Suki Gakuen ♥
Bienvenue à Suki Gakuen ♥️

Ce forum était anciennement lié à Amour Sucré d'où l'adresse mais ce temps est révolu, nous vous proposons ici d'incarner des personnages parfaitement imaginaires et de venir les faire évoluer dans notre lycée ♥️

Connecte-toi / Inscris-toi vite ! ☺️
Suki Gakuen ♥
Bienvenue à Suki Gakuen ♥️

Ce forum était anciennement lié à Amour Sucré d'où l'adresse mais ce temps est révolu, nous vous proposons ici d'incarner des personnages parfaitement imaginaires et de venir les faire évoluer dans notre lycée ♥️

Connecte-toi / Inscris-toi vite ! ☺️


Bienvenue au lycée Suki Gakuen, où amour et conflits se mêlent pour un endroit unique au monde ♥
 
AccueilAccueil  RechercherRechercher  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Le deal à ne pas rater :
Cdiscount : -30€ dès 300€ d’achat sur une sélection Apple
Voir le deal

Partagez|

Le mauvais casier [Coco]

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
AuteurMessage
Shintaro Kaeta
Shintaro Kaeta
Messages : 72
Date d'inscription : 08/06/2013
Age : 34
Localisation : Arequipa Perou

Nous voulons en savoir plus~
Âge: 17 ans
Orientation Sexuelle: Hetero
Petit(e) ami(e): Pas à ce jours
Le mauvais casier [Coco] Vide
MessageSujet: Le mauvais casier [Coco] Le mauvais casier [Coco] Icon_minitimeSam 15 Juin - 14:04

Journée de cours particulièrement longue aujourd'hui, c'en était trop pour la tête du pauvre lycéen qui n'avait pas vraiment trouvé d'intérêts pratiques à ce qui avait été enseigné aujourd'hui. C'est vrai quoi, après tout à quoi ça sert d'analyser des textes de français en cherchant des choses que l'auteur n'a peut être pas voulu dire?

Fatigué, Shintaro déambulait dans le couloirs d'un pas lent et vacillant, le sac accroché en bandoulière sur son épaule, le lycéen était pressé de ranger ses affaires une bonne fois pour toute avant de reprendre des activités beaucoup plus ludiques.

...Les devoirs...?

Il les fera plus tard...

...Genre...Dans deux heures...Trois heures...Ou quatre heures tient, oui le soir est beaucoup plus propice pour le travail...

...Ou demain à l'aube aussi, pourquoi pas...


Quoi qu'il en soit, une chose était sure, c'est qu'il ne les fera pas maintenant ! Arrivé auprès des casiers, le jeune homme se sentit plus que soulagé, enfin il allait se débarrasser de ces lourds cahiers qui l'encombraient tant ! Retrouvant son enthousiasme habituel, il mit la main dans sa poche afin d'en sortir la petite clé qui lui permettrait d'ouvrir son compartiment, puis l'inséra dans la serrure pour la toute première fois depuis qu'il était arrivé ici.

La clé n'entra qu'à moitié et ne pouvait bouger d'avantage; intrigué, Shintaro la retira afin de changer de sens, mais cette fois la clé n'entra pas du tout.
Légèrement contrarié, le jeune garçon la retourna de nouveau puis la fit entrer dans la serrure, pensant qu'il fallait un petit peu forcé afin de la faire entièrement rentrer à l'intérieur, mais sans succès.

Mais alors qu'il forçait encore plus sans réfléchir, il remarqua une fille d'environ son âge en train de le regarder. Shintaro lui rendit un regard ahuri avant de s'apercevoir que le numéros inscrit sur le casier n'était pas identique à celui qui était inscrit sur sa clé...

...Non, c'était plutôt le casier juste à côté...

Confus, le lycéen s'excusa:

"Oh pardon, c'est une erreur, je m'étais trompé de casier !"

Il tenta de sortir la clé le plus naturellement du monde, mais cette dernière refusa de quitter l'endroit ou elle se trouvait. Il tira plus fort afin de la décoincer, mais sans succès...


Revenir en haut Aller en bas
Coco
Coco
Messages : 63
Date d'inscription : 11/06/2013
Age : 27
Localisation : Tout au-dessus... Non sérieux '-'

Nous voulons en savoir plus~
Âge: 16 bougies
Orientation Sexuelle: Bi ♥
Petit(e) ami(e): /
Le mauvais casier [Coco] Vide
MessageSujet: Re: Le mauvais casier [Coco] Le mauvais casier [Coco] Icon_minitimeSam 15 Juin - 15:33


Le mauvais casier [Coco] Tumblr_mk3qhdpSo61ren7s7o1_500

La mauvaise clé



Le moins qu'elle puisse admettre après une demi-journée entière de cours était qu'elle regrettait, et de loin, son ancien mode de vie; au moins, après les cours, elle avait l'opportunité de retourner chez elle pour s'éloigner du bahut et de ses contraintes ! Tout ce dont Coco avait besoin était tout ce qui lui était justement inaccessible. Vie injuste qu'était la sienne, mère peu soucieuse qui l'avait inscrite dans cet internat. Qu'avait-elle commis de si répréhensible pour mériter tout cela ? Si son beau-père avait été encore là, il lui aurait répondu que c'était à cause de son manque de rigueur dans tous les domaines que cela soit; il lui reprocherait certainement encore de ne pas se tenir droite.

Ce fut effectivement le dos légèrement en voûte que la nouvelle arrivée esquivait les divers élèves qui marchaient, comme par hasard, à contre-courant. Ou plutôt était-ce elle qui allait à contresens… Quoi qu'il en soit, il avait fallu qu'on lui remette tous ses livres entre l'avant-dernière et la dernière heure, juste histoire qu'elle se balade avec trois livres en trop dans les bras et qu'elle s'embarrasse d'une feuille qui ne lui servait strictement à rien, sauf peut-être à lui indiquer l'emplacement de son casier. Casier qu'elle cherchait depuis un peu plus de dix minutes sans succès. Coco n'osait même pas arrêter quelqu'un pour lui demander son chemin : à peine ouvrait-elle la bouche que la personne passait son chemin. La fin des cours rendaient les élèves tous terriblement égoïstes…

La mine blasée, le sourire raide et les paupières affaissées sur ses yeux, l'étudiante poursuivit son périple. D'un œil curieux, elle épiait les différents élèves dont la voix attirait son attention. Des filles grandes et élancées, avec des jambes interminables; des garçons sombres, taciturnes, parlant d'un ton rocailleux; les plus jeunes de l'établissement, riant à s'en crever les tympans. Coco ne prêtait même plus un regard à son chemin ou à la feuille posée sur le trio de bouquins qu'à bras elle sauvait de la gravité. Tant qu'au bout d'un moment, elle finit par se perdre complètement, tournant sur elle-même à deux reprises comme en espérant se téléporter dans un recoin de l'école qu'elle connaissait. Vainement. Soupir. Elle continua à marcher.

"51 A, 52 B…"

Pivot de la tête, une mèche vint piquer son œil droit. Coco l'écarta d'un geste ample de la tête et compta encore :

"53 B, 54 A…"

Elle s'arrêta subitement quand elle comprit arriver à destination. Ou pas. Vérifiant le numéro inscrit sur la feuille dactylographiée plusieurs fois, son regard finit par s'immobiliser sur le garçon se battant avec la porte de son présumé casier. Un moment puis l'attention de ce dernier échoua sur elle. Ahuri il demeura, tandis qu'elle cillait sans savoir exactement pourquoi. Il regarda ensuite la clé enfoncée dans la serrure. Coco entendait le "oups" arriver.

