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Supermassive Black Hole [Fini]

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Lukha Alody
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MessageSujet: Supermassive Black Hole [Fini] Supermassive Black Hole [Fini] Icon_minitimeMar 21 Mai - 2:08

L'ennui, peut-on qualifier cela de maladie? Pourrait-on dire que la fatigue en est l'un des primaires symptômes? Je n'en sais rien, et ce n'est pas comme si je m'en souciais vraiment. La seule chose qui occupait mon esprit, en ce moment, était ce désir presque passionnel tant il était puissant, d'avoir la paix. Ne plus entendre aucun bruits, pouvoir rabaisser les paupières sans avoir le risque que le professeur à l'avant de la classe ne se mette à m'insulter, ou pire, me lancer une craie en plein visage. Je ne tentais même pas le coup, ne désirant point que l'on me cri dans les oreilles; j'étais donc condamné à lutter contre la fatigue, mon regard bleuté porté devant moi, feignant d'écouter les longues et interminables explications du tuteur. Je ne savais même plus ce qu'il tentait d'exprimer à nous, ses élèves, et pendant un bref instant j'avais même oublié que nous étions en cours de mathématiques. Je portai un regard circulaire autour de moi, sortant un peu de mes pensées, et à ma grande surprise, tout le monde semblait très attentif. Peut-être que la matière qu'il enseignait était très importante, après tout. Mais en réalité, ce n'était pas le premier de mes soucis, non plus...  Pour dire vrai, il n'y avait absolument rien qui ne m'intéressait, en ce moment. Tout particulièrement le cours en question. Mais attention, Lukha Alody n'est pas si faible. Il a de bonnes idées, parfois, et sait comment se sortir de ces situations embêtantes. On m'a toujours dis que j'étais un très bon acteur, alors autant profiter de cette qualité qui n'est heureusement pas donnée à tous. C'est donc ainsi que je levai la main, feignant de me sentir étourdit et d'avoir mal à la tête au professeur, et que je quittai la salle accompagné d'un élève pour s'assurer que je fasse le chemin jusqu'à l'infirmerie. Je ne pris cependant pas la peine de remercier cet élève, et une fois arrivé à bon port, l'une des infirmières travaillant dans l'établissement m'accueillit et m'attribua un lit, entouré de rideau que l'on pouvait tirer pour plus d'intimité -chose que je ne fis pas, étant inutile-.

J'ignorai si j'avais pris la bonne décision, mais je décidai de prendre volontiers ce ''repos'' qui m'était offert. Quel petit rebelle je faisais; à en donner des frissons dans le dos.

Je pris place sur le lit, en rapportant mes jambes à mon torse et en déposant mon menton contre mes genoux. Je n'avais pas particulièrement envie de m'étendre; si jamais quelqu'un pénétrait dans l'infirmerie et me voyait ainsi, ce serait beaucoup trop embarrassant. J'aurais l'air d'un parfait idiot - même si techniquement, c'est ce que font les personnes normales en venant ici. Mais qui a dit que j'étais normal? Je soupirai longuement en regardant devant moi. Je profitais du silence constant de la pièce dans laquelle je me trouvais. Il n'y avait pas d'élèves bruyants qui passaient dans les couloirs, étant donné que la majorité d'entre eux étaient en cours. Il n'y avait qu'une seule infirmière sur place et elle quitta la pièce après un certain moment, pour faire je-ne-sais-quoi. Je me retrouvais donc seul, tout comme je l'avais souhaité. Lukha, désirant être seul? C'est une nouveauté! Mais à présent, cela ne comptait pas. Ce n'est pas comme si j'étais condamné à être seul et renfermé sur moi-même contre ma volonté; je savais que lorsque je quitterais l'infirmerie, je retrouverais mes amis et que tout serait comme avant, comme si je n'avais jamais été seul, pas même une seconde. Pour l'instant, je ne prenais qu'un léger répit, une pause pour me permettre de me changer les idées.

Une fenêtre était ouverte, dans un coin de la pièce, et une légère brise faisait soulever mes cheveux. Les seuls bruits que j'étais en mesure d'entendre était ceux des voitures circulant sur l'autoroute, dehors. Étrangement, je trouvais que le tout était assez... relaxant, même si ce bruit de fond était parfois un peu désagréable. J'aimais bien lorsque je pouvais goûter au silence, parfois, sans avoir la peur de me retrouver entièrement seul.

Je soupirai en fermant les yeux quelques instants, profitant maintenant de cette fausse pénombre. Rien n'aurait pu me déranger de ce moment... C'est ce que je croyais. Mais bien sûr, j'ai pensé trop vite. Des bruits de pas résonnaient dans le couloir, s'approchant dangereusement de l'infirmerie. Était-ce l'infirmière qui revenait? J'en doutais, elle portait des talons et les pas que j'entendais n'étaient pas ceux d'une personne en portant.  Peut-être que la personne en question ne viendrait même pas ici, et passerait tout droit, mais j'avais comme un très gros pressentiment que les choses ne seraient pas aussi simples que je ne le voudrais.


Spoiler:
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Shin
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MessageSujet: Re: Supermassive Black Hole [Fini] Supermassive Black Hole [Fini] Icon_minitimeMar 21 Mai - 22:02

  • Ooh, baby, don't you know I suffer?
    Ooh, baby, can you hear me mourn?


    La souffrance noire dans laquelle il était n'était compréhensible que pour lui. Et le chaos dans son être n'était visible que pour lui. Personne ne comprenait sa souffrance, personne ne l'entendait gémir silencieusement ce trop de mots qui lui étaient imprononçable. Personne ne comprenait la voluptueuse torture dans laquelle il était doucement enveloppé. Comme pris entre les fils d'une araignée, il avait bon appeler, crier, hurler en silence...Mais son appel de détresse n'eu guère écho. Et il tentait d'échapper aux conséquences de son premier crime par un tout nouveau. Mais ce fut vain, toutes ses efforts furent veines et il se retrouvait atrocement seul et abandonné. En vérité, il ne l'était pas. Vu qu'il était toujours entouré, une fille ou deux, ou quelques garçons. Il fallait l'avouer que son charme envoûtait une bonne part des élèves, mais lui y restait indifférent. Lui ne s'en préoccupait guère vu que la solitude faisait partie de lui même. Et il vivait avec, comme avec la maladies sommeillant entre ses cotes. Il était las, las, las...Las de toutes ses sensations, las de toutes ces choses et des mots d'amour. Las de la haine en elle même, et de tous ses sentiments qui à présent ne me disaient rien. La lassitude était sa malédiction, et il fallait qu'il apprenne à l'accepter comme à accepter ma solitude. Accepter que tout l'indiffère, que tout se passe ainsi..De cette façon si régulière...Tout comme les battements morts de son coeur. Et il sentait tout autre sentiments emportés comme dans un trou noir super massif. Il était las, de la lassitude elle même....

    Dans mes veines et mon sang, elle courait. Dans mes nerfs, elle me possédait. A petit feu, d'une intelligence diabolique. Partout, partout, son nom fut marqué en lettres rouges. Derrière, devant, la haut. Dans ma voix, dans ma langue...Et mes cahiers, et chacun de mes cheveux. Même dans les veines de ma main, et chaque fil de mes vêtements. Naissant sur la paume de ma main. Mourrant au fond de mon âme. Ma lassitude et profond désintérêt pour la vie...Et je ne pouvais que soupire face à ma profonde détresse. Me sentant cesser d'exister un peu plus à chaque fois. Pour devenir aussi inutile que la poussière reposant sur le cadenas de mon coeur....Cette journée eut été pour moi une réelle torture à enduré, comme toutes celles qui l'avaient précédé. Elles étaient toutes pareilles et passaient à la vitesse d'un escargot. Je me sentais si las de faire les mêmes choses, tous les jours. Je voulais un peu de changement dans ma vie étant devenue si rangée. Mais que faire lorsque le changement devient en lu même une sorte de routine ? Que faire pour fuir cette routine asphyxiante ? Rien ne se proposait, et celà m'énervait au plus hautpoint, et même cette colère représentait une routine pour moi. Les mêmes gestes que je faisais pour m'habiller aussi, étaient eux devenus une sorte de monotonie étouffante. Je m'habillais de mon éternelle chemise rouge, même couleur que mes yeux et d'un slim noir. Et dès que je sortis, ce fut toujours la même chose, les rumeurs, les injures et les cris de groupies. Il fallait avouer que je m'étais fait une sacrée réputation, ce n'étais guère voulu, je m'étais juste plongé dans le vice afin d'y trouver un certaine consolation. Mais rien, et je m'en lassais une nouvelle fois..Mais cette réputation commençait réellement à m'ennuyer, elle aussi.

    D'un geste lent je me passais une énième fois la main dans les cheveux, je n'avais aucune envie d'aller en cour. Même si je n'étais pas du genre à sécher pour un rien. Bien que je puisse paraître rebelle, j'avais de bonnes notes, et ce car je m'ennuyais tellement parfois que j'étudiais. En ce moment j'étais tous simplement à fond. Et mes pas me ménèrent à l'infirmerie. Une horrible migraine m'avait pris. Et j'avais ignoré quand mes nerfs ont commencé à être aussi sensible que ceux d'une fille. Mais tout me faisait souffrir, et je ne savais comment me défaire de cette malédiction. Et les battements d'une pendule imaginaire étaient incessants dans ma tête. Lorsque j'ouvris la porte je ne fis pas attention à ce qui m'entourait. Tous ce que je fis fus de m'asseoir sur un des lits et garder le regard fixe, j'étais au bon milieu d'une crise de nerfs. Ces temps ci j'étais tellement troublé que ces crises étaient fréquentes. Même si mon visage lui demeurait imbranlable. Mes mains tremblaient quelques peux et mes muscles étaient crispés. Ma respiration saccadée je pensais à haute voix ;

    -Kuso, c'trop mauvais..

    C'est là qu'un bruit de respiration autre que la mienne parvint à mes oreilles. C'était un garçon d'a peine mon âge, les cheveux couleur bleu, il me semble l'avoir déja vu mais j'ai oublié ou et quand. Quitte à lui faire peur et cherchant surtout à être seul. Je fermais langoureusement les yeux avant de dire tout simplement ;

    -Je t'avais pas vu shchtfoumpfette.
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MessageSujet: Re: Supermassive Black Hole [Fini] Supermassive Black Hole [Fini] Icon_minitimeMer 22 Mai - 2:06

Parfois, c'est de ce genre de moments dont on a besoin pour se sentir mieux. Ces moments, où on fait face à soi-même, comme si nous contemplions notre propre réflexion sur un grand miroir. Un miroir qui semblait mieux nous connaître que nous-même, qui avait la capacité de refléter ce que l'on représentait dans cette vie terne, et trop souvent sans couleur. Des précieux moments que l'on devrait chérir à leur juste valeur, alors que trop de gens les négligent. Moi-même savait en tirer avantage, moi-même savait les apprécier, aussi rares soient-ils. Et c'est ce que j'avais fais; j'avais pris la situation en main et l'avais retournée pour que je puisse en profiter, du silence et de la tranquillité qui étaient des atouts devenus peu communs dans ce lycée. Pourtant, que ce soit dans le bruit ou dans les sons ambiants, je me sentais à ma place, ici. Je me sentais bien, même si l'ennui avait parfois raison de moi. Je n'ai jamais été quelqu'un qui soit infiniment négatif, et parfois j'étais si naïf que j'arrivais à trouver du bien dans les choses les plus mauvaises qui soit, et parfois même dans les gens les plus... Hors normes, dirons-nous. C'était un côté enfantin qui ne m'avais jamais quitté; une innocence dont je n'étais jamais débarrassée, et qui aura peut-être des conséquences sur moi un jour. Mais d'un autre sens, ce n'était pas comme si j'étais tout à fait ''pur''. J'avais ma part plus sombre, plus dépravée peut-être aussi, comme tous êtres humains normaux. Et une question m'était venue à l'esprit, alors que les pas dans le couloirs retentissaient, s'approchant toujours un peu plus au fil des secondes; cette personne, celle qui marchait, était-elle normale? Était-ce un banal lycéen, ou au contraire quelqu'un d'un peu plus... spécial? Je l'ignorais totalement, et je devais avouer que c'était l'une des rares choses qui avait su attiser ma curiosité aujourd'hui. Avec patience, vertu qu'on ne retrouverait que très rarement chez moi, j'observai la porte, attendant de voir si elle s'ouvrirait, ou non. J'y portais un regard fixe, et j'y étais si concentré que j'avais presque sursauté lorsqu'un jeune homme, peut-être un peu plus vieux que moi, pénétra dans la pièce.

