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On dit toujours que les premières rencontres sont décisives... [LIBRE]

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AuteurMessage
Lynn Kinura
Lynn Kinura
Messages : 17
Date d'inscription : 30/07/2013
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On dit toujours que les premières rencontres sont décisives... [LIBRE] Vide
MessageSujet: On dit toujours que les premières rencontres sont décisives... [LIBRE] On dit toujours que les premières rencontres sont décisives... [LIBRE] Icon_minitimeLun 26 Aoû - 15:47

Ma vie était loin d'être simple, malgré les apparences que je veux bien fournir grâce à ma faculté de refléter l'image que je souhaitais que les autres voient de moi dans le but de préserver le plus sombre secret de mon existence. Ma vie a basculé le jour du décès de ma mère alors que j'étais âgée de seulement trois petites années. Mon père étant dans l'incapacité d'accomplir son rôle et de nous élever moi et mon frère, nous étions aller nous installer vivre chez nos grands-parents paternels afin de poursuivre notre nouvelle vie, dépourvue de repères parentaux. Nos contacts dès lors avec notre père avaient été plus que faibles, jusqu'à ce qu'il n'y en ai plus aucun. Nous avions suivit une scolarité dite basique et mon frère, dès sa majorité, prit son indépendance loin de notre petit village. J'étais restée seule chez  mes grands-parents mes trois années de lycée et je n'avais qu'un seul but en tête: partir à mon tour, le plus vite possible après l'obtention de mon baccalauréat. J'étais une très bonne élève et rien n'avais influer sur mes résultats scolaires: ni ma vie orpheline, ni l'atmosphère malsaine qui régnait à mon domicile adoptif. Mes grands-parents ne m'appréciaient pas vraiment mais à chaque fois que je les avaient subtilement questionner là-dessus, ils n'avaient donné ne serait-ce qu'un soupçon de réponses. Pour ma part, je me doutais que c'était à cause de Maman: je lui ressemblais énormément, physiquement. Je ne comprenais pas pourquoi cette haine contre ma mère était née mais elle était plus que jamais présente et je la ressentais toujours et encore à chaque pas que je faisais dans leur maison. C'était insupportable et c'est pourquoi, à la première occasion qui s'est présentée, je me suis inscrite à une année de Prépa, et volontairement très très éloignée. Cela arrangeait tout le monde c'est pourquoi mes grands-parents n'y avaient certainement pas objecter quoi que ce soit. Ils attendaient mon départ avec presque autant d'impatience que moi, je crois. Le plus difficile de cette déscision fut de l'annoncer à ma meilleure amie Sarah, lorsqu'elle fut définitive. Elle savait très bien que je m'en irais dès la fin de l'année de Terminale, mais nous étions si proche et j'étais un peu la seule personne sur qui elle pouvait vraiment compté du coup je pouvais comprendre son chagrin de me voir partir si loin alors qu'elle, elle allait devoir suivre ses études dans la grande ville la plus proche. Moi aussi elle allait terriblement me manqué, c'était la seule véritable amie que j'avais et à qui j'avais confié toute ma vie dans les moindres détails, vraiment la seule. Mais j'étais bien décidée à aller de l'avant. Je me suis levée tôt ce matin pour ne pas louper mon train, j'étais d'ailleurs arrivée deux bonnes heures en avance, le temps de faire le vide et de dire adieu à tout ce qui s'était passé et de sourire à la nouvelle vie qui m'attendait et qui, je l'espérais, soignerait quelque peu mes blessures. Tout le trajet s'était parfaitement bien déroulé et j'étais désormais là, devant les grilles du lycée Suki Gakuen. L'établissement était vraiment immense et j'avais déjà hâte d'arpenter les couloirs et d’assister aux cours. J'espérais également qu'ils proposaient des cours de théâtre en option ou une activité en lien avec, ce serait vraiment le paradis ! Il fallait que j'arrête de me poser trop de questions et d'y aller. Je longeai l'immense gymnase du pensionnat, et je m’apprêtais à entrer dans le premier bâtiment lorsque...
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Joye Surion
Joye Surion
Messages : 5
Date d'inscription : 01/09/2013

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MessageSujet: Re: On dit toujours que les premières rencontres sont décisives... [LIBRE] On dit toujours que les premières rencontres sont décisives... [LIBRE] Icon_minitimeJeu 5 Sep - 10:28

(HJ : Je me permets de te répondre, si tu veux pas, préviens moi et j'effacerais mon post)

Cela ne faisait que quelques jours que Joye était arrivé dans l'établissement. Sa première année loin de son père et son frère, tous deux maintenant en prison. Il était en quelque sorte libéré de cette emprise si douloureuse, autant physiquement que mentalement. Il allait mettre du temps à sortir de cette terreur de sa famille, et il y avait si peu de temps qu'il était enfin libre, oui, complètement libre. Il pouvait rentrer au dortoir sans craindre la présence d'êtres aussi malsains. Sa vie nouvelle commençait et, malgré son instabilité, il était prêt à la saisir. Il devait se reconstruire, et c'était certainement le meilleur endroit où il pouvait le faire. Il ne comptait pas sur ses grands parents pour veiller sur lui puisque ceux ci étaient décédés depuis son enfance, mais il était sur d'une chose, l'argent que son père avait gagné, c'était maintenant lui qui en bénéficiait, une belle fortune, qu'il avait acquit par escroqueries et travail acharné. Oui, lui qui n'avait jamais rien eu, le voilà maintenant riche, puisqu'au jugement, il avait été décidé qu'il ait une très belle somme de dédommagement qui avait valut la totalité de l'argent de son père. Mais il savait que l'argent ne faisait pas le bonheur, et il espérait pouvoir croiser des gens qui seraient plus sympathiques que là où il était, lieu où personne ne voulait devenir son ami par crainte des représailles de son frère ainé.

Le jour était levé depuis un moment, mais profitant d'un moment sans cours, pour aller courir, il aimait cela. C'était une activité qui le détendait, qui le vidait de ses soucis et de ses souvenirs. Des écouteurs dans les oreilles, il n'était pas sorti de l'enceinte du lycée, celui ci était assez grand pour qu'il puisse se dépenser. Il était dans les abords du gymnase quand, en tournant, il se stoppa net à quelques centimètres d'une jeune fille. Une jeune fille aux cheveux étrangement roses, qui malgré tout lui allait bien. Elle semblait si frêle et fragile. Joye recula de quelques pas. Il enleva ses écouteurs de ses oreilles et adressa un faible sourire, pas très sincère vu qu'il avait encore du mal à l'être, mais chaleureux. Il s'adressa à elle.


« Je suis désolé, avec la musique je ne t'ai pas entendu ... »

Il passa la main dans ses cheveux. Il était gêné, c'était la première personne à qui il avait l'occasion de parler, et le voilà tout intimidé malgré la petite taille et le côté adorable de la jeune fille. Il regardait aussi ailleurs, ayant l'habitude qu'on l'ignore, mais il n'était plus au même endroit, et il n'en prenait pas vraiment conscience … Pourtant, il osa se présenter.

« Je … Je m'appelle Joye … Joye Surion … Et … Tu es ? »

Peut-être était-ce étrange de le voir ainsi balbutier de timidité et virer au rouge facilement. Mais ce n'était pas vraiment le fait de parler à une fille … Même si ça devait être la première fois depuis … Longtemps, très longtemps. La dernière fille avec qui il avait parlé était sa mère, décédée il y a de cela quelques années.
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