Un coloc'? Pourquoi? Je le déteste [pv Tyler]

Messages : 76 Date d'inscription : 25/03/2013

Seul, encore et toujours. Pourtant, le fait que tu sois seul dans ta chambre ne t'a jamais affecté et même que ça te plaît bien puisque personne n'est là pour te donner d'ordre, personne t'emmerde dans ta chambre puisque tu es seul et cette solitude, tu l'aimes bien. Une chambre à toi tout seul est le bien-être puisque tu ne dépend que de toi et tu n'attends personne. Les mode de vie change pour chaque individu et ce qui est dommage d'être avec quelqu'un dans une même pièce pour dormir était qu'il te couperait bien de quelque libertés. Tu avais l'habitude, le Vendredi, de jouer avec ta guitare jusqu'au petites heures du matin et ce n'était pas très plaisant pour l'autre qui devait subir ça. Si quelqu'un ferait autre chose un Dimanche soir, je crois que tu le tuerais, non, puisque tu n'aime pas le sang, mais tu prendrait cette chose que ce soit un livre une lampe ou tout objet dérangeant ton doux sommeil sacré. Si, tu t'endormait vers les 22:30 et tu ne pouvais toléré un objet lumineux autre que des appareil électronique donc la luminosité était à son plus faible. Il y avait beaucoup d'habitude de vie où tu devras faire plusieurs compromis pour arriver à une entente raisonnable. Bref, tu détestais cela.

Tu avais déjà habité avec une personne dans ce dortoir et tu n'avais pas du tout apprécié. Il ne te laissait jamais dormir et lorsque lui dormait, toi c'était le contraire. Vous aviez une haine profonde entre vous et tu en avais fait des conneries tout comme lui avait fait. Tu peux affirmer que la main dans un verre d'eau, ça marche bien pour faire honte tout comme le réveil brutal avec une chaudière. Tu n'en avait rien à battre vraiment, mais lorsqu'il avait caché ta guitare, ça, tu n'avais pas supporté et tu l'avais menacé, évidemment, il t'avait dit son emplacement, n'étant tout de même pas suicidaire et tu avais commencer à participer à ses jeux enfantins contre ton gré. Tu le détestais tellement cet homme et heureusement qu'il avait quitté après car tu aurais probablement mis tout ses vêtements éparpillés sur le sol.... En pleine tempête. Tu avais été méchant, mais tu ne crois pas pouvoir un jour habiter en colocation de nouveau car ce serait probablement la guerre.

Malheureusement, tu n'avais pas eu la chance, cette année, d'avoir une chambre rien qu'à toi. On était venu t'avertir que tu allais recevoir un nouveau.... une autre personne.... dans ta chambre.... Hahaha! Ça allait bien être marrant. Tu avais fait un visage horrifié à la secrétaire qui l'avait, semblerait-il, mise perplexe, voir traumatisé aussi. Tu étais rentré dans ta chambre, bien rangé avec quelque livres sur les étagère et plusieurs cahier de notes à côté de ton lit. Tu empoigna ton instrument de musique et t'assied sur ton lit. Tu branchas celle-ci à l'ampli que tu avais réglé pas très fort et commença à jouer une chanson que tu avais composé toi-même, brillant comme tu es. Douce, calme, tu étais trop concentré sur cette mélodie pour voir que l'homme avait entrer. Peut-être une minute plus tard, tu avais lever les yeux et tu vis cette silhouette près de son lit.