Le garçon s'excusa en premier de son erreur de jugement, excuse à laquelle la lycéenne acquiesça. Puis il extirpa la clé de sa serrure, ou du moins essaya. A force d'avoir tenté de la faire rentrer dans un moule qui ne lui correspondait pas, il l'avait définitivement insérée dans l'orifice métallique, plus moyen de l'en sortir à présent. Un semblant de sourire fit tressauter sa lèvre supérieure à ce spectacle. Elle se contint néanmoins afin de ne paraitre cruelle ou bien stupide.

"Tu ne devrais pas la forcer davantage… c'est...une mauvaise idée."

A ces mots, Coco posa ses affaires sur le sol, son sac comme soutien. Elle et Annie s'étaient une fois enfermées dans le grenier, enfants. Sa petite sœur avait voulu faire la maligne, les avait enfermées à double tour, et n'étant pas spécialement fan des espaces clos Coline à cette époque s'était emparé du jeu de clés sans songer au fait que, si une clé ne rentrait pas du premier coup dans la fente, cela signifiait que ce n'était pas la bonne. Au bout du compte, elle avait juste aggravé leur situation, l'embout ne daignait plus sortir, et là ce fut la cadette qui se mit à paniquer.

Tout comme le garçon avec son casier, elle avait tenté par la force de l'extraire. Sans résultat. Alors elle avait pris une grande inspiration et décrocheté la clé dans la serrure, la remuant à droite, à gauche, à droite, à gauche, et ce jusqu'à qu'elle ait la chance de pouvoir l'en sortir une bonne fois pour toutes, sans dommage collatéraux. Comme quoi, la patience était source de récompenses…

Une fois encore, Coco répéta ce geste et tira d'un coup sec pour retirer la clé de son roc. Peut-être un peu trop sec, peut-être un peu trop fort : son geste alla jusqu'à la propulser vers son sens et par la heurter à celui se situant à ses côtés. Réalisant rapidement qu'elle avait rencontré un obstacle moins consistant que le mur auquel elle s'attendait, elle se resitua et se repositionna correctement face au jeune homme, lui tendant sa clé d'un empressement signe de tout l'embarras qui donnait de la couleur à son visage.

"D-Désolée, c'était maladroit. Très maladroit en fait, mais… ta clé."

Définitivement, elle ne savait pas parler. Ni à son miroir, ni à autre personne que sa sœur. Coco inclina le regard, invoqua ses paupières, de nouveau, avant de descendre le menton à son cou. La gêne, quel drôle de sentiment...



De: Coco ♥ A: Annie-chou ♪


J'ai repensé à toi cet après-midi...


Au jour où tu nous avais enfermées dans le grenier...




Revenir en haut Aller en bas
Shintaro Kaeta
Shintaro Kaeta
Messages : 72
Date d'inscription : 08/06/2013
Age : 34
Localisation : Arequipa Perou

Nous voulons en savoir plus~
Âge: 17 ans
Orientation Sexuelle: Hetero
Petit(e) ami(e): Pas à ce jours
Le mauvais casier [Coco] Vide
MessageSujet: Re: Le mauvais casier [Coco] Le mauvais casier [Coco] Icon_minitimeSam 15 Juin - 18:33

Alors qu'il forçait encore et encore pour extirper la clé d'un socle qui n'était pas le sien, la jeune fille l'interrompit avant qu'il ne démonte les jointures du pauvres casier qui n'avait rien demandé à personne.

"Tu ne devrais pas la forcer davantage… c'est...une mauvaise idée."

En effet, elle n'avait pas tout à fait tord, il était vrai que face à ce genre de problème, le premier reflexe de Shintaro était d'utiliser la force. Pas que le lycéen était une brute épaisse, très loin de là, mais que ses capacités de réflexions étaient parfois assez limitée, ou plutôt devrions nous dire qu'il ne mettait pas du sien non plus.

Acquiesçant les paroles de la lycéenne, il tenta de s'y prendre d'une plus douce manière mais le succès ne fut hélas pas au rendez vous.
Dépité, il laissa la place à la jeune fille qui s'était approchée afin de faire la sale besogne pour lui; Shintaro se sentit particulièrement mal à l'aise pendant les quelques secondes qui suivirent et ne put s'empêcher de rougir bêtement.
La clé était décidément bien ancrée dans la serrure, à tel point que la petite brune qui s'y prenait pourtant d'une manière beaucoup plus intelligente que lui semblait elle même avoir du mal à la retirer. Un petit clic se fit entendre, sa camarade tira un coups sec et parvint enfin à...

...A perdre l'équilibre...

Shintaro n'eut pas le temps de se rendre compte de la situation qu'elle le percuta avec une certaine violence, par miracle, cette dernière ne fit pas perdre l'équilibre de Shintaro qui recula légèrement afin de rattraper sa camarade et de rester encore bien ancré sur ses jambes.

Oupla ! Laissa t-il échappé.


A présent qu'elle était de nouveau en situation de stabilité, elle se repositionna, puis s'excusa de manière confuse:

"D-Désolée, c'était maladroit.

C'est alors qu'elle lui rendit sa clé, toujours avec une voix génée. Oui la situation était assez embarrassante pour les deux personnages, et Shintaro était bien décidé à briser la glace avec...un humour bien à lui...

Il prit la clé de manière solennelle, presque religieuse, comme si elle lui tendait une relique d'une immense valeurs; d'une voix grave il déclara alors:

"Ma reine, la clé d'excalibur vous appartient desormais, autant que le royaume du couloir..."

Décidément, le lycéen était vraiment allé cherché loin...

Lui adressant un sourire chaleureux, quoi qu'un peu niais, il la remercia en s'excusant pour le dérangement. Alors qu'il insérait la clé dans la bonne serrure cette fois, il lui déclarait alors avec un sourire rieur:

"Je ne pensais pas me sentir aussi proche d'une personne en aussi peu de temps !"

Sur le coups, il se demanda si elle avait bien compris l'humour de cette affirmation, car en y repensant il ne l'aurait sans doute pas comprit non plus. Conscient qu'une blague expliquée n'en était plus une, il déclara quand même:


"Nos casiers...ils sont proche...Un peu comme nous en ce moment même...

...Enfin tu saisis ?"


Il tira la porte de son casier afin de l'ouvrir que cette dernière tomba sur le sol avec fracas, faisant un grand bruit métallique qui raisonna dans tous le couloir. Apparemment ce casier n'était pas tout neuf...


"....hmmm bon...Peut être ne serons nous pas voisin de casier, en tout cas pas pour aujourd'hui..."






Revenir en haut Aller en bas
Coco
Coco
Messages : 63
Date d'inscription : 11/06/2013
Age : 27
Localisation : Tout au-dessus... Non sérieux '-'

Nous voulons en savoir plus~
Âge: 16 bougies
Orientation Sexuelle: Bi ♥
Petit(e) ami(e): /
Le mauvais casier [Coco] Vide
MessageSujet: Re: Le mauvais casier [Coco] Le mauvais casier [Coco] Icon_minitimeDim 16 Juin - 19:58


Le mauvais casier [Coco] Tumblr_mk3qhdpSo61ren7s7o1_500

Le mauvais jour



Il existait ainsi des personnes impondérables, incernables, dont la morale et l'humeur glissaient entre les doigts, telle de l'eau gisant d'une fontaine. Des personnes que généralement l'on regardait d'un air curieux, d'un air qui en disait long sur l'opinion qu'elles faisaient naitre en nous, une opinion confuse comme critique, selon l'individu. Ces personnes-là ressemblaient un peu à ce garçon, ce garçon auquel il manquait vraisemblablement une case, se disait-elle avec ironie, alors qu'il lui débitait ses grandes déclarations de faux chevalier de la table ronde.

