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L'espionnage, une vocation. [PV : Noam Hel]

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Zachary Clairbois
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MessageSujet: L'espionnage, une vocation. [PV : Noam Hel] L'espionnage, une vocation. [PV : Noam Hel] Icon_minitimeSam 9 Mar - 14:38

Il y avait un nouvel arrivant en prépa depuis quelques temps. Un nouvel arrivant que l'on pouvait qualifier de... marginal. Certes, depuis que j'exerçais mon métier de professeur de sciences de la vie et de terre ici, j'avais pu remarqué que Suki Gakuen était un lieu où se réunissaient les personnes les plus surprenantes. Nous ne comptions plus les étrangetés et bizarreries ici. Mais ce garçon sortait encore plus de l'ordinaire que les autres. Un marginal parmi les marginaux.

Noam Hel était une des personnes les plus étranges qu'il m'avait été donné de voir. Au début, son attitude toujours sur ses gardes m'avait grandement surpris, mais au fur et à mesure j'avais appris à son sujet qu'il était schizophrène. Il entendait des voix, se sentait observé et pensait qu'on le surveillait aussi bien de jour comme de nuit. Et, moi, professeur probablement un peu cruel, je m'étais joué de cela.

Je voulais le tester, voir s'il jouait la comédie pour se rendre intéressant ou non. Alors j'étais entré dans son jeu. Parfois, en cours, j'écrivais au tableau un nom quelqu'un de mollusque marin complexe, et brusquement je me retournais vers la classe et le fixait avec de grands yeux. Ca surprenait pas mal les élèves, mais je ne le faisais qu'à Noam. Alors je ne doutais pas qu'il était lui même... très étonné, voire inquiet de mon comportement. Je m'arrangeais pour le croiser souvent dans l'établissement également, lui jetant des regards plus terrifiants les uns que les autres.

J'aimais raconter le soir à Kaleï ce que je faisais. Bien sûr il n'approuvait guère, mais je savais qu'au fond ça le faisait un peu rire aussi. En fait, contrairement à ce que l'on pouvait croire, je n'avais rien contre Noam. Il semblait être un garçon gentil et passionné, un peu comme je l'étais avec le monde sous-marin. Finalement, je me retrouvais un peu en lui, avec les voix en moins bien entendu. Je n'avais aucune hallucination, fort heureusement pour moi.

Alors un jour, j'avais décidé de le suivre après les cours. Au départ, je m'étais fait discret. Puis finalement, je faisais de moins en moins attention au fait qu'il puisse me voir : s'il ne se rendait pas compte que j'étais en train de le filer, il n'y avait aucun intérêt à le faire. Je m'étais ainsi retrouvé au centre commercial à jouer un bien mauvais agent secret, d'ailleurs les passants se retournaient en me regardant passer la tête sur le côté d'un poteau pour regarder dans quelle direction se dirigeait Noam.

Il avait fini par se retourner sur moi. A ce moment, je pris mon bloc-note et commençais à écrire des choses sans queue ni tête. "18h57 : le sujet X5587 m'a repéré. La recherche est compromise". Pour rendre les choses un peu plus réelles, je portais ma montre près de ma bouche et commençais à parler, comme si je m'adressais à ma base d'espionnage. je disais suffisamment fort pour qu'il m'entende, d'une voix paniquée :

- Faucon des Andes, ici Kalary. Je suis repéré, dois-je abandonner la mission ?!
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Noam G. Hel
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MessageSujet: Re: L'espionnage, une vocation. [PV : Noam Hel] L'espionnage, une vocation. [PV : Noam Hel] Icon_minitimeSam 9 Mar - 15:12

Ils ont réussi à intégrer l'école. J'en suis certain. Ils savent tout de moi, jusqu'à mes heures de cours et le nom de mes professeurs. Ils doivent aussi savoir ce que je fais en me levant, la façon dont j'empaille mes oiseaux, le temps que je mets à me douche et peut-être même l'heure à laquelle je... Non. Ce n'est pas possible. Ils ne peuvent pas être si malins...