Messages : 4 Date d'inscription : 08/03/2014

Il aurait aimé avoir un avertissement, une quelconque préparation avant d'être précipité dans ce monde dont il ne connaissait rien. Les yeux perdus dans le vide, les mains sagement croisées sur ses genoux, seul un observateur très perspicace aurait pu deviner la véritable tempête qui faisait rage à l'intérieur de lui. En aucune façon il ne s'attendait à se trouver ici en ce beau matin d'automne. Si on lui avait dit cela quelques semaines plus tôt, il aurait sûrement éclaté de rire: jamais ses parents n'accepteraient de quitter leur manoir d'Angleterre, ils s'en vantaient tellement! Mais voilà qu'en quelques jours à peine, ils avaient délaissé leur somptueux château pour venir s'établir en France. Ce déménagement l'avait surpris plus qu'il ne l'avait bouleversé, autant dire qu'il s'en fichait pas mal. Il n'avait aucun attachement particulier envers la demeure qu'il laissait derrière lui ni de crainte pour ce pays qu'il n'avait visité qu'à l'occasion de brèves vacances d'été, il y a quelques années. De plus il parlait un français impeccable, donc là n'était pas le problème non plus. Non ce qui le faisait frémir, ce qui le mettait hors de lui intérieurement c'était qu'il fréquentait désormais le lycée. Un lycée public nom de dieu! Qu'avait-il fait pour mériter cette punition humiliante? Ses notes frôlaient la perfection, il ne manquait aucun cours de ses tuteurs privés! Alors pourquoi devait-il aller se mêler à cette horde d'élèves surexcités et sans aucune classe? Les jeunes de son statut ne fréquentaient pas ce genre d'établissement, bon sang! Il poussa un petit soupir agacé, seul signe perceptible de son énervement croissant. Même seul, protégé de son chauffeur par une vitre épaisse, il n'osait envisager de perdre le contrôle dont il faisait toujours preuve. Contrôle qui serait rudement mis à l'épreuve dans les prochains mois, il le sentait. Ce serait stupide de craquer alors que la véritable épreuve n'était pas encore commencée.

La limousine ralentit avant de s'immobiliser, ce qui tira brusquement Tyler de ses réflexions. Une petite moue déforma ses traits pour quelques millièmes de seconde. Il croyait qu'il lui restait plus de temps avant de devoir quitter le confort et la sécurité du véhicule. Cependant lorsque son chauffeur ouvrit la portière pour qu'il puisse sortir, il s'était fait à l'idée. Il n'y avait aucun échappatoire et il n'était pas en plein cauchemar. Il sortit du véhicule avec classe, laissant son regard s'attarder devant lui, ne voulant pas perdre un seul détail de son nouvel environnement. Le site était grand et ne manquait pas de classe, mais rien pour l'impressionner. Remarquant les quelques élèves qui observaient la scène peu commune de son arrivée, un petit sourire étira ses lèvres. Une fois de plus on le regardait, on l'enviait et le désirait. Cela suffit à lui rendre le courage qu'il avait momentanément perdu. Il avait toujours été supérieur, cela ne changerait certainement pas aujourd'hui. Tyler prit ses bagages, tendus par la main gantée du chauffeur, qu'il salua d'un bref signe de tête avant de se mettre en marche avec assurance. Il n'allait pas échanger des paroles d'adieux pleines d'émotion avec un simple domestique alors que ses parents l'avaient salué comme s'il se reverraient le matin suivant et pas dans un an. Ses pas le guidèrent vers le dortoir des garçons sans qu'il eut à y réfléchir. Il avait mémorisé le plan de l'établissement plusieurs jours auparavant, voulant échapper au cliché du nouveau complètement perdu.

Alors que sa main se posait sur la porte de la chambre A25, qui lui était réservée, il hésita quelques instants. Une faible mélodie joué à la guitare semblait venir de derrière la porte. Il y avait quelqu'un dans sa chambre? Il ouvrit la porte pour confronter celui qui s'y trouvait. La pièce était grande et contrairement à ce que Tyler croyait, meublée en double. Il fut choqué par cette découverte et dévisagea son nouveau colocataire. Celui-ci ne se rendit compte de rien, trop occupé qu'il était à pincer les cordes de son instrument. La situation était ridicule et presque risible. Un jeune noble, futur héritier des Devory, obligé de partager sa chambre avec un inconnu? Cela devait être une erreur, un malentendu. Soudain, alors que son étonnement lui avait presque fait oublier la présence du musicien qui lui faisait face, il leva les yeux vers lui. Les yeux de Tyler s'attardèrent sur ses oreilles percées, ses cheveux blonds pointant dans tout les sens qui le rendaient complètement différent des gens distingués qu'il avait l'habitude de fréquenter. C'était une erreur, aucun doute possible. Seule sa politesse l'empêcha de faire demi-tour pour se rendre à l'administration.

-On m'a dit de me rendre ici mais ce doit être une erreur. Je ne devrais pas partager ma chambre.

