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Something like a dream... [Libre]

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Something like a dream... [Libre] Vide
MessageSujet: Something like a dream... [Libre] Something like a dream... [Libre] Icon_minitimeLun 10 Juin - 21:10






Perché sur une branche massive d'un vieux chêne, les yeux clos et la tête dans mes rêves, je me sentais vivre une autre vie futile dans un monde parallèle. Là-bas, j'étais un papillon esseulé, tacheté par les couleurs du péché que j'avais commis ; mes ailes brunes s'étant brûlées lorsque je m'étais approché trop proche des flammes de la passion. Je ne pouvais plus voler, j'attendais la mort comme un condamné, Toby ayant disparu dans les cendres de ceux-ci. Le 1er Avril était passé, l'année 1991 s'éloignant de plus en plus, devenant plus qu'un point encré dans ma mémoire, trop loin pour m'en souvenir encore. Ma mère, elle, une belle ismène festalis presque fanée, avait perdu de sa blancheur depuis longtemps. J'y avais beaucoup pensé : était-ce ma faute car je cueillais toujours un peu plus de son pollen ? Ou bien, était-ce à cause de mon père, vil humain, trop égoïste pour correctement en prendre soin ? J'avais mal pour elle, une douleur qu'elle ressentait n'ayant jamais réussi à me parvenir complètement. Devais-je arrêter de la faire souffrir en me laissant dévorer par la perte ? Par ailleurs, me pardonnerait-elle de lui avoir causé sa mort ? À force de sans cesse m'interroger, je me fatiguais et finissais toujours par continuer d'assassiner à petit feu l'ismène festalis.

Dans la vraie vie, j'étais juste un homme endormi sur un arbre, se laissant caresser par les feuilles vertes qui m'accompagnaient. J'avais oublié le jour qu'on était aujourd'hui. Toutefois, quelle importance cela avait ? Les rayons du soleil remplaçaient mon amante perdue, me réchauffant doucement avec sa douce chaleur. J'avais redoublé ma dernière année de préparatoire pour me laisser le temps de réfléchir à mon avenir mais, tout ce qui me troublait était seulement elle.

Je l'avais rencontré, par pur hasard, dans une soirée qu'on organisait souvent lorsque l'on était jeune. Elle était la plus belle, la plus enchanteresse et chantait d'une façon si merveilleuse que je crus m'être trompé, d'avoir atterrit dans un nid de fées, me faisant paraître idiot. Sans qu'elle n'eut à me faire du charme, j'étais tombé dans son piège d'amour tandis qu'elle y était déjà, m'attendant je suppose. Nos cœurs se sont rapprochés en un instant, à l'instar d'âme-sœur qui s'étaient longuement cherchées. Notre histoire prit forme rapidement et pourtant, se brisa tout aussi vite. Je m'en souviens encore, elle pleurait et moi, je l'imitais. Je n'étais simplement plus un homme, juste un frêle papillon.

Everytime I come close to you... Everytime I fellin' you... Feel like I gonna dream... chantais-je d'une voix mélancholique.

En mon for intérieur, la nuit était tombée et ne voulait plus me quitter. Les passants, qui autrefois étaient nombreux dans la rue « Sentiments », commençaient à s'amoindrir sérieusement. Comment avais-je dégringolé si vite du ciel alors que je venais de l'atteindre ? Comment allais-je me relever maintenant que je n'avais plus d'aide ? Je voulus pleurer mais tout ce que je parvins à faire c'était chanter, attendant qu'on daigne ramasser les milliers de morceaux de moi, éparpillés de part et d'autre sur l'herbe fraîche.

You, see my eyes ; you, see my lips ; listen to my heart... Yes, my heart... Trust me, I make love to you...

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MessageSujet: Re: Something like a dream... [Libre] Something like a dream... [Libre] Icon_minitimeLun 10 Juin - 21:33

  • Les ciseaux frissonnant entre ses longs doigts fraîchement vernis la séparaient d'une certaine délivrance qu'elle ignorait. Ils la séparaient de la personne qu'elle eut été tout ce temps, et d'un avenir incertain. Et il fallait souvent donner pour recevoir dans cette vie qu'elle haïssait à présent, parce qu'elle n'avait rien donné, et rien reçu. Il fallait tenter le diable, profiter des occasions, chose qu'elle ne savait pas faire...Mais elle était décidée, elle s'était promise de changer, de s'offrir un nouveau départ, une nouvelle vie. Pour ne plus être cette personne méprisée de tous, pour ne plus être qu'une sale fille, que l'on fréquente dans l'espoir d'une nuit passée au creux de ses bras. Elle soupira, longuement...Fixant son propre reflet dans le miroir comme s'il appartenait à une autre, dégoutée, attristée. Son regard se brisea un instant, mais elle secoua la tête violemment chassant les hantises noires qui l'obsédaient à présent. Mais elles faisaient maintenant partie d'elle, vu qu'elle était si faible...Elle voulait tourner la page, mais elle n'en avait pas la force, cépendant, qui sait ? Peut être qu'elle y arrivera, à deux ? N'est ce pas mainte fois meilleur, de marcher en harmonie avec quelqu'un d'autre, de se sentir aimé, accompagné...Mais hélas, qui l'aimera, elle ? Etant devenue une fille accessible à tous ? Elle soupira de nouveau, donnant quelque coups de ciseau sur sa longue chevelure noire et soyeuse, aussi noire que la nuit semblait en tirer sa noirceur. Et ses longues mèches tombèrent à ces pieds. Au rythme de ses larmes...