Pourtant, je vois le regard vicieux de certains surveillants, de certains élèves et pire, de certains professeurs. J'ai surtout remarqué ce piètre agent secret qu'est le professeur de sciences. D'ailleurs, je ne sais même pas pourquoi j'ai pris cette matière, ils ont dû m'y amener sans que je ne m'en rende compte. Quelle ânerie. J'le vois, c'lui-là, avec ses regards intéressés. Il va même jusqu'à arrêter son cours, pour regarder ce que je suis en train de faire. Comme si je ne l'avais pas remarqué.

Voilà que je n'y pensais plus, depuis deux jours cet homme bizarre était sorti de ma tête. J'avais eu d'autres chats à fouetter depuis ; le boulanger avait fourré de la mort aux rats dans le pain que je lui ai acheté. Heureusement que je m'en suis aperçu rapidement, sinon j'y serais passé. Ainsi, cette mésaventure me réconforta dans mon idée ; il y avait des espions partout.
Pour me changer les idées, je vais au centre commercial. Là, les boutiques me permettent de penser à d'autres choses et de sortir de cette terreur quotidienne.

Que nenni.
Le repos est pour les faibles.

Le reflet des passants, que j'observe attentivement à chaque vitrine, me révèle bientôt un individu étrange. Il y a ce grand homme aux cheveux rouge feu qui se presse derrière moi. Qu'est-ce qu'il fait là ? J'essaie de détourner mon regard de sa silhouette, mais à la prochaine vitrine, le voilà qui réapparaît, de plus en plus près de moi.

Mes mains commencent à suer et je réussis difficilement à rabattra ma capuche sur mon front. Celui-ci est perlé de gouttes dorées, qui glissent le long de mon nez pour éclabousser le sol. A la cinquième boutique, alors que mes doigts humides agrippent les ficelles de mon capuchon, je sens tout mon visage commencer à bouillir, et ma respiration se fait difficile. C'est la première fois que je vais être confronté, dans un combat en face à face, à mes stupides agresseurs.

Je ne peux plus penser à autre chose qu'à cet homme. Il me suit, il me traque. Je me sens comme une bête pourchassée nuits et jours par des braconniers assoiffés de mon sang. Je n'ai qu'un peu de chair à leur offrir, rien qui ne leur fasse un repas complet. Alors que diable, pourquoi me poursuivent-ils ?
Je m'arrête devant un magasin de friandises, sans même être alléché par l'odeur qui s'en dégage. Je serre les dents, me mordant la langue mais n'en sentant pas la douleur. Je fixe d'un regard effrayé le reflet de mon agresseur et, d'un geste brusque, je me retourne.

Nous y voilà.
Le premier duel.

Le saligaud commence à noter des choses sur moi. Puis, il ose appeler ses supérieurs ! Devant moi ! Moi, tétanisé, face à lui ! Mes jambes flagellent alors que j'aimerais lui hurler de me laisser tranquille, que j'ai compris son manège et qu'il ne sert à rien de continuer. Je lâche mes ficelles et tends un doigt accusateur sur lui. Je l'aurais voulu vif et déterminé, au lieu de ça, c'est un doigt flasque et apeuré qui le pointe.

« Vous... »

Je ne peux rien dire d'autre. Mes yeux exorbités expriment mon angoisse. Mes joues tremblent et, dans un second souffle, je peux exploser :

« LÂCHEZ-MOI. »

D'une voix tellement audible que je ne suis même pas sûr de l'avoir entendue moi-même. Pourtant, je fus sec et avec ça, j’espère qu'il comprendra le message.

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Zachary Clairbois
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MessageSujet: Re: L'espionnage, une vocation. [PV : Noam Hel] L'espionnage, une vocation. [PV : Noam Hel] Icon_minitimeDim 24 Mar - 15:42

Kaleï me le disait parfois : "Zachary, t'es vraiment un sadique". Je préfèrais le terme "blagueur", moins péjoratif tout de même. Et il faut admettre que ce petit Noam était franchement du genre amusant à taquiner. Ses crises de paranoïa m'amusaient plutôt pas mal, même si franchement il devrait se faire soigner.