Messages : 76 Date d'inscription : 25/03/2013

Chiant. Déjà que tu étais complètement retissant à avoir un colocataire de chambre pour plusieurs raisons, celui-ci venait te faire de l'attitude? Son regard te fit froncer les sourcils comme si tu avais été attaqué par ce contact visuel. Oui, il ne suffit parfois que de simple regard pour aimer ou non une personne et lui, tu pouvais affirmer que tu le détestais déjà simplement par ses yeux qui semblaient bien trop supérieur pour cette petite école. Il avait probablement dû attirer l'attention dès son premier pas à l'école, laissant une certaine distance entre lui et les autres simplement pour se prouver à lui-même qu'il était meilleur. Des gens comme lui, ça se sentait des milles à la ronde, tu ne les supportait pas, ni leur caractère, ni se qu'ils démontraient en apparences. Leur simple démarche, un simple coup d'oeil à eux pour simplement voir qu'ils se prennent pour les rois, façon de parler évidemment. Tu n'aimais ni sa position qui te laissait croire tes suppositions, ni son regard qui te prouvait que celles-ci étaient exactes. Pourtant il y avait une chance que tu te trompe et que ce garçon qui se tenait en face soit humble et peut-être même gentil.

-On m'a dit de me rendre ici mais ce doit être une erreur. Je ne devrais pas partager ma chambre.

Soupire. On peut dire que pour la première impression, c'est ratée pour lui. Tu ne lâchas pas le regard de celui-ci, pour lui faire prendre conscience que tu n'étais pas un vulgaire chien, un animal de compagnie qui se plierai à ses moindre désire. Un regard empli de dégoût et de haine, pour lui faire peur dans un sens, lui faire réaliser qu'il ne sera pas seul sur terre maintenant, dans son petit monde. Non, tu n'as rien contre être dans des bulles à longueur de journée puisque c'est ce que tu fais toi-même, mais des gens comme lui voudrait probablement se faire remarquer, mettre cette distance pour que l'on fasse que l'admirer, pas comme toi qui n'aime simplement pas t'ouvrir, pas commencer la conversation avec les autres, mais tu restes pourtant très ouvert et tu ne te crois vraiment pas le nombril du monde comme cette personne te laisse présager.

Déception. Pourquoi n'est-ce pas une personne d'un peu plus normal? Pourquoi est-ce le genre de personne que tu détestes le plus qui viens habiter durant toute une année avec toi. Tu espérais tellement que ce nouveau serait gentil cette fois... Mais tu présentait déjà une guerre proche. Tu avais vu tellement de gens comme lui et ce mépris ne partirais pas de si tôt si tes calcules, tes perceptions étaient exacte. Ces gens rient des autre et croient que l'argent peut à la fois tout acheter et ils pensent que celui-ci pousse dans les arbres.

Chance. Laisses-lui une chance avant de juger! Il n'a dit qu'une seule phrase, bien que celle-ci pouvait définir un peu sa personnalité arrogant dès le départ. Ou bien, on lui avait dit qu'il ne partageait pas sa chambre et donc sa surprise serait tout de même considérable. Tu soupiras à cette pensé et espéra que celle-ci était véridique. Tu t'empressas, toujours le regard dans les yeux, le confrontant un peu du regard, de le savoir :

- Soit on t'a mal renseigné, soit tu t'es fait de fausses interprétation. Ici tout le monde partage une chambre à deux, outre quelque chanceux qui, en début d'année, n'ont pas de colocataire et cela se perpétue jusqu'à ce qu'il y est un nouveau. Enfin, On m'a informé d'un coloc' et je présume que c'est toi alors bienvenue.

Ton ton de voix était neutre, mais on sentais que celle-ci était plutôt sec, mais vers la fin, elle semblait plus douce, enfin, plus '' Je me fou que tu sois là ou pas''. Tu faisais ton possible pour paraître accueillant, ce qui n'était à la base pas ton fort, mais déjà que tu avais une mauvais impression de cet homme. Alors pour paraître chaleureux, tu passeras.