    Ce jour-ci, elle n'avait strictement envie de rien, peut être, de changement, elle dessina un petit sourire sur sa face blême et pâle, et s'efforça de se regarder longtemps dans le miroir, afin de se trouver jolie. Elle enleva toutes ces couches de maquillage qui lui voilaient presque la vue, et opta pour une simple petite robe de la même couleur que ses yeux. Elle se sentait autre fille, comme si elle s'était donnée un nouveau départ, une nouvelle naissance. Sa face paraissait plus innocente, moins pécheresse, elle était petite et menue, tel une petite collégienne en détresse, pas que ça lui déplaisait, mais elle voulait à présent se fondre dans la masse, elle ne voulait plus de ces regards brûlants sur elle, elle voulait oublier, et s'adonner aux plaisirs d'une vie normale et équilibrée. C'était ce qu'elle croyait, jusqu'à la vue du précieux jade de son regard. Des yeux huileux tout à fait enigmatique, de sa vie, elle n'a jamais vu d'aussi intriguants émeraudes, de si belles pierres précieuse aux reflets marron....Dans ses yeux, deux amants inconnus prient entre les crevasses de l'incertitude. Celà remuait son coeur, et il frappait si fort contre son thorax qu'elle croyait qu'il allait exploser. Ou était elle ? Elle n'en savait rien, ses pas l'avaient juste mené là bas, la destinée la poussait à avancer, à ne jamais abandonner, son doux rêve devant les yeux, elle ne le quittait des yeux même pas, elle n'en avait guère la force. Elle était lâche, elle avait la peur de perdre, et sa fierté la gagnait bien souvent. Tous ces sentiments pésaient sur son coeur qu'elle crut qu'ils allaient lui briser l'échine. Etait-ce l'effet de la drogue ? Non, même pas. C'était inconnu, mais elle ne s'y attarda pas tellement, sachant parfaitement que celà ne fera qu'accentuer sa migraine. Elle se laissait guider par son coeur et non par la raison, comme elle faisait si bien autre fois. Aujourd'hui, elle avait décidé d'oublier la fille qu'elle avait été, de tourner la page. Et si elle allait tomber, alors, elle recommencera du début de la ligne. Mais ce soir là, elle se sentait si bien...Elle était si loin, qu'elle n'entendait plus les sirènes des ambulances...Ni les insultes et plaintes des ivrognes criant leurs souls à la lune...Elle se sentait...Pure, et pour une fois, elle se laissa endormir sur la pelouse fraiche. Et là, elle cru entendre un ange...

    — You, see my eyes ; you, see my lips ; listen to my heart... Yes, my heart... Trust me, I make love to you...


    Une voix lasse, mélancolique, mais aussi douce que le chant des oiseaux. Elle se releva, cherchant le propriétaire de la voix, et les yeux de jades la surprirent de nouveau. Elle ne su pourquoi. Elle inspira longuement, et de cette même voix, morne et mélancolique elle chanta doucement ;

    -Everytime i come close to you, Everytime i'm feelin you...Feel like I gonna dream. Ye yo special to me, your turn .


    Elle s'arrêta, un court instant, scrutant le jeune homme face à elle, l'on ne pouvait guère nier, que sa beauté était singulière. Sa peau d'ivoire semblait appartenir à un ange, et à demi endormi au tronc de l'arbre, il semblait faire partir d'une peinture d'huile qui était si familière à la jeune fille. Elle sourit, amèrement, et repris :

    -Ceci est le son du coeur d'un homme, ayant perdu son amour...
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MessageSujet: Re: Something like a dream... [Libre] Something like a dream... [Libre] Icon_minitimeLun 10 Juin - 23:27



Is that a dream ? Are you real ?




Ma voix se perdait dans la profondeur de la forêt, se mêlant avec les autres chants d'oiseaux amoureux. Ils avaient de la chance, eux. N'importe qui leur suffisait pour un peu d'affection. Et moi, pauvre homme abandonné, pauvre papillon brûlé, j'étais coincé là, comme un imbécile sur mon arbre à attendre vainement qu'on vienne me chercher. Pourquoi mon esprit était si embrumé ? Allais-je un jour revenir sur mon tant recherché Eden ?

Alors que ma mélancolie continuait de prendre forme, une autre voix me rejoignit dans mon chant de tristesse. C'était une voix féminine et inconnue ; différente de celle d'Harmony mais tout aussi sublime. Je baissais mon regard pour voir celle qui avait répondu à mon macabre appel. Elle avait des cheveux courts, aussi noir que mon cœur éteint, et une robe grise, qui rappelait une autre douleur que la mienne, présente également dans ses yeux meurtris. Sa peau, trop blanche pour paraître vraie, reflétait la parfaite lumière du soleil, m'aveuglant presque.

Ceci est le son du cœur d'un homme ayant perdu son amour...

Je me tus, la regardant perplexe comme si on venait de me violer mon intimité. Elle m'avait pris au dépourvu et, mes pensées se mirent à s'affoler, ne sachant plus s'organiser correctement, à l'instar d'une partition trop garnie de croches et d'accords. Je ne comprenais pas : comment pouvait-elle savoir ? Était-elle le produit de mon imagination ? Sans me connaître et sans que je ne lui dise un mot, elle avait su lire en moi et voir ma peine évidente. Toutefois, en l'examinant plus longtemps, son apparence, trahissant l'innocence blessé, me fit deviner qu'elle était dans un état proche du mien, entre l'inconscience et le conscient. Et quand je la regardais sourire amèrement, je revoyais encore mon ancien amour partir, ne me laissant qu'un piètre « Au revoir, Keith. Je t'aime. »

J'hésitais à lui parler, j'hésitais à la chasser. D'ailleurs, si j'avais voulu, je n'aurais pas pu. Elle avait un certain charme, c'était indéniable. Ce n'était pourtant pas celui caractéristique de ces femmes de la haute société que je fréquentais souvent mais plutôt, celui de ces humains piétinés, devenus frêles, blêmes mais, adorables.

