Ne regarde pas cette photo. [pv : SATORU JCNKFCSDJONC ♥]

Messages : 210 Date d'inscription : 27/11/2011

Je tremblais, le magazine entre les mains et le regard braqué sur une photo de moi-même. Et pas n’importe quelle photo : j’étais là, dénudé, et avec une preuve flagrante que j’avais rompu ma promesse avec Satoru. Lorsque j’avais accepté, je n’avais pas pensé que cette photo serait divulguée réellement, et certainement pas dans un magazine aussi célèbre. Je soupirais en allant chercher un des briquets de mon fumeur de petit ami pour mettre feu au magazine et le jeter dans la cheminée. Ni vu ni connu, enfin, sous toute réserve qu’il tombe sur la photo par hasard en rentrant du travail.

A l’heure actuelle, je ne comprenais pas pourquoi j’avais cédé, comment j’avais pu perdre mon sang-froid à cause de certaines menaces. D’accord, les circonstances jouaient, mais Satoru allait me haïr… et potentiellement me quitter. Je tremblais de peur devant sa réaction, priant simplement pour qu’il ne tombe jamais sur cette photo. Dessus, j’étais allongé dans un canapé dans une position assez sexy, torse totalement nu – bien que je ne comprenne pas pourquoi puisqu’il n’était pas vraiment musclé – avec un jean taille très basse dévoilant aisément mon boxer, qu’on m’avait même demandé de baisser encore un peu plus de façon assez suggestive. C’était une photo pour une marque de jean masculin très cher. Je me laissais tomber dans le canapé, totalement angoissé.

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- Papa ? Qu’est-ce que tu veux ? Demandai-je assez froidement dans ma langue natale.
- J’ai appris certaines choses que tu faisais en France. Tu ne crois pas qu’il serait temps que tu arrêtes cette histoire d’homosexuel, et de revenir au Japon pour te marier avec une fille héritière à peu près aussi riche que nous ? Tu ne vas pas rester habiter avec un homme, que ce soit bien clair.
- Être homosexuel n’a jamais été une crise de rébellion, c’est ce que je suis voilà tout. En tout cas si ça peut te rassurer j’ai décidé de me poser.
- Ah vraiment ? Qui est-elle ? Natsuko ? Ou une autre fille ?
- Satoru, l’homme avec qui je vis. Je n’ai pas l’intention de rompre avec lui, et si je dois me marier un jour ce sera avec lui.
- … Comment puis-je avoir un fils aussi indigne ?! Tu es le seul héritier de l’entreprise Kira, alors tu vas revenir au Japon et épouser une jeune femme !
- C’est hors de question ! m’énervai-je. Je suis gay et heureux avec Satoru, je ne m’en séparerai pas !
- … Dans ce cas je te retire ton argent. Tu te débrouilleras tout seul désormais Kira, n’espère même plus hériter de l’entreprise.

Sur ces douces paroles, mon père raccrocha en me laissant un peu abasourdi. C’était un peu étrange de me sentir enfin libre, mais pauvre. Je n’avais plus d’argent, hormis mon salaire de mannequinat qui n’étais certes pas modeste mais certainement pas aussi vaste que la richesse de ma famille. Il allait donc falloir que je me débrouille désormais seul… comme un prolétaire. Je soupirai en commençant à vouloir lancer mon téléphone contre le mur… n’use pas tant d’argent inutilement Kira. Tss, la vie de prolétaire m’énervait déjà.

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- Kira, tu as une proposition de contrat avec une grande agence !

Je me retournais tout sourire devant la bonne nouvelle de mon manager alors que je posais pour une marque de vêtement que j’aimais particulièrement. Nous fîmes une pause dans la séance pour nous intéresser à l’offre alors qu’un des gérants s’était déplacé en personne pour me voir. Normal il fallait dire, je montais très vite dans le business de la mode et pouvais me vanter de démarrer très fort. J’avais le physique pour être mannequin, mais aussi l’assurance et l’arrogance qui allaient avec je suppose. Heureusement, puisque je ne posais pas torse nu la cicatrice sur mes côtes ne posait pas de problème. Je frissonnais en repensant à ces terribles évènements, ayant soudainement très besoin de voir Satoru. Sois fort Kira.

Il s’agissait d’un contrat avec une marque de jean très chers et donc qui allait me rapporter énormément ; le petit problème était que cela demandait de poser torse nu. Je commençais par refuser, catégorique, mais je sentis alors le ton devenir plus… menaçant. Je ne me démontais pas pour commencer, mais les arguments commencèrent à tomber de plus en plus durement.

- Kira, notre patron vous veut pour cette marque. Si vous n’acceptez pas cette offre, votre carrière pourrait se réduire à néant. Nous avons des contacts vous savez. C’est simple de ruiner un mannequin, les rumeurs courent vite. Pensez-vous que votre petit ami aimerait voir votre relation dévoilée au grand jour ? Ca pourrait aussi jouer sur sa carrière.