Tu retournas tes yeux vers ta guitare et tu commenças à jouer des notes douces, ce qui ne représentait étrangement pas ton humeur du moment. Tu aurais très envie de jouer tellement fort qu'à en briser les cordes de ton précieux objet, mais tu te retenais, puisque tu étais quelqu'un de calme, qui gardes toute sa colère et frustration à l'intérieur de toi. De plus, ce serait très impoli d'effrayer un nouveau alors qu'il venait de passer le pas de la porte.

Tu le regardas de nouveau, après un long silence et tu décidais qu'il étaient peut-être temps de faire les présentations :

- Puisque tu seras probablement pris avec moi jusqu'à la fin de ton année, ou jusqu'à ce que tu partes si tu ne crois pas rester. Enfin, je suis Alexis. Tu peux m'appeler comme tu veux tant que tu reste plus ou moins poli ça me va.

Messages : 4 Date d'inscription : 08/03/2014

Parfois, un simple regard peut changer la donne. Même sans qu'aucune parole ne soit prononcée, le destin peut lier deux personnes inconnues qui de toute évidence ne sont pas au courant de ce que l'avenir leur réserve. Si c'est le coup de foudre vous pouvez vous estimer chanceux; vous venez de trouver votre âme sœur et probablement que vous finirez mariés et aurez beaucoup d'enfants. Un futur digne d'un film de Disney. Malheureusement, l'amour n'est pas la seule chose qui puisse entremêler l'avenir des gens. Dans ce cas précis, l'électricité qui troublait l'atmosphère de la pièce n'avait rien de romantique. C'était plutôt une sorte de tension, dont Tyler lui-même n'avait pas conscience. Plusieurs pages de son histoire s'écrivaient au moment même, lui garantissant un futur avec celui qui ne le quittait plus des yeux. Un futur plein de sarcasme, de moqueries et de coups bas. Probablement que dans quelques jours, peut-être même quelques heures, il ne pourrait pas arrêter de penser à lui en cherchant la meilleure manière de le faire sortir de ses gonds. Un jour, il le marquerait d'un coup de poing pour faire savoir à tous qu'il lui appartenait. Ils seraient ennemis et personne ne l'ignorerait. Ce n'était pas une supposition mais une certitude, qui ne laissait aucune place au doute.

Tyler soutint son regard, refusant de perdre à ce qui ressemblait drôlement à un affrontement visuel. Il n'avait jamais été doué pour interpréter les émotions, pour la simple raison que les fois où il en avait ressenti ou qu'il en avait été témoin se comptaient sur les doigts d'une seule main, mais l'état d'esprit du blond était aussi évident que s'il avait dit à haute voix qu'il le haïssait. Chose certaine, ce dernier ne lui parlerait pas plus que nécessaire. Voilà qui était positif. Il n'était pas venu ici pour faire ami-ami avec qui que ce soit.

- Soit on t'a mal renseigné, soit tu t'es fait de fausses interprétation. Ici tout le monde partage une chambre à deux, outre quelque chanceux qui, en début d'année, n'ont pas de colocataire et cela se perpétue jusqu'à ce qu'il y est un nouveau. Enfin, On m'a informé d'un coloc' et je présume que c'est toi alors bienvenue.

Il avait un beau vocabulaire, mais pas de quoi en faire tout un plat. Même les gens pauvres ont accès à un dictionnaire et à quelques autres bouquins. Ce qui était plus étonnant, c'est qu'il semblait vouloir paraître accueillant, en dépit du fait qu'il le fusillait toujours des yeux. Pourquoi le défiait-il ainsi? Son comportement frôlait le manque total de respect. Jamais Tyler n'aurait osé regarder un supérieur de cette manière. Peut-être qu'il essayait de lui prouver quelque chose. Bon, il avait au moins réussi à prouver qu'il était obstiné et stupide. Tyler ricana lorsque le blond détourna finalement les yeux vers son instrument. Son abandon rapide de leur combat silencieux démontrait qu'il avait compris à qui il avait affaire. Du moins, c'était ce que le jeune noble espérait. Si c'étais le cas, partager la chambre devrait être moins pénible qu'il ne l'imaginait. Sinon et bien... Il n'aurait d'autre choix que de le remettre à sa place. Cette idée l'amusa un peu, un petit sourire étira ses lèvres. À peine arrivé, il pensait déjà à brutaliser un élève. Son paternel serait fier.