Si au début Coco se montra étonnée de son attitude, ce ne fut que pour mieux en rire par ensuite. Rares étaient les garçons, après tout, à l'avoir si "originalement" abordée, et aussi à être passé si rapidement sur l'une de ses nombreuses maladresses. Il fallait laisser le temps à la pilule de passer, comme l'on disait si souvent, car si le mépris se vendait à bon prix, la sympathie, elle, valait cher. La lycéenne ne fut donc pas mécontente de rencontrer un garçon assez riche en cœur que pour débourser la somme requise à sa possession. En fait, son humour en soi un peu niais était quasiment parvenu à lui faire redresser la tête, la jeune fille ne cherchant plus déjà - et c'était un bon début - à se cacher dans le col de son sweat.

Le sourire et la chaleur humaine de ce garçon lui octroyaient une confiance à laquelle elle n'aspirait plus depuis longtemps. Alors aux nouvelles excuses de ce dernier, Coco affirma d'une certitude rare, quoique difficilement audible :

"Ne t'excuse pas, vraiment. Je suis contente d'enfin tomber sur quelqu'un de… d'ouvert… je crois."

Sur ces mots, renversée dans son état de fausse timidité, d'intraverticité non avoué, l'adolescente s'empressa de rejoindre son sac et ses livres. C'était osé de sa part d'affirmer être ravie de rencontrer quelqu'un de sociale alors qu'elle n'était même pas certaine de l'être soi-même. C'était même complètement insensé ! Dans le fond, Coco savait que si ce garçon ne s'était jamais trompé de casier, elle ne s'en serait pas portée plus mal. L'ironie du hasard et de la conscience humaine, probablement. L'ironie de ce que l'Homme pourrait croire regretter alors que ses regrets ne pouvaient théoriquement pas s'exprimer sur des sujets allant au-delà des limites de son imagination.

A nouveau, elle secoua la tête, faisant le ménage dans ses idées. Toutefois son interlocuteur ne fut visiblement pas enclin à la laisser se remettre en ordre, engendrant chaos et confusion à l'aide d'autres paroles sur une histoire de proximité que Coco préféra être au second degré, au dépit d'un petit être à l'intérieur de sa tête en train de courir dans tous les sens à cause du manque de logique avec lequel sonnaient ces derniers mots. La jeune fille fut en vérité si désappointée qu'elle faillit en laisser tomber tout le contenu de ses bras, rattrapant in extremis la feuille qui tendait à s'échapper de ses mains et toisant d'un œil effaré le dos de son voisin.

"Tu… tu dis ? Je…"

Et d'un coup elle se sentit bête, quand en même temps que ses explications la sonnette de la raison retentit à l'intérieur de son esprit. Décidément, avoir de l'humour était en option chez certaines personnes… certaines personnes dont elle faisait malheureusement partie. Coco baissa à nouveau les yeux et rasa le sol. Du rose sur les joues, elle dissimulait au possible son malaise, murmurant à sa propre intention:

"Non… je n'avais pas saisi."

S'approchant de la porte de son casier, la lycéenne s'engagea à chercher sa clé, quand soudain un bruit de ferraille l'interpela et l'arrêta dans son geste. Oups, c'était juste la porte du casier d'à côté qui venait de faire connaissance avec le sol.

Un sourire malhabile - encore un - s'invita sur sa mine timide. C'est qu'elle en paraitrait presque malhonnête !

"Au moins tu ne risqueras plus de te tromper de casier… ni de coincer ta clé dans…"

Osant un regard à son intervention, Coco se rétracta néanmoins rapidement après avoir fait face durant une instable seconde au regard du garçon à ses côtés. L'intime conviction d'une stupidité croissante l'éprenait, et continuer sur la lancée de l'humour maladroit la mènerait, d'après elle, à une situation de non-retour qui finirait par lui déplaire. Hausser les épaules pour s'y cacher lui apparut comme une solution plus adaptée et raisonnable à son problème. Maintenant elle ressemblait à une tortue qui essayait désespérément de se réfugier dans sa carapace, à une tortue aux yeux semblant effrayés tant ils étaient grands…

Sans ne plus réfléchir à rien, elle s'en retourna à son casier, espérant pouvoir se rabattre sur son intérieur, ayant oublié qu'elle n'en avait toujours pas retrouvé la clé. Stupidité quand tu nous tiens... Coco poussa un soupir désespéré, colla son front au mur de ferraille, hésita à s'y cogner, avant de réaliser que cela n'arrangerait en rien sa situation. En fait, rester coller ainsi non plus n'aidait en rien à s'établir une bonne réputation, et ce fut comme secouée par un électrochoc qu'elle s'éloigna de sa case, la figure déformée par l'idée d'être de nouveau Coline. Coline, quelle drôle d'image, quelle drôle de métaphore qu'était celle d'avoir peur d'être soi. Elle acquiesça, résolue, le coin de la bouche pincé.

"Tu dois me trouver bizarre… non ? Je… Je suis désolée pour mon… comportement… Je suis aussi désolée pour… ton casier."

La fin de sa phrase échoua sur le sol, au même endroit que l'ancienne porte. L'étudiante ne réalisa pas immédiatement que ses réflexions se faisaient ouvertes et orales.

"Cette école tombe vraiment en morceaux..."

Et lorsqu'elle considéra son acte, la jeune fille en devint rouge de honte.

"J'aurais bien ajouté la bénédiction, mais… j'ai l'impression que ce n'est pas convenable. Je ne sais pas si je dois rire ou… pleurer."

Rire nerveux et elle repartit réfugier son front contre son casier après un énième soupir de désespoir…

"Quelle imbécile…"




De: Coco ♥ A: Annie-chou ♪


Tu te souviens quand tu me disais que j'avais aucun humour ?


Je viens juste de comprendre pourquoi...




Revenir en haut Aller en bas
Shintaro Kaeta
Shintaro Kaeta
Messages : 72
Date d'inscription : 08/06/2013
Age : 34
Localisation : Arequipa Perou

Nous voulons en savoir plus~
Âge: 17 ans
Orientation Sexuelle: Hetero
Petit(e) ami(e): Pas à ce jours
Le mauvais casier [Coco] Vide
MessageSujet: Re: Le mauvais casier [Coco] Le mauvais casier [Coco] Icon_minitimeLun 17 Juin - 4:30

L'humour si particulier de Shintaro semblait avoir fait son effet sur la jeune demoiselle, il était parvenu à la faire rire, et ce malgré les événements particulièrement gênants qui ont eu lieu à peine quelques minutes avant.
Satisfait, le lycéen considéra que la glace était brisée et que leurs rencontre pouvait désormais se transformer en un bon souvenir.

En effet, même si l'embarras n'est pas un sentiment bien méchant, le souvenir qu'il laisse a quand même le don de revenir vous hanter dans les moments aussi inopinés qu'inopportuns. En tout cas, Shintaro connaissait assez bien ce sentiment pour ne pas avoir envie d'y être associé; de manière générale il ne voulait être associé à aucun sentiment négatif, craignant bien trop de ne pas se faire aimer par la suite.