Je pâlis durement. Ma relation avec Satoru était encore très privée, même si l’homosexualité dans le milieu de la photographie était assez commune elle pouvait fermer des portes aux carrières. Nos deux jobs ruinés parce que je refusais de poser torse nu..? Ca n’en valait peut-être pas la peine. J’expliquerais à Satoru et il me pardonnerait. Sauf que bien sûr, la pose était beaucoup plus sexy et provocatrice que je ne l’aurais imaginé.

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La porte d’entrée claqua. Satoru était rentré. Je me levai précipitamment, en ne sachant pas si j’allais le saluer, si je m’enfermais dans la salle de bain ou si je sautais par la fenêtre pour ne pas ne croiser. Mais le temps de réfléchir, il était déjà dans le salon, l’air pas tout à fait ravi. Allez, courage Kira, Satoru fait souvent cette tête-là en revenant du travail, tu sais bien qu’il est grognon. Je m’approchai alors de lui pour déposer un baiser sur ses lèvres et glisser ma langue seulement quelques secondes contre la sienne avant de m’écarter avec l’air malicieux qui me caractérisait tant.

- Je t’ai manqué aujourd’hui ? Souris-je sur un ton plein de sous-entendus.

Je passais doucement mes mains sur son torse pour faire glisser la fermeture de sa veste en cuir, puis une fois cela fait caressait son ventre directement sous son haut en mordillant sa lèvre, mon regard planté dans le sien. J’avais déjà très envie de lui… en espérant qu’il n’ait rien vu de cette photo. Je passai ma main sur son entrejambe pour le faire durcir, adorant lui sauter dessus dès qu’il rentrait. Il allait aussi falloir que je lui parle de mon père, même si cela faisait déjà au moins une semaine. Peut-être avait-il remarqué que je ne gaspillais plus autant mon argent qu’avant même.

- Toi en tout cas tu m’as beaucoup manqué, alors je vais te traîner jusqu’à la chambre ou ça te convient si on le fait ici ? Je suis seme cette fois-ci.

Je lui tirai la langue, n’abandonnant jamais l’idée de prendre une fois de temps en temps ce rôle.

Invité

- Satoru tu as vue ! C'est ton petit-ami non ? Je ne savais pas qu'il était devenue mannequin.
- Me dérange pas quand je boss, soufflais-je à mon assistant. Attend deux minutes que je finisse ça.

La jeune fille rousse devant moi semblait gêné par l’interruption alors qu'il était visible qu'elle me tournait autour comme une nuée d'abeille autour d'une fleurs à butiner. Je souris malgré moi alors que j'étais fière de Kira, il progressait pas mal dans le monde de la mode et j'entendais de plus en plus souvent parler de lui dans le monde la photographie. Pour ma part j'avais toujours ma position de photographe de génie et premier dans mon domaine mais je suppose que j'avais gagné en stabilité tandis que lui était dans sa période croissante. Dans quelques mois je ne doutais pas de le voir dans toute les pages des magazines people et brancher.

Je soupirais insatisfait des photos. Elle avait certes un jolie visage mais aucune expression. Je la regardais et lui donnait de nouvelle consigne, la faisant bégayer de gêne alors que si je souriais en pensant à Kira ce n'était pas du tout le cas quand je lui faisais face. J'étais un professionnel et peu importe qui se trouvait devant mon objectif, si on ne s'appliquait pas on m'énervait. Finalement elle réussit enfin à donner une expression à son visage et je tirais quelque cliché plutôt potable.

- Donne voir ton magazine, soufflais-je à mon assistant qui sembla soudainement hésitant.
- Ce n'est peut-être pas une bonne idée au milieu de la séance.
- Elle est quasiment finis, rétorquais-je en fronçant les sourcils. Donne-le.

Il soupira et mes doigts serrèrent violemment la couverture. Kira ses fesses moulés dans un boxer et dans une position provocante faisait la une d'un des magazines les plus vues du moment. Je crispais mes doigts sur le magazine ayant la folle envie de le balancer violemment mais pas ici. Je restais impassible et ne prononçait pas un mot rendant simplement le magazine à mon assistant qui bégaya légèrement en croisant mon regard bleuté vide d'expression. Je savais bien caché ce que je ressentais mais je suppose qu'au fond ma colère était plus que palpable.

Je repris la séance normalement mais mon esprit était totalement ailleurs. Comment avait-il pus rompre sa promesse ? Comment avait-il pus s'afficher ainsi ? J'écourtais finalement la séance car entre la modèle assez catastrophique et mon humeur massacrante, je ne faisais rien de bon. Je remerciais tout le monde pour le boulot et rentrait chez moi.

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Je claquais la porte de l'entrée machinalement alors que j'étais réellement furieux. Dans la voiture j'avais chercher les excuses que pouvait avoir Kira mais aucune ne me semblait valable. Si il en avait réellement une alors il aurait dû m'en faire par au lieux de me le cacher. Je soupirais un peu avant d'allez dans le salon en passant ma main dans mes cheveux pour les tirer en arrière.