En tout cas je le voyais aller et venir dans les couloirs du centre commercial, passant devant les boutiques de la galerie avec un air inquiet. Il savait qu'il était suivi. En même temps, je faisais l'éléphant d'espionnage, ce qui n'était pas très discret, admettons-le. Mais lui ne semblait pas comprendre que je me faisais volontairement peu discret pour le rendre encore un peu plus paranoïaque. Enfin, en même temps si j'avais voulu être discret, probablement n'aurais-je pas réussi à l'être... Mais quand bien même, c'était mon honneur qui était en jeu.

J'avais comme l'étrange impression qu'il était dans un délire bien difficile à mener. Je commençais d'ailleurs à me questionner sur la nature de sa maladie. Parmi les professeurs, on nous avait dit "il est un peu paranoïaque et a une pathologie mentale". Finalement, à se demander s'il avait déjà été diagnostiqué ce pauvre garçon.

Il s'arrêta alors soudainement devant un célèbre magasin de bonbons. Je pensais qu'il serait bien d'en ramener à la maison pour ce soir, j'en connais un qui serait ravi de la surprise. Il semble d'ailleurs être en véritable bug devant cette vitrine. Lui aussi devrait s'y rendre s'il en a tant envie, ou alors...

Noam se retourna alors brusquement vers moi. Les yeux effarés. Effrayés et effrayants. Il semblait être face à sa plus grande peur. A une personne qui souhaitait voir disparaître de tout son être. Si un regard avait pu envoyer en Enfer, celui-ci en aurait été l'incarnation. Cependant, assez amusé, je note quelques petites choses. Du genre "pain, lait, oeufs, salade" ou encore "cours sur les cellules souches, mardi 15h". Bref, rien qui ne le concerne, mais cela semblait tout comme.

Un doigt flasque et tremblant se "dressa" vers moi. Je le regardais en arquant un sourcil, rangeant mon bloc-note dans mon sac.

- Vous... Lâchez-moi.

Je ne peux m'empêcher de rire légèrement. Sa voix était passée de tremblotante à très sévère. Mais quand on est professeur dans un lycée, il ne faut pas se laisser impressionner par ce genre de choses. Je m'avançais alors vers lui, le scrutant du regard comme si je cherchais quelque chose. Une fois à sa hauteur, je m'arrêtais, le dépassant d'une dizaine de centimètres et lui soufflais à l'oreille :

- Je sais que tu sais qui je suis. Tu sais très bien pourquoi je te suis. Ils ont un message à te transmettre : Les faucons guerroient pour leur nid.

Ca ne voulait strictement rien dire, bien entendu. Mais j'avais bon espoir que ça le fasse psychoter un moment sur le sens profond de cette phrase. Après quoi j'entrais dans la boutique de sucreries en trainant par le poignet Noam derrière moi. Je partis acheter des friandises pour moi et Kaleï. Je lui pris les marshmallow qu'il aimait tant, et moi je me pris un sachet de bonbons acidulés. Une fois ceci fait, je revins vers Noam et lui tendis un sachet vide.

- Tu as droit à un sachet de bonbons avant le Jugement Dernier, prends ce qu'il te plaît.

Finalement, "sadique" était peut-être un terme qui me convenait. Mais au fond, il était mignon ce gamin, ce n'était pas sa faute s'il était totalement parano. Je devais toutefois admettre qu'accroître ses angoisses n'était pas forcément le moyen le plus judicieux pour le rassurer, mais au moins j'entrais dans son monde.
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Noam G. Hel
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MessageSujet: Re: L'espionnage, une vocation. [PV : Noam Hel] L'espionnage, une vocation. [PV : Noam Hel] Icon_minitimeMar 11 Juin - 20:23

Si j'avais eu six ans, l'expression "se pisser dessus"
m'aurait convenu tout à fait.