Le regard du blond délaissa sa guitare pour revenir se poser sur le noble, qui n'avait toujours pas bougé, exception faite du sourire vaguement amusé qu'il affichait depuis un moment. Une fois de plus, celui-ci ne broncha pas.

- Puisque tu seras probablement pris avec moi jusqu'à la fin de ton année, ou jusqu'à ce que tu partes si tu ne crois pas rester. Enfin, je suis Alexis. Tu peux m'appeler comme tu veux tant que tu reste plus ou moins poli ça me va.

Le rictus de Tyler s'agrandit. Décidément, il pouvait vraiment être divertissant. Il lui parlait comme à un égal. Une habitude qu'il lui faudrait rapidement perdre, il n'allait pas tarder à le comprendre. Il croisa les bras dans un geste suffisant, sans rompre le contact visuel. Comme il était debout, cela renforçait le fait qu'il le regardait de haut. Il prit la parole d'une voix traînante et pleine d'un mépris qu'il n'essayait pas dissimuler:

-Je n'ai pas l'intention de t'appeler d'une quelque manière que ce soit. Je m'appelle Tyler Devory et tu m'excuseras, mais je me fiche pas mal de qui tu es.

Sans plus de cérémonie, il marcha jusqu'à son lit et y déposa ses valises, entreprenant la longue tache de ranger ses coûteuses affaires. Habituellement, la simple mention de son nom de famille suffisait à rendre son interlocuteur aussi lèche-botte que s'il avait dit être le Père Noël. Pour lui, la discussion était donc close.

Messages : 76 Date d'inscription : 25/03/2013

Soupire. Ce mec allait mourir bientôt s'il continuait cette attitude complètement épouvantable, carrément détestable. Il avait une belle allure, mais c'était tout ce qu'il semblait être. Des gens égocentrique comme lui, personne n'en avait besoin. En fait, ces personnes ne devraient pas existé. Narcissique, se croyant supérieur à tout le monde. Non, tu n'allais pas supporter très très longtemps un énergumène comme lui. Il était destiné à toi, oui, mais pas comme les contes de fées, non, vous étiez destiné à vous haïr. Qui aimerais une personne qui prend tout le monde de haut et ne prend que ce mérite pour abaisser les autres.

Sourire. Tu souris pour montrer à cette personne que peu importe ce qu'il lui disait, il n'allait pas jouer à son jeu. Cet homme voulait probablement, simplement faire que tu perdes ton sang froid et que tu lui montre que tu avais, en quelque sorte, perdu contre lui. Pourtant, cela n'arrivera pas aussi facilement que cet homme le croit. Qu'il dise ce qu'il veut à ton propos, tu t'en fiches. Enfin, tu dois t'en ficher car il te prouvera qu'il ne peut, à la fois, pas te faire craquer et qu'il devras probablement s'énerver le premier.

-Je n'ai pas l'intention de t'appeler d'une quelque manière que ce soit. Je m'appelle Tyler Devory et tu m'excuseras, mais je me fiche pas mal de qui tu es.

Narcissique. Ce ne sera loin d'être facile. Si tu n'avais pas peur, enfin, si tu ne détesterais pas le sang comme tu le dit si bien, ce qui s'apparente beaucoup plus à de la peur qu'à de la haine, ce mec serait probablement défiguré. Comment une personne peut-il vivre aussi longtemps avec une personnalité comme celle-ci? Tu n'en avais aucune idée et personnellement, tu ne voulais pas vraiment le savoir en fin de compte.

Plaintif. Tu le plains, le pauvre. Il a dû être malheureux pour devenir ainsi. Il doit probablement avoir une grande solitude car personne, selon toi, n'est assez idiot, n'est assez désespéré, ou ne convient à ce Tyler qui se désigne probablement roi dans sa petite tête pour se tenir avec lui. Toi tu es obligé d'être avec lui, mais cela ne veut pas dire que tu dois absolument faire ami-ami avec ce connard de première classe. Tu le plaignais, mais c'était de sa faute alors, qu'il reste seul ce pauvre agneau. Tu devrais peut-être le prévenir que les autres n'allais probablement pas apprécier. Ce serait une sorte de bonne action dans ta journée et s'il avait une chance que l'autre change un peu, tu allais la prendre car cette personnalité était insupportable.