- Je t’ai manqué aujourd’hui ?

Je le regardais un peu froidement alors ça bonne humeur me faisait mal. Il avait dû voir le magazine, il avait même dû en recevoir un exemplaire ce matin comme tout les modèles qui posait pour ce genre les revues de mode. Cela l'amusait de me mentir ? De rompre ses promesses ? Je ne réagis pas quand il posa ses lèvres sur les miennes mais m'écartait un peu quand il glissa sa langue contre la mienne. Je n'avais absolument pas envie de ça.

- Et toi ? Je t'ai manqué ? Demandais-je sans le regarder. Tu as passé une bonne journée ?

Je lui donnais une chance encore de me dire la vérité mais comme d'habitude il n'allait pas le faire, espérant sûrement que je ne tombe jamais sur cette photo. Mais malheureusement pour lui, comme tout photographe professionnel je recevais aussi les magazines de mode pour voir les mannequins en vogue et ceux qui me plaisait pour de futur séance.

Je le laissais me déshabillé quand il défit mon blouson pour le faire tomber de mes épaules et soupirais quand il passa ses mains sous mon haut. Je saisis son poignet quand il commença à caresser mon membre pour l'écarter légèrement. Je n'avais absolument pas envie et ne durcirait pas dans une tel situation.

- Toi en tout cas tu m’as beaucoup manqué, alors je vais te traîner jusqu’à la chambre ou ça te convient si on le fait ici ? Je suis seme cette fois-ci.

Je le regardais un instant, mes yeux bleu planté durement dans les siens avant de soupirer en m'écartant définitivement de lui. Ce n'était qu'un gamin. Un vrai gamin qui ne pensait qu'a lui comme d'habitude.

- Aucun des deux, répondis-je stoïque. Je n'ai aucune envie de faire l'amour avec toi.

Je m'écartais de lui et allait m'installer dans le canapé en posant ma tête contre le dossier du canapé les yeux clos. Pourquoi devait-il toujours faire la même chose ? Me caché et que je tombe tout seul dessus par hasard ? Quand allait-il comprendre que cela ne faisait que me faire penser qu'il ne faisait que se foutre de moi. Depuis un ans les choses n'avaient finalement pas beaucoup évolue. Je restais assez calme, comme d'habitude dans nos débuts de dispute je suppose même je lui en voulais plus que jamais.

- Au juste tu comptais me le dire quand ? Soufflais-je en ne bougeant pas. Tu pensais franchement que je n'allais pas tomber dessus ? Tu as pris ton pied à prendre ce genre de photo ?

J'étais froid et dur. C'était le juste retour des choses.

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- Aucun des deux. Je n'ai aucune envie de faire l'amour avec toi.

J’arquais un sourcil, perplexe. Bon, c’était déjà arrivé qu’après une très mauvaise journée il ne veuille pas faire l’amour, pas de quoi s’affoler Kira il ne sait peut-être rien, bien que son humeur avait l’air exécrable… et que sa colère semblait tourner vers moi. Il n’avait pas dit « je n’ai aucune envie de faire l’amour », il avait dit « je n’ai aucune envie de faire l’amour avec toi ». Je soupirais et dégageai mon poignet de ses mains, vexé qu’il refuse mes avances. Je n’osais pas vraiment m’énerver, tout cela me laissait penser qu’il avait vu la photo… Il fallait dire que j’étais en première page, tout cela m’irritait tellement.

- Eh bah, quelle humeur, fis-je remarquer. Ton shooting s’est mal passé ?

Sans me surprendre, Satoru ne me répondit pas et avança dans le salon pour se laisser tomber dans le canapé en cuir. Il ferma les yeux en appuyant sa tête contre le dossier, signe qu’il était vraiment en colère et tentait de se maîtriser. Après un de vie commune autant dire que je le connaissais bien et donc que ce genre de réactions me parlait. Je vins le rejoindre dans le salon et m’assis à côté de lui en restant silencieux. De toute façon il allait bien finir par me faire une remarque si ce que je pensais était juste. Si c’était moi qui abordais le sujet, il serait au courant dans tous les cas, alors que pour le moment je gardais une chance infime qu’il n’en sache rien.

- Au juste tu comptais me le dire quand ? Tu pensais franchement que je n'allais pas tomber dessus ? Tu as pris ton pied à prendre ce genre de photo ?

Je me crispais en restant silencieux un instant. Ton impulsivité a déjà fait assez de dégâts comme ça alors ne répond pas immédiatement Kira. Je soupirais tout de même bruyamment devant sa réflexion. D’accord j’aimais plaire et me montrer assez sexy, mais pas me dénuder comme ça devant des milliers de personnes alors que j’étais avec quelqu’un. Je lui jetai un regard agacé devant sa réaction, même s’il était évident que c’était en premier lieu ma faute pour avoir accepté ce shooting. Je plantais durement mon regard dans le sien avec un peu de colère.