La voix du professeur susurre à mon oreille des mots d'effroi. Mon sang sa glace, je suis à deux doigts du malaise. Mais je tiens bon, je suis fort, malgré ma peur. Je n'ai jamais été confronté à une situation semblable. Ils m'ont toujours surveillé de loin, ou au moins à une distance respectable ; même les filles ne m'approchait pas tant. Là, sentir le corps de cet homme à quelques centimètres de mot hérissa tous mes poils, laissant des gouttes de sueur torride glisser sur mon corps. Mon être exprime un état qui m'est encore inconnu ; le contraste interne glacial et externe brûlant provoque en moins une douleur innommable. Je ne sais pas ce qu'il m'arrive, je vais céder.

Mes pupilles se dilatent, je m'en rend compte rapidement ; mes yeux provoquent des picotements tout autour de l'iris, et l'émeraude de mes yeux se transforme en un minuscule champ de gazon. Mes mains glissent, et lorsque celle que j'avais tendue passe sur mon avant-bras, j'imagine le torrent de sueur qui s'est emparé d'elles. Je crois que tout le liquide de ma gorge s'est déversé sur mes membres inférieurs ; ma bouche est pâteuse et je ne peux plus parler. Comme un chameau assoiffé dans un désert, j'essaie de ne pas perdre mes moyens.

Lorsque les lèvres de Zachary s'ouvrent sur le son rêche de sa voix, et me prononce cette phrase qui me fige les sens ; les faucons guerroient pour leur nid. Qu'est-ce qu c'est que ça ? Il s'attend à ce que je comprenne le message... Il croit que je sais ce qu'il veut dire, qu'ils m'ont transmis assez d'informations pour que mon cerveau délivre le code permettant d’interpréter ses mots. Je suis pris dans un dilemme mental : je suis apeuré de recevoir un message, c'est qu'ils sont vraiment là, juste derrière moi, qu'ils épient le moindre de mes mouvements et qu'ils m'en donnent une preuve véritable - et je suis effrayé de ne pas comprendre le sens de ces termes ; non pas que je ne les comprennent pas les uns pris sans les autres, mais ensemble, je ne saisis pas leur message secret ; pourtant ils devraient m’apporter la libération, la compréhension de tout, et peut-être m'informer sur ce qu'ils me réservent. Mais je ne comprends pas ! Je ne comprends pas ! Je suis perdu.

Sans même que je n'ai pu esquisser le moindre mouvement, je suis emporté par le grand homme. Mon esprit travaille dur, il se heurte à des questions sans réponse, plus encore que je ne m'en suis posées jusqu'alors. Les muscles de mes jambes obéissent à ce professeur qui m'entraîne dans la boutique aux vitres colorées. Mon cerveau n'est plus le maître de mes organes ; chacun travaille de façon indépendante, sans que ma conscience ne leur en donne l'ordre. Je suis un être divisé. Perdu. Meurtri.

Les décors bigarrés sentent la fête. Les bonbons de toutes sortes peuplent les rayons. J'en aperçois sans les voir des ronds, des carrés et même des spirales. Il semble y avoir une odeur planant dans la salle ; un mélange de sucre acidulé. Mais mon nez ne le sent pas ; mes yeux ne voient pas ces pupitres chamarrés arborant des friandises de tous les goûts ; ma bouche n'est pas alléchée par ces rêveries édulcorées. Je suis dans les nuages de mes sombres songes, dans l'orage qui éclate dans mon esprit.

Un paquet vide m'est tendu ; je suis toujours tel un cadavre soulevé de la mort ; triste et nonchalant. Un sachet pour le jugement dernier. Mon sang n'a plus le courage de ne faire qu'un tour. Mon corps lâche ne répond plus. J'attrape d'une main molle ce sac morbide et n'aie pas le courage de le remplir. Je n'ai pas envie de bonbons. Je veux vivre, je veux comprendre, je veux aimer, je veux pouvoir respirer sans personne pour me surveiller ; j'aimerais être comme tout le monde. Qu'est-ce que je peux bien en faire de ces sucreries dégueulasses ?! Leur mélange de sucres avariés et remplis de calories ne m'apportera pas la paix ! Ce jugement qui m'attend pourra-t-il être résolu par cent grammes de caramel ? Si c'était si simple, je ne serais pas dans ce lieu immonde, aux allures de chapiteau, qui me donne l'air d'un clown.