...Qui es-tu ? Que fais-tu ici ? demandais-je sans plus m'attarder, retrouvant ma langue lâche.

En la questionnant, je me redressais sur ma branche, m'adossant au tronc derrière moi pour mieux la distinguer. Vraiment, c'était une fille singulière. Le faible papillon pécheur que j'étais flottait toujours dans l'air alors qu'elle était là, apportant avec elle une atmosphère sucrée et apaisante.

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MessageSujet: Re: Something like a dream... [Libre] Something like a dream... [Libre] Icon_minitimeMar 11 Juin - 0:58

  • Ses yeux le scrutaient sans réellement le voir. A vrai dire, en cet instant même elle repensait avec nostalgie aux moments du passé. A sa passion perdue de l'enfance, à son innocense qu'elle avait vendu à sa venue à cette ville si peu saine et si froide. Elle repensait à son frère, c'était en effet lui, la raison pour laquelle elle était venue. Elle sentait un incroyable vide naître en elle...Pourquoi ? Tout simplement parce que celà faisait longtemps qu'elle n'avait pas pensé à lui, et ce même sans s'en rendre compte. Alors qu'autre fois sa vie tournait tout autour de lui, elle se retrouvait aujourd'hui à ne plus penser qu'à elle. Oui, elle, cette personne perdue pendant toutes ces années. Et c'est vrai qu'elle avait abandonné son véritable "elle" pour devenir le reflet de son jumeau. Et ô qu'elle l'adorait, il représentait une sorte de perfection à ses yeux, et elle voulait la frôler, et ce à tout prix. Mais aujourd'hui, elle avait regretté. Regretter....Regret..Un mot que la personne faible et insouciante qu'elle était tout au début ne connaissait guère, et elle en subissait les conséquence. La seule chose qu'elle avait tiré du long voyage qu'est la vie fut l'expérience. Et non cette expérience là, qui nous rend plus sage. Mais tout au contraire, cette expérience ne la rendit que plus faible, que plus isolée, que plus repliée sur elle même. Et comme on le dit, l'ont ne vieillit pas, mais l'esprit né vieux, et il se rajeunit au fur et à mesur, et le corps vieillit pour compenser. Elle comptait reprendre ici les caprices de l'adolesence, adolescence dont ele n'avait pas profité. En effet, elle fut aveulgée par son désir de ressembler à son jumeau pendant tout ce temps qu'elle ne pensa même pas un instant à son avenir. Elle était si naïve, et elle l'est encore, et ne cessera d'en payer les frais. Mais en ce moment ci, celà l'importait guère, elle gardait ce sourire morne et amer au coin des lèvres, regardant la personne face à elle qui semblait être dans son même état d'âme, celà l'attendrissait, en vérité elle se sentait moins seule, elle se sentait plus petite, elle voulait agir en petite fille, tout simplement, et oublié tout le passé, y faire une croix, mais...Elle ignorait encore que l'on ne pouvait point avancer en oubliant notre passé, car il nous hantera à jamais.

    Face à ses parole, elle eut droit à un regard perplexe, elle ne fit rien, mais garda son éternel sourire, non pas forcé, mais plus un reflex qu'autre chose. Il lui avait l'air totalement troublé et celà attendrissait la jeune fille qui sourit de plus belle, comme pour calmer la situation. Elle tentait de lire quelque chose dans son regard de jade mais elle n'arrivait guère à déchiffrer ce parchemin écrit dans une langue qu'elle ne parlait point. Il semblait hésitant, toutefois perdu, comme si je l'effrayais, et cette pensée l'attrista quelque peu.

    — ...Qui es-tu ? Que fais-tu ici ?


    Elle fit mine de penser un instant, c'est vrai...Qu'était elle ? Cette jeune fille perdue au milieu du chemin, c'est vrai..Qu'elle ne savait guère ce qu'elle était à présent. Elle chercha une réponse au fond d'elle même, mais ne trouvait rien, elle était incertaine, et se demandait si il voulait vraiment une quelconque réponse de sa part...Ce qu'elle était...Elle était une fille tentant d'oublier le passé et recommencer à nouveau...Alors..Jusqu'à présent, elle n'était rien...Et ce qu'elle faisait ici...Elle n'en savait rien...Elle se sentait comme attirée par quelque chose, une quelconque force inconnue qui la poussait à venir ici. Elle le regarda, l'air interrogative. Puis, ouvrit la bouche et aucun son ne sortit. Elle tenta d'articuler, et elle finit par dire, la voix tremblante et incertaine :

    -Je....ne sais plus.


    Elle se passa la main dans ses cheveux, et baissa le regard comme un petit enfant à qui on avait posé une question à laquelle il connaissait parfaitement la réponse mais qu'il avait oublié, faute de trac, ou tout simplement de lâcheté. Elle ferma les yeux, et inspira longuement, respira à pleines narines la senteur musquée des fleurs, elle s'accroupit un moment, et la cueillit, c'était un petit coquelicot rouge. Elle dit ensuite, le regard perdu dans le vide :

    -Je suis...Je suis comme elle, j'ai voulu me rebeller contre mes racines, me détacher de mon passé, alors, je ne suis plus rien.