- Tu crois vraiment que j’ai aimé ça ? Ca ne me fait pas plaisir d’avoir rompu la promesse… J’avais des circonstances, me justifiai-je. Mais de toute façon borné comme tu es tu ne m’écouteras pas.

Au fond quel genre de circonstances exactement pouvait expliquer cela ? J’avais paniqué, et maintenant que j’y réfléchissais à tête reposée ce n’était pas la meilleure chose à faire, depuis ce matin j’avais déjà reçu pas mal de textos de mon manager qui me disaient que les offres de poses pour boxer croulaient, bien sûr je n’avais rien répondu. Une fois, pas deux. Mais je supposais que de toute façon si je refusais ma carrière était ruinée, et comme je n’avais pas l’intention d’accepter le mannequinat était fini. Sans argent et sans travail, je doutais fortement que Satoru me laisserait dilapider son argent pour mon propre bien-être. Et oui Kira, tu es né bourge et tu ne changeras pas de si tôt.

Je m’assis sur ses jambes face à lui, mon regard planté dans le sien. Je ne voulais pas que ça se passe mal entre nous, alors il fallait que j’arrête de faire le gamin. Je posais mes lèvres sur les siennes doucement sans pousser plus loin, preuve que j’avais muri depuis le début de notre relation et que je percevais mieux les désirs des autres, même si de toute évidence j’étais encore loin de l’optimum.

- Un des gérants de la marque a dit que si je ne posais pas il ruinerait ma carrière. Je sais que j’aurais dû refuser, mais sur le coup j’ai eu peur et j’ai accepté, expliquai-je calmement. C’est trop te demander de me laisser un peu de temps pour accepter que je ne puisse pas faire le métier que je désirais ?!

Et voilà, j’avais craqué sous la colère. Satoru avait raison, je le savais, mais l’égocentrique éternel que j’étais ne voyais que sa propre douleur, celle de n’avoir ni argent ni rêve à portée de main.

Invité

- Tu crois vraiment que j’ai aimé ça ? Ça ne me fait pas plaisir d’avoir rompu la promesse… J’avais des circonstances. Mais de toute façon borné comme tu es tu ne m’écouteras pas.

Je le regardais stoïque. Des circonstances ? Quel circonstances pouvait justifier qu'il m'ait caché un truc pareille alors qu'il savait pertinemment que cela allait me blesser ? Si je pouvais essayer de le comprendre ce n'était effectivement pas dans ses conditions, je n'avais ni envie d'entendre des bêtises de gamin. Je détournais vaguement le regard avant de me lever pour ouvrir la porte portant sur le jardin en allumant une cigarette, m'installant contre le mur. Calme toi Satoru, ce n'est qu'un môme t'énerver ne fera qu'une chose : que son égoïsme te saute à la figure.

Sa critique me restait dans la gorge, il m'accusait de quelque chose alors que c'était lui qui était en tord ? C'était un peu se foutre de la gueule du monde. Oui j'étais borné quand on me blessait. Et oui la moindre des choses c'est qu'il me dise immédiatement qu'il avait fait ce genre de photo et pour quel raison, pas que je le découvre par hasard et que je me prenne tout dans la figure comme si ce n'était rien.

- Je pense qu'il y'a un moment pour se justifier, soufflais-je froidement en fumant calmement. Là tu l'as dépassé largement, j'en ai assez de découvrir les choses par hasard et qu'après je doives simplement t'écouter te justifier comme si c'était suffisant.

J'écrasais mon mégot au sol avant de revenir m’asseoir en m'écartant un peu de lui pour bien lui faire comprendre qu'il n'avait aucun intérêt à m'approcher. Mais évidemment il n'en faisait toujours qu'a sa tête. Je soupirais quand il s'installa sur mes genoux et posa doucement ses lèvres sur les miennes...je soupirais encore une fois mais posais mes mains sur sa taille n'ayant aucune envie de me disputer alors que j'étais incroyablement jaloux que autant de monde ais pus voir ses fesses mouler dans un boxer et son corps ainsi exposé...je crispais plus fort mes doigts sur sa taille avant de retirer mes mains. C'était inutile, je lui en voulais réellement.

Et ce n'était pas près de s'arranger.

- Un des gérants de la marque a dit que si je ne posais pas il ruinerait ma carrière. Je sais que j’aurais dû refuser, mais sur le coup j’ai eu peur et j’ai accepté. C’est trop te demander de me laisser un peu de temps pour accepter que je ne puisse pas faire le métier que je désirais ?!

Je le regardais stoïque. Et me prévenir ? Ne serais-ce que penser qu'en tant que photographe le plus célèbre du moment je pouvais influer un peu dans la balance ? Il ne pensait qu'a sa pomme. Dans un accès de jalousie et de colère je saisis le col de son haut et posais brutalement mes lèvres sur les siennes, je glissais ma langue contre la sienne avec colère alors que contrairement à lui je n'étais pas autant capable d'exprimer un sentiment pareille. Je m'écartais ensuite pour le faire quitter mes jambes. J'avais une profonde envie de le détester quand il se comportait ainsi comme un gamin incapable de réfléchir. Ce n'était qu'un crétin.