Ces réflexions me rebellent. Elles redonnent de la vigueur à mes membres. Peut-être qu'enfin le syndrome d'alerte se déclenchera et l'adrénaline m'envahira ; alors je pourrais courir, puisque mes jambes seront de nouveau miennes.

Je laisse tomber le paquet transparent ; ma bouche se meut sans que je ne lui ai demandé, d'une façon aléatoire, pour exprimer sa détresse. Je pose lentement mon pied sur le sachet au sol, l'écrasant de toutes mes forces. J'ai envie de hurler, de hurler à ce professeur de malheur qu'il n'en a pas fini de moi, qu'il ne m'aura pas avec des phrases farfelues et des bonbons roses, de hurler que Noam Gaylord Hel est plus puissant que ce qu'il n'y paraît. J'y arriverai, il me faut juste du temps.

« Je n'ai pas faim, je vous remercie, dis-je, sans émotion dans la voix, malgré les trémolos qui la bouleversent. Je ne vous suivrai pas. Je n'irai pas avec vous dans ce lieu inconnu. Je ne subirais pas le jugement dernier. Je n'en ai pas envie. »

Je reprends ma respiration. J'ai soufflé ce discours à la vitesse de la lumière et je n'ai pas respiré un instant. Après deux bouffées d'air, je continue, un peu plus sûr de moi, la voix moins chancelante.

« Je n'ai rien compris à votre discours. Ils croient que je comprends leurs signaux, mais ils font tout pour m'effrayer ; ils peuvent bien m'envoyer des milliers de personnes, s'ils ne sont pas plus clairs je ne saurais jamais quel est mon rôle. Je veux jouer sur cet échiquier de la vie ; même si je ne suis qu'un pion, j'ai le droit de savoir. »

Je reste planté face à cet homme qui me regarde, peut-être incrédule. Je n'ai pas le temps d'observer ses émotions, de regarder sa réaction. Je suis tellement fixé sur moi-même, à essayer de paraître dur et assuré.

Deux secondes auparavant je serais allé où il voulait. Mais l'adrénaline du commun des mortels commence à se diffuser.
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MessageSujet: Re: L'espionnage, une vocation. [PV : Noam Hel] L'espionnage, une vocation. [PV : Noam Hel] Icon_minitimeMar 11 Juin - 21:15

Mon sachet transparent à la main, je le remplis de façon nonchalante de caramels, bonbons acidulés, chamallow,.. bref, de bonbons. J'avais déjà envie de les manger en sachant toutefois pertinemment qu'il allait falloir éliminer tout ça. D'ailleurs ça faisait un moment que je n'étais pas allé à la salle de gym, ce n'était vraiment pas sérieux de ma part. Est-ce que Kaleï aurait préparé quelque chose à manger pour ce soir ? Il cuisinait vraiment bien quand il s'y mettait, je bavais déjà en pensant à ce qu'il pourrait avoir fait.

Je risquais un coup d'oeil vers le jeune Noam qui était pétrifié au milieu du magasin de bonbons. Il semblait dans un dilemme intérieur terrible, j'étais allé trop loin ? Son front était trempé de sueur malgré la clim du centre commercial, il tremblait même je crois. Je passais ma main dans mes cheveux, un peu mal à l'aise, alors que le caissier me regardait comme pour me demander ce qui clochait avec ce garçon aux cheveux blancs. Je lui fis un signe de main pour signifier que tout allait bien, même si en toute honnêteté je n'en étais pas certain.