Son visage restait de marbre, et il ne me porta pas même un bref regard avant de s'asseoir sur un lit. Ses cheveux foncés retombaient sur son visage pâle, et ses yeux en amande étaient d'un rouge carmin prenant. Une couleur qu'on ne retrouverait pas souvent chez une personne normale, en bref. Il était vêtu d'une chemise de la même couleur perçante de ses prunelles et d'un slim noir. Son apparence me rappelait vaguement quelque chose, comme si je l'avais déjà aperçu auparavant - chose que l'on pourrait qualifier de normale, dans un lycée aussi fréquenté que Suki Gakuen. Mais il n'y avait pas que ça; j'avais cette impression qu'il avait en lui un petit quelque chose de différent, une petite chose tout juste assez grande pour qu'on parle de lui. Or, je n'arrivais pas à mettre le doigt dessus et ça m'énervait. Cette impression, qui persistait, que d'une certaine façon, je le connaissais déjà, mais indirectement. M'avait-on déjà parlé de lui? Je soupirai, en réalisant que je n'aurais probablement jamais de réponse à cette question et je remarquai que la personne en question tremblait et semblait en plutôt mauvais état. Sur le coup, je me sentis presque mal d'être ici, alors qu'en réalité, j'étais en parfaite santé.

L'inconnu brisa finalement le silence, celui que j'avais tant chéri, pour dire d'une respiration saccadée;

- Kuso, c'trop mauvais..

Ku-...? Il était peut-être chinois ou japonais, car je n'avais pas du tout compris le mot qu'il avait dit. Ça expliquerait d'ailleurs la nature des traits de son visage purement asiatiques. Je continuai de le fixer, avant d'apercevoir son regard se porter vers moi. Mon seul et premier réflexe fut d'observer ailleurs, soit le sol, comme s'il était soudainement devenu magnifique.

- Je t'avais pas vu shchtfoumpfette.

Shtroumpfette. Ce surnom résonna au travers de ma tête pendant une dizaine de secondes avant que je ne relève précipitamment la tête. Comment avait-il osé m'appeler ainsi? C'était d'un manque de politesse...! D'accord, peut-être ne suis-je pas le plus poli d'entre tous, mais je n'étais certainement pas celui qui appellerait une nouvelle ''rencontre'' ainsi. Je fronçai les sourcils, en le toisant d'un regard semi-sérieux, semi-énervé;

- De quel droit tu m'appelles ainsi, le chinetoque?

Bien, maintenant je semblais d'un raciste -ce qui bien sûr n'est pas du tout le cas-, mais j'avais plutôt agis ainsi par pur moyen de défense. Mais mes choix de mots n'avaient peut-être pas été très appropriés... Je rebaissai la tête, évitant son regard. J'avais envie de retrouver ce silence si réconfortant d'un peu plus tôt, la tranquillité que j'avais enfin réussi à trouver et que je venais tout juste de perdre. Je n'aimais pas ce genre de tension, et elle venait de voler le premier rôle au calme qui régnait ici. Comment cet homme avait-il pu changer cela, si rapidement? Je soupirai une énième fois, longuement. Je me mordis la lèvre inférieure en espérant que l'autre n'ajoute rien d'autre. Pourtant, moi, je ne pouvais pas retenir mes pensées, que je me mis à marmonner avec désarroi;

- Moi qui espérait trouver un peu de calme ici... C'est raté...

Je trouvais drôle parfois de réaliser à quel point je pouvais porter de rapides jugements aux autres, et finalement faire ce qui ne m'aurait pas plus qu'un autre fasse. Je me faisais presque pitié... J'agissais de façon si puérile et si pathétique parfois...
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Shin
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MessageSujet: Re: Supermassive Black Hole [Fini] Supermassive Black Hole [Fini] Icon_minitimeJeu 23 Mai - 15:20

  • La haine le connaissait bien plus qu'il ne se connaissait lui même. Et il se sentait dans l'incapacité de trier ces idées...Il était tout simplement dans un état d'incertitude. Un état de panique, un état d'instabilité. Il le savait, il le niait, il tentait d'en sortir. Il tentait de tenter, mais ça ne marchait pas. Tout allait contre ses envies, tout se jouait de lui, tout le lassait, tout l'ennuyait, tout l'énervait. Il voulait résister, il voulait se lever. Il voulait, il voulait, il demandait, demandait. Mais à qui ? Personne. Il demeurait seul, et ce n'était pas sa qui me dérangeait. Ce qui le dérangeait fut la néfaste influence qu'il avait sur les autres, ce qui le dérangeait vraiment..Ce qui le dérangeait ? Et s'il n'y avait rien qui le dérangeait ? Et si rien ne le dérangeait ? Pourquoi était-ce problématique dans ce cas ? Panique, peur dans les air, il se sentait chuter au milieu de nul part. C'était le flou, le vide, le chemin brumeux et incertain. C'était le doute, le brouillard. C'était tout simplement son chemin vers une certaine folie. Son chemin vers une nouvelle volupté.
    Le bonheur, ne m'inspirait guère, le bonheur, ne m'intéressait guère, le bonheur était ennuyeux. Mais, qu'étais ce ? Être aux cotés de celui que l'on chérit ? Être avec des autres que l'on aime ? Agir bêtement ? Ne rien faire ? Fixer le ciel ? Je n'étais point satisfait de ce bonheur. Dans mon bonheur se trouvait tristesse, dans ma tristesse se trouvait bonheur et satisfaction. Je n'étais point heureux, lorsque je l'étais. Lorsqu'autre personne devrait être heureux, je souffrait. Le bonheur ne signifiais pas pour moi celà, le bonheur pour moi rimait à souffrance. Et il était clair, que les moments de malaise, de souffrance, de malheur, eut étaient pour moi des moments de parfaite jouissance. En vérité, j'éprouvais une certaine euphorie dans ma tristesse. Pour moi, tristesse était source de joie. C'était peu comment, je l'avouerais. Mais dans ma recherche de bonheur se trouvait l'absolu et dans mon malheur se trouvait bonheur. Je continuais donc, à chercher mon bonheur dans les endroits les moins appropriés, et il m'était introuvable....

    La présence de quelqu'un d'autre dans la pièce me troubla, mais m'aida en même temps à retrouver le calme que j'avais perdu auparavant à reprendre ce même masque que j'avais laisser tomber...Je voulais m'en défaire...De ce poison bien trop mortel qu'elle avait injecter dans mon sang, je voulais arrêter, arrêter mais j'étais déjà accro. Accro à son gout, au gout de ses paroles, au gout de sa chaire lisse qui coulait dans mon sang..J'étais entrain de m'asphyxier, et j'attendais la délivrance..Sagement. Pour mon propre plaisir, je l'avais traiter de..Schtroumpfette, ou plutôt à cause de ses cheveux qui avaient une couleur peu commune. Quoique dans ce lycée, on en voit de toutes les couleurs...Le garçon fronça les sourcils me regardant d'un regard énervé et sérieux;

    - De quel droit tu m'appelles ainsi, le chinetoque?

    Chine...Toque ? Faisait il allusion à mes origines asiatiques ou ? Je ne pu me retenir de rire, un peu. Je posai ma main sur ma bouche comme surpris d'avoir rigoler dans un tel état. Comment ? Celà me surprenais. Je demeurais silencieux ensuite, surpris d'avoir rit. C'était peut être un pouvoir surnaturel qu'il avait ? Mon regard se reportait sur le plafond, comptant les trous y résidant un à un. Ignorant tout à fait la présence du bleuté à mes cotés, en vérité, si j'étais dans mon état naturel, je l'aurai déjà sauter. Mais je n'en avais pas envie, en vérité, c'était parce qu'une seule personne occupait in habituellement toutes mes pensées. C'est là qu'une petite voix me tira de mes rêveries psychopates ;

    - Moi qui espérait trouver un peu de calme ici... C'est raté...

    J'haussais un sourcil. Etait-ce donc sa façon de me dire de..Ficher le camp ? Ce garçon était bien arrogant. Celà ne me plaisait pas. Peut être fallait il lui donner une bonne leçon ? Je soupirais, puis, me leva, me passant la main dans mes cheveux l'air agacé. Je me mis à coté de lui, je le regardais de mon air le plus sérieux, avant de déclarer tout simplement;

    -Est ce une façon plus polie de me demander de dégager ?

    Je posais mon doigt sur sa joue, et il plongea dedans. Il avait la peau très..Douce, celà me fit sourire. Il me rappellait quelqu'un, mais je ne pus savoir qui. J'haussai ensuite les épaules en disant avec nonchalance ;

    -Le fait que je m'appelles Shin ne signifie pas forcément que je suis Shinois.

    Ce n'était pas drôle, je sais, mais je ne pensais qu'a une chose, l'oublier. Et je comptais le faire par tout les moyens, jusqu'à en profiter des autres. L'air soudain plus morne. Je repris sur un ton neutre ne laissant apparaître aucun sentiment ;

    -Tu es gay n'est ce pas ? On baise ?
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MessageSujet: Re: Supermassive Black Hole [Fini] Supermassive Black Hole [Fini] Icon_minitimeDim 26 Mai - 20:50

Au cours de ma vie, je m'étais rendu compte plus d'une fois qu'il y avait des gens, un peu partout, qui avaient la capacité de changer notre signification du silence. Des personnes qui savaient convertir le calme en une impression angoissante, stressante, différente. Et des gens, ici bas, il y en avait des masses, des millions et des milliards, et combien d'entre eux étaient ainsi? Plusieurs. Je le savais, en conséquences de causes, pour avoir vécu à maintes reprises ces situations. Une seconde, on pouvait être heureux, calme et détendu... Alors que l'autre d'après, par leur simple et banale présence, des gens changeaient du tout au tout l'atmosphère et on se retrouvait alors en insécurité ou très peu confiant. Cependant, aussi bizarre que cela puisse être, ces changements m'intriguaient, parfois. Même si je détestais que l'on me dérange, que l'on vienne perturber mon confort, il y avait ces quelques exceptions... Ces exceptions qui poussaient ma curiosité à vif, qui l'attisait souvent contre mon propre gré. Je succombais trop souvent à ces intrigues, car au fond de moi, sommeillait encore un enfant immature et trop souvent sans jugement. Je me demandais souvent si j'avais réellement vieillis, ou si ce n'était que mon corps et non mon esprit... Non, bien sûr que non. Je sais être mature, parfois. Beaucoup de choses le prouveraient. Les seules choses qui feraient de moi un enfant est mon inconscience sur certains dangers, mon esprit trop légère et insoucieuse. Je m'aventurais trop souvent sur des chemins sinueux et dont je n'avais aucune idée d'où ils pouvaient mener, en songeant que s'il m'arrivait quoi que ce soit, quelqu'un, à quelque part, serait là pour m'aider. Mais ce ne sera malheureusement pas toujours le cas; au fond, je le sais, mais ma nature dépendante des autres m'accrochait à cette pensée. Depuis mon jeune âge, j'avais toujours été très dépendant envers les autres... Surtout envers Ophelia, qui lui, semblait d'éloigner de moi, peu à peu. Ça m'attristait, mais je devais voir les choses en face; plus on grandissait, plus il semblait moins attaché à moi. C'est normal, je suppose, étant donné que nous ne sommes plus des enfants.

Je sortis rapidement de mes rêveries lorsque je sentis une présence maintenant à mes côtés, et je sursauta en voyant que c'était l'asiatique qui était auparavant devant moi. Il me regardait d'un air sérieux et soutenant, avant de prendre la parole;

- Est ce une façon plus polie de me demander de dégager ?

Bonne question. Je soutenais son regard, en essayant de ne pas observer ailleurs. Je détestais avoir l'air faible ou effrayé devant ce genre de personnes, alors je devais lui tenir tête, coûte que coûte. Que ce soit subtil ou non, je m'en fichais. Mais plus je réfléchissais à question, plus je n'y trouvais pas de réponse; alors, je me tus, n'ajoutant rien et me contentant d'hausser les épaules. C'est à ce moment que je me permis de détourner mon regard, le posant sur une fenêtre non loin. Je mis une main dans mes cheveux et regardai ensuite ce que je portais. C'était un nouvel ensemble que je m'étais acheté récemment, soit un polo bleu marine et un jean plus pâle, de style ''délavé''. Beaucoup de garçons me disaient que porter une trop grande attention à son apparence était sot, mais je n'avais jamais été de leur avis. Je préférais être bien habillé plutôt que d'avoir l'air d'un malpropre.

Je vis soudain le chinetoque hausser les épaules, avant de continuer;

- Le fait que je m'appelles Shin ne signifie pas forcément que je suis Shinois.

À noter que l'un de mes pires défauts, était de rire pour n'importe quoi, mais les farces les plus nulles. Son jeu de mot n'était pas SI drôle que ça, et pourtant, je dû retourner complètement la tête et mettre ma main sur ma bouche pour cacher que sa ''blague'' m'avait fait rigoler. Enfin, au moins, je savais qu'il était asiatique, et surement Japonais, puisqu'il n'était pas Chinois, et qu'il s'appelait Shin. Ou alors était-il Coréen? Bref, je m'en fichais un peu.
Lorsque je repris mon calme -par là j'entend que je n'étais plus à risque de pouffer de rire une seconde fois- je lui répondis, de manière légèrement sarcastique;

- Dis donc, mais t'es un vrai clown toi.