Je m'adossais à un mur plus sur qu'il ne m'approche dans cette position, je jouais machinalement avec mon paquet de cigarette alors que si je m'écoutais j'allais en fumer rapidement tout le contenue. Moi qui songeais à arrêter c'était mal barré.

- Et me prévenir ? Me demander si je pouvais éventuellement te donner un coup de main ? Tu sais ça fait plus de un ans qu'on est ensemble mais j'ai toujours l'impression que tu es tout seul dans ce couple.

Ma colère commençait à monter, habituellement je ne m'énervais pas mais il savait réellement me faire sortir de mes gonds. Mais comment avait-il pus ne pas me prévenir en sachant pertinemment ce que cela allait engager ? D'accord sa justification était bonne, j'aurais pus comprendre si il m'en avait parler dès qu'il avait sus qu'il allait devoir faire ce genre de photo. Et si il m'avait ne serais-ce que poser la question je lui aurais dis qu'une marque pouvait éventuellement lui fermer quelque porte mais si il était réellement motivé en aucun cas cela lui enlèverait sa carrière.

Je soupirais avant de me résigner à allez fumer une nouvelle fois, bien trop au bord de frapper le mur tant j'étais démolis par son comportement. Il ne prenait en compte que c'est sentiment et sa satisfaction. J'allumais une nouvelle cigarette en ouvrant à nouveau la porte pour ne pas enfumer la pièce et regardais dehors en m'asseyant sur le sol sans trop en être gêné.

- J’appellerais ton agent, soufflais-je vaguement. Tu pourras continuer le mannequinat, si tu me faisais un peu plus confiance je l'aurais fait dès le départ mais visiblement au fond tu as dû aimer t'exhiber comme ça. Tu n'as même pas eu la décence de me le dire toi même, comme d'habitude.

Je ne le regardais plus, à nouveau stoïque. Je l'aiderais pour éviter qu'il ne ruine sa carrière mais je ne lui pardonnerais pas. Il était avait horrible avec moi. C'était ignoré mes sentiments et ce n'était pas non seulement une preuve de gaminerie, mais aussi un manque d'attention envers moi.

Messages : 210 Date d'inscription : 27/11/2011

Satoru ne comprenait vraiment pas les circonstances, il n’en faisait vraiment qu’à sa tête. Je détournais le regard agacé alors que son regard sur moi était totalement vide. Je détestais ce regard, ça me rappelait cette fois où Robynne m’avait embrassé devant lui et que les choses avaient mal tourné, très mal tourné. Au fond est-ce que j’avais beaucoup changé depuis ce temps ? J’étais bien plus compréhensif qu’avant, cependant j’avais toujours cette stupide manie de vouloir lui cacher tout ce qui était négatif. Je n’étais pas quelqu’un de bien auparavant, à coucher avec la première personne qui passait et à dénigrer les gens lorsque cela me plaisait. J’avais énormément changé depuis ma rencontre avec Satoru, pourtant que gardais un certain nombre de mes sales manies, comme de retourner les accusations contre lui quand j’étais en mauvaise posture.

Il saisit brusquement mon col après ma provocation pour glisser sa langue contre la mienne sans aucune douceur. C’était un baiser de rancœur, et certainement teinté de jalousie profonde. Si je l’avais vu à moitié nu sur la première page d’un magazine je suppose que je l’aurais détesté… Ce n’était tellement pas son genre de s’exposer de cette manière. Je l’embrassais aussi en passant fiévreusement mes mains sous son haut… Je t’aime tellement, je t’en prie pardonne-moi Satoru. Mais il rompit rapidement le baiser en s’écartant de nouveau pour s’adosser à un mur, visiblement désireux de fumer une nouvelle cigarette puisqu’il triturait son paquet dans un tic qui le caractérisait bien dans sa colère.

- Et me prévenir ? Me demander si je pouvais éventuellement te donner un coup de main ? Tu sais ça fait plus de un an qu'on est ensemble mais j'ai toujours l'impression que tu es tout seul dans ce couple.

Je détournais la tête en boudant comme un gamin, mais ce n’étaient que les apparences. Au fond de moi je mourrais de peur de ne pas réussir à calmer Satoru, qu’il me déteste autant que je lui en aurais voulu si les rôles étaient inversés. Mais il était plus vieux donc ça devrait aller, non ? Il était plus calme et bien moins impulsif que moi, preuve étant qu’il savait déjà maîtriser sa colère. Je me levais pour me rapprocher de lui, mais sans non plus entrer en contact. Je restais simplement adossé au mur à côté.

- Désolé, j’aurais dû te prévenir. Ce n’est pas pour ça qu’il faut remettre mon comportement de tous les jours en cause, grognai-je.