    Alors qu'elle prononçait ses paroles, d'un air totalement las, elle sourit à pleines dent au garçon face à elle, puis, puérilement, s'avança et pris sa main, contrairement a la sienne, elle était chaude, vivante, elle déposa la fleur au creux de la main du garçon, et tout en souriant, elle ajouta :

    - Et toi ?
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MessageSujet: Re: Something like a dream... [Libre] Something like a dream... [Libre] Icon_minitimeMar 11 Juin - 10:01



L'histoire d'un vulnérable coquelicot
et d'un chêne souffrant.




La fille en face de moi me scruta jusqu'à ce que je lui pose une question. Une question simple et pourtant si complexe quand on y regardait de plus près. Qui étions-nous ? Des humains ? Étions-nous réellement vivants ou simplement les personnages d'un rêve douloureux ? Je ne voulais soudainement plus savoir. D'ailleurs, elle me répondit qu'elle ne savait plus, ce qui me confirma mes dires : c'était une fille particulière.

Elle passa une main dans ses cheveux de réglisse, baissant son regard d'étain comme si elle cherchait quelque chose. Je ne lui disais rien mais, en profitait pour la contempler, perché au-dessus d'elle. Après tout, puisqu'elle m'offrait un tel spectacle, pourquoi s'en priver ? Plus je la regardais, plus sa blancheur inhumaine me rappelait mon teint mat, celui qui trahissait mes sorties fréquentes et ma parenté. Car oui, ma mère était une femme chocolat, une gourmandise que tout le monde raffolait et que tous brisait en morceaux. Même moi, honteux fils vendu et stupide, j'avais fais de même. J'avais abandonné son âme au diable et qu'est-ce que j'y pouvais ? J'ai voulu l'échanger avec la mienne mais, il m'avait trompé.
Je soupirais doucement en laissant pendre ma main, tandis qu'elle sembla elle aussi se calmer un peu, en prenant une grande inspiration et en fermant ses paupières.

Je suis... continua l'autre fille, un fragile coquelicot à la main. Je suis comme elle, j'ai voulu me rebeller contre mes racines, me détacher de mon passé. Alors, je ne suis plus rien.

Elle se mit à sourire, à pleine dents et me mit sa fleur dans la main, le symbole d'elle-même. Malgré son sourire apparent, son regard trahissait un certain vide en elle, c'en était peinant pour moi et peinant pour les Cieux car tous les deux, nous étions de peureuses créatures qui ne voulaient plus se battre, lasses de s'être fait renversées.

Et toi ? me demanda-t-elle ensuite.

Ne descendant toujours pas de mon chêne, je la fixais de nouveau un peu bête. Keith, qui était-il ? Habillé d'un T-shirt bleu givré caché par un catogan blanc, un nuage dessiné sur la poitrine, qui était-il ? Un autre rêveur fou, peut-être ? Seul le silence de la forêt me répondit, un mutisme presque religieux. Dans ce lieu, devais-je encore prétendre à cette identité de pécheur alors qu'on venait de m'offrir le symbole même de la renaissance ? Par ailleurs, pourquoi me donnait-elle ceci ? Si cela avait été sa réelle personne, aurait-ce été bon de la donner ainsi, à un inconnu comme moi ? Je secouais imperceptiblement la tête : bien sûr que non. De ce fait, je la lui remis, la logeant délicatement sur sa petite oreille de lait et lui rendit son même sourire, peut-être moins réussi, je ne le savais pas.

Moi... Je suis un chêne, mentis-je. Comme celui derrière moi : grand, fort et brun. Mais on ne m'a pas donné de nom et on veut me tuer parce que... Je suis malade.

Je n'ajoutais rien de plus car il n'y avait plus rien à dire. Je n'avais que peu inventé en fin de compte : j'étais réellement grand, considéré comme fort par les autres et mes cheveux étaient mordorés, à l'instar de ceux de ma génitrice. Et ma maladie ? La maladie de l'amour qui ne se guérissait pas, à moins de rencontrer un miracle.

...Je peux protéger les petits coquelicots comme toi, déclarais-je encore, sans réfléchir.

Je ne savais pas pourquoi mes lèvres avaient pris l'initiative de lui dire cela. Toutefois, en y repensant, mon prodige était peut-être arrivé, juste là en face de moi, sous la forme d'un frêle petit ange déchu.


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MessageSujet: Re: Something like a dream... [Libre] Something like a dream... [Libre] Icon_minitimeMar 11 Juin - 20:07


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Something like a dream..
«How on earth can I get to the strawberry field ? »





Dans cette vie, aussi cruelle qu'elle était. Il faut se battre pour vivre, et sans m'en rendre compte, les scènes de meurtres de personnes ayant déjà abandonné se répétaient inlassablement devant mes yeux. Tout comme cette petite cigale s'étant prise pitoyablement entre les minces fils d'araignée...Elle, avait abandonné, tout comme moi, alors, elle était morte. Il fallait se battre pour vivre et celui qui ne se bat pas, ne vit pas. C'est ainsi qu'est faite la vie, de lois cruelles mais si logique. Alors, vais-je continuer à me battre, ou tout simplement à me faire dévorer à petit par cette araignée ayant naquit en moi....Cette araignée qui me dévorait les neurones à chaque fois que je tentais de me défaire de ce sort fantastique que l'on m'avait jeté contre ma volonté...De cette chose qui me poussait à abandonner à chaque fois que je voulais avancer...Ces herbes me faisant trébucher à chaque fois que je me relevais...Mais pourtant...Pourtant j'avais choisis d'avancer, et j'avais parfaitement conscience de tout le mal que j'avais commis autrefois...Non contre ma volonté, mais tout simplement parce que je voulais être quelqu'un de fort, d'aussi fort que ce chêne et non pas ce petite coquelicot qui se fanera une fois que l'on l'aura cueillit...Je voulais...Me rebeller...Tenter un nouveau départ, et à chaque fois que j'y pensais, je me disais "Pourquoi pas ?" Mais il y'avait toujours cette araignée en moi qui me poussait à reculer. Me dévorant de l'intérieur...Et je ne me sentais même plus maîtresse de moi même, je me voyer chuter...Choir et retourner au point du départ, perdue de nouveau. Continuer ainsi seule pour moi était devenu une chose impossible, mais pourrais-je avancer si on était deux à le faire ? C'était la question qui naquit d'un coup en moi, de nulle part.