Bien entendu, le jeune homme était conscient qu'on ne pouvait être apprécié de tout le monde, mais quitte à se faire déprécier, il préférait faire en sorte que cela ne soit pas de sa faute.
On aurait cependant tort de croire que le lycéen se montrait sous une image qui n'était pas la sienne, mais plutôt que grand sentimental qu'il était, l'idée de faire du mal à son prochain de manière directe ou indirecte lui faisait particulièrement peur.

Bref ! Revenons à nos deux jeunes gens !


Après une petite comédie et de brèves mais non moins sincères excuses, la petite brune lui confia qu'elle était contente de rencontrer quelqu'un d'ouvert. Cependant le "Je crois" qu'elle ajouta eut le don de surprendre Shintaro, quoi qu'elle devait être encore mal à l'aise; c'est en tout cas ce qu'il en conclut en entendant sa voix balbutiante.

Concernant sa blague sur la proximité des personnes et des casiers, comme il s'y attendait un peu, elle ne l'avait pas comprise, ce qui au fond n'était pas surprenant...

*En fait ce n'était même pas drôle* Pensa t-il sur le coups.

Mais alors que son casier était tombé, peu de temps après qu'il eut fait la remarque sur un voisinage qui n'aura finalement pas lieu, la jeune fille osa faire une remarque sarcastique:

"Au moins tu ne risqueras plus de te tromper de casier… ni de coincer ta clé dans…"

Mais c'est qu'elle n'était pas dénuée d'humour ! Shintaro posa de nouveau son regard rieur sur elle, s'apprêtant à répondre à sa remarque sur un ton de taquinerie qu'elle se recroquevilla sur elle même, le lycéen écarquilla les yeux, lui faisait-il donc si peur ?


"Tu dois me trouver bizarre… non ? Je… Je suis désolée pour mon… comportement… Je suis aussi désolée pour… ton casier."

Les yeux ronds, l'air ahuri, le jeune homme se sentait vraiment dépassé par la situation, mais pourquoi s'excusait-elle ainsi ? Elle n'avait rien fait de mal pourtant...

Puis il songea que lui aussi, il avait souvent peur de mal faire les choses et de faire preuve de maladresse tant par ses actes que par ses paroles, et c'était pour cela qu'il prenait soin de ménager les états d'âmes de chacun, plutôt que de les brusquer pour leurs propres bien.

Oui, ça devait être ça...

...Elle avait aussi peur de le blesser...

...Ce qui fut dit par la suite confirma ses hypothèses:


"J'aurais bien ajouté la bénédiction, mais… j'ai l'impression que ce n'est pas convenable. Je ne sais pas si je dois rire ou… pleurer."

Du tac au tac, Shintaro répondit, prenant une voix un peu plus douce:

"Tu connais le dicton non ? Et puis si tu culpabilise d'en rire, saches que l'humour est la politesse du désespoir.

Comme ça, tu diras aux autres qui te regardent bizarrement qu'il s'agit de ta façon de pleurer...

Bon d'accord ! On te regardera peut être toujours aussi bizarrement, mais au moins, les plus gentils et les plus intelligents d'entre eux diront que tu as autant de cœur que d'humour !"


L'idéaliste lui adressa un sourire avant de déposer son sac et de sortir ses cahiers afin de les rentrer dans son casier sans portes. Qui les lui volerait de toute façon ? Et puis même, ce n'est pas lui qui les pleurerait...

Finissant de faire son petit rangement (si on pouvait appeler ça comme ça, vu la manière dont il entassait ses livres les uns sur les autres), il s'empara de la porte qui ne demandait qu'à retourner à sa place en déclarant:

"Il ne sera pas dit que mes pauvres petits cahiers seront sans domicile fixe, et que nous ne serons pas voisin !"

Contre toute attente, Shintaro parvint à caler la porte de manière à ce qu'elle tienne en équilibre à l’intérieur du casier. Satisfait, il poussa un soupir de soulagement, s'avança vers sa camarade, puis lui tendit la main un grand sourire au lèvre:

"Ravi de faire votre connaissance chère voisine, Reine de ce couloir, princesse des bizarroïdes et gardienne du sarcasme politiquement incorrect !"

Prenant un air plus serieux mais non moins chaleureux, il prit le soin de se présenter:

"Je m'appelle Shintaro."

Revenir en haut Aller en bas
Coco
Coco
Messages : 63
Date d'inscription : 11/06/2013
Age : 27
Localisation : Tout au-dessus... Non sérieux '-'

Nous voulons en savoir plus~
Âge: 16 bougies
Orientation Sexuelle: Bi ♥
Petit(e) ami(e): /
Le mauvais casier [Coco] Vide
MessageSujet: Re: Le mauvais casier [Coco] Le mauvais casier [Coco] Icon_minitimeMer 19 Juin - 12:57


Le mauvais casier [Coco] Tumblr_mk3qhdpSo61ren7s7o1_500

Mauvaise impression



Son caractère, mais quelle source intarissable d'optimisme ! A croire que ce garçon n'avait jamais eu à connaitre le sentiment d'humiliation de toute sa vie, que la lune n'était qu'une sphère d'argent à ses yeux et que la nuit qui lui servait de toile n'était qu'un décors bleu sombre sans plus d'importance. Un décors bleu sombre ou plutôt d'un noir clair. Tout paraissait clair sans nuance d'ombre quand il engageait la conversation, quand il esquissait un sourire et effaçait aussitôt les vieux spectres qui arpentaient le vide imposant des allées. Il vivait dans une lumière n'apparaissant qu'aux yeux de ceux qui y croyaient vraiment. Et ceux qui y croyaient n'avaient pas souvent besoin de voir pour y croire.

Coco avait toujours désiré y croire, avait toujours désiré vivre dans une idéalisation sans complexe de la vie, avait toujours désiré voir autre chose que le jugement dans le regard d'autrui. Seulement, la réalité parvenait à chaque tournant à la rattraper, à lui saisir le bras et la faire trébucher sur le parquet. Tout n'était jamais rose, comme tout n'était jamais noir. Il ne fallait jamais trop espérer, ni trop désespérer. Il fallait trouver son juste milieu, afin de ne pas se blesser ou encore être blessé. Un juste milieu que Coco avait trouvé en ce silence et en sa vie intrasociale, à l'insu de ce moment où son humeur tanguait dangereusement du noir au blanc à cause des déclarations du garçon à ses côtés et du rire qui étirait ses lèvres en un sourire. L'humour un peu bancal de celui-ci avait des vertus guérisseuses sur son sentiment constant d'incertitude vis-à-vis d'elle et de la vie qui l'attendait sans sa sœur. Sa sœur, son bouclier contre tout ce mal qui la rongeait…

Un mal qui, tout à coup, finit de s'estomper. Les paroles de son voisin remontaient son morale et l'aidaient à soutenir son plus gros défaut, son humour parfois satirique. Un humour et une ironie de la vie qui l'empêchaient, effectivement, de verser une larme; pas une fois elle avait pleuré de sa situation, et encore moins de celle des autres. Coco n'avait jamais pleuré qu'à cause de la douleur physique, pas de douleurs psychologiques derrière les larmes salées qu'elle versait; alors pour quelle raison stupide se collait-elle le front à la porte de son casier ? Elle-même ne se comprenait plus !