Après quoi, un court silence prit place. Or, ce silence n'était point le même dans lequel j'avais été tout à l'heure. Il était ce genre de gens, qui rendaient le calme non calmant et le silence bruyant.
Je me demandais s'il parlerait après cela, où s'il partirait, me laissant de nouveau seul. J'eus ma réponse de manière assez rapide, alors que le supposé ''Shin'' haussai les épaules.

- Tu es gay n'est ce pas ? On baise ?

Son ton était beaucoup ton neutre, et mes joues elles, s'empourpraient à une vitesse folle. Comment avait-il deviné? Était-ce si apparent? Ce n'est pas que ça me dérange, en soi, mais c'est bien la première fois que quelqu'un me dit ça ainsi. Qu'est-ce qui lui avait mis à l'oreille cette... ''évidence''? Ma tenue? Mais non, ce serait idiot, ce n'est pas comme si je m'habillais en fille! Je soupirai, en m'assurant de ne pas le regarder. Et puis... Il me demandait, de manière si nonchalante, de baiser avec lui? C'est une première. Je baissai la tête, en triturant le bas de mon polo. Que devais-je répondre à cela? Bien sûr, ne j'allais pas accepter, mais comment formuler ça en une phrase compréhensive?

Je pris une inspiration, et je levai la tête vers lui, en fronçant les sourcils;

- Non merci. Je ne baise pas avec le premier venu, désolé.

Bravo Lukha, tu vois, quand tu t'appliques, tu peux faire des miracles. Presque.
Heureusement, la rougeur sur mes joues eut le temps de s'estomper et je fus soulagé de ne plus sentir mon visage brûler. Je soupirai longuement, avant de poursuivre;

- C'est ta meilleure façon d'aborder les gens une première fois? Ou alors une technique pour mieux les connaître? C'est un peu pathétique, tu sais. Même beaucoup.
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Shin
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MessageSujet: Re: Supermassive Black Hole [Fini] Supermassive Black Hole [Fini] Icon_minitimeDim 2 Juin - 10:15

  • Jamais ses nerfs n'avaient été aussi fragiles, jamais de simples mots n'avaient pu autant l'affecter, l'atteindre. Jamais une personne n'avait pu autant blesser son être, y graver ses empreintes, lacérer son coeur et fouetter son esprit. Tout son n'être n'avait jamais été chambouler et soumis à un sentiment si fort et bien trop connu sans pour étant être familier pour son coeur. Il se sentait tel un marin perdu dans un océan qu'il connaissait si bien. Il n'a jamais connu ce genre d'émotions puissantes qui naquirent dernièrement en lui, ou peut être que si, il n'en savait rien, il ne s'en rappellait même pas à vrai dire, il ne voulait pas le faire et souvent, sa mémoire le trahissait à son avantage. En vérité il n'était pas sûr s'il voulait réellement se rappeler de toutes ces choses là ou non, en vérité il avait tellement lu dessus, tant de choses, qu'il n'avait tellement pas besoin d'avoir à les vivre. Mais pouvait il les distinguer? Pouvait il mettre un nom sur ce battement douloureux et incessant dans sa poitrine ? A cette crise de nerfs dans laquelle il était ? à ses tremblements qui lui secouaient l'échine, et ses frémissements qui le rendaient si nerveux alors qu'il l'était si rarement. La panique semblait voltiger autour de lui et il ne sut que faire, à vrai dire il était comme perdu dans une forêt inconnue, tout cette bataille se passait cependant à l'intérieur de lui même, et il savait tellement bien contrôler ses sentiments que personne ne l'avait vu parler ouvertement de ses ennuis ou problèmes, à vrai dire il n'a jamais eu personne à qui se confier, et il s'en souciait. Il connaissait tout le monde et tout le monde le connaissait, mais personne ne s'en souciait vraiment si ce n'était pas pour se la péter et se donner un style. Il ne voulait pas de celà. Et ce sentiment coulait déjà dans ses veines, comme un poison inévitable. Celà le rendait pécheur, il en avait parfaitement conscience...Mais il n'arrivait pas à mettre la main sur ses composants, la façon dont ce sentiment avait apparu en lui, il n'arrivait pas à mettre la main dessus, à arracher cette bestiole hors de ses tripes, elle le rongeait de l'intérieur, et c'était si douloureux, mais il était déjà accro à cet opium qui circulait dans l'air qu'il respirait. A cette bestiole diabolique qui se jouait de ses nerfs.

    Et dans notre course puérile, personne ne semblait gagner, ou même, je perdais encore et encore, je me retrouvais battus dans mon propre corps, mon propre esprit que je croyais mien, il possédait à présent tout de moi, je n'étais plus maître de moi même, celà me troublait énormément, mais je tentais de rien laisser paraître, même si je savais que j'allais perdre à nouveau. Face à ma demande, enfin, demande, j'avais juste envie d'oublier, c'est tout, c'était surement cruel envers lui, mais bon. Ses joues avaient pris une adorable couleur rosie, et je me demandais s'il y'avais encore des jeunes garçon qui rougissaient face à une telle demande. Il baissa la tête, ce qui le rendit encore plus adorable, j'avais étrangement envie de le prendre dans mes bras, mais il me prendra pour un violeur, ce que je suis entre autre. Il inspira profondément et leva la tête vers moi très peu assuré :

    - Non merci. Je ne baise pas avec le premier venu, désolé.

    Je tiquai, mais mon air indifférent revint. C'était le premier à refuser une telle proposition, enfin, pas que j'avais confiance en mes charmes (et en effet, j'ai confiance en mes charmes, haha) mais car c'était plutôt inattendu, enfin, pas tant que ça, j'ai l'air d'une psychopate en ce moment, je me demande comment aura envie de coucher avec moi, ça semble impossible. Il poursuivit ensuite ;

    - C'est ta meilleure façon d'aborder les gens une première fois? Ou alors une technique pour mieux les connaître? C'est un peu pathétique, tu sais. Même beaucoup.

    Naturellement, j'aurais rigoler, je l'aurais peut être forcé, ou encore, j'en sais rien, mais là je n'en avais pas force, moi le grand Shin, j'étais carrément déstabilisé, même si ça ne se voyait pas, mais j'étais très troublé, et je ne voyais quoi lui répondre, comme un garçon qui voulait impressionner un adulte mais qui ne trouvait pas les mots, c'était dans des moments comme ceux ci, que je ne me voyais plus parler français....

    -Kazu ?...


    Quel genre de bêtise venais-je de prononcer ? Il n'était pas lui, même s'ils se ressemblaient énormément. Je ne pouvais pas rester ici. Je demeurai silencieux un moment, et baissais les paupières, puis quand je les ouvrais de nouveau mon regard était froid et impassible, mon masque était sur le bout de se briser, je n'y pouvais plus, j'avais besoin de calme, mais il me rappellait tellement Kazuki, que c'était impossible de ne pas lui faire confiance. Mais...Pour une fois, je me sentais...Sensible, alors que j'avais totalement oublié ce coté de moi, celà me semblait si loin...Heurtais-je le fond du gouffre ? J'étais visiblement à bout. D'un coup, l'air totalement impassible, je sentais quelque chose d'humide couler sur ma joue, qu'étais-ce ?...Non ce n'était pas..Ce qu'on appelait des larmes, je n'étais même pas triste, et qu'est ce que c'était de la tristesse ? Elle était joie après tout non ? Alors pourquoi, et pourquoi maintenant, et pourquoi fallait il qu'il soit là en ce moment même...

    -Putain de lentilles.


    Pourtant, ce n'était pas ça, je me sentais dans l'obligation de partir, de le laisser. Après tout, j'ai été très idiot et je ne le réalisais que maintenant. Je soupirai en baissant la tête de manière à cacher mes yeux et dis froidement ;

    -Je m'en vais.
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MessageSujet: Re: Supermassive Black Hole [Fini] Supermassive Black Hole [Fini] Icon_minitimeJeu 20 Juin - 18:33

Être en la compagnie de cette personne visiblement asiatique avait éveillé en moi plusieurs souvenirs. Des souvenirs d'avant mon arrivée ici, dans ce grand et vaste lycée regorgeant de mille et un secrets entretenus par ses élèves. De vagues souvenirs de quand j'habitais encore en Allemagne, me rappelant que j'étais aussi un étranger, tout comme ce jeune homme à mes côtés. Tout cela me paraissait si loin et pourtant si proche à la fois, alors que certains détails m'échappaient et que d'autres ne quittaient jamais le fond de ma tête. Je me souvenais encore comme si ce n'était que d'hier de la haine incurable qui s'était prise de moi alors que ma mère avait commis cet acte irréparable. Je n'avais jamais autant mépris une personne de façon si puissante, et j'étais encore bien jeune à l'époque. Je ne sais pas comment un si petit corps comme le mien pouvait contenir tant de colère sans que ça ne laisse de traces bien marquantes. Je m'en étais bien tiré, car même étant un enfant très peu mature à l'époque, j'avais vite compris que donner de l'importance à cette femme serait une perte de temps inutile. Je n'ai jamais oublié ma rancune à son égard, mais je l'ai rapidement sorti de ma vie. Lorsque je me souvenais d'elle, la seule chose que ça m'apportait était de l'angoisse qui me déstabilisait, et qui ne manquait pas de me faire rappeler que d'une certaine façon... J'avais hérité d'une part de son caractère. Je n'étais ni fou et ni assoiffé d'argent, or j'avais un tempérament capricieux qui était semblable à celui que ma figure maternelle possédait. Bien sûr, je n'étais pas comme elle. Moi, je me souciais des autres plus que je ne le faisais pour ma propre personne quelques fois... Mais au fond, c'était l'une des peurs qui restaient en mon for intérieur. Aussi minime soit-elle, il y avait toujours quelques doutes qui persistaient. Mais de l'autre côté de la pièce, je doutais beaucoup que je ne devienne comme elle. Après tout, pourquoi deviendrais-je comme la personne que je méprise le plus? Je la considère comme ma Némésis, une rivale dont je ne souhaite jamais atteindre le niveau. 

Je poussai un long soupire, mélangé d'angoisse et d'anxiété. Songer à tout cela me pesait énormément sur le moral et créait un vide en moi, comme un trou noir aspirant toutes les possibilités positives m'entourant. Et Dieu savait à quel point je détestais cette impression, ce néant que je créais sans m'en rendre compte. Je baissai la tête quelques secondes, avant de la relever en fronçant les sourcils. Je me passai une main distraite dans les cheveux, essayant de penser à des choses plus joyeuses, lorsque la voix du supposé Shin s'éleva. 

-Kazu ?...

Je tournai la tête vers lui, surpris. Kazu? Qu'est-ce que cela pouvait bien signifier? Ou alors, était-ce un prénom? Je fis mine de ne pas y faire attention et reportai mon regard droit devant. Je pris une grande inspiration, essayant d’inhaler la douce brise qui s'échappait de la fenêtre ouverte. J'y cherchais réconfort, comme pour m'apaiser et retrouver le calme intérieur que j'avais réussi à trouver un peu plus tôt. Je rabaissai les paupières quelques secondes, m'imaginant être seul ici. Au final, je m'étais habitué à la présence de l'autre jeune homme avec moi. Il était soudainement très silencieux, je l'entendais à peine respirer. J'ouvris alors les yeux, tournant une énième fois la tête vers lui. Et c'est à ce moment, que je vis des larmes rouler le long de ses joues. Je me figeai en le regardant, une culpabilité qui ne venait de je ne sais où naissant au fond de moi. Il semblait tout autant surpris de moi de ce qu'il lui arrivait, comme s'il n'avait jamais connu ce qu'était de pleurer. Et je ressenti alors de l'incompréhension à mon tour, et des questions commencèrent à se bousculer dans ma tête. Pourquoi pleurait-il? D'où venait ce désespoir mal dissimilé que je lisais dans ses yeux carmins?

Je voulus bouger, mais mes membres restaient pétrifiés. Je n'avais jamais été très à l'aise avec les gens tristes, mais lui... Ça semblait si profond et si douloureux que j'aurais voulu me mettre à pleurer aussi. Je désirais comprendre, et sans même le connaître, j'aurais aimé lui venir en aide.

- Putain de lentilles.

Il rabaissa la tête, et je continuai de le fixer. Il mentait. Ça ne pouvait pas être à cause de ses lentilles. Je le savais, j'en étais persuadé. Pourquoi en étais-je si sûr? M'inventais-je des pouvoirs de prédictions? Non, je ne savais pas. J'avais simplement cette impression, qui ne me quittait pas. Une énième fois, il éleva la voix, cette fois-ci d'un ton glacial, comme s'il désirait cacher ses émotions;

- Je m'en vais.