Pour rien au monde je ne voulais quitter cet endroit, la brise fraîche et légère faisait chantonner les feuilles du grand chêne devant moi, se dressant avec narcisse, comme s'il tentait de frôler le ciel. Les souvenirs me revenaient telle une flèche en plein coeur. Les années passées me revinrent, tel un film en quelques secondes, et un frémissement me parcourut de la tête au pied. Je chassai mes pensées noires d'un geste de tête, j'avais décidé d'effacer cette tristesse, et même si celà me paraissait impossible, j'étais sûre de pouvoir y parvenir, de pouvoir me relever si je tombes. J'avais décider de me battre, et ce par n'importe quelle manières. Je ne voulais plus me sentir si faible si fragile, je ne voulais plus avoir à être jalouse des autres filles...Plus avoir à supporter cette culpabilité qui me brisait le coeur, je voulais tout simplement me sentir légèr, brûler toute trace de malaise, je voulais profiter de ce qui me restait à vivre. Me délivrer de ce cercle en craie que j'avais dessiner autour de moi, mettre à fin à ce voyage journalier. Avoir un nouvel but qui me poussait à quitter les draps de mon lit...Je voulais heurter quelque chose, débattre, contre dire...Je voulais, je voulais, je voulais...Tant de choses, mais je n'en avais pas la force, je le savais, et pourtant...Je ne pouvais pas y croire. Du moins, pas pour le moment.

Je le regardai, ainsi, il semblait faire partie d'une quelconque peinture, il ne semblait pas vivant. Et lorsque je lui retournai la question, il ne me répondit pas de suite. Il me fixa avec insistance, et je ne fis que soutenir son regard, sans prononcer un mot. Ce silence, me semblait être si bruyant, comme si on parlait le langage des yeux, je ne sais pas pourquoi, mais je sentis qu'il me comprenait, c'était étrange, mais c'était ainsi. Le chant des oiseaux et le son de la brise meublait ce silence qui n'en était pas vraiment un. Et ô que j'aimais le langage du silence et pour moi, il valait bien plus que la simple parole. Et comme on le dit, si la parole vaut de l'argent, alors le silence, lui, vaut de l'or. Il semblait comprendre cette incertitude dans laquelle je vivais, et lui même me semblait si perdu et incertain...Il plaça le coquelicot derrière mon oreille, me souriant, et à cet instant, mon regard devint mélancolique et mon sourire mourut sur mes lèvres vermeille.



— Moi... Je suis un chêne, comme celui derrière moi : grand, fort et brun. Mais on ne m'a pas donné de nom et on veut me tuer parce que... Je suis malade.


Je le regardai un instant, tentant de comprendre ce qu'il venait de dire. En vérité, je ne cherchais pas à comprendre, après tout, jusqu'à ici, je n'avais même pas réfléchis mes actes ni paroles, alors, à quoi bon le faire maintenant ? Mais...Celà me fit penser à moi, ma maladie, ma propre maladie et ma santé si fragile. A cause de toutes ces drogues que j'avais pris et que j'avais décider d'arrêter ce jour ci. Et mon apparence trahissait mon état d'esprit, j'étais si laide, si mauvaise, je n'étais qu'une sorcière enviant le bonheur des autres, je le savais parfaitement, et je me détestais, mais aujourd'hui, je voulais apprendre à m'apprécier, pour la graine de bien en moi, et la faire grandir, petit à petit, l'arroser chaque jour pour arriver à quelque chose. Je ne dis rien et lui continua ;

— ...Je peux protéger les petits coquelicots comme toi,


Je levai les yeux, regardant le chêne, grand, fort, contrairement à ce petit coquelicot que j'étais, et qui étais déjà entrain de se faner. Je m'approchai de l'arbre, caressant mollement le tronc, et rêveuse je dis ;

-Oh...Je vous admire...Vous, grand et fort..Bien stable...Réaliste..Mais moi ? Qui suis-je ? Ce petit coquelicot que l'on cueille afin de décorer le salon ou pour en faire un bouquet, pour l'oublier ensuite, lorsqu'il se fane..Si petit, si fragile, tellement que même la brise arrive à le secouer. Mais qui a peur de perdre le peu qui lui restait

Mais j'avais peur, j'avais peur d'avancer, de changer..Et je savais parfaitement que la peur, était plus effrayante que la perte elle même, mais je ne pouvais me retenir, retenir ma peur, j'avais besoin de lui, j'avais besoin de quelqu'un d'autre pour m'apprendre à ne plus avoir peur...Puis, je levai les yeux les rivant dans les siens et ajouta :

-La question est la suivante, meurs tu de ta maladie, ou vis tu avec ? Je suis moi même, malade, mais il faut avancer...Penser à autre chose...Je sais que tu en es capable...Veux-tu faire comme moi, te battre ? A deux, on ne pourra pas nous perdre.


