devant lui. Mes doigts caressèrent sa verge à travers son jogging longuement, en me concentrant sur le gland, puis ce fut le tour de ma langue. Je la passais tout le long de son membre à travers le tissu pour bien l’allumer et qu’il me demande de le prendre plus clairement en bouche.
Quand je décidai que je l’avais assez taquiné comme ça, je baissai son jogging puis léchai à travers le boxer, très progressif voire un peu trop. Mes dents saisirent l’élastique de son sous-vêtement et je le fis tomber petit à petit à son tour, laissant mon amant totalement nu devant moi, sa verge tendu face à mon visage. Si je n’avais pas eu tant de choses à me reprocher, j’aurais caressé son entrée rien que pour le faire rager un peu, mais aujourd’hui il fallait être un bon uke Kira, un soumis qui ne se rebelle pas pour prendre le contrôle de l’ébat. Je jouais doucement de mes doigts sur son gland dont commençait à sortir un peu de présperme… Ca ne faisait que deux jours mais c’était beaucoup pour notre rythme habituel, alors Satoru devait être un peu en manque tout comme moi.
- Ca te ferait plaisir que je sois conciliant aujourd’hui ? Un bon uke pour changer ? J’ai envie de te donner du plaisir Satoru, tu m’as tellement manqué…Sans plus pouvoir attendre, car je me faisais languir aussi de cette manière, je pris son membre en bouche et le suçai de plus en plus vigoureusement. Je le faisais aller bien loin dans ma bouche tout en caressant ses testicules. J’avais tellement envie de lui… J’avais besoin de Satoru dans ma vie.