Et je ne parvins pas à me montrer plus éloquent. Si je parlais davantage les mots allaient se coincer dans ma gorge serrée, Satoru était fou de rage et ce qu’il me lançait me prouvait qu’il n’allait pas juste me faire la tête la soirée et que tout irait mieux le lendemain. C’était une faute grave. Le regard de Satoru fixait un point invisible devant lui, il ne le tournerait pars vers moi je le savais. Il s’alluma une cigarette alors que je commençais à me sentir vraiment angoissé ; ne me laisse pas s’il te plaît… Je ne suis rien sans toi. Au fond il avait raison, j’étais vraiment un gamin à penser qu’il me pardonnerait toutes mes erreurs. Ce n’était pas le genre de mon petit ami de tendre l’autre joue quand on lui faisait mal, il se défendait.

Il s’assit sur le sol pour fumer, ignorant totalement ma présence. Mon cœur battait douloureusement : ce ne sera plus si facile désormais Kira, tu es allé bien trop loin pour qu’il passe l’éponge comme d’habitude.

- J’appellerais ton agent. Tu pourras continuer le mannequinat, si tu me faisais un peu plus confiance je l'aurais fait dès le départ mais visiblement au fond tu as dû aimer t'exhiber comme ça. Tu n'as même pas eu la décence de me le dire toi même, comme d'habitude.

Mon cœur se serra douloureusement et la colère commença à monter en moi. D’accord, j’avais fait une erreur, mais j’avais des circonstances non ? Je ne lui avais même pas encore parlé de mon père cela dit. Enfin, est-ce que le fait que lâche toute ma fortune pour lui avait la moindre importance puisqu’il semblait sur le point de me quitter ? Je me plaçais devant Satoru en plantant mon regard dans le sien. Je saisis sa cigarette pour l’écraser parterre par pure provocation.

Il me faisait enrager avec ce genre de remarques. Comme si j’avais pu aimer ça, il se servait simplement du fait que j’aimais me sentir bien dans mon corps et peut-être parce que je le séduisais souvent. Oui ça me plaisait de le séduire, de le faire me désirer en portant des vêtements qui me mettaient en valeur ou en l’attendant torse nu chez nous, mais qu’il ne croit pas que j’aimais que d’autres que lui me voient de cette manière. Je n’avais fait que paniquer, ça s’arrêtait là. Sans réfléchir, je levais ma main et collai une gifle à Satoru pour les accusations qu’il avait eu l’audace de porter. Enfoiré.

- Ca va tu es content ? Tu as pu dire tes conneries et m’accuser de tous les maux du monde ? Tu me soules avec tes leçons de moral, je suis pas un môme. Si t’as envie de croire que j’aime m’exhiber vas-y, fais-toi plaisir.

Je ne détournais pas le regard, totalement énervé par ses accusations. Pourtant, au fond de moi une petite voix me soufflait « tu es allé trop loin Kira ». C’était mois qui avait fait l’erreur et je m’étais permis de le gifler, ce que je ne faisais pas forcément souvent, voire pas du tout. Habituellement c’était quand j’étais vraiment en colère, mais à force de me disputer avec Satoru et d’entendre certains reproches je savais que c’était parce que je retournais toujours la situation pour être la personne ayant le droit de s’énerver.

Je m’adossais simplement à un mur sur le balcon plus loin de lui. Je savais que ça n’allait pas en rester là, surtout après ce que je venais de faire. Soit il allait s’énerver après moi, soit il allait me dire de sortir de chez lui. Et ça allait faire mal, car sans Satoru je n’avais plus rien. Bravo Kira, tu as bien gaffé cette semaine, tu as potentiellement ruiné ta carrière et ta relation amoureuse en moins de sept jours, c’est un record.

- Je ne poserais plus jamais, comme ça tu seras content. Ca te fait aussi plaisir si je te dis que mon père m’a coupé les vivres ?

Je l’accusais pour rien, mais je suppose que j’avais besoin de décharger cela sur quelqu’un.

Invité

Assis entrain de fumer je ne le regardais pas. Il m'énervait. Comment osait-il s'énerver alors qu'il était le seul fautif ? Je ne supportais pas ce genre de réaction, il ne pouvait pas simplement dire pardon et faire son possible pour s'excuser ? Non il devait montrer qu'il avait toujours raison, que quoi qu'il fasse je devais me mettre à ses pieds et lui dire "bravo" ou "ce n'est pas grave". Et bien si c'était grave. Et si il croyait que son comportement puéril allait améliorer quoi que ce soit il se trompait fortement et il l'apprendrait à ses dépens.

Mais c'était un crétin. Il s'avança près de moi et je ne pris même pas la peine de le regarder malgré qu'il se place face à moi. Mais brutalement il me retira ma cigarette des mains pour l’écraser au sol, je plantais mes yeux dans les siens impassibles. Alors voilà tout ? Il voulait me provoqué ? J'en avais assez de ce comp...sa main gifla violemment ma joue. Je sentais la marque rouge déjà se dessiner sur ma joue et je tournais à peine les yeux pour le regarder stoïque mais au fond je le haïssais profondément.