J'avais décidé de le taquiner encore un peu, alors je lui tendis un paquet vide de bonbons en lui disant qu'il y avait droit avant le Jugement Dernier. C'était une façon pour moi de me faire un peu pardonner de le taquiner comme ça. Cependant il resta planté devant moi dans un état de tension incroyable. Visiblement il n'avait pas trop compris que je blaguais. Bah, tant pis. Ca ferait certainement rire Kaleï quand je lui raconterais. De toute façon, avec cet élève je pense que j'aurais pu dire n'importe quoi il aurait eu peur et m'aurait soupçonné de quelque chose. Bon d'accord, là c'était moi qui exagérait, mais il fallait bien s'amuser un peu de temps en temps, non ?

Après quelques secondes d'intense réflexion, Noam saisit finalement le sac. Je le lâchais entre ses doigts en lui faisant un sourire. Pauvre garçon, il était quand même sérieusement atteint. Je ne savais pas trop de quelle maladie il souffrait, de la schizophrénie ou quelque chose du genre je supposais. En tout cas je pris positivement le fait qu'il accepte le sachet vide de bonbons.

En revanche je compris très vite que ce n'était pas positif qu'il l'écrase au sol. Le vendeur me jeta un regard furtif. Quelque chose comme "je dois appeler la sécurité ?". Je secouais la tête négativement. Noam était assez frêle, s'il devenait hors de contrôle, je le maîtriserais très vite moi-même. J'avais peut-être fait une erreur en le taquinant comme ça d'ailleurs. En général il était paranoïaque, mais plutôt calme et discret. Là quelque chose clochait. Enfin, c'était peut-être mieux au fond qu'il se rebelle, il ne voulait plus être esclave de ses problèmes ? J'avais dû faire une bonne action en pensant embêter un de mes élèves. Il semblait se préparer mentalement à quelque chose de très important, tandis que moi je me préparais mentalement à le bloquer s'il me sautait dessus. Je l'imaginais bien être armé tant il était paranoïaque ce pauvre garçon.

- Je n'ai pas faim, je vous remercie. Je ne vous suivrai pas. Je n'irai pas avec vous dans ce lieu inconnu. Je ne subirais pas le jugement dernier. Je n'en ai pas envie.

J'arquais un sourcil en le regardant. Alors, il me remerciait alors que j'étais son ennemi dans sa tête, c'était pour le moins un garçon poli. Le vendeur assistait à la scène, totalement incrédule face à ce qui se déroulait sous ses yeux. En tout cas, il ne semblait pas avoir compris que je voulais sérieusement lui offrir des bonbons. Certainement crut-il que s'il les prenait, le Jugement Dernier se produirait. Sa voix était chancelante et rapide, mais il ne semblait pas en avoir fini. Je le laissais donc poursuivre son discours alors que le vendeur se mit à filmer la scène.

- Je n'ai rien compris à votre discours. Ils croient que je comprends leurs signaux, mais ils font tout pour m'effrayer ; ils peuvent bien m'envoyer des milliers de personnes, s'ils ne sont pas plus clairs je ne saurais jamais quel est mon rôle. Je veux jouer sur cet échiquier de la vie ; même si je ne suis qu'un pion, j'ai le droit de savoir.

Je ne pus m'empêcher de pouffer discrètement de rire. On pouvait dire que ma petite blague avait marché comme sur des roulettes. Mais j'étais contente pour lui qu'il se dresse contre les voix qui me hantaient, qu'il n'abandonnait pas. C'était un brave garçon finalement, et j'avais été un peu sadique. Je m'approchais de lui en ébouriffant un peu ses cheveux gentiment. Il m'inspirait de la sympathie, même si je ne doutais pas un seul instant qu'il allait s'enfuir dès que mes doigts entreraient en contact avec sa chevelure.

- Les voix du Seigneur sont impénétrables Noam. Mais pourtant ils croient en toi pour comprendre leur message. Ils m'ont attribué le rôle de prophète aujourd'hui, alors je me permets de faire la transition : n'abandonne pas. Tu trouveras ton rôle dans l'échiquier, et n'oublie pas que sur la table tu n'es pas seul dans ton équipe.