- Tyler, ne le prend pas personnelle. Ou prend-le si tu veux, mais sauf si tu veux te faire insulter, frapper et/ou rester seul, je ne crois pas que le fait de te sentir supérieur va aider ta cause. Que tu sois riche ou pauvre, la majorité des personnes s'en foutent ici. Alors bon, petit conseil de pas trop te la ramener.

Soupire. Tu soupiras puisque tu sais pertinemment qu'il y avait de grande chance que soit il t'envoie carrément promener ou bien te spécifier que cela ne te concernait en rien et peut-être même, au plus grand bonheur de ta personne, il partirai rapidement. Tu espérais qu'il se fasse tabasser dans un coin en fait.

Tu déposas ta guitare à son endroit habituel avant de te lever pour qu'il se sente un peu moins supérieur. Tu le regardas et souris. Que ferait-il si tu commençait à être collant. Ce serait drôle, mais tu ne t'abaisserait jamais à ce genre de chose. Ce n'était pas toi, alors tu ne le ferais pas.

- Tu sais que si tu restes un bout de temps, soit on va devoir se battre, soit s'entendre. Montrer un peu de respect pour en recevoir à son tour, il n'y a pas de mal à ça tu sais? Enfin bon, c'est toi qui décide hein? Mais y'a qu'une chose que tu devrais au moins respecter, mon Dimanche soir est sacré. Alors me dérange pas en cette date. Compris?

Cela en était presque une menace. Tu ouvris ton tiroir et en ressortis un jogging et un grand haut, comptant bientôt prendre une douche car tu était tout de même une personne censé, prenant soins de ton corps. Tu relanças un regard sérieux à l'autre avant d'ajouter avec un ton qui supportait ton regard :

- Tu touche à ma guitare, t'es un homme mort. C'est compris? Et n'essaie pas de faire le malin.

Tu refermas la porte de la salle de bien, te déshabillas et entras dans la douche. Après environ une minute, tu trouvas la température parfaite. Tu te lavais en tentant de reprendre ton calme légèrement perdu. Cet homme et toi êtes destiné à une guerre infernale. Quand craqueras-tu sous ses mots, sous son regard supérieur? Seul les dieux le savaient, mais c'est certain que cet homme ne changera jamais. Des gens comme lui ont beaucoup trop de fierté impure pour cela. Tu rinça une dernière fois tes cheveux et ferma les valves d'eau avant de sortir de la douche. Tu te séchas et sortis après t'être rhabillé d'un long chandail et d'un jogging. Tu revins dans ton lit et t'assis en tailleur avant de prendre ton calepin et écrire des notes de musique.

Menaces. Lui faire peur serait peut-être une bonne idée pour un idiot comme lui. Tu soupiras en te demandant si tu devais ajouter ton expérience ou bien lui raconter des mensonges. La chambre était propre, seulement quelques cahier de cours et de musique traînait près de ton lit et tu espérais que l'autre n'était pas du genre à laisser ses choses et tu n'espérais pas non plus que l'autre était du genre à vouloir faire de toi son esclave. De toute façon, il n'y arriverait pas. Tu soupiras et laissas tomber l'idée de faire peur à l'autre. Tu n'étais pas ainsi et tu ne changerais pas pour une vulgaire personne qui ne le mérite pas du tout.

- Toi, y'a des choses que tu veux dire? Si c'est possible, j'peux m'arranger.... Faire des compromis quoi.