Encore une fois, sans que je ne sache pourquoi et surtout à un tel moment, je réussi à bouger et je m'approchai de lui. Mes bras s'étirèrent en sa direction, avant d'étreindre cet inconnu dans mes bras. Je me sentais tellement triste pour lui, comme si je l'avais toujours connu et que je comprenais parfaitement sa peine. Mais tout comme lui-même, elle m'était inconnue. J'avais agis sans réfléchir, tout naturellement, comme s'il s'agissait de mon propre jumeau.
Mais c'était stupide. Pourquoi faisais-je cela? Il me prendrait pour un fou. Et je n'en suis pas un... Or, comment pourrais-je expliquer cela? Comment peut-on expliquer un fait qu'on ne comprend pas nous-même? Il n'y avait bien que moi pour être si sensible. Il n'y avait que moi pour se soucier des petits malheurs des inconnus.

Devais-je reculer, et partir avant de voir sa réaction? Ou alors rester ainsi, en attendant sagement de me faire traiter d'harceleur?

Quelques paroles hésitantes réussirent à s'échapper d'entre mes lèvres, comme dans un murmure;

- Je... Désolé... Je ne sais pas ce qui m'a prit, mais... Enfin... C'est venu tout seul...

Je n'osais même pas relever la tête. J'avais envie de fondre sur place et disparaître. Si seulement je n'avais pas cette manie d'agir sans réfléchir, si seulement je n'étais pas si sensible, si seulement...

Pourtant je n'étais pas vraiment gêné, c'était plutôt de la honte que je ressentais. Une fois de plus, j'avais usé de ce don que je possédai; celui de me faire passer pour un idiot dans les mauvaises situations, aux mauvais moments.

Si seulement...
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MessageSujet: Re: Supermassive Black Hole [Fini] Supermassive Black Hole [Fini] Icon_minitimeJeu 20 Juin - 22:28


Son être était secoué par des émotions qu'il ne connaissait guère et d'un coup tout devint noir et effrayant à l'intérieur de lui même. Ce rouge chaleureux fondit et se transforma en sang, et il ne resta de lui qu'un amer souvenir de bien être et de chaleur. Il se sentait même enfoui au plus profond des abysses, et il ne savait en sortir. Aucune sortie n'était disponible, et il tentait bien que puérilement à se défaire de ses chaînes invisibles qui le retenaient aux plus profond de l'océan de son propre désarroi. Il ne s'était jamais connu aussi profond, jamais il ne s'était connu aussi abattu, aussi effrayant, jamais il n'avait eu peur de nager, mais face à cette eau si profonde et si noire, il ne savait plus que faire. Sa gorge l'avait trahi, ses sens eux aussi, l'avaient trahis. Ses sens qui étaient si malade...Il comprenait enfin ce que guérir les sens par l'âme signifiait, mais il n'avait jamais su que celà pourrait être si douloureux. Jamais il n'avait exploré ce coté de lui si sensible et s effrayant à la fois. Il se sentait comme asphyxié, suffoquant, mourant...Encore une fois, lentement, surement, c'était le flou, l'incertitude, et il n'aimait pas ça du tout. Cela l'effrayer, et il commença à regretter, à désirer de nouveau cette lassitude, jamais il n'aurait cru que s'en débarrasser serait aussi brusque. Il découvrait son fort intérieur puérilement, comme un enfant boitant le ferait, de ses petites mains meurtries et ensanglantées. Et plus aucun espoir, plus aucune chance d'en sortir. Il était pris au piège, comme une pauvre petite bestiole coincée dans une toile d'araignée...La voyant s'approcher, lentement...Et ne pouvoir s'en débarrasser...Ensuite, il tentait de se défaire de ses fils qui se resserraient davantage à chaque fois qu'il essayait de se débattre...Qu'il était effrayant ce monde, qu'il était terrorisant et inquiétant...C'est là, et avant de disparaître aux profondeurs des ténèbres qu'il se dit "Est ce que c'est vraiment moi ? Suis-je réellement ainsi ?" Mais il était juste trop tard, ses nerfs avaient déjà abandonné, son corps, lui, l'avait quitter, et la seule chose qui lui restait mourrait à petit feu...Son âme, elle, s'usait, tout comme une ancienne bougie dont la cire fondait petit à petit nous brûlant les doigts, pour ne plus devenir qu'un chétif flambeau de lumière qui ne manquera de s'éteindre à jamais, tout comme ses sens, son enveloppe charnelle, ses nerfs et enfin...Son esprit. Il la voyait, il la voyait s'avancer vers lui, l'araignée invisible...Sur la fragilités des fils de sa certitude, de ses nerfs déjà mort, de son esprit, et des hantises noires qui l'enveloppaient. A présent, il devenait cet être qu'il ne connaissait guère, cet être si sensible et fragile qu'il haïssait...Il se rendit compte, qu'il n'avait jamais su ce qu'il était auparavant, qu'il n'avait jamais réalisé, que de telles facettes existaient en lui. De tels recoins au fond de son être que la souffrance mordante avait éveillé en lui...C'était si froid, si effrayant, et elle commençait à s'avancer, toujours...Son enveloppe avait céder, ses membres étaient las d'essayer, et son pauvre âme errante continuait de crier, de crier à l'aide, mais son appel n'eut aucun écho..Ses nerfs avaient céder aussi et il se trouvait à présent seul...Lui et l'araignée, enveloppé par ses fils, ici et là, fragiles mais tranchant. Ici autour de sa gorge, ici entre ses bras, ici dans sa bouche, tout au fond...Peur, épouvante, tout celà se mélangeait...

Elle était là, parfois, derrière lui, d'autres, au coin de sa chambre, et l'araignée invisible était toujours là...Le rongeant de l'intérieur...Lui pourrissant son être tout entier...Elle le mangeait, le faisait souffrir, elle le tuait...Encore et encore...

Je la voyais donc, et son rire résonnait toujours et éternellement dans ma tête, un rire narquois, un rire provoquant. Tout se mélangeait d'une façon brusque à l'intérieur de moi, c'était trop tard pour reculer....Elle coulèrent argentées sur mes joues, poursuivant leur danse macabre jusqu'à mon menton mourant tout comme mon dernier espoir à la naissance de mon épaule. Des fragments de souvenirs me revinrent en esprit, me troublèrent mille fois plus que je ne l'étais déjà. Un cri strident résonnait dans ma tête m'empêchant de penser, mes yeux vides fixaient le coin de la salle ou une araignée semblait me regarder sans réellement me voir. Et d'un coup je me sentais facile, la proie parfaite, comme enrobé de miel face à l'araignée qui naquit en moi. Doucement, soudainement...Elle agissait, elle m'attendait là bas, et j'étais si seul sans réellement l'être, ces quatre murs représentaient pour moi mon propre défunt. Et un à un, mes gardiens avaient disparus, me laissant derrière, et je me sentais si faible face à mon destin une fois seul, mon assurance avait disparut. Chaudes sur ma joue, étaient elles des larmes ? A combien de temps remontait la dernière fois que j'avais verser de telles larmes ? Quel genre de larmes étaient elles ? Des larmes amer, surement. Les larmes ne sauraient être sucrées, ni même amer comme je l'avais pensé, elles ne sont que salées. Mais cette fois ci, elles étaient sucrées, elles étaient empoisonnées...Des larmes de venin. Il me rappellait tellement lui, et je ne pouvais faire la faute deux fois...Je ne pouvais me retenir...Je ne pouvais pas croire que ce n'était pas lui alors qu'ils agissaient si pareil. Etait ce...La folie ?
J'avais décider donc, de choisir le chemin le plus facile : Le mensonge. Le chemin le plus sinistre et le moins sur, mais aussi le plus lache et le plus facile. Je n'avais réellement pas que l'ont me voit dans un tel état d'incertitude. Qu'est ce qu'il t'arrive Shin ? Reprend toi, tu n'es pas une fillette...Il ne faut absolument pas que tu sois ainsi..Perdu..Il n'y a pas de raison pour ça..Le visage lavé par la honte de pleurer devant quelqu'un, je baissai la tête les cheveux dans les yeux afin de cacher mon profond embarras et déception. Mais je ne voulais pas de pitié, je ne voulais pas de ça et je pouvais m'en sortir tout seul...Alors...Alors je m'en irai comme je suis venu et de toute façon je n'ai jamais était bien doué pour ce genre de choses. Mais cette fois c'était différent, cette fois était tellement plus violente que les autres...L'araignée semblait si proche...La délivrance flottait au dessus de ma tête comme pour me narguer, et se brisait à chaque fois que je croyais l'atteindre..Tout semblait aller contre moi...Et je ne voyais aucune porte, je ne voyais aucune sortie de cet enfer qui était mon fort intérieur. Mais pourquoi m'étais je aventuré la bas si je craignais les araignées ? Et pourquoi avais-je plongé dans les profondeurs de l'océan si je ne savais point nager ? C'était tout simplement ma nature insouciante et mon âme irresponsable. Mais là, dans ce labyrinthe ou tout me semblait identique, une soudaine senteur sucrée m'enveloppait de sa chaleur brusque et singulière à la fois. Une chaleur puérile...Une odeur de miel, enfantine..Douce tout comme le son des touches noires dans un piano, sucrée comme le gout du miel sur ma langue. Une chaleur éthique, quelque peu faible mais pouvant être puissante. Hésitante, telle la flamme d'une bougie, dansant. Une chaleur inconnue, mais si profonde et familière. Pourtant...Je ne l'avais jamais connue, alors pourquoi m'est elle si agréable ? Pourquoi est ce qu'elle me fait verser de telles larmes ? Une, puis deux, elles lavèrent mes joues pécheresses de leur eau pure. J'ouvris les yeux, la vue floue, et le papillon prit dans les fils d'araignée se débattait...De chauds bras m'enveloppaient, l'air incertain, laissant à présent mon masque tomber à mes pieds, laissant paraître mon air perdu et effrayé, mes yeux carmins plongèrent dans le ciel nuageux des siens. Et sans demander pourquoi, ni comment, je le serrai davantage contre moi. Et enfoui ma tête dans le creux de son cou, la respiration saccadée, la mélodie des battement de son coeur me calmèrent. Je ne savais même pas pourquoi je pleurais, mais celà m'importait peu, tout ce que je voulais était profiter de ce moment le plus longtemps que possible. Le chérissant de tout mon coeur endormis. C'est là que j'entendis un murmur; 

Je... Désolé... Je ne sais pas ce qui m'a prit, mais... Enfin... C'est venu tout seul...
Mais, s'excusait il pour m'avoir aider ? Ce n'était guère logique. Si seulement il savait, comment j'avais besoin de cette étreinte en ce moment même. Si seulement il savait la chaleur qu'elle m'avait procurer. S'il savait..Combien j'en avais besoin...Et l'arc en ciel qu'elle avait procurer dans tout mon être. En ce moment ci, je n'avais plus peur d'en parler, mon coeur était un peu plus léger. Et tout mes doutes c'étaient envolés. Si Kazuki était ici, il aurait agit ainsi, sans doute, et il avait agis ainsi, le temps de notre rencontre. Etait ce pour ça, que je me sentais si léger ?...Tout cela m'importait peu, car tout cela n'était pas réel, seul la chaleur de ses bras l'était...Et elle avait eu sur moi l'effet d'un ciel de confiture. Je le serrais contre moi davantage de peur qu'il ne m'échappe...Et ne voulu rien dire, car ce silence, valait mille fois plus que la parole, ce silence était meubler par mes sentiments qui échappèrent à mon coeur. Et tel un soupire, mes lèvres articulèrent ;

-Je vais te dire une chose...
Comment était il, qui était il..Celà m'importait pas, tout ce que je savais de lui me rassurait. Cette chaleur qui m'apaisait le coeur, était en elle même suffisante. Et je voulais alimenter mon coeur de cette chaleur réconfortante. 


-Depuis ma naissance, je n'ai jamais pleuré devant quelqu'un, sauf toi. C'est comme si je ne laissait personne à part toi me voir dans un tel état..
C'était vrai, depuis tout jeune, on m'avait dit que montrer ses larmes à autrui était une sorte de faiblesse, et qu'en est il...Si j'étais, faible face à lui ? Qu'est ce qui arrivera ? Pour l'instant, rien n'était important, sauf le moment présent. Et les ténèbres s'étaient un peu apaisés. 