Se décollant ainsi de l'abri de la porte métallique, Coco regarda le garçon caser ses livres et autres cahiers dans son casier sans fermeture. Il les y insérait sans se soucier de la ferraille à ses pieds et l'étudiante observait ses gestes d'une grande curiosité. A l'intérieur de la case, s'amassaient les différentes affaires, ce qui lui rappelait que dans ses bras, aussi, menaçaient quelques bouquins de retomber vers le noyau terrestre. Un éclair de lucidité passa alors au travers du ciel bleu de ses iris et elle s'empressa de se remettre à la recherche de sa clé, à laquelle ses doigts, enfin, réussirent à se cramponner. Et alors qu'elle insérait celle-ci dans la fente qui lui était destinée, son attention fut détournée sur sa droite : visiblement, son voisin était bien décidé à régler son problème de porte par lui-même.

L'image des cahiers SDF la réconforta dans son sentiment de bien-être, et si elle continuait à pouffer ainsi, sûr que bientôt elle souffrirait de hoquet ! De par son esprit torturé, Coco se concevait un peu trop bien la scène, deux ou trois cahiers habillés de haillons de carton, en train de faire la manche à la bordure des couloirs.

"Tu es vraiment… gentil."

Sur le moment, il n'y eut pas d'autre mot pour le définir. Coco le trouvait tout simplement gentil, un peu trop même, mais c'était quelque part sans importance. Il lui rappelait inconsciemment sa sœur et son regard bienveillant posé sur elle, ses petits yeux plein d'étoiles et son humeur toujours au beau fixe. Oui, c'était indéniable, il lui rapportait un souvenir heureux et sans tâche de celle qui avait été sa seule et véritable amie. Annie… son regard dérapa.

Entreposant les cahiers qui l'encombraient dans l'emplacement leur étant affecté, Coco dont le sourire disparaissait aussi vite que l'attention ne vit pas immédiatement s'approcher son voisin de casier, casier qu'il avait miraculeusement réparé par elle ne devina quel moyen. Ce fut sur ce dernier d'ailleurs que son regard s'arrêta avant de s'immobiliser sur son interlocuteur. Décidément, sa loufoquerie lui procurait un bien dont il ne devait même pas se douter de la couleur. Un bleu doux et apaisant, presque abrutissant, mais ce dans le bon sens.

Et puisque le dénommé Shintaro lui présentait sa main, Coco ne put que s'en emparer, malgré que cela soit après quelques secondes d'hésitation.

"Je suis ravie, aussi. Je m'appelle Coco."

Courte réflexion, la peau de son visage se tendit.

"Shintaro, ce… ce n'est pas d'ici… Tu n'es pas d'ici ?"

Elle secoua aussitôt la tête, comme après un choc. Elle pivota en direction de son casier, rangeant ce qui l'était déjà. En quoi cela la regardait exactement ? Soupir. Revérification inutile. Et Coco alors, et Mizuiro ? Ces noms-là non plus n'évoquaient rien à personne, et pourtant personne ne venait la questionner à ce propos. Nouveau secouement de la tête.

"Ne te sens pas obligé de répondre."

Sourire et éclats. Un tantinet triste, mais ce fut le premier qui ne se décousit pas.

"J'ai dû mal… beaucoup de mal avec les autres. Ne t'étonne pas donc si… j'ai tendance à ne pas parler."

Doucement, très doucement, l'étudiante claqua la porte de sa case. Une douceur visiblement négligée, puisque la porte à côté glissa de son encadrement et rentra dans sa boite aux parois métalliques. Stupéfaite dans un premier temps, Coco se recula ensuite avant que dans un claquement sonore, qui eut le mérite de la crisper jusqu'aux paupières, le morceau de métal chuta sur le sol comme une feuille au milieu de l'automne. Coco joignit de suite ses mains, lança un regard peiné à Shintaro.

"Désolée..."



De: Coco ♥    A: Annie-chou ♪


 La bêtise c'est grave, tu crois ?


 Il manquerait plus que ce soit contagieux...



Revenir en haut Aller en bas
Shintaro Kaeta
Shintaro Kaeta
Messages : 72
Date d'inscription : 08/06/2013
Age : 34
Localisation : Arequipa Perou

Nous voulons en savoir plus~
Âge: 17 ans
Orientation Sexuelle: Hetero
Petit(e) ami(e): Pas à ce jours
Le mauvais casier [Coco] Vide
MessageSujet: Re: Le mauvais casier [Coco] Le mauvais casier [Coco] Icon_minitimeJeu 20 Juin - 10:03

Lorsque la petite brune vint à se saisir de la main du lycéen, il ne put s'empêcher de plonger dans l'océan de ses grands yeux azur. De toute sa vie, jamais il n'avait vu pareil couleur dans l'iris d'un être humain. Les pupilles de Shintaro se dilatèrent face à ces deux saphirs, et alors qu'il nageait en pleine contemplation, l'émerveillement le submergea, telle la vague qui submerge le nageur imprudent, l'entraînant dans les abysses d'un monde qui lui était inconnu jusqu'à ce jours...

...Il n'eut pas le temps de voir grand chose de ce nouveau monde qui s'offrait à lui, qu'il s'était noyé dans son regard. Le temps s'arrêta, et la tête de Shintaro se transforma en une coquille vide, vide de toute volonté et de toute conscience.

"Je suis ravie, aussi. Je m'appelle Coco."

Tiré brusquement de son coma, le lycéen prit un certains temps avant de reprendre entièrement ses esprits, il ne se rendit compte que plus tard qu'il tenait encore la main de son interlocutrice. Confus, il la relâcha et ce n'est qu'à ce moment la que l'information qu'elle venait tout juste de lui donner monta à son cerveau.

Coco...

Etait-ce vraiment son nom ? Ou était-ce un surnom ? Bien que l'idéaliste opta pour la seconde solution, il s'avoua néanmoins surpris du fait qu'elle ne lui donne pas son véritable prénom pour commencer, peut être ne l'aimait-elle tout simplement pas ? Ou qu'elle n'avait pas envie de le lui dire, après tout c'était aussi défendable, ils venaient tout juste de se rencontrer...

...Pourtant, son visage n'arborait pas une mine hostile, à vrai dire,elle avait l'air plus où moins joyeuse, même si cette joie était contenue...

A moins qu'il ne s'agisse effectivement de son vrai prénom...

...Dans le doute, Shintaro préféra ne pas le lui demander, il y'avait bien une raison à ce qu'elle se nomme elle même ainsi...

On aurait cependant tort de croire que cette histoire ne l'intriguait pas au moins un peu, voir beaucoup. Mais alors qu'il méditait sur la question, Coco lui demanda de sa voix hésitante qu'il finissait par trouver charmante à la longue:

"Shintaro, ce… ce n'est pas d'ici… Tu n'es pas d'ici ?"

Il commençait déjà à ouvrir la bouche pour lui répondre avec son enthousiasme habituel, qu'elle le coupa dans son élan, il laissa échapper un soupir à la place.

"Ne te sens pas obligé de répondre."


Le regard du lycéen à ce moment là se fit légèrement réprobateur, prenant une toute petite voix sévère qu'on peinerait à prendre au sérieux, il lui déclara alors qu'elle s'était détournée de lui, afin de ranger son casier qui l'était déjà bien assez:

"Allons, allons, chercheras-tu donc constamment mon approbation à chaque fois que tu m'adresseras la paroles ? Ce n'est pas l'attitude qu'une reine doit prendre !"


Souriant de nouveau, comme si son attitude d'il y'a quelque secondes n'était qu'une plaisanterie toute gentillette, il prit le soin de répondre enfin à la question qui lui avait été posée:

"Effectivement, je ne suis pas né ici, mais au japon. J'ai quitté mon pays natal il y'a maintenant 6 ans, et je dois dire que je me plais bien dans ce pays ! Surtout avec la diversité culturelle et ethnologique qui s'y trouve !"