Je lui tendis ensuite ma petite main, espérant qu'il la prenne dans la sienne.



redsky


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MessageSujet: Re: Something like a dream... [Libre] Something like a dream... [Libre] Icon_minitimeMar 11 Juin - 23:40


UN CHÊNE, UN VER OU UN PAPILLON.





Durant 22 ans, la seule chose que j'eus appris et qui fut essentielle à ma survie parmi les humains fut d'apprendre la Folie que chacun possédait et que chacun gardait secrètement en soi. Cette obsession qui, ne me quittant plus depuis que ma mère avait divorcé, s'incarna en Toby, petit être qui m'accompagnait seulement lorsque j'étais au bord du gouffre, juste avant de sombrer dans une effroyable fureur incontrôlable.
« Comment peux-tu le savoir ? » me demandait-on souvent. Ce que je leur répondais c'était : « Une fois, je l'ai vue ; cette unique fois, je ne l'oublierai jamais. »

C'était il n'y avait pas si longtemps, dans ce monde d'hypocrites où le Pouvoir, l'Argent et la Gloire étaient des facteurs prédominant pour être un haut-placé dans la Hiérarchie. Là, je ne me sentais pas à ma place. J'étais entouré de faux masques soucieux, également suivi par des sourires dégoûtés qui restaient figés tant que je me trouvais près d'eux. Mon père et sa famille, mes amis et leurs professeurs, tous étaient répugnants, à l'instar de monstres tapis dans l'ombre du soleil artificiel à attendre de moi que je devienne docile. Mais moi, contrairement à eux, je m'intéressais à rien, même pas à moi-même. Simplement, j'attendais qu'une lumière réelle vienne m'offrir, avec un peu de bonté, quelques étincelles de Vie et d'Amour. Rien de plus, rien de moins. Toutefois, était-ce déjà trop ?

À cette époque-là, j'étais devenu ce type de garçon qu'on préférait et qu'on conseillait fortement de ne pas fréquenter. Celui-là qui, trop mystérieux pour être une bonne influence, restait seul dans la cour, dans le coin le plus sombre qu'il trouvait. Mes 19 ans étant passés depuis quelques mois, j'avais déjà débuter mes relations monnayées, ces dernières étant mes seules sources de bonheur dans ces ténèbres. Mais, rappelez-vous du crâne de la mort car, un jour, j'ai craqué. J'en ai eu assez d'eux, eu assez de moi aussi. Alors, comme le parfait aliéné que nous étions tous, j'ai brisé tout ce que j'ai pu chez moi : le vase préféré d'Alice, l'ordinateur hors-de-prix de Tom, le Buzz l'Éclair de Clara, les assiettes chinoises de Patrice et même, le bureau entier de mon père. J'ai entendu des pleurs et des cris ; le tonnerre qui grondait, ou bien était-ce mon père ? Cela importait peu puisque, ce soir-là, je n'étais plus Keith Trevillon, juste le spectateur de ma propre décadence.

Pendant que j'étais plongé dans mes songes, la fille s'approcha du chêne et se mit à le caresser tout en lui parlant. Encore une chose qui m'échappait. Quel en était l'intérêt ? Je ne le savais pas et je ne voulais pas le lui demander car j'avais peur qu'en le faisant, elle commencerait à s'évaporer.

Oh... Je vous admire... Vous, grand et fort... Bien stable... Réaliste... déclara-t-elle soudainement.

Ainsi donc, voilà comment elle voyait le chêne : un arbre grand, fort, stable et réaliste. À ces adjectifs mélioratifs, je me permis un petit sourire amusé que je cachais en regardant dans la direction opposée à elle. Ce n'était sûrement pas le moment pour rire mais, l'ironie de la situation me pris encore de court. De mon point de vue, le majestueux arbre sur lequel je me trouvais n'était rien d'autre qu'une façade bien polie, usée par cent ans de pluie, de vent et de neige. Cependant, elle ne s'arrêta pas là.

Mais moi ? Qui suis-je ? Ce petit coquelicot que l'on cueille afin de décorer le salon ou pour en faire un bouquet, pour l'oublier ensuite lorsqu'il se fane... Si petit, si fragile, tellement que même la brise arrive à le secouer. Mais qui a peur de perdre le peu qui lui reste.

Lorsqu'elle eut fini, je me remis à la fixer longuement, saisissant enfin le fait qu'en vérité je n'étais qu'un imbécile doublé d'un impoli. Du haut de ma branche, je la voyais sous la forme d'un souple coquelicot, de nouveau plongé dans mon univers parallèle. Son centre était comme une perle, rare et convoité et son rouge écarlate m'enivrait de sa douce odeur de miel. Elle tendait vers moi ses pétales, s'offrant presque toute entière à moi et attendait que je fasse quelque chose.

La question est la suivante : meurs-tu de ta maladie ou vis-tu avec ? m'interrogea-t-elle de sa place, son regard m'hypnotisant. Je suis moi-même malade, mais il faut avancer... Penser à autre chose... Je sais que tu en es capable... Veux-tu faire comme moi, te battre ? À deux, on ne pourra pas perdre.