Mais l'araignée n'est jamais loin...
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MessageSujet: Re: Supermassive Black Hole [Fini] Supermassive Black Hole [Fini] Icon_minitimeMar 6 Aoû - 20:29

Parfois, il y a de ces moments où, sans que l'on ne sache pourquoi, une impression de déjà-vu nous remonte à la tête comme un vague souvenir tapi au fond de notre mémoire. Une impression d'avoir jadis vécu la même situation, à un moment indéterminé qui au final n'existe même pas. La sensation que chaque mouvements, chaque gestes et chaque paroles étaient déjà planifiés à l'avance, tout comme si on reculerait le contenu d'une vieille cassette. Une cassette invisible, celle d'une histoire dont on ne connaît à peine l'existence. Et de sentir mes bras autour du corps de cet inconnu, son parfum, et même de voir les traits de son visage me donnait l'impression que ce geste était normal, presque machinal. Comme s'il était l'élément d'une routine auquelle j'étais habitué depuis déjà longtemps. Et ce n'était pourtant point le cas, car cet homme, tout contre moi, possédait un visage que je n'avais auparavant jamais apperçu, un parfum qui m'était d'ici là tout-à-fait anodin. Même son prénom ne m'évoquait rien, si ce n'était que la Chine, le pays. Alors pourquoi? Pourquoi avais-je l'impression que cette étreinte avait été prédite à l'avance, que depuis le début tout était prévu de A à Z et ce dans les moindres détails? Pourquoi mon instinct avait-il agit de manière si soudaine, comme si la sûreté du monde en dépendait? Questions, questions. Questions imbéciles, question inutiles. Questions sans réponses. Tout cela n'avait point de sens, toute cette situation me paraissait irréelle. Une seconde, j'avais regretté d'avoir offert mes bras à cet homme, et celle d'après je me sentais étrangement bien, confiant. Je me sentais à ma place, et je sentis les bras de l'autre me serrer un peu plus fort. Il en avait besoin, et cela me parut dès lors être une évidence. Une évidence que seul mon subconscient avait su reconnaître un peu plus tôt alors que mon corps s'était bougé de lui-même. Toute la tristesse et le désespoir de Shin semblait s'imprégner en moi, comme si j'avais le rôle d'une éponge à sentiment.

Tout cela était si étrange, si inhabituel. Ma fierté? Je l'avais envoyée vers un autre monde, tout du moins, loin d'ici. Pour l'instant, l'avoir en ma possession était inutile. Elle n'était qu'un fardeaux, un poids qui m'imposait une barrière invisible mais qui m'était impossible de traverser. Alors la fierté, là-dedans, n'avait point lieu d'être. Cette étreinte, cet échange si particulier que mes bras n'avaient connus qu'en présence de mon frère, avait l'effet d'un baume en moi. Elle m'apaisait, me faisait oublier tous les problèmes auxquels je faisais face ces temps-ci. Si être seul dans cette pièce m'avait calmé, alors cette étreinte avait complété cet immense et vaste puzzle qui me composait. Elle avait achevé le travail.

Le silence, lui, perdurait. C'était un silence calme, tranquille. Un silence agréable qui en meublait un empreint d'anxiété. C'était un peu hipocrite, au fond, lorsqu'on y pensait bien. Mais ce n'était franchement pas le premier de mes soucis pour le moment. Non, pour aujourd'hui, rien ne m'atteignait réellement. Comme si j'étais protégé d'une armure. Mais Shin y avait fait une fente, juste assez grande pour que toute mon attention soit porté sur lui. Je sentais sa tête posée au creux de mon cou et ses épaules, légèrement secouées par de douloureux sanglots. Et alors, sa voix vint lentement briser le silence;

- Je vais te dire une chose...

Je relevai alors un peu la tête, intrigué. De comment j'étais positionné, il ne pouvait pas voir mon visage, et inversement je ne pouvais voir le sien. Nous étions de parfaits anonymes, des étrangers, pourtant si proches.

- Depuis ma naissance, je n'ai jamais pleuré devant quelqu'un, sauf toi. C'est comme si je ne laissait personne à part toi me voir dans un tel état..

Un léger sourire vint se former sur mes lèvres. C'était un sourire amer, un peu nostalgique même. Je me sentais privilégié. Sans même le connaître, j'avais déjà, semblait-il, un rôle important dans cette scène. Sans même que je ne vois tout cela venir. Si l'on m'avait récité tout ce qui se passe présentement il y a une heure de cela, je n'en aurais pas cru un mot. Qui croirait une telle histoire, après tout? Personne, franchement. On aurait pu croire que nous étions les pantins d'un scénario de film ou de roman.

Et alors, les questions sur Shin se bousculaient au travers de ma tête. Lui qui semblait à première vue si nonchalant, si... ''rebelle'', pourrais-je même dire, qui aurait pu croire qu'il se montrerait si sensible, et devant moi, qui plus est? Quelle chose horrible aurait bien pu le détruire à ce point? Quel genre d'atroce souffrance avait su lui arracher tous ces sanglots?

Je me reculai légèrement afin de pouvoir faire face à l'autre. Je remis en place une mèche de cheveux qui me barrait infimement la vue et me sentit rougir un peu, embarrassé. Il fallait tout de même avouer que câliner un parfait inconnu n'avait pas réellement sa place dans ma routine -même si en réalité, ce n'était point désagréable-. Le silence reprit donc place, et je me mordis la lèvre inférieure en songeant à quoi lui répondre. J'avais peur de tout foutre en l'air, de dire une chose qu'il ne fallait pas, et finalement d'empirer la situation. Me faire un nouvel ennemi qui aurait pu avoir confiance en moi, perdre ce qui pourrait être un futur ami... Je pris une grande inspiration en me gifflant mentalement. Pourquoi devrais-je perdre confiance maintenant? Je n'en avais pas envie. Mais était-ce une chose que je pouvais contrôler? Peut-être, qu'importe. Ce n'était pas le moment de se remettre en question. Je levai les yeux, de mon regard azuré, afin de croiser celui carmin de l'homme en face de moi.Je le toisais, silencieusement, tout comme si j'étais à la recherche d'une quelconque réponse cachée à quelque part sur son visage, ou même dans l'océan de sang qui composait ses prunelles. Voyant que ce que je faisais était ridicule et inutile, je baissai la tête, un infime sourire, et surtout douloureux pendu aux lèvres.

Je me demandais...

Curiosité, quand tu nous tiens.

Je fronçai les sourcils, mon sourire s'estompant. Il disparu de manière aussi incompréhensible que lorsqu'il avait prit place sur mes lèvres. Je rassemblai mes mots, pensait à la manière dont je pourrais formuler ma phrase. Je laissai alors agir mon instinct, comme je l'avais fais un peu plus tôt;

- ...Ce qui avait pu te briser à ce point. Enfin, je veux dire... Tu ne sembles pas que triste, mais aussi désespéré... C'est l'impression que ça m'a fait.

Je sentis le rouge sur mes joues se raviver, et je me grattai l'arrière de la tête. Je tournai le regard vers la fenêtre, puis vers la porte. Mes réponses ne se trouvaient nulle part. Je devais les prendre de l'intérieur de ma tête, mais j'étais si confus, si incertain. C'était le bazar là-dedans, et franchement je n'avais pas une confiance aveugle envers mon instinct. Parler sans réfléchir n'avait rien de bon. Et dieu sait à quel point j'étais doué pour cela, et ce depuis mon plus jeune âge. Mais tant pis. J'en avais assez de songer de manière si démesurée, de me prendre la tête pour ces choses. Il y avait bien une chose que j'avais appris au cours de ma vie; parfois, lorsque situation nécessite, il faut foncer tête baissée. Aussi simple que cela.

- À vrai dire, je crois que je n'ai jamais vu quelqu'un sembler si perdu auparavant. Ce que tu ressens doit être  vraiment douloureux... J'imagine, dis-je finalement en serrant mon poing contre mon genoux.

Je me surprenais à soudainement désirer l'aider, d'une quelconque manière. De pouvoir trouver une solution à tous ses problèmes et qu'il reparte d'ici léger et heureux. Évidemment, une telle chose était impossible. Je n'étais pas un homme créateur de miracles, après tout. Je n'étais qu'un banal lycéen de 18 ans qui n'avait probablement encore rien vu de la vie. Rien vu, rien connu.

Par contre, je possédais deux oreilles en parfait état, qui me permettaient d'écouter et surtout de comprendre. Et si je n'avais point eu envie de m'en servir lors des cours d'aujourd'hui, je serais ravis de pouvoir les utiliser pour aider quelqu'un, d'une certaine manière. Être utile, en quelque sorte.

Je dis alors dans un murmure, un léger sourire qui se voulait compatissant aux lèvres;

- Je pourrais t'écouter, si tu veux. C'est bien la seule chose qui soit en ma possession que je puisse t'offrir. Je ne sais pas pourquoi, mais j'aimerais t'aider... Au moins un peu.


[Désolée du gros gros gros retard! J'espère que ça te plaira ♥]
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Shin
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MessageSujet: Re: Supermassive Black Hole [Fini] Supermassive Black Hole [Fini] Icon_minitimeMar 3 Sep - 10:11



  • Supermassive Black Hole [Fini] Large

    Il baissa les paupières par un moment de détresse. Laissant se figer la douleur au fond de son cœur,  enviant muettement le calme d’autre fois, la vie rangée, le bonheur niais et illusions. Il avait tout simplement perdu l’équilibre dans sa vie, l’envie de vivre, tout était si fade. Et les couleurs dominantes furent le gris et le noir. Il avait besoin de se sentir aimé, il avait besoin de se sentir vivant, d’apprendre à exister. Vivre, était facile pour lui, continuer de respirer, sans envie, sans goût, douloureusement juste parce que c’était son devoir de vivre, parce que sinon, ça sera pire. Mais le plus dur c’est d’exister, et ce mot n’avait plus aucun sens à ses yeux.  Angoisse et tristesse perpétuelle avaient dominé sa vie depuis maintenant trop longtemps. Il avait lui même oublié quand avait-il commencé à être un tel dépressif. Au début, au début c’était meilleur, se disait il. C’est toujours ainsi, aux débuts, c’est toujours « mieux ». Au début, ça ne l’aurait pas autant affecté qu’on le quitte, au début, ça ne l’aurait pas autant affecté de se sentir si mélancolique, au début. Il aurait juste fumé un bon joint, baiser un bon coup, il n’aurait pas agis ainsi. Mais la drogue n’était pas un remède magique, et le sexe n’est point un médicament, il s’en était rendu compte. Il était perdu, tout simplement perdu et n’avait le goût à rien faire. A l’intérieur de lui, cela lui criait de trouver une nouvelle raison de vivre. Il n’en avait aucune, plus aucune. Il n’en avait jamais eu et c’était effrayant.  Il avait juste  le mal de lui même, il aurait juste souhaité ne jamais grandir, ne jamais changer. Il aurait voulu tromper le temps, tromper la vie. Il ne voulait pas grandir, il voulait conserver à jamais son âme d’enfant. Il désirait rester à jamais un petit garçon mais il était suspendu à la vie.  A quoi bon, avoir des succès, à quoi bon faire du bien, à quoi bon vivre tout simplement si l’on avait personne avec laquelle partager son bonheur ? Bonheur ? Ce mot il le haïssait, tout simplement car le bonheur ne le connaissait pas. C’était étrange et amer, réaliser qu’il était seul, qu’il n’avait personne. Avant, c’était superbe avant c’était autre chose. Avant il était un petit garçon voyant la vie si vaste et si grande. Avant il y’avait Kasumi, avant il y’avait Kazuki, avant il y’avait Rei, avant, avant. Il était obsédé par le passé, il était obsédé par les relations qu’il avait pu avoir et qu’il a laissé filer entre ses doigts. Il avait peur et ne voulait point se l’admettre, il souffrait mais n’avait personne avec qui partager sa douleur. Il s’était éloigné, de peur de les perdre, mais au contraire, c’était ça qui créa cette énorme crevasse entre lui et les autres. Il avait des connaissances, jamais des amis, des amants, jamais des amoureux. Il savait forniquer, mais non faire l’amour. Avec lui, tout se faisait si précipitamment, avec lui, il n’y avait pas de demain, juste de ce soir là. Il avait choisit cette vie, il en payait les conséquences.  Aujourd’hui, lui, Shin, dix-huit ans, seul et perdu craint de grandir. Et il savait parfaitement qu’il pouvait crever, personne ne s’en soucierait. Ses envies étaient partagés en deux extrêmes, d’un coté il ne voulait pas mourir, d’un autre il n’attendait que ça, comme la vie le lassait à un point. Cachant son désarroi derrières des bribes de mensonges et de gros gestes. Sourire sarcastiquement et emmerder les autres devinrent alors aussi lassant que passer la nuit dans le lit de quelqu’un qu’il ne connaissait point. Qu’il est horrible de réaliser que votre vie n’a été fondée que sur des illusions, et qu’aujourd’hui, il ne vous reste plus que des fragments de souvenirs vieux et usés. Il voyait tout simplement les jours passé, tous pareils, les heurs se ressembler, la flèche de l’horloge s’avancer de plus en plus vers lui…Ce qui clochait ? il le savait, c’était tout bonnement le fait qu'il était lui es yeux trop noirs au regard teinté d’indifférence, qu’il n’avouait pas ses torts et qu’il avait ce caractère tout simplement détestable. Pourtant, il était prêt, lui était prêt à tout offrir à ceux qui l’aimaient. Lui avait besoin de se sentir aimé, lui, voulait se réveiller avec la personne qu’il aimait aux creux de ses bras, envoyer chier les autres et emmerder la vie.