Messages : 4 Date d'inscription : 08/03/2014

Il rangeait ses vêtements avec efficacité, au rythme d’une mélodie douce qu’il inventait au fur et à mesure et qu’il pourrait sûrement tenter de reproduire au violon dès qu’il aurait un moment à lui. Déconnecté de la réalité. Quand le temps est long, c’est la meilleure manière de le faire passer plus vite. Laisser le corps en pilote automatique tandis que l’esprit s’échappe. Au fil de temps, ça devient un état quasi-permanent, une conséquence inévitable du temps passé seul. Au contraire de la plupart des gens dans la même situation, il n’imaginait pas l’année à venir en se basant sur sa première impression de son colocataire. Il tentait seulement de l’oublier. À vrai dire, si celui-ci n’avait plus ouvert la bouche de la soirée, il aurait sûrement réussi.
- Tyler, ne le prend pas personnelle. Ou prend-le si tu veux, mais sauf si tu veux te faire insulter, frapper et/ou rester seul, je ne crois pas que le fait de te sentir supérieur va aider ta cause. Que tu sois riche ou pauvre, la majorité des personnes s'en foutent ici. Alors bon, petit conseil de pas trop te la ramener.
Surpris, il cligna quelquefois des yeux, en tentant de reprendre contact avec la réalité. Ah oui. Le lycée, la chambre commune et… Alexis, malheureusement. Tyler se retourna pour le dévisager. En plus de ne pas se mêler de ses affaires, le blond était carrément en train de le menacer? Cela l’ébranla un peu, bien qu’il n’en laissa rien paraître. Ne comprenait-il pas qu’il faisait un honneur à tous les élèves du lycée en acceptant de fréquenter cet établissement? Personne n’avait de raison de l’insulter, encore moins de le tabasser.
- Tu sais que si tu restes un bout de temps, soit on va devoir se battre, soit s'entendre. Montrer un peu de respect pour en recevoir à son tour, il n'y a pas de mal à ça tu sais? Enfin bon, c'est toi qui décide hein? Mais y'a qu'une chose que tu devrais au moins respecter, mon Dimanche soir est sacré. Alors me dérange pas en cette date. Compris?

-Je t’accorderai le respect que tu mérites de recevoir, pas plus. Pour ce qui est de mon comportement, il est très bien comme il est. Si j’agis en supérieur, c’est que je le suis. Ta jalousie ne m’affecte pas du tout. Enfin, au cas où tu n’avais pas déjà compris, je n’ai pas du tout l’intention de traîner avec toi donc je ne vois pas pourquoi le dimanche soir ferait exception.

Il jeta un petit coup à la guitare d’Alexis. C’était un bel instrument, quoique plutôt abîmé. Il l’avait sûrement depuis plusieurs années. Comme s’il avait remarqué son intérêt pour son bien le plus précieux, le blond ajouta :

- Tu touche à ma guitare, t'es un homme mort. C'est compris? Et n'essaie pas de faire le malin.

-Je n’oserais pas.

[...]
Il avait de nouveau quatorze ans. Le pire était que maintenant il savait très bien ce qui allait se dérouler devant ses yeux sans qu’il puisse rien n’y changer. Tout d’abord, le garçon se débattrait de son mieux, incroyablement alerte même s’il venait de se réveiller. Son corps mince se tordrait dans tous les sens pour échapper à la poigne ferme de son agresseur. Cela n’aurait aucun effet. Ensuite, il tomberait sur ses genoux et l’homme sortirait une arme de son veston. Alors que le canon du fusil entrait en contact avec sa tête, la victime lèverait ses yeux vers lui. C’était le moment le plus horrible. Ses yeux se rempliraient de larmes lorsqu’il verrait le petit sourire triste que le garçon lui adresserait pour le réconforter. Comparé à cette expression de résignation, la suite n’était rien. Ni le sang, ni le bruit mou du corps qui frapperait contre le sol ne réussirait à le faire réagir. Il serait hanté par les yeux du défunt. Qui était mort par sa faute.

Tyler se réveilla en larmes et couvert de sueur froide. La main qu’il passa dans ses cheveux tremblait de manière incontrôlable. Il n’avait plus refait ce cauchemar depuis plusieurs mois déjà! Pourquoi cela devait-il recommencer maintenant? Il ne voulait pas s’en souvenir! Il ne voulait pas se sentir coupable de quelque chose qui s’était passé trois ans auparavant! Et pourtant c’était le cas. Même s’il n’avait pas voulu causer de mal, même s’il n’avait pas appuyé sur la gâchette. Les faits étaient là : il savait comment son père risquait de réagir s’il apprenait qu’il avait aidé un vagabond et il l’avait fait quand même. Seulement parce qu’il s’ennuyait tout seul. C’était l’acte le plus égoïste et irréfléchi qu’il avait fait. Jamais il ne se le pardonnerait.