- Ca va tu es content ? Tu as pu dire tes conneries et m’accuser de tous les maux du monde ? Tu me soules avec tes leçons de moral, je suis pas un môme. Si t’as envie de croire que j’aime m’exhiber vas-y, fais-toi plaisir.

Je ne réagis pas d'abord mais finis par me lever et le coller violemment au mur en serrant son col entre mes doigts. Mes yeux étaient embués de larme alors qu'il ne se rendait même pas compte à quel point il m'avait fait mal. Je jurais avant de relâcher son col et de rentrer à l'intérieur. Les mots qui me brûlait les lèvres allaient sortir et il devrait assumer son comportement de môme car si il en était un, un pur crétin ne s'avant même pas faire autre chose que de penser à lui.

Violemment je frappais du pied dans le canapé avant de m'y asseoir en soupirant, me doutant totalement qu'il allait revenir à la charge, il adorait ça visiblement : me faire mal. Je fermais les yeux essayant de refouler ma colère sinon je crois que j'allais lui coller mon poing dans la figure.

- Je te conseille de la fermer Kira, soufflais-je froidement. Si tu ne veux pas que je te dise de dégager de chez moi je te conseille vraiment de la fermer. J'ai été gentil jusque là, mais je ne vais pas le rester longtemps vu ton comportement de mioche, car si tu en es Kira.

Je le regardais un instant furieux avant de poser mon bras sur mes yeux. Calme toi Satoru. Au fond tu ne veux pas qu'il parte, tu es juste énervé. Mais pourtant mon coeur serré dans ma poitrine me disait que je ne supportais plus qu'il me mente, qu'il me cache la vérité, qu'il ne pense pas qu'il pouvait me blessé encore et encore avec un comportement aussi puéril et égoïste.

- Je ne poserais plus jamais, comme ça tu seras content. Ca te fait aussi plaisir si je te dis que mon père m’a coupé les vivres ?

Je redressais la tête un peu surpris et soupirais. Alors au fond voilà le tout de l'histoire ? Il avait paniqué parce qu'il n'aurait plus autant d'argent qu'avant ? Le pauvre petit fils à papa. Cela ne me faisait pas particulièrement plaisir pour lui qui aimait le luxe mais moi je m'en fichais, je n'avais pas besoin d'argent pour me sentir heureux. Je ne répondais pas tout de suite pour lui dire une horreur alors que moi j'essayais au moins de me contrôlé, j'étais sûrement plus mâture...chose qui n'était pas dur face à lui.

- C'est moi qui accuse de tout les maux du monde hein ? Tu comptais aussi me le cacher ça ? Quoi tu pense que c'est ma faute si il t'a coupé les vivres ? Alors dégage Kira, si l'argent t'intéresse tant et que je suis un obstacle prend tes affaires et va-t-en.

Je me levais ayant un peu la bougeotte je suppose. J'allais jusqu’à la cuisine ou je me rinçais un peu le visage pour essayer de m’apaiser. Mais c'était inutile. Je lui en voulais à mort. Tout son comportement alors n'était dicté que parce qu'il avait peur de ne pas avoir un rond ? Et moi dans tout ça je n'entrais pas en compte ? Je suppose que si je gagnais bien ma vie ce n'était pas suffisamment face à la fortune colossal de son père. L'argent devait valoir au dessus des sentiments qu'il avait pour moi. Je ne savais même plus si il m'aimait quand il se comportait ainsi.

Lorsque je retournais au sol je le pris par le poignet assez durement et le tirais derrière moi jusqu'a la chambre. J'attrapais une valise en haut d'un placard et la posais sur le lit avant de planter mes yeux froid et dur dans les siens. J'en avais eu assez pour aujourd'hui. Il se comportait qu'un môme à ne même pas penser une seule seconde qu'il me blessait de plus en plus.

- Va dormir ailleurs quelque temps, soufflais-je calmement. Je crois que tu n'as toujours pas compris ce que signifiait d'être en couple et j'en ai assez que tu me blesse sans même penser à autre chose qu'a ta pomme. Alors dégage.

Je me détournais et repartais dans le salon en le laissait faire sa valise. Je te déteste.

Messages : 210 Date d'inscription : 27/11/2011

- C'est moi qui accuse de tout les maux du monde hein ? Tu comptais aussi me le cacher ça ? Quoi tu pense que c'est ma faute si il t'a coupé les vivres ? Alors dégage Kira, si l'argent t'intéresse tant et que je suis un obstacle prend tes affaires et va-t-en.