    Mais je me disais que, je n’avais pas le droit de craquer, pas maintenant, pas devant lui. Pas en présence de quelqu’un. Mais bon, ce fut vite abandonné, je savais que ça allait arriver un jour ou l’autre. Que mon corps me trahirais, et ça m’avais fait du bien de pleurer. Il souriait tristement de compassion, et je grimaçai de mal être. Je ne voulais surtout pas de la pitié. Je me sentais si faible et horrible.

    - Je me demandais...Ce qui avait pu te briser à ce point. Enfin, je veux dire... Tu ne sembles pas que triste, mais aussi désespéré... C'est l'impression que ça m'a fait.


    A vrai dire, je ne me sentais pas vraiment prêt à en parler, je n’en avais point envie tout simplement car je ne savais point mettre des mots sur ce que je ressentais. Ça m’était tout bonnement impossible. Car moi même je ne savais ce que je ressentais . A vrai dire, je ne sais pas si j’étais triste, mais je n’avais pas l’impression de l’étre. L’espace d’un moment mon regard se perdit dans le vite pensif. Je lui sourit tant bien que mal en prenant un air faussement surpris. C’était le plus que je pouvais faire ;

    « Ah ? Ai-je l’air brisé ? »


    Cela me faisait juste bizarre, tout simplement car c’était le mot et qu’il avait sût le trouver. Parler de moi n’est point dans mes habitudes, encore moins à un inconnu.  Mais son air candide m’attendrissait, le léger rougissement sur ses joues et son air désolé. Cela me faisait sourire, il ajouta ensuite, d’un air un peu hésitant et une voix basse :

    - À vrai dire, je crois que je n'ai jamais vu quelqu'un sembler si perdu auparavant. Ce que tu ressens doit être  vraiment douloureux... J'imagine,

    Je fis non de la tête, ça ne l’était pas spécialement, c’était juste…Brûlant. C’était juste horrible, ça me donnait des nausées et me montait à la tête, mais ça faisait pas mal de la même façon que la douleur physique à laquelle j’éprouvais parfois du plaisir. C’était tout autre chose. C’était juste, dégoûtant.

    - Je pourrais t'écouter, si tu veux. C'est bien la seule chose qui soit en ma possession que je puisse t'offrir. Je ne sais pas pourquoi, mais j'aimerais t'aider... Au moins un peu.


    Ses paroles me touchèrent et je restai un peu figé  un moment à le regarder dans les yeux d’un air surpris. Putain, que j’étais heureux en ce moment. J’étais surtout reconnaissant. Un léger sourire retroussa mes lèvres, ma main vint ébouriffer ses cheveux bleus. Joli couleur, par ailleurs. C’était la première fois qu’une personne voulait m’écouter, c’était la première voulait que quelqu’un m’avait semblé si sincère, c’était la première fois que je ressentais ça de toute ma chienne de vie, mais aussi la première fois que j’en parlai.
    « Cela me touche, réellement, tu es bien mignon.  Crois-moi, ça compte déjà beaucoup pour moi, enfin, on vient de se rencontrer à peine. »
    Je réfléchissais à maintes manières de m’y prendre, mais dire quoi ? Lui raconter quoi ? Je n’en avais aucune idée. Je ne savais moi même pas quel était le problème, alors, comment en parler ? Je tripotai légèrement mon hélix puis porta mon attention sur un point x inexistant. Je pris une légère respiration puis, la voix stable m’exprimais :

    « Le problème, Lukha, c’est que le bonheur est un putain de fils de pute. Que sa chienne de mère, bah, c’est la vie. Le bonheur n’as pas l’air de m’apprécier. »

    Je pris une brève inspiration, sélectionnant de quoi je devrais lui parler. De ma sœur ? De Noe ? De Setsuna ? De Kazuki ? Que devrais-je dire ? Quitte à passer pour un grand dépressif ? Je sortis mon paquet de cigarette et en saisit une avant de l’allumer et la porter à mes lèvres.

    « C’est dur de voir les conquêtes se multiplier sans même se rappeler de leurs prénoms, c’est dur de sentir l’héroïne courir dans tes veines et en dépendre, juste car tu en as besoin. De boire pour noyer le désespoir, baiser pour aller mieux. Mais ça ne fonctionne plus, avant, ça m’allait. Avant, quand j’allais mal, bah, je me branlais un coup. Maintenant ça me fait plus rien, ça me  fait plus rien de coucher à tort et à travers, ça me fait plus rien de boire, ça me fait plus rien d’emmerder les autres. C’est ennuyeux, de jouer de la comédie chaque jour. De rire des autres, de se moquer d’eux juste car autrefois c’était amusant. Si tu savais à quel point ma vie et vide et n’as plus de goût. Putain, même me tirer de mon lit le matin est devenu lassant, je pourrais crever dedans que tout le monde s’en branlerai. Les derniers qui s’en souciaient sont partis. Ma vie est devenue fade et sans odeur ni goût. Tous les jours je sèche les cours sachant que je réussirais les examens finaux, je fume, je baise, je bois. Mais, c’est ennuyeux, ça n’a plus aucun sens si c’est si accessible. Tu sais, je voudrais…Parfois je voudrais vraiment…Avoir une vie cliché, avoir des amis et être hypocrite. Je voudrais avoir des amis pour m’aimer pour le salaud que je suis. Je voudrais aimer véritablement et, prendre mon temps et chérir chaque moment passé avec la personne que j’aime. Je voudrais regarder le coucher de soleil avec elle, je voudrai lui offrir mon cœur et mon âme. Je voudrai me réveiller et la trouver encore à coté de moi. Tu sais, avant ça n’avait aucun sens pour moi. C’est toujours ainsi avec moi, on fornique un bon coup puis, demain, tout retourne dans l’ordre, on ne se revoit plus jamais. On le fait sans passion, sans amour, comme des brutes, un besoin animal. J’ai vraiment envie de connaître le bonheur, l’amour, l’amitié, la haine. Ces sentiments humains, me sentir vivant. Car là, je me sens plus que mort. Et j’ai tué tout ceux qui m’ont aimé, ils sont tous..Partis. Tu sais, j’ai peut étre l’air…enfin, je donne souvent l’impression que je suis quelqu’un de très insensible, putain. Je fais croire à tout le monde que je suis le parfait connard. Juste parce que je veux qu’on me laisse tranquille. J’en ai marre de cette réputation de pute qui me colle à la peau. De putain d’insensible qui s’est tapé tous les mecs du lycée. J’en ai marre des chuchotements dans mon dos et des regards haineux que me jettent les hétéros. J’en ai marre d’être moi même car tout ce qu’on dit dans mon dos est réel. Je suis vraiment une pédale, tantouze, tout ce que tu veux. J’ai réellement violé le délégué qui avait juste la frousse de porter plainte car il avait honte. Putain, oui, je l’avoue, ma sœur est  réellement une fille facile par ma faute, mon frère a déjà été gigolo. Oui je l’avoue, j’en ai pas honte et je regrette d’avoir été un imbécile et d’être un putain d’imbécile. Je sais que j’ai rien foutu de bien de toutes ma foutue vie. Je sais que j’ai profité de plusieurs je sais tout ça. J’avoue être un connard et…Putain, ça me fait chier de…De penser que j’ai...Que... »


    Les mots se coincèrent au fond de ma gorge. La main tremblante je pris un nouveau souffle de ma cigarette. Ma voix n’atteignait plus la barrière de mes lèvres. Je regardai désespérément Lukha, comme pour arriver à trouver le courage de parler. Ma main se perdit dans ses cheveux, je lui souris d’un air morne et ajoutai :


    « Putain ce que tu lui ressembles…Tu sais, maintenant que je t’ai avoué quel genre de personne je suis, tu pourrais t’en aller, tu as raison d’avoir peur de moi, je n’ai jamais rien contrôlé. Jamais, mais jamais je ne te ferais du mal Lukha. Je ne ferais jamais la même faute deux fois. »


    Je le lâchai, puis, écrasa mon mégot, avant d’ajouter :

    « Tu sais, je ne suis pas triste mais surtout mélancolique. Nostalgique aussi. Je ne pourrai pas t’expliquer la raison, car j’ai encore du mal à me l’avouer. Mais un jour peut être que je trouverai la force. »

    Je m’approchai de lui légèrement en penchant la tête puis déposa doucement mes lèvres sur sa joue. En guise de remerciement, c’était la première fois que je faisais preuve d’un tel geste de tendresse.  

    « Ça ne changera peut être rien mais merci de m’avoir écouté, c’était vraiment…Gentil. Et ça me fait plaisir. En passant, tu ne m’avais pas dit ton prénom, mais c’est Lukha non ? On s’est déjà croisé, tu sais, la soirée spirituelle tu avais l’air tellement effrayé que je n’avais pas pu ne pas te remarquer. Je t’ai trouvé mignon en passant, puis tu avais proposé qu’on commence par nous présenté vu que personne ne se connaissait. Bah avec Noe et tout mais j’étais un peu occupé à le tripoter. Je venais tout juste de me rappeler de toi. »

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MessageSujet: Re: Supermassive Black Hole [Fini] Supermassive Black Hole [Fini] Icon_minitimeLun 7 Oct - 1:54

Je l'observais, Shin, cet inconnu qui me parlait. Qui laissait les mots couler, comme dans un grand courant. Ces mots, qui s'enchaînaient, crus et vulgaires. Toute mon attention était portée vers lui. Il avait une manière de s'exprimer qui m'intriguait. Il ne passait pas par quatre chemins; toutes ces paroles étaient vraies, terriblement vraies et ne déviaient pas le sujet à lequel il désirait se rendre. Il n'avait pas froid aux yeux, quand il s'agissait de parler. Du moins, c'était l'impression qu'il me donnait. Son visage, lui, affichait un air douloureux et sérieux. Lorsqu'il parlait, j'avais l'impression d'être terre à terre, enchaîné à la réalité. Shin n'étais pas évasif dans sa manière de formuler les mots. J'étais interloqué, me rendant compte à quel point il n'y avait pas de détours avec lui. Cet asiatique m'intriguait. Il avait un petit quelque chose que les autres ne possédaient pas. On aurait dit qu'il avait tout vu, tout connu de la vie. Qu'il avait déjà découvert tout ce qu'il y avait à voir ici bas. Il semblait être dans une impasse, un cul-de-sac où aucune issue ne se présentait à lui. C'était là que la réalité prenait son rôle; elle lui rappelait bien que quoiqu'il fasse, elle, serait toujours là pour le retenir. Toujours là pour lui faire souvenir qu'il n'avait aucune emprise sur elle. Elle était sévère, terriblement cruelle et sans failles. Elle lui montrait qu'elle n'était pas comme dans les contes de fées, et qu'au bout ce ne serait pas nécessairement une «Happy End». Je me sentais ainsi, moi aussi, parfois. À certains moments j'avais l'impression de toucher le fond, mais étant pour ma part une personne de nature positive, je savais me tirer hors des pensées négatives. Mais ce n'était pas le cas pour tout le monde; ou pire encore, parfois même se décoller de cette manière de pensée était impossible pour certains gens. Je me considérais chanceux de ne pas être ainsi, et je m'en rendais compte pour la toute première fois. Je me rendais compte qu'il y avait pire que moi, et c'était rassurant. Égoïste, mais rassurant tout de même. Mais ceci n'empêchait pas cela. Je désirais toujours aider Shin. J'aurais bien aimé être la main le tirant hors de sa torpeur, mais je n'étais pas assez fort pour cela. Je croulerais sous le poids. De toute façon, je ne me sentais pas assez capable pour agir de la sorte, alors je continuais de l'écouter en silence. J'écoutais d'une oreille attentive tous les mots, toutes les choses qu'il avait sur le cœur. Je le regardais d'un air qui se voulait compatissant à son égard. Pas de la pitié, non; la pitié n'était agréable pour personne et je le savais très bien. Juste de la compassion. Grâce à ses paroles, je savais maintenant quel genre de personne il était. Le genre de type qui enchaînait conquêtes sur conquêtes. Des histoires d'une nuit qui s'empilaient les unes sur les autres. Le genre de type qui n'étais pas fréquentable, qui dégoûtait les gens. Pourtant, moi, ça ne me faisait ni chaud ni froid. Tant que tout cela ne me touchait pas, alors je m'en fichais. Tant que je n'étais pas concerné par ce genre d'histoire, je n'avais aucun problèmes. C'était a vie après tout, et il était le seul à pouvoir en décider quoi faire. Même si, elle, le malmenait. Même si elle le torturait. Elle restait tout de même sa vie. Je n'étais pas le meilleur placé pour venir m'opposer aux choix qu'il avait fait. Qu'il baise, qu'il se drogue, qu'il passe son argent dans l'alcool - bref, qu'il fasse ce qui lui chantait. Tout cela n'était point dans mes principes, au contraire même. Jamais je ne serais ainsi, parce que je me dégoûterais moi-même et que cette vie ne m'attirait pas du tout. Mais que Shin le fasse, qu'est-ce que ça pouvait bien me faire? À moi, lorsqu'il me parlait, il était une bonne personne. Alors ça me convenait. Et puis, ça me faisait plaisir qu'il se confit à moi, à cet inconnu, cet étrange type aux cheveux bleus. À une personne qui, au fond, était terriblement banale. À Lukha Alody, qu'il ne connaissait qu'à peine. Je me sentais important, pour une fois. J'avais l'impression de servir à quelque chose, que j'agissais bien. C'était un doux sentiment, une agréable impression. J'aimais qu'il me parle de façon si familière, qu'il me dise tout cela franchement. Moi-même n'aurait pas été aussi franc. Mes yeux cyans étaient confrontés à ceux carmin de cet asiatique que je ne connaissais pas et qui pourtant semblait si proche. Et tout au fond de moi, je me demandais comment je me sentirais en quittant cette infirmerie. Si je serais chamboulé, triste, heureux... Ou simplement neutre. Peut-être en viendrais-je à ce point, avec un égal entre la joie et la tristesse, au point d'en être neutre. Je ne le savais pas. Il m'arrivait souvent de ne pas connaître mes propres réactions, et c'était effrayant. Si peu rassurant. C'était un peu comme si je me tenais sur un fil, dans le risque de pencher à gauche ou à droite, et que dans les deux cas je savais que je tomberais. Comment? Je ne pouvais pas le savoir exactement Mais je savais que ça allait finir par arriver et que je ne pourrais rien y faire. Oui, la vie était ainsi, et le resterait sans doute pour toujours. Une vraie bipolaire qui peut changer d'idée d'une seconde à l'autre. Et dans tous les cas, on ne peut que subir.