Je me mis à sourciller, la fille-coquelicot me présentant sa petite main de lait. Était-elle réellement malade ? Elle n'en avait pas l'air mais, je n'étais pas un spécialiste. Par ailleurs, je n'avais pas le courage de détourner mes yeux de ses prunelles, ni de m'excuser. Tout ce que je voulais à ce moment-là, c'était la croire parce qu'elle était ces étincelles pour lesquelles j'avais longuement patienté auparavant. Était-je seulement en mesure de me battre encore ? Ne serais-je pour elle rien de plus qu'un boulet à traîner ? À l'instar d'elle tout à l'heure, je pris peur. Je fus terrifié par l'avenir qu'elle m'offrait ; mais aussi, par le fait que mes deux mondes n'étaient devenus qu'un.

Es-tu sûre ? Tu ne me connais même pas. Je suis peut-être un chêne d'apparence mais... je peux aussi être un ver qui s'est logé à l'intérieur, l'avertis-je en ayant ma main à deux centimètres de la sienne.

Sans même la toucher, je pouvais ressentir sa main froide sur ma peau. Son sang ne passait-il pas ? Ou bien, était-ce le vent que le chêne avait failli de bloquer ? Je pris une mine peinée, voulant la réchauffer mais, refusant de m'impliquer avec elle pour le moment. Nous étions tous les deux des inconnus ; certes, similaires cependant, étrangers l'un pour l'autre. Harmony partie, je ne voulais plus tomber amoureux au premier regard, ni au premier sourire. C'était fini.

Je peux te dévorer comme t'aider. Veux-tu réellement ce choix ? lui demandais-je, d'un ton neutre. J'ai tué l'ismène festalis à petit feu et je peux faire pareil avec le coquelicot, prenant à petite dose, ton précieux pollen.

Je guettais sa réaction, prêt à partir si elle éprouvait du dégoût, si elle amorçait un mouvement de recul car souvent, c'était cela qui se passait. Keith était un meurtrier, un papillon du péché.

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MessageSujet: Re: Something like a dream... [Libre] Something like a dream... [Libre] Icon_minitimeMer 12 Juin - 4:04


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Something like a dream..
«الشمسُ ...
التي كنتُ أعلِّقها كالحَلَق الإسبانيّ في أُذُنيكِ..
وقعتْ مني على الأرض.. وتهشَّمتْ..»





La vie, nous offre des occasions, qui sont parfois à prendre, ou à laisser. Parfois elles sont capable de changer entièrement notre vie. De faire d'elle un conte de fée ou de tout simplement la transformer en un insupportable cauchemar, surement du à une faute de calcul. Et moi, j'ai su user et abuser de la dernière catégories d'occasions. J'ai toujours, et hélas, fais des fautes de calcul....A cause de ma candeur, de ma naïveté...Et finalement, j'avais pris peur, je ne voulais plus prendre de risque..Je ne voulais plus perdre, et ce fut une faute de ma part, parce que j'ignorais que mes échecs que je prétendais n'étaient en réalité qu'expérience. Mais qu'est ce que l'expérience ? Ce que ces gens là, qui se croyaient être sage, nommaient expérience, n'étaient en vérité que leurs échecs de la vie. Avais je peur de perdre ? Autre fois, je n'avais pas peur, et j'ai donc tenter le diable, j'ai risqué ma vie maintes fois pour m'aventurer entre les bras du plaisir pécheur. Et qu'est ce que j'en ai tiré ? Rien...Absolument rien...Rien que le souvenir d'un toucher fugace et le gout d'un profond déshonneur et une culpabilité hors de pensée. J'ai ainsi donc perdu la notion du risque pendant un long moment. Mais j'avais toujours été, autre fois, bien avant, quelqu'un de naïf, entreprenant une action avec une possibilité de gain très faible, et de fortes chances de perte très élevée. J'ai toujours été optimiste, il y'a longtemps. Pour moi, tout choix que l'on fait dans la vie est un risque...Quelque soit le genre de risque, et de pertes que l'on peut perdre. Quelque soit une perte financière, naturelle, ou tout simplement, de temps. Mais il faut aussi prendre en considération les gains et non être pessimiste, lui pourtant, avait l'air de l'être. Et qui sait ? peut être était ce ce qui le rendait si morne ? Je ne connaissais rien de lui, c'était totalement vrai, d'ailleurs, je me surprenais à m'intéresser à lui, normalement, je l'aurais insulter..Même pas, naturellement, je l'aurais ignorer, tout simplement, ou j'aurais tenter de flirter avec, même sans le connaître, dans l'espoir de réchauffer mon corps à présent aussi froid que la glace. Mais je m'abstenais, pour le moment, je n'avais plus besoin du plaisir charnel, je voulais juste gouter à ces sensations sucrées dont on parlait dans les romans...Je voulais apprécier ces choses là lentement...Le premier baiser...Les premières paroles d'amour...Le premier rendez vous...Alors que je sautais autrefois toutes ces étapes pour passer au lit et quitter éphémèrement les draps au lever du soleil. Ce même soleil que j'enviais autrefois et admirais pour cette chaleur qui aujourd'hui me donnait l'impression de brûler. Et ô que j'adorais cette sensation sur ma peau...Contrastant avec son glacial et la faisant fondre comme un glaçon exposé aux rayons du soleil.