Coco lui répondit d'un ravissant sourire qui engendra un nouveau sourire venant de lui, elle lui avoua alors:

"J'ai dû mal… beaucoup de mal avec les autres. Ne t'étonne pas donc si… j'ai tendance à ne pas parler."


C'est alors qu'elle referma son casier avec délicatesse, délicatesse qui fut mal comprise par le casier voisin qui la vit comme une invitation à rejeter la porte que Shintaro avait soigneusement remis en place. C'est donc avec un fracas métallique qu'elle s'écrasa de nouveau sur le sol, non sans faire crisper les muscles du lycéen qui grimaça en rentrant sa tête dans ses épaules.
Lorsqu'il ouvrit les yeux, la première chose qu'il vit fut le regard azur de Coco, de nouveau il resta coincé à l’intérieur, oubliant tout le reste le temps de quelques instant, ses yeux étaient décidément trop large et trop profond pour espérer s'y retrouver...

...mais au fond ce sentiment de perdition n'était pas si désagréable...

"Désolée..."

Son coeur ne fit qu'un bon, se reveillant en sursaut, il répondit de manière aussi brève que confuse:

"Oh ! Non t'inquiète, c'est pas grave !"

Ramassant la porte, et la fourrant dans le casier de n'importe quel manière, du moment qu'elle reste dedans et qu'elle ne bouge plus, le temps de trouver une autre solution, mais cela se fera sans doute plus tard...

...Au même titre que ses devoirs...

Se tournant de nouveau vers sa camarade aux yeux si fascinant, il décida de lui faire une petite confidence:

"J'avais moi aussi du mal avec les autres avant, de par mon statut d'étranger, je parlais d'une voix hésitante, j'avais souvent peur de ne pas me faire comprendre où que l'on se moque de moi à cause de mon accent.

Je me suis caché pendant longtemps, on se moquait parfois de moi parce que je ne m'intégrais pas vraiment aux autres...

Mais ça m'embêtais vraiment, car ce n'était pas du tout l'image que je voulais donner de moi, je me connaissais suffisamment pour savoir que je n'étais pas tel que les autres me voyaient ou pouvaient me voir.

Tu vas rire, mais ce n'est qu'à partir de cette année que j'ai pris la résolution de me montrer tel que je suis vraiment, et je dois dire que je ne m'en porte pas plus mal.

Enfin, je te dis ça pour te dire que je peux te comprendre, ou peut être que je suis à l'ouest. Mais une chose est sure, c'est que tu n'as vraiment pas l'air d'être une personne antipathique !"
Revenir en haut Aller en bas
Coco
Coco
Messages : 63
Date d'inscription : 11/06/2013
Age : 27
Localisation : Tout au-dessus... Non sérieux '-'

Nous voulons en savoir plus~
Âge: 16 bougies
Orientation Sexuelle: Bi ♥
Petit(e) ami(e): /
Le mauvais casier [Coco] Vide
MessageSujet: Re: Le mauvais casier [Coco] Le mauvais casier [Coco] Icon_minitimeSam 22 Juin - 17:32


Le mauvais casier [Coco] Tumblr_mk3qhdpSo61ren7s7o1_500

Mauvaise attitude



Son sérieux, pour le moment, avait tendu sa peau des quatre coins de son visage et ses yeux s'étaient ouvert à l'extrême alors que le ton enjoué de son interlocuteur finissait de s'éteindre dans son esprit. Il parlait d'une façon aussi burlesque que précédemment, pourtant ses réprimandes auraient pu être considérées comme tangentes, si seulement son sourire n'avait pas rapidement effacé cette voix rauque et réprobatrice avec laquelle il venait tout juste de la sermonner. Il la qualifiait de reine, mais était-elle seulement jeune reine, sans décision à prendre, juste avec des bêtises à faire. Et à chacun de ses gestes déplacés, semblait-il être le conseiller ou le chevalier de sa majesté soucieux de son bien et de sa sécurité.

Un chevalier qui lui venait vraisemblablement de loin, de la plus connue des Archipels, à quelques heures d'avions de leurs contrées si belles et si difformes, qu'étaient celles de France. Six ans qu'il vivait sur leurs terres à la "diversité culturelle et ethnologique" si importante, six ans qu'il était loin de son pays, et Coco osa se demander si celui-ci lui manquait quelque fois, s'il lui manquait comme sa sœur pouvait lui manquer de l'autre côté des frontières d'Allemagne. Peu probable. Ce qui ne l'empêchait pas de garder une petite lumière, une infime lueur en son cœur : son père biologique avait des origines asiatiques, et l'image qu'elle se concevait de lui la baignait dans un bonheur incompris.

Un bonheur qui fut, bien malgré elle, éphémère, sa magie rompue par cette porte qui mit en doute sa délicatesse de "reine" en chutant sur le sol. Quand Coco chercha une réaction chez son voisin, elle perçut la contraction d'une bonne partie de ses muscles et un relai d'adrénaline secouer ses bras et ses jambes pour l'emporter vers le bout de ferraille sur le damier blanc, son voisin le fourrant de manière hasardeuse dans la case déjà pas mal encombrée. Son comportement, d'apparence dérisoire, laissa son interlocutrice peinée, et à la fois béat. On aurait dit qu'il était pressé et que son train était sur le point de démarrer, sa valise à son bord mais lui en-dehors, alors qu'il prit tout le temps qu'il fallut pour lui expliquer clairement son point de vue.

Coco fut surprise d'apprendre que Shintaro, lui aussi, à une époque, avait eu des problèmes d'intégration, des problèmes à s'exprimer avec d'autres personnes, bien que pour d'autres raisons. A cause de sa langue maternelle et de son accent notamment. Cela rappelait à la lycéenne sa rencontre du même matin, celle avec le globe-trotteur à la casquette et à la chevelure argent, aux yeux vairons bleu et amande : il possédait un sacré accent, un accent qui ne se manquait pas, un accent anglais, profond comme une piscine pour bébé, mais profond malgré tout. Probablement celui de son voisin était d'autant plus marquant à l'époque, d'autant plus… ridicule ? Ah, mais quel monde que celui dans lequel ils vivaient, dans lequel ils survivaient, abritant des personnes aussi égocentriques qu'hypocrites, cruelles du sang jusqu'à la surface de l'épiderme.

Quoi qu'il en fut autrefois, l'expérience qu'il en avait tirée et qu'il lui narrait aujourd'hui mettait un peu de baume à son estime d'elle, meurtrie des bords jusqu'au cœur de son essence. Il lui fournissait des paroles qui se voulaient rassurantes, apaisantes, se voulant porteuses de bons conseils, pourtant ce ne fut qu'un peu de rose sur ses joues et un gramme de sourire sur ses lèvres qu'il lui apporta. Malheureux, mais vrai : le poids de bonté qu'il plaçait dans la balance ne suffisait pas à équilibrer ses deux plateaux…

"Tu as une belle âme et une personnalité très… pétillante. Elles méritent d'être vues et comprises."


Coco battit la tête. Droite, gauche, droite, une mèche de travers, qu'elle remonta aussitôt. Une main en poing et l'autre l'enrobant de ses doigts, la lycéenne ne relevait plus la tête, comme effrayée.