Shin s'arrêta soudainement de parler. Comme si les mots ne venaient plus, comme s'ils avaient décidé de s'évaporer. Il me regarda, avant de sourire et de glisser une main dans mes cheveux. Je me sentis rougir à ce contact, puis il ajouta;

« Putain ce que tu lui ressembles…Tu sais, maintenant que je t’ai avoué quel genre de personne je suis, tu pourrais t’en aller, tu as raison d’avoir peur de moi, je n’ai jamais rien contrôlé. Jamais, mais jamais je ne te ferais du mal Lukha. Je ne ferais jamais la même faute deux fois. » 

Je baissai la tête, quelques instants, et il retira sa main. Je portai alors mon regard vers lui, de manière sincère;

Je n'ai pas peur, pas le moins du monde. Je crois que ce serait infiniment idiot de ma part. Ou alors peut-être suis-je trop niais... Mais je m'en fiche, sincèrement.

C'est alors que je réalisai qu'il m'avait appelé par mon prénom. L'avait-il fait tout à l'heure? Je ne m'en souvenais même plus. Comment cela était-il possible alors que je ne lui avais jamais parlé avant?

« Tu sais, je ne suis pas triste mais surtout mélancolique. Nostalgique aussi. Je ne pourrai pas t’expliquer la raison, car j’ai encore du mal à me l’avouer. Mais un jour peut être que je trouverai la force. »

Je n'ajoutai rien à cela, demeurant silencieux. À vrai dire, je réfléchissais. Je désirais vraiment lui répondre, ajouter quelque chose à tout ce qu'il m'avait dit. Que ce soit au moins quelques mots, juste lui répondre quelque chose d'intelligent, pour une fois. Mais je n'étais pas doué avec les mots. J'avais peur de tout foirer, ou même d'empirer son cas, si c'était possible.

Je vis alors Shin s'approcher de moi, avant de déposer ses lèvres sur ma joue un bref instant. Après s'être reculé, ma main vint se placer à l'endroit où il m'avait embrassé et sans que je ne puisse y faire quoi que ce soit, je rougis. Je devais avoir l'air d'un idiot, mais j'étais... tellement surpris. Parler me sembla encore plus impossible.

« Ça ne changera peut être rien mais merci de m’avoir écouté, c’était vraiment…Gentil. Et ça me fait plaisir. En passant, tu ne m’avais pas dit ton prénom, mais c’est Lukha non ? On s’est déjà croisé, tu sais, la soirée spirituelle tu avais l’air tellement effrayé que je n’avais pas pu ne pas te remarquer. Je t’ai trouvé mignon en passant, puis tu avais proposé qu’on commence par nous présenté vu que personne ne se connaissait. Bah avec Noe et tout mais j’étais un peu occupé à le tripoter. Je venais tout juste de me rappeler de toi. »

Un sourire parvint finalement à me retrousser les lèvres, accompagné d'un léger rire.

Je vois, c'est donc de là que tu connais mon nom... Tu as une très bonne mémoire, ça fait tout de même un moment de ça. C'est un peu gênant d'ailleurs, maintenant tu sais que je suis un véritable peureux en fait. Mais ça ne change pas le fait que je n'ai pas peur de toi, et ça ne changera jamais, j'en suis sûr.

Je passai une main dans mes cheveux en poussant un long soupir. C'était bien beau tout ça, mais ça ne résumait pas du tout ce que je voulais vraiment lui dire. Mais les mots ne semblaient pas vouloir venir à moi, les phrases ne voulaient pas se formuler au fond de ma tête. Je n'arrivais pas à concrétiser mes pensées en de vraies phrases qui avaient du sens.

Pourtant, je devais essayer. Il fallait que j'essaie.

Je pris une courte inspiration, et me jeta finalement à l'eau;

- Bien, alors... En me basant sur ce que tu m'as dis, tu sais déjà au moins que la vie est une salope. Et je ne suis peut-être pas le mieux placer pour faire la morale, ou alors n'importe quoi d'autre, prend-le comme tu le veux... Mais bon. Je comprend que tu es dans une impasse... Ça arrive à tout le monde, tu sais, de toucher le fond. Mais certaines personnes, après longtemps, restent étalées sur le sol, sans même plus prendre la peine de se lever... Si tu savais le nombre de fois où j'avais l'impression de ne jamais pouvoir sortir de mon propre cercle vicieux. Mais tu le sais ça, Shin, que la vie c'est une salope. Elle va toujours te mettre des bâtons dans les roues, et va même aller jusqu'à te frapper. La vie va toujours essayer de te refaire tomber. C'est ainsi pour tout le monde, même moi. Alors même si tu es lassé de tout ce que tu as vu de ce monde, même si plus rien ne t'attire, même si tu as une mauvaise réputation, la vie ne va pas s'arrêter. Tu dois te relever, putain, et la frapper encore plus fort. Abandonner ne va te servir à rien, si tu veux mon avis.  Et puis tu sais, tu n'as pas encore tout vu de ce qu'il y avait à voir. Ce n'est pas comme si tu avais 80 ans, que tu étais tout vieux et ridé, en phase terminale dans une chambre sombre à l'hôpital. Tu ne vas tout de même pas commencer à te soumettre à la vie? Ce serait con, vraiment con tu sais. Bon, en même temps, je sais que je te dis probablement tout ça pour rien. Ça ressemble à des répliques sortis d'un film cliché par un héro cliché. Et si ça se trouve, lorsqu'on sera tous les deux sortis de cette infirmerie, tout va redevenir à la ''normale''. Je n'ai jamais été habile avec les mots et rares sont les gens à avoir écouté mes conseilles. Mais j'espère tout de même, pour toi, que tu ne vas pas abandonner. Ce serait vraiment dommage. La vie est cruelle lorsqu'elle veut l'être. Mais je pense que c'est utile de lutter, parfois... Je crois que ça peut en valoir la peine...

Je baissai la tête, un peu honteux. Si au début je parlais de manière spontanée, vers la fin j'étais beaucoup plus hésitant. Pour qui je me prenais, pour dire tout ça? Son père, sa mère? J'étais sûrement plus jeune que lui et je me permettais de lui faire la morale... J'aurais mieux fais de me taire, tout compte fait. Je tentai de lui sourire tout de même;

- Aah... Je suis vraiment désolé, ce que j'ai dis est un peu stupide. Oublie ça.
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MessageSujet: Re: Supermassive Black Hole [Fini] Supermassive Black Hole [Fini] Icon_minitimeMar 15 Oct - 19:40



  • -La seule façon de se défaire d'une tentation est d'y céder- Oscar Wilde

    Il avait peur, il avait peur de ces quatre murs étroits qui l’entouraient. Ça lui foutait la frousse, ces chuchotements incessants dans sa tête le rendaient fou. Sinistres chuchotements, cruels chuchotements, murmures de la fin, la fin toute proche. Le fond du sac, le fond de sa chute vers les ténèbres, la fin, la fin. Ce mot l’effrayait à mort, ce mot lui faisait monter les larmes aux yeux, la fin, il en avait une peur bleue. La fin, mais qu’est ce que la fin ? La fin d’une vie, la mort ? Mais si la vie ne le suffisait pas, si la vie le lassait, pourquoi ne pas essayer la mort ? Pourquoi ne pas se comporter comme un pauvre suicidaire, pourquoi ? C’était pourtant évident, c’était pourtant très évident. Cela aurait été très simple. Cela aurait été injuste, injuste envers celle qu’il avait aimé, injuste envers sa sœur, elle, qui avait vécu pour lui, elle qui était morte, car elle était devenue son reflet. Il avait toujours su qu’elle l’admirait. Toujours, il avait toujours su que la passion dans son regard brûlant son dos n’était guère passion fraternelle. Il avait su qu’elle aussi, qu’elle aussi avait peur. Qu’elle s’accrochait à lui comme un naufragé à une bouée. Elle voyait en lui tous ses désirs cachés, elle voyait en lui la perfection. Perfection qu’il n’était guère. Pourtant, pourtant jamais ça ne l’avait préoccupé. Jamais il ne s’en était préoccupé, c’était ce qu’une part de lui criait. Une part qui se voulait dire « bonne » une part qui…Une part qui le faisait souffrir jour après jour. Sa tête se faisait lourde, douloureuse, tellement qu’il eut envie de la dévisser et de shooter dedans. Pour s’en débarrasser. Lâchement. Il était lâche. Toute sa vie se résumait dans quelques papiers éparpillés. Noircis de ses péchés. Il aimait. Le niait. Il souriait. Se mentait. Se blessait. S’entaillait en plein cœur. Puis, il se redressait. Il offrait des sourires sarcastiques. Il regrettait. Pleurait. S’envoyait en l’air entre deux joints. Buvait l’alcool à en vomir. Se retournait ensuite. Se regardait dans un miroir. Regrettait. Mais aimait encore. La vie l’avait faite ainsi, la vie l’avait rendu ainsi. Tout se répétait dans sa vie, tout. Tout…Il en avait marre, il avait marre de tout. De ces mots vides et sans sens qu’il prononçait, de ce mal de crâne qui le faisait souffrir, de cette souffrance. Il souffrait, souffrait et putain ce que ça faisait mal. Et putain ce qu’il avait mal.  Il avait juste besoin de faire le vide dans sa tête. Il avait juste besoin de ne plus penser, ne plus penser pour mieux vivre, ne plus penser pour aller mieux. Ne plus penser pour que tout s’arrête. Moins penser, vivre plus. A présent c’est ce qu’il devait faire, mais ce qu’il n’en était pas capable. . Il avait perdu le contrôle, mais il ne lui faudra pas plus de temps pour le reprendre. Il était habitué, il était habitué à ces crises qui lui pourrissaient la vie par moment. Il était habitué à vivre, la vie, il la connaissait. Il la connaissait mieux que quiconque, ou du moins, il n’en connaissait qu’un coté qu’il croyait réel. Il croyait la connaître, il croyait qu’elle ne valait plus la peine d’être vécue, il croyait, il croyait. Et pourtant, il disait ne plus croire. En réalité, la seule chose en laquelle il ne pouvait pas croire fut lui même. Lui, après avoir déçu tout ceux qu’il aimait, ne se pensait plus capable de faire ses propres choix, alors il attendait, attendait quelqu’un pour le tirer de son gouffre, quelqu’un pour ajouter quelques nuances de couleur à sa vie, ne serait ce que du gris. Le noir le lassait. Il avait une peur bleue du noir à présent.  Vous est il arrivé d’avoir peur à en mourir ? Sa peur ne faisait que s’accroître. En vérité, ce n’était pas de la peur, ce n’était pas ça, c’était juste l’ombre d’un sentiment sur une toile de lassitude.  Sa vie était ce trop de mot qu’il vomissait sur papier. Ce trop de mots insignifiants, vous est il arrivé, d’écrire des mots et de les trouver de plus en plus moche ? De les regarder, liés l’un aux autres. Mais n’avoir aucun sens ? C’était son cas à lui. Ses mots là, étaient les sentiments, qu’il ressentait sans pour autant les ressentir. Toute ces choses là qui se passaient à l’intérieur de lui même et sur lesquelles il ne pouvait mettre un nom tout simplement par ce que ça l’échappait. Ce trop de mots coincés contre sa gorge qui n’attendait que le bon moment pour rebondir. Ce surplus de sentiments, cruels mais omniprésent. Il perdait ses repèrent, il perdait la part de raison restante en lui. Il avait tout perdu.