Je me crispais sans plus le regarder. Il me quittait, ou du moins il allait le faire c’était certain. Satoru ne me comprenait pas toujours, pas exemple il avait du mal à intégrer que ma fierté faisait que parfois je ne parlais pas aussi tôt que je l’aurais dû sur les choses qui me blessaient, et en l’occurrence j’aurais dû le prévenir plus tôt pour mon père mais je n’avais pas su le faire. J’avais toujours été si fier d’être riche, ne me gênant aucunement pour le faire savoir, tout comme mon nom de famille était plutôt célèbre pour la richesse incalculable de ma famille. Mais désormais, Satomi ne voulait plus rien dire. Je n’étais plus lié à tout cela, et je n’avais pas plus d’argent que le Japonais moyen.

- Alors c’est tout ce que tu trouves à me dire ?! Tu ne peux pas comprendre qu’il y a certaines choses dont j’ai du mal à parler ?! Tu ne m’as jamais compris, et tu n’as jamais fait le moindre effort pour ça.

Je savais très bien que je racontais n’importe quoi, mais j’avais besoin de faire sortir ma colère et aussi ma peur. Il m’avait dit de dégager. Certes j’adorais l’argent, mais je l’avais choisi sans la moindre hésitation face à la richesse, la question ne se posait même pas, alors ce n’était pas nécessaire de me sortir des atrocités pareilles. De toute façon il ne m’écoutait pas, il parti dans la cuisine sans que je ne le suive cette fois-ci, bien trop déchiré entre crainte et anxiété de le perdre. Je savais bien que Satoru était riche mais ce n’était pas comme si je pourrais dépendre de sa richesse sans scrupule, je voulais donc l’acquérir moi-même, ce qui m’avait certainement poussé à faire cette photo dénudée au fond. Kira tu es un abruti.

Satoru sortit de la cuisine et saisit durement mon poignet. Je serrai les dents pour ne pas gémir de douleur quand il me traîna à travers le salon bien que je le repoussasse ; sa force était bien supérieure à la mienne, ça ne servait même pas de lutter. Il m’amena dans la chambre, et pendant un court instant je crus vraiment que nous allions y faire l’amour, qu’il voulait oublier tout ça et se changer les idées en me pardonnant. Mais c’était on ne peut plus naïf ; Satoru fit tomber sur le lit une large valise et lâcha ma main, son regard planté dans le mien. Je pâlis durement cette fois-ci, je n’aimais pas du tout la tournure que prenaient les évènements.

- Va dormir ailleurs quelque temps. Je crois que tu n'as toujours pas compris ce que signifiait d'être en couple et j'en ai assez que tu me blesse sans même penser à autre chose qu'a ta pomme. Alors dégage.

Et il sortit de la pièce sans même me laisser parler. J’étais totalement abasourdi, de toute façon je ne voyais pas quoi ajouter à cela. S’il ne m’avait pas dit qu’il me quittait c’était tout comme. Je regardais la valise sur le large lit que nous partagions habituellement, où je n’avais plus le droit d’être désormais. Dans un état second, je mettais vaguement quelques vêtements à l’intérieur. Sans pouvoir m’en empêcher, je pris le T-shirt que Satoru mettait pour dormir parfois, qui portait son odeur que j’aimais tant. Il ne le remarquerait même pas, et moi ça me ferait plus de mal que de bien mais je ne pouvais absolument pas couper tout lien avec lui.

Sans même que je ne m’en aperçoive des larmes coulaient sur mes joues : j’avais tout ruiné. Notre relation était brisée, tout était fini désormais. Satoru me détestait, j’avais rompu une promesse bien trop importante. Comment ne pas comprendre qu’il déteste voir son petit ami à moitié nu sur la une d’un grand magazine masculin ? Je me sentais horrible. Pour la première fois de ma vie je suppose mon corps me rebutait. Moi qui avait toujours aimé le mettre en valeur j’avais désormais envie de me cacher sous des pulls épais pour ne plus le voir exister. Après avoir embarqué les vêtements les plus larges que je possédais et quelques affaires de toilette, je fermais la valise et ma fis rouler mollement jusque dans l’entrée. Satoru était là.

- Ca je ne vais pas te le cacher, je vais dormir chez Robynne et son mec. Avec mon caractère de merde ça doit être mon seul ami.

La gorge nouée et la voix chevrotante, je ne parvenais plus à parler correctement. Je ne pouvais pas les empêcher, les larmes coulaient abondamment sur mes joues alors que c’était vraiment terminé. C’était comme me plonger dans le cauchemar le plus horrible car il était impossible d’en sortir. C’était la réalité : Satoru me demandait de partir de chez lui, nous n’étions plus ensemble. Je ne savais pas s’il rompait définitivement ou si c’était une sorte de pause mais au fond ça ne changeait pas grand-chose, j’étais brisé, incomplet et totalement détruit. La seule chose qui me retenait de me laisser mourir de froid était l’espoir que Satoru me laisse revenir un jour.

- Je t’aime Satoru. Au revoir, soufflai-je d’une voix même pas audible.

Puis j’appuyai sur la poignée de la porte et sortis avec ma valise de la maison que j’habitais depuis un an.

FIN