Je m'écartais un peu de lui avant qu'il ne devienne un peu plus tendu encore, s'il était humainement possible d'être dans un état de tension encore supérieur. Je ne savais pas trop ce que j'avais voulu lui dire. Certainement l'encourager dans la voie de la bataille. J'avais envie qu'il n'ait plus peur de ces voix qui le hantaient, qu'il puisse vivre sa vie d'adolescent normal peut-être. Après tout, c'était tout de même triste de ne pas connaître l'amour, ou encore que votre vie soit gâchée à cause d'une maladie.

Je m'en voulais un peu de l'avoir mis dans cet état, tout comme je trouvais que j'avais pas mal assuré si je lui avais permis d'évoluer. J'étais parti d'une blague stupide vraiment pas digne d'un prof, à la satisfaction d'avoir fait une bonne action. Malheureusement je ne pouvais pas affirmer que ça partait d'une bonne intention. Mais parfois mes élèves m'énervaient tellement. Nous les professeurs étions facilement martyrisés. D'ailleurs quelques uns de mes collègues ne parvenaient pas à gérer leurs élèves turbulents. Heureusement pour moi, ma carrure en imposait et je savais me montrer sévère quand il le fallait, tout comme bon pédagogue.

Je décidai de le taquiner une dernière fois. Je riais intérieurement d'avance à mes idioties, j'étais sûr au fond que Kaleï n'approuverait pas mon humour douteux, mais là j'avais envie. Je posai ma main sur l'épaule de Noam, et plantai mon regard dans le sien. Mon air sérieux, mes sourcils froncés, mon bras tendu immobile, le silence avant ce que j'avais à dire : tout laissait présager qu'il s'agissait d'une chose essentielle. Je ne doutais pas que Noam se préparait mentalement à l'entendre. Alors je la lui dis.

- Il me faut une boîte de thon.

Allait-il l'interpréter ou comprendre que je lui avais fait une blague cette fois-ci ? Dans tous les cas, ce gamin ne devait pas m'aimer. Je l'avais sûrement un peu trop traumatisé, mais au moins j'avais ri intérieurement, et le gérant d la boutique devait avoir une vidéo de choix.

Au fond, ce gamin, je le trouvais sympathique. Mais surtout, j'avais envie de l'aider. J'espérais pouvoir y parvenir un jour, car il n'avait pas mauvais fond.
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Noam G. Hel
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MessageSujet: Re: L'espionnage, une vocation. [PV : Noam Hel] L'espionnage, une vocation. [PV : Noam Hel] Icon_minitimeMar 11 Juin - 21:50

Je suis prêt. Mon corps palpite. Mes muscles s'activent. Mon cerveau ne réfléchis plus au message codé. Il veut agir. Vite.

Mes jambes bougent. Elles tapent le sol. A un rythme régulier. Mes doigts, anxieux, pianotent sur ma cuisse. Mes épaules, tendues, se crispent encore. Ma mâchoire se sert. Mes dents s'entrechoquent dans un claquement sourd.

La main de l'homme traverse mes cheveux.
Comme un frère saluerait son cadet.

Les enzymes tournent. Tournent dans mon sang, tournent dans mon corps. Elles traversent mes organes, un par un. Je suis prêt, je vais m'enfuir. Courir loin d'ici. Loin de ce professeur trop bipolaire. Ses phrases pénètrent dans mes oreilles. Elles résonnent dans mon crâne comme un tambour de foire. Ils sont là. Ils sont toujours là. Ils m'obsèdent et ils m'envoutent. Ils m'offrent des mots en désaccord avec leurs actes. Ils savent sonder mon esprit et le détruire.

Cet homme. Il semblait bon. Il semblait mauvais. Il était pris entre deux. Entre eux et moi. J'avais l'impression qu'il n'avait pas réellement choisi son camp. Malgré ses menaces, il m'aidait. Il voulait m'aider. Me permettre d'avancer sans eux. Ou peut-être avec eux.

Une dernière phrase. Du thon. Il lui faut une boîte de thon. Ce badaud n'avait pas fini de me torturer. L'ultime attaque. Mon corps brûle. Mon sang boue. Mes hormones sont à leur comble. Elles circulent. Rapidement. Elles chauffent chacun de mes muscles. Chacun de mes organes. Chaque parcelle de mon corps. Mon crâne est en ébullition. Je ne sais plus que penser. Que croire. Qui croire. L'adrénaline ne fait pas effet. Ou trop.