    Pourtant, pourtant Lukha le regardait, le regardait avec un intérêt fou et l’écoutait comme si sa vie en dépendait. Il avait ce regard plein de compassion, comme s’il voulait réellement sentir sa détresse, comme s’il voulait réellement partager sa souffrance pour alléger le poids pesant sur ses épaules. La compassion, que c’est un beau sentiment. L’on sent que la personne veut vraiment arranger nos problèmes. C’était la première fois que quelqu’un l’écoutait, d’une autre part, c’était la première fois qu’il parlait ou montrait ce coté là de lui à quelqu’un.  C’était un peu sa sphère privée, c’était un peu ses secret, son vrai lui. Si faible, si sensible, si fragile. Pourtant, Lukha n’avait pas eu peur de son masque, il n’avait point pris peur et au contraire, semblait vraiment faire des efforts pour le connaître, pour pouvoir l’aider. Lukha lui présentait cette main dont il avait toujours rêvé mais qu’il ne pouvait pourtant pas saisir de crainte de le noyer avec lui. A présent, il était si incertain. Mais le seul fait d’avoir Lukha à ses cotés le détendait à un tel point qu’il aurait pu oublier sa peur l’espace d’un instant. Qu’il aurait pu avoir une raison de vivre quelques minutes supplémentaires. La présence de Lukha l’avait tellement aidé, elle avait eu l’effet d’une tornade de fleur de de douceur sur son cœur meurtris et blessé. Puis, il avait parlé, il avait essayé de lui remonter maladroitement le moral. Il ne le comprenait pas, et c’était un fait, car au plus profond de lui il savait que personne ne pourrait le comprendre. Pourtant, pourtant ça lui avait fait un bien fou. Pourtant Lukha avait pu le faire sourire car en ce moment même un sourire sincère dé serra ses lèvres. Alors qu’il n’avait point osé sourire depuis son départ, son départ à elle.

    Il ne su pourquoi, son regard s’attarda sur ses lèvres, son index vint se poser sur la naissance de son coup, il le remonta lentement, et une fois sur son menton il maintenu ce dernier de son pouce. Ses lèvres s’approchèrent des siennes d’une lenteur presque insupportable. Son regard plongea dans le sien un instant, son regard plein de gratitude, mais aussi, brillant d’une lueur inconnue. Il se mordilla un instant la lèvre avant de s’approcher maintenant de son oreille et de lui souffler ;

    « Jamais Lukha.  Jamais je n’oublierai ton aide, jamais. »


    Il ferma un instant les yeux reprenant son chemin vers ses lèvres. Sa main se perdit dans ses cheveux bleutés il hésita un instant puis déposa  avec douceur surprenant ses lèvres sur ses jumelles. Il mordilla légèrement sa lèvre inférieure avant d’oser approfondir le baiser dans lequel il jouait un rôle dominant. Pour la première fois il sentit un pincement au cœur. Et il s’en sentait coupable. Il se sentait coupable d’avoir agit aussi égoïstement mais ça le réussissait. Il en avait envie, il en brûlait d’envie dès qu’il avait posé le regard sur lui et s’en retenait. Sa main descendit pour se loger autour de sa taille le serrant un peu plus contre lui, profitant de ce dernier contact. Dans un élan possessif, il l’avait embrassé, comme il ne l’avait jamais fait. Car il méritait cela, car il méritait plus qu’un baiser bâclé dans l’infirmerie du lycée. Pourtant, une chaleur encore anonyme éclata vers ses reins, ce baiser si timide au début –vu que pour une fois il se souciait de l’avis du partenaire- qui se transforma ensuite en un baiser passionné, était le plus précieux présent qu’il pouvait s’offrir. Il aurait voulu que ce moment dur une éternité, mais pourtant…Il n’aurait pas du faire ça, pas à Lukha, il avait était égoïste, et se promit qu’il refoulera à présent cette envie au fond de son étre. Il se retira ensuite, n’osant que regarder ses lèvres de peur de croiser son regard. Pourtant, il avait l’air si assuré. Un sourire triste fendit ses lèvres, « le dernier » se dit –il. Lukha ne méritait pas ça. Il se releva calmement, puis, se retourna, posant une main sur la poignée de la porte :

    «Et ça, c’était un juste salut et un au revoir. »

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Lukha Alody
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MessageSujet: Re: Supermassive Black Hole [Fini] Supermassive Black Hole [Fini] Icon_minitimeSam 19 Oct - 17:41

C'était étrange comme tout ce qui se déroulait dans cette pièce ne me semblait plus réel. Je n'avais pas l'impression que ce qui se trouvait sous mes yeux ou que tous les bruits qui parvenaient jusqu'à mes oreilles existaient réellement. C'était juste vraiment étrange. Peut-être avais-je cette sensation parce qu'une situation comme celle-ci était quelque chose pour moi de totalement nouveau - ce qui ne m'aurait pas surpris. Cela me semblait être la seule explication, de toute façon, et la plus logique qui plus est. J'avais beau me forcer, tenter de comprendre, rien n'y faisait. Cette situation, à première vue si anodine, me troublait. Tout ce qui s'était produit ici m'était inhabituel. Est-ce que tout cela était causé par Shin? Est-ce que me sentir ainsi, oppressé, soucieux, troublé, était par sa faute? Comme j'aurais désiré le savoir. Comme j'aurais voulu déceler ce qui se trouvait au fond de ces orbes rougeâtres, comprendre sa douleur, malgré tout cela. Malgré que plus le temps passait et plus je me sentais mal, faible. Oui, c'était cela; face à Shin, je me sentait infiniment faible. Il dégageait ce quelque chose d'opposant, voir même écrasant; par sa seule et unique présence, on aurait pu croire qu'il occupait toute la pièce. Et moi, je me sentais tout petit, tout minuscule. Physiquement comme psychologiquement, en fait... Bon, physiquement il fallait avouer que je n'étais pas du tout ''petit'', mais avec la maigre carrure que j'avais, ce n'était certainement pas moi qui repousserait des bandits. Mais Shin, lui, n'avait pas besoin de ça. Il dégageait comme... une aura, peut-être, qui était fascinante en soi. Elle était effrayante, et pourtant si intrigante. Je me demandais s'il était toujours aussi contrasté, dans tout ce qu'il faisait ou qu'il était. Moi, comparativement à lui, j'étais si simple... Et je m'en rendais soudainement compte. Lui, Shin, était si complexe. Tout de lui semblait être une énigme, alors que de mon côté, on aurait pu lire en moi comme dans un livre ouvert au monde entier. Était-ce bien, d'être si simple et si banal? Était-ce une chose dont j'aurais dû me sentir chanceux, que d'être ainsi?

Je lâchai un vague soupir, puis, ce n'est qu'à cet instant que je réalisai que Shin m'observait. Un sourire était finement dessiné sur ses lèvres, un sourire que sur le coup, je n'arrivai pas à comprendre. Un retroussement de lèvre qui, comme tout l'homme qu'il représentait, était un vrai mystère à mes yeux. Une énigme impossible à résoudre. J'aurais tant voulu savoir ce qui se tramait là-dedans, dans sa tête. Je me sentais tellement idiot de ne rien pouvoir faire. Malgré toutes ces longues phrases que je lui avais dis, mes efforts, ça ne semblait pas avoir marché. Je n'avais jamais eu le tour avec les paroles, après tout. Lorsque je devais parler, j'avais parfois l'impression que les mots s'échappaient d'entre mes lèvres différemment de lorsqu'ils étaient encore enfouis dans ma tête.

Shin me ramena sur terre en promenant son index le long de mon cou. Surpris, je ne pus que le regarder, l'air ébahis, perdu et surtout encore plus troublé. Un frisson me parcouru l'échine en sentant son regard plonger dans le miens. Ses lèvres, tantôt étirées en un sourire, s'approchaient lentement des miennes. À cet instant précis, je me sentis plus perdu que jamais auparavant. Ce qui avait du sens normalement n'en avait plus. Que se passait-il? Pourquoi son visage s'approchait-il du miens ainsi?

Il se mordit la lèvre, et un murmure parvint alors jusqu'à mon oreille, dans un bruyant écho;

« Jamais Lukha.  Jamais je n’oublierai ton aide, jamais. » 

Je sentis l'une des mains de Shin se glisser dans mes cheveux, se promenant au travers de mes mèches bleutées. Mon coeur se débattait dans ma poitrine, et j'appréhendais ce qui se déroulerait ensuite. Je le savais trop bien. C'était écrit dans le carmin de ses yeux.

Et mes doutes se confirmèrent lorsqu'une paire de lèvres vinrent se poser contre les miennes. C'était drôle, parce que j'avais toujours cru -ou plutôt espéré- que mon premier baiser serait un moment magique, spécial. Mais surtout avec la personne que j'aimais, même s'il n'y en avait pas pour le moment. Et moi, je restais planté là, figé comme un idiot. Je sentis une hésitation chez Shin, le temps d'un court instant, avant qu'il n'approfondisse cet échange qui normalement était réservé aux amoureux. Je ne cherchais même plus à comprendre le pourquoi du comment, cependant. J'y avais renoncé pour le moment. À quoi bon chercher des explications à des choses qui n'en avaient simplement pas?

Je sentis la main de Shin descendre jusqu'à ma taille, collant mon corps contre le siens. Une seconde fois, je me sentis frissonner à ce contact. Instinctivement, je m'accrochai à lui. Je ne savais pas comment me sentir, comment réagir. Cette impression d'irréalité me revint alors à l'esprit. C'était pourtant si vivant, comme geste. Si passionnel, sans pourtant l'être pour de vrai. Puis, soudainement, l'autre se recula. Comme s'il ne s'était rien passé. Et si mes yeux étaient mi-clos il y a à peine une seconde, maintenant ils baignaient dans l'incertitude. Je suivis du regard la silhouette de Shin se lever, et s'approcher de la porte. Un sourire ornait son visage de nouveau. Mais pour moi, ça ne ressemblait pas à un sourire; il était bien trop empreint de tristesse pour l'être. Ce n'était qu'une fausse couverture.

«Et ça, c’était un juste salut et un au revoir. »

- Un au revoir, répétai-je machinalement.

Un au revoir, c'était tellement plus joli qu'un adieu. Tellement moins cruel.

Et c'est alors que Shin s'en alla. Me laissant seul dans cette pièce, de nouveau. Seul avec la lumière qui se dégageait de la fenêtre. Seul avec les bruits ambiants du lycée. Je ne bougeai pas. Mon visage restait impassible, et je me sentais de plus en plus faible. J'étais secoué de l'intérieur. Calme et terriblement agité à la fois. Les pensées se bousculaient dans ma tête. Plus rien n'était clair là-dedans.

J'étais sûr et certain d'avoir la peau blanche comme un drap. Je ne me sentais pas bien, et pour de vrai cette fois-ci. J'en avais presque envie de pleurer. De me mettre à chialer comme une gamine de cinq ans. Mais pourquoi?

Je me laissai tomber lourdement la tête contre l'oreiller posé sur le lit. Ce lit si peu confortable de l'infirmerie.

Tout ce qui venait de se passer, n'étaient pas des choses qui devraient se passer en temps normal dans une infirmerie. Non. Les infirmeries, ça avait pour but de nous faire sentir mieux. Qu'on puisse se reposer un peu. On n'avait pas son premier baiser dans une infirmerie. On ne tentait pas de comprendre les problèmes d'un inconnu, non plus.

Et pourtant... N'était-ce pas le contraire?

Mes mains tremblaient. Drôlement, cela me fit penser à Shin, lorsqu'il était arrivé ici. Lui aussi tremblait. Mon rythme cardiaque ne se calmait pas non plus. Je fermai les yeux, poussant un soupir. Presque une plainte. Je n'étais supposé rabaissé les paupières le temps que de quelques seconde. Mais ce n'était pas le cas. Ils ne se rouvrirent que lorsque qu'une jeune femme, qui se trouvait être l'infirmière de tout à l'heure, avait commencé à me secouer légèrement par les épaules. Combien de temps s'était-il écoulé? Mes yeux se portèrent vers l'horloge accroché sur le mur. Il était déjà midi. L'infirmière me pria donc de retourner chez moi afin de me reposer.

Peut-être aurais-je dû rester chez moi, aujourd'hui tiens. Mais ce sommeil m'avait fait du bien, il m'avait soulagé. J'espérais seulement que Shin, lui aussi, aille mieux. Au moins un peu.

~THE END ♥~
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