"Si je m'appelle Coco au lieu de mon vrai prénom, c'est parce que j'essaie, moi aussi, de tourner la page. Mon beau-père et ma demi-sœur ont déménagé tout récemment, enfin… depuis six mois et depuis je suis perdue, j'essaie de m'intégrer mais… c'est difficile. Et puis un jour, les autres ont commencé à m'appeler Coco, qui est le diminutif de mon prénom, Coline. Comme c'était un nom original, il se retenait plus facilement, et on ne m'oubliait plus, j'avais l'impression d'être là, et plus ailleurs… je n'avais plus besoin de parler et… ça m'arrangeait parce que je n'aime pas parler. C'est beaucoup trop difficile, parce que je ne sais jamais quoi dire ou… ou alors je n'ose pas."


Elle n'aurait pas dit que sa vie avait changé du tout au tout depuis, mais ce fut à ce moment précis que Coline décida d'essayer de modifier son comportement. Elle voulait passer outre le fait que sa petite sœur n'était plus présente pour la soutenir, outre le fait que son silence la coupait du monde et que son manque de conversation empoisonnait son existence parce qu'il engendrait le tout. Elle voulait prendre un nouveau départ, ce que souhaitait également sa mère, et voilà qu'elle se perdait dans ses souhaits, ses refus, et toutes ses autres pensées. Coco remonta les yeux et ses mains s'étouffaient mutuellement par leur étreinte.

"Je ne suis pas sûre de moi car…"


Sourire blessé, vite oublié.

"La bonté n'est pas sans prix, tu sais ? J'ai été très… critiquée et…"


Plus aucun mot ne réussit à passer le seuil de sa bouche, celle-ci se pinçant durant une infime seconde du côté gauche. Coco n'avait plus envie de parler, elle n'avait plus envie de se souvenir, de revivre, c'était le passé. Oui, le passé… toujours et encore lui.

La lycéenne ramassa son sac sur le sol, à deux pas de là. Le hissant à son épaule, elle jeta un regard à son voisin.

"Tu es une belle personne, même avec un humour assez particulier, que j'apprécie personnellement. Les autres méritent de te voir tel que tu es, et pas autrement… même si je ne sais pas comment un garçon tel que toi pouvait se montrer aussi refermé que… que moi."


Ses yeux louchèrent soudain sur sa frange, quelques mèches entre ses doigts. Coco ne savait plus exactement comment intervenir dans la conversation, alors elle se confondit au silence et chercha un refuge derrière le rideau noir de ses cheveux éparses.

"Tu euh… tu as sûrement d'autres choses à faire et… et moi aussi, je crois que… ma mère va bientôt arriver."





De: Coco ♥    A: Annie-chou ♪



Si le ridicule ne tue pas...


Alors il nous estropie d'un bras.




Revenir en haut Aller en bas
Shintaro Kaeta
Shintaro Kaeta
Messages : 72
Date d'inscription : 08/06/2013
Age : 34
Localisation : Arequipa Perou

Nous voulons en savoir plus~
Âge: 17 ans
Orientation Sexuelle: Hetero
Petit(e) ami(e): Pas à ce jours
Le mauvais casier [Coco] Vide
MessageSujet: Re: Le mauvais casier [Coco] Le mauvais casier [Coco] Icon_minitimeDim 23 Juin - 2:11

Alors qu'il s'était confié à elle sur son histoire, la petite brune lui fit une déclaration qui ne manqua pas de le faire rougir. 

"Tu as une belle âme et une personnalité très… pétillante. Elles méritent d'être vues et comprises."

Cela faisait depuis bien longtemps que quelqu'un ne lui avait pas dit une chose pareille, en réalité, il n'était pas exagéré de dire que cela faisait depuis son arrivé en France que l'on ne lui avait pas fait pareil compliment. Laissant échapper un sourire ému, un petit "merci" pudique sortit de sa bouche, presque dans un murmure. Par ces simples mots elle avait réussie à lui prouver qu'il était sur la bonne voie, et que cette année n'allait décidément pas être comme les autres. Même si Shintaro de par son optimisme naturel n'avait jamais envisagé que cela puisse mal se passer, des preuves concrètes de ses progrès ne faisaient pas de mal non plus.
Et au moment ou il s'y attendait le moins, elle décida de lui expliquer les origines de son surnom. Elle lui parlait des problèmes familiaux qu'elle avait eu, sa demi-soeur, du fait qu'elle se sentait perdue depuis six mois et que les gens ne faisaient pas spécialement attention à elle; jusqu'au jours où ils ont commencés à la surnommer Coco, un nom apparemment plus facile à retenir que Coline et qui la rendait un peu plus visible.

Ainsi, Coco était l'identité d'une nouvelle personne qui rêvait de s'épanouir et de se prouver à elle même qu'elle était capable de changer sa manière d'être, ou plutôt de renaître à nouveau, tel le phénix qui renaît de ses cendres. Mais le lycéen fut peiné qu'elle eut besoin de tronquer un si joli prénom, comme si elle sacrifiait une partie d'elle même, ou plutôt l'enfouissait profondément sous terre, la cachant à des personnes qui seraient susceptible de la blesser. Afin que ces derniers ne blessent qu'une image d'elle même, une image réaliste qui dépeint la vérité, mais une image quand même...

...Un peu comme le pseudo d'un avatar sur un jeu de rôle en ligne, dans lequel on peut choisir de se montrer sous un faux jours ou bien de se montrer tel qu'on est...

Tombant de nouveau dans son regard, tel un enfant qui joue trop près du bord d'un lac, il songea que Coline était vraiment un nom doux à entendre et a prononcer, il s'amusa du fait qu'il suffisait juste de remplacer une lettre pour en faire "câline".
Une chose était sure, c'est qu'elle et lui étaient en quête de renouveau, et qu'ils feraient tout pour changer, mais sans jamais se trahir, toujours en restant la même personne.
Et alors qu'elle parlait du fait qu'elle n'aimait pas trop parler, il se mit à sourire puis finit par lui répondre:

"Il faut aussi des gens pour écouter les autres qui parlent, même si c'est parfois une tâche ingrate je te l'accorde."

Comme pour se libérer d'un poids, elle essaya de lui expliquer pourquoi elle n'était pas sure d'elle même,  mais les informations donnée furent incomplètes, elle ne sembla pas oser donner d'avantage de précisions. Shintaro ne lui fit pas pression, si elle ne voulait pas le lui dire, il se devait de respecter son choix. Cependant le lycéen fut touché du fait qu'elle fasse l'effort de tenir une conversation avec lui et de se dévoiler, alors qu'elle disait ne pas aimer parler.

A son plus grand désespoir, elle lâcha le contact visuel (ou plutôt s'esquiva à celui de Shintaro qui se battait pour le soutenir le plus longtemps possible) afin de ramasser son sac qui se trouvait non loin d'elle.
Lorsqu'elle s'en empara, elle se tourna de nouveau en direction de son idéaliste de camarade, et le complimenta de nouveau sur sa manière d'être, déclarant qu'elle appréciait son humour et qu'elle ne comprenait pas comment il avait pu être aussi introvertis qu'elle. Shintaro rougit légèrement, puis se mit à rire un peu pour évacuer son sentiment de gène en mettant sa main derrière la tête, ce qui lui donna un air particulièrement niais.

"Hé bien heu...J'imagine que c'est la peur du jugement d'autrui qui nous paralyse, je pense que nous sommes tous égaux ou presque face à la peur de ne pas nous faire aimer, ou de nous faire voir pour ce que nous ne sommes pas.


En tout cas c'est gentil ce que tu dis."


Reprenant sa stabilité émotionnelle, la regardant de ses yeux rieurs, il s’apprêtait à ajouter autre chose mais elle le coupa dans son élan.