Il se redressa et se libéra de l’emprise des draps qu’il avait enroulés autour de lui lors de son cauchemar. Impossible qu’il se rendorme dans cet état. Il n’était plus du tout fatigué, d’autant plus qu’il craignait ce qu’il verrait s’il replongeait dans le sommeil. Sa chambre était d’une noirceur absolue et il calcula qu’il devait être approximativement une heure et demie du matin. Lorsqu’enfin, il cessa presque complètement de trembler, il se mit à la recherche de son violon. C’était la seule chose qui réussissait à lui changer les idées peu importe la situation. Il n’avait pas besoin de lumière ni de partition pour jouer; la musique lui venait naturellement. Il était passionné, désireux d’oublier. Il choisit le morceau le plus complexe qu’il connaissait. Même si sa musique était loin d’être discrète, ses parents ne risquaient pas de l’entendre. Et il se fichait bien de réveiller les domestiques.

Messages : 76 Date d'inscription : 25/03/2013

L'heure tournait. Tic. Tic. Tic.

Tu étais sagement couché comme l'idiot qui te servait de colocataire. Le songe arrivait enfin, un rêve palpitant avec une plage. La mer était calme et reflétait parfaitement le soleil. C'était si beau, si doux. Il y avait une forme à tes côtés, une forme flou, indescriptible était à tes côtés. Il te prenait la main, doucement, puis entrelaça dans un faible mouvement tes doigts. Cette ombre caressa le dos de de ta main en te regardant dans les yeux. Elle semblait contente d'être avec toi comme si tu étais un être bien pour elle. Le sable blanc et le soleil couchant était magnifique et lorsque la lune apparue, toi et cette personne sans corps, sans nom, vous vous approchiez l'un de l'autre, toujours avec ce contact visuel. Vos lèvres se rapprochaient lentement, cherchant les unes comme les autres le contact avec ses compères et alors qu'ils se frôlaient, un bruit le fit s’éloigner. Son expression changeant d'un plaisir à un agacement et le tien inquiet que cette personne attachante parte, celle-ci se leva alors que ce bruit s'intensifiait et te faisait perdre la tête. Seul à présent sur la plage déserte à contempler ce qu'était que le désespoir de se retrouver seul de nouveau, comme toujours. Le bruit agaçant et flou s’éclaircit peu à peu, a fur que les seconde avançait et tu pus distingué un instrument : le violon. Chose qui ressemblait à de la guitare, étant un instrument à corde. Tu te laissas bercé quelque instants.

Tu ouvris sèchement les yeux pour découvrir la pénombre. Il était quoi, une heures ou deux heure du matin. Le son ne provenait pas de n'importe où. Il venait de ta chambre, tout près de toi. Tu laissas le temps à tes yeux de s'habituer à la noirceur des lieux et lorsque tu pu distingué les chose dans la pièce, tu remarqua le fautif de ton réveil brutal. Pourquoi cet imbécile jouait-il du violon à un heure aussi tardive et surtout, pourquoi perturbait-il ton sommeil et celui de tout le monde sur l'étage? Peut-être pour t'énerver et te pousser à faire un meurtre. Peut être se croyait-il tout permit car c'était un putain de gosse de riche. Dans tout les cas la seule chose que tu voulais faire était le tuer et faire passé ça pour un suicide. Ouais, tu allait tout simplement jeter lui et son objet diabolique par la fenêtre du troisième étage. Ça allait lui calmer les nerf puisqu'il ne serait probablement plus vivant et les tiens, une pierre deux coups comme on l'exprime.

Tu te levas de façon furax et alluma la lumière. Tu le regardas et, bien que tu avais une furieuse envie de brûler l'instrument, tu ne le ferais pas car tu sais très bien que si toi, tu serais dans cette situation, tu pleurais probablement. Tu pris son poignet en appliquant plus ou moins de force, pour que son harchet s'arrête et que la mélodie belle, mais dérangeante cesse, et le regarda droit dans les yeux.

- Mais à quoi tu joues à la fin merde! Pourquoi t'es pas coucher putain. Va dormir! T'es pas chez toi, t'es dans une chambre à deux. Il est une heure et demi du matin, si t'es insomniaque, sort dehors je m'en fou mais ne joue plus jamais ici ou je vais devenir violent.