Mon corps, soudain, me lâche.
Je chute.

Mon être tout entier s'effondre. Mes jambes se craquent, mes bras balancent. Mes yeux se ferment, et le monde disparait de ma vue. Je surchauffe, j'explose. Je ne sais plus où j'en suis.

La scène se déroule vite. Mon corps n'est plus qu'un tas, au sol. Je ne vois plus Zachary. Je ne sens plus mon épiderme. Je ne ressens pas la froideur du sol contre ma peau. Je ne suis plus.

Un monde blanc ; sans rien. Vide.
Inexistence.
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L'espionnage, une vocation. [PV : Noam Hel] Vide
MessageSujet: Re: L'espionnage, une vocation. [PV : Noam Hel] L'espionnage, une vocation. [PV : Noam Hel] Icon_minitimeMar 11 Juin - 22:31

Noam avait l'air d'être totalement partagé. Il fallait dire que je l'avais taquiné, sûrement un peu trop, et que maintenant j'essayais de lui venir en aide. Franchement, était-ce digne d'un professeur que de se venger sur ses élèves quand il passe une mauvaise journée ? Probablement pas, mais c'était digne d'un être humain. J'en étais un, alors au final c'était pas mal : égal à moi-même. Le vendeur filmait toujours, mais il semblait aussi dérouté que moi. Noam n'avait pas l'air d'être dans son assiette, alors je décidais de lui faire une petite blague pour détendre l'atmosphère : la boîte de thon.

Mais ma blague... ne sembla pas beaucoup lui plaire. Même si j'avais mis les formes, je n'aurais pas pensé que lui dire que je n'avais plus de thon chez moi le mettrais dans un tel état. C'était vraiment un gentil garçon de s'en faire à ce point pour mes placards. Mais je compris très vite que je l'avais véritablement trop taquiné.

Noam chuta. Je le retins immédiatement en le saisissant sous les épaules, mais ses yeux vrillèrent tandis que ses muscles le lâchaient complètement. Je n'aurais jamais pensé qu'il se mettrait dans un tel état pour une blague, finalement j'étais allé trop loin.

- Noam ! NOAM !

Mais il ne m'entendait déjà plus. Ses yeux étaient fermés et son corps ne bougeait plus. Je l'allongeais par terre en prenant son pou : normal. Un peu faible à cause de sa tension, mais tout de même correct. Je soupirais alors que le vendeur me demanda s'il devait appeler le SAMU. Je le regardais avec dépit. C'était une vraie question ? Finalement il n'y avait pas que les élèves qui étaient stupides parfois.

- Je ne sais pas, quand vous voyez quelqu'un d'évanoui dans votre magasin vous le filmez ou vous appelez des secours ? Evidemment qu'il faut appeler le SAMU sombre idiot !

Le vendeur n'osa pas me répondre. Il composa donc un numéro sur son téléphone pendant que je surélevais les jambes de Noam. Quand une personne tombait dans les pommes, il fallait aider le sang à retourner en quantité suffisante jusqu'au cerveau. Je passais pour ma part un coup de téléphone à Kaleï pour lui expliquer sommairement la situation et que je risquais de rentrer tard. Je ne savais même pas si Noam avait des parents, et il allait falloir que j'explique la situation compliquée au médecin. Je soupirais d'avance.

Quelques minutes plus tard, les secours arrivèrent enfin. Il prirent Noam sur le brancard, surveillèrent ses constantes, et me firent monter dans l'ambulance avec eux. Il était en bonne santé, c'était déjà ça. Maintenant il faudrait attendre qu'il se réveille. Je le regardais avec une inquiétude non feinte.
Noam me sembla soudainement être un garçon très seul, entouré par des voix menaçantes, mais sans aucune main bienveillante tendue vers lui. Je décidais d'être cette main désormais.
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