Il y'a eu, deux époques dans ma vie, celle où j'eu été quelqu'un de faible, de naïf. En effet, avant, personne ne daignait m'adresser la parole. Ennuyeuse, disaient ils. Ils ne me trouvaient pas intéressante, en réalité, je ne l'étais pas plus que ça, je ne le suis pas plus que ça...J'avais été ce genre de fille, petite, et mon uniforme scolaire et mes lunettes rondes ne les plaisaient pas réellement. Ni le très peu de formes que j'avais, ou bien mes yeux bridés. Eux, ne s'intéréssaient qu'au superficiel, et cette petite fille au visage rond et innocent portant des vêtements faisant deux tailles de plus que la sienne ne leur inspirait que dédain et moquerie. Il fallait dire, que les enfants à un certain âge sont réellement cruel, bien trop cruel..Il suffisait d'être différent, ne serait ce qu'un peu pour être complètement rejeté et subir milles injures. Et j'étais différente, hélas, je voulais pénétrer dans leur monde, être une des leurs, je voulais les impressionner, je voulais qu'ils se disent "Hah, c'est elle Kasumi ? Mais elle est superbe !" Je voulais surtout, l'impressionnait, lui. Parcequ'au bout d'un moment, je ne voyais que lui et rien que lui. Mon monde tournait autour de lui, ce qu'il faisait, et comment il le faisait, ce qu'il disait, ce qu'il regardait. Je voulais tout faire comme lui afin de devenir comme lui. Il brillait à mes yeux et je voulais briller de la même manière. C'est là que j'étais devenue l'écho du jeu de quelqu'un d'autre, j'étais devenue une sorte de pion, de marionnette, mes paroles ne m'appartenaient plus, mes actes non plus, je n'étais plus moi même, et l'espace de dix annèes environ j'ai perdu mon "moi" intérieur. Pour devenir cette fille sale et peu fréquentable que je tentes d'effacer aujourd'hui, en me rebellant contre mes racines...En admirant ce chêne devant moi...En tentant de le frôler...

Il était là, devant moi, ses cheveux noisettes caressant son menton imberbe au rythme de la douce brise. Avec moi, dans cette prière silencieuse à l'après midi. Je ne pouvais empêcher mon coeur de battre à un rythme différent. Mes yeux de le regarder, lui, était presque mon contraire, mais en même temps il me ressemblait tellement , il semblait si chaleureux...Mais aussi, morne, et froid. Je ne pouvais le comprendre, et il avait ce regard énigmatique qui m'obsédait, je voulais en savoir plus sur lui..Mais en même temps, je ne voulais pas. Qu'étais ce ?
Il me fixait longuement dans son regard qui ravivait un peu le mien, je lui avais tendu cette main, cette même main dont j'avais rêver que l'on me la tende, juste par instinct. Et là, il me dit:

— Es-tu sûre ? Tu ne me connais même pas. Je suis peut-être un chêne d'apparence mais... je peux aussi être un ver qui s'est logé à l'intérieur,


Il avança sa main vers la mienne, juste à quelques centimètres, sans la toucher, et je pouvais déjà sentir sa chaleur. La chaleur d'un avenir incertain, d'un avenir si effrayant mais doux à la fois, et je voulais y croire, tellement. Tout comme au soleil caché sous le pâle voile des nuages. Et aux senteurs invisibles de musc et de roses. A ce soleil...Tel un souhait caché...Je pensai un moment à ce qu'il avait dit, c'est vrai, je ne le connaissais guère. Et il fallait dire que les apparences sont trompeuses, mais quelque chose me rassurait, je n'avais pas peur...Même pas. Il continua ensuite ;

— Je peux te dévorer comme t'aider. Veux-tu réellement ce choix ? J'ai tué l'ismène festalis à petit feu et je peux faire pareil avec le coquelicot, prenant à petite dose, ton précieux pollen.

Disait il celà, pour m'effrayer ? Même pas, mon sourire ne fit que s'élargir, vu qu'il me faisait cette remarque, c'est qu'il ne me voulait pas du mal, et même s'il voulait me faire douter, celà n'arriverait guère. Et il est vrai, que pour aimer un coquelicot, il fallait être un peu idiot, les gens s'intéressent à la rose, à la lys, et non pas à un bouton de fleur sauvage, tel que moi, mais tout aussi passionné. Je lui offris mon beau sourire avant de répondre d'une petite voix douce ;

-Dans la vie, il faut savoir prendre des risques afin d'être heureux. On sort parfois satisfait, parfois battus. Est ce moi qui dois prendre peur, ou toi, Ô grand chaîne ayant la sensibilité d'un papillon perdu?...La peur de l'échec en prenant des risques, est plus terrible que l'échec lui même. Et puis, si on calcule tout, comme tu viens de le faire..Tout deviens si ennuyeux, mais si on prend des risques, on peut être agréablement surpris, tu ne penses pas ? C'est justement ton pessimisme qui t'empêche d'avancer.


Je disais ces mots pour le rassurer mais au fond, j'avais besoin qu'on me les dise..Sans attendre plus, je pris sa main dans la mienne, elle était si chaude, si douce, puis, je tirais un peu comme pour lui demander de descendre. Son toucher m'était si agréable, aussi lisse que du satin. Comme un oiseau vert, un étrange oiseau vert....Il me faisait frémir. Puis, je m'arrêtai à une remarque ;

- La lys de l'araignée...Est ce à ce genre de fleur que s'intéresse le grand chêne?...C'est vrai, que les petits coquelicots comme moi, sont bien moins intéressants.


Je marquai un silence, puis, rivant mes yeux vers le ciel, ajouta, plus à moi même ;

-Cépendant, il est vrai que je ne te connais pas, ni toi d'ailleurs, remarque. Je ne fais que ce que mon coeur me dicte, et tu me sembles être quelqu'un de bien, je ne sais pas, je ne veux plus me faire guider par ma raison, je préfère que mon coeur le fasse, c'est tellement plus amusant ainsi, ne penses tu pas ?


Je lui offris mon plus beau sourire, qu'était cet élan de gentillesse que je ne me connaissais pas ? Je ne le savais pas, mais, c'était extrènement doux.


redsky



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