"Tu euh… tu as sûrement d'autres choses à faire et… et moi aussi, je crois que… ma mère va bientôt arriver."

Bien qu'il se sentait légèrement déçu de devoir la laisser maintenant, il acquiesça d'un hochement de tête, puis lui répondit:

"Je comprend, dans ce cas je vais te laisser faire ce que tu as à faire."

Reprenant son sac qui traînait juste en face du casier agonisant, il la regarda avec tendresse puis ajouta:

"En tout cas, pour quelqu'un qui n'aime pas trop parler, je trouve ta compagnie vraiment agréable. Je suis sur que tu réussiras à t'épanouir ici !


Et puis si tu veux...on peut toujours se revoir pendant les pauses, entre deux cours."

La dernière proposition fut prononcée avec un zeste d'hésitation, peut être même avait-il une voix légèrement intimidée. Se préparant à reprendre son chemin en direction du dortoir, il se tourna vers elle une dernière fois:

"A un de ces quatre Col...co."

Finalement, devait-il l’appeler Coco ou Coline ? Il n'eut pas le temps de se poser la question que les mots étaient déjà sortis, mettant sa confusion à nue. Son visage vira au rouge, mais il lui laissa néanmoins le temps de le saluer, pendant qu'il réfléchissait s'il fallait faire les traditionnelles bises propre aux français ou bien ne rien faire. Shintaro opta pour ne rien faire, se contentant de sourire bêtement avant de tourner les talons.

Il venait à peine de la laisser, que l'image de ses yeux azur s'imposa de manière étrange dans ses souvenirs, lui laissant un sentiment inexplicable de manque et de frustration...

Bizarre...


HRP: Tu peux cloturer ou laisser quel tel^^
Revenir en haut Aller en bas
Coco
Coco
Messages : 63
Date d'inscription : 11/06/2013
Age : 27
Localisation : Tout au-dessus... Non sérieux '-'

Nous voulons en savoir plus~
Âge: 16 bougies
Orientation Sexuelle: Bi ♥
Petit(e) ami(e): /
Le mauvais casier [Coco] Vide
MessageSujet: Re: Le mauvais casier [Coco] Le mauvais casier [Coco] Icon_minitimeDim 23 Juin - 11:55


Le mauvais casier [Coco] Tumblr_mk3qhdpSo61ren7s7o1_500

See you soon...



Ecouter, une qualité qui jusque-là ne s'attribuait qu'à ceux qui n'avaient pas la voix pour s'exprimer, qu'à ceux qui n'avaient pas la chance de parler. Une qualité qui ne se retransmettait malheureusement pas, qui n'allait pas du père au fils, de la mère à la fille, mais qui s'acquérait, se gagnait, et pour cela il fallait perdre. Perdre un peu de son temps même, perdre un peu de soi en s'oubliant et en s'invitant dans l'univers que l'autre voudrait nous faire connaitre. Devenir l'oreille et le réceptacle d'une joie comme d'une tristesse, au profit des siennes, c'était cela écouter. Ouvrir une porte pour en fermer une autre. Et bien que cela soit vu comme un sacrifice, pour Coco cela incombait d'une toute autre morale. De son point de vue, écouter était une chance que les sourds n'avaient pas, c'était fuir pour ne plus à avoir à se confronter à son propre silence, c'était ouvrir une fenêtre alors que la pièce devenait étouffante de chaleur. C'était ça, écouter : une bouffée d'air frais.

Alors quand son interlocuteur désigna cet acte, cette porte ouverte sur la liberté, de tâche ingrate, Coco ne put qu'esquisser un sourire sarcastique, que refouler un peu d'elle pour installer un peu de lui, afin de le comprendre, de comprendre le pourquoi de ses mots, bien qu'elle n'y parvint pas. Elle avait essayé et avait échoué, elle recommencerait une prochaine fois, car il y aurait une prochaine fois. Ou du moins elle l'espérait. Conscience enfouie de l'enfant qu'elle préservait en elle.

A ses derniers mots, Shintaro acquiesça d'un simple mouvement de tête, l'air de dire je comprends, ce qu'il exprima d'ailleurs, alors que le ton de sa voix laissait sous-entendre autre chose, tellement que la jeune fille en fut freinée dans son élan, ses cils se calant au sommet de ses paupières, observant ce sourire qu'il lui offrait comme une étrange démonstration de tendresse. Ce sourire qu'il dessina en récupérant son sac et avant de lui signaler le sens agréable de sa compagnie en dépit de son manque de conversation. Il était certain qu'elle réussirait à s'intégrer au sein de cet établissement, une certitude à laquelle Coco n'osa pour le moment accorder qu'un regard indécis, troublé. Peut-être avait-il raison… peut-être avait-il tort. Seul l'avenir le leur dirait.

Et pendant que son attention s'apprêtait à se dévier de son axe, il fut rapidement de nouveau aimanté vers son sud magnétique, à l'hésitation enfin avouée de son interlocuteur quand il lui proposa de se revoir entre deux cours. Voilà ce que la jeune fille avait cru percevoir dans sa voix, un gramme d'hésitation et nonante-neuf autres de poussières blanches. Un gramme d'hésitation qui lui soutira un rire d'évidence, alors que Shintaro mettait les voiles pour elle ne sut quelle destination, lui adressant ses salutations, accrochant les deux syllabes de son surnom au passage. Ses soudaines rougeurs accentuèrent tant son amusement que ce dernier fit légèrement tressauter ses épaules durant un courant instant.

"Nos casiers sont côte-à-côte… je pense que l'on se reverra donc rapidement, Shintaro."


Dans sa voix, encore un voile de retenue, percée d'infimes aiguilles d'euphorie encore contenue. Sa posture se corrigea d'elle-même alors qu'elle récupérait de sa respiration, envoyant un de ses regards bleu d'une fausse timidité à son voisin, avant que celui-ci ne s'en aille.

"Et… si cela te convient mieux… appelle-moi Coline, ça ne me dérange pas…"


Mais gênée car incertaine quant aux intentions de Shintaro et ayant à nouveau parlé sans avoir au préalable réfléchi, à son tour son visage se colora de rouge et chacun de ses membres fut objet d'une énorme secousse d'adrénaline. Sa main s'accrochant à la lanière de son sac de cours, Coco pivota vers le sens opposé à celui de son voisin, adressant à ce dernier un vague signe de la main, en même temps que des mots qu'elle n'était même plus certaines d'avoir prononcés :

"A bientôt… !"


Elle manqua à ce moment de tomber, toutefois son équilibre ne la trahit qu'une infime seconde de distraction et elle regagna tout aussi vite son parcours. Coco préservait le sentiment d'être victime d'une malédiction, une malédiction qui la contraignait à fuir le sentiment de bonheur et de bien-être, tant il lui paraissait idéaliste. Elle préservait le sentiment d'effectuer deux pas en arrière quand elle esquissait un pas du bon côté… sauf peut-être cette fois. Cette fois, elle avait bel et bien avancer.



~ Fin ~




De: Coco ♥    A: Annie-chou ♪


Si le ridicule ne tue pas...


Alors il nous estropie d'un bras.




Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé
Le mauvais casier [Coco] Vide
MessageSujet: Re: Le mauvais casier [Coco] Le mauvais casier [Coco] Icon_minitime

Revenir en haut Aller en bas

Le mauvais casier [Coco]

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Suki Gakuen ♥ :: L'intérieur du lycée :: Couloir et casiers-