Je ne savais pas comme ils allaient le prendre. Après tout, moi et ma soeur partions de la maison, sans raison, pour un avenir incertain qui de surcroît, ils nous payaient. Déjà deux ans à leurs côtés, deux ans que j'ai vu passer péniblement. Cela ne venait pas de leur accueil, non, ils étaient parfaits, malgré leurs défauts, ils ont toujours fait de nous ce que nous pouvions devenir de meilleur. Mais on ne change pas le passé comme cela. Un passé ne s'efface pas, ne s'oublie pas ; mais on peut le pardonner. C'est donc en deux ans que j'ai appris à pardonner ce passé qui me rongeait et qui me ronge encore. L'éloignement de ma sœur vis à vis de moi ne change pas. J'espère juste qu'en quittant la maison, je lui manquerais un peu et, de ce fait, elle pensera qu'elle a un frère qui l'as toujours soutenu.

Bien, malgré tout ça, me voilà sur le seuil de la porte, avec ma valise, qui était assez légère malgré ce qu'elle avait dedans : Une trousse de toilettes, le stricte nécessaire pour une semaine en vêtements, une paire de chaussures et quelques livres. Le stricte nécessaire pour un dur combat contre la solitude. Le taxi arriva et me tira de mes songes. Mon père m'aida à mettre mes bagages dans le coffre et je sentis dans sa poignet de main, qui était moins forte que d'habitude, que la peine le rongeait. J'étais leur "enfant" préféré et je quittais la maison, trop tôt à leurs goûts, les laissant avec ma sœur. Celle qui considérait comme le fléau. En ce qui concerne celle-ci, elle ne daigna pas bouger de sa chambre pour venir me dire au revoir. Peut être qu'elle trouvait que je la trahissait ou alors, en avait tout bonnement rien à faire. Quoi qu'il en soit, la voiture démarra et ce fut un nouveau départ qui commença.

De grandes portes, un grand portail. Voilà où j’atterris. Quelques billets déposés au taxi, qui reparti aussitôt comme si la peste le suivait. Inspirant profondément, je traina ma valise vers ce bâtiment immense.

Arrivé à l'accueil, je donnais mon prénom. Regardant autour de moi, admirant la structure du bâtiment le temps que la secrétaire cherchait dans les registres. C'était un bâtiment aussi grand à l'extérieur qu'à l'intérieur. J'étais peu habitué à ce genre de façade. Griffonnant sur un papier, la jeune femme me tendit un bout de papier sur lequel était inscrit.

Je lui souris doucement avant de reprendre ma valise et de me diriger vers les escaliers. Cela ne me ferait pas de mal un peu d'exercice, même si j'en pratiquait régulièrement. Après avoir monté toutes les marches, j'arrivais enfin devant ma porte, m’apercevant qu'elle était entrouverte. Légèrement gêné, je frappa puis entra, sans même attendre de réponse.

« Pardon de l'intrusion, il semblerait que je sois ton coloc'. »

Regardant tout autour de moi, cherchant mon lit disponible, sans même me soucier de la tête de mon coloc, je posa ma valise bruyamment sur celui-ci. M’allongeant brusquement et soupirant de toute mes forces, j'étais bien content d'être arrivé. Après quelques minutes, je jeta un coup d’œil vers celui qui allait partager ma chambre. Il était mince, plutôt efféminé pour un garçon, bien qu'il me paraissait avoir un bon fond et ne pas être méchant, je restais quand même sur mes gardes sur ses attentions.

« Je m'appelle Ishimaru, et toi ? Souriant de plus bel, lui donnant le meilleur de moi même pour me faire pardonner de l'avoir ignorer quelques minutes. Pardonne moi, je suis un peu brusque quand je suis fatigué. Mais maintenant, ça va mieux. »

Je l'observais, me demandant quel sujet de conversation il allait abordé et de quelle manière il allait accueillir son colocataire. Affaler sur mon lit, les bras derrière la tête, baillant légèrement, je regardais le plafond.

Mes yeux se dirigèrent de nouveau vers le jeune homme, affairé à ranger sa valise. Jetant un coup d’œil vers la mienne, je me releva doucement avant de rehausser les épaules de remettre cela à plus tard. Je ne comprenais pas pourquoi les gens s'affairait pour des choses qui pouvaient être mises à plus tard. C'était une perte de temps inutiles que l'on pouvait considérer à autre chose, comme fumer par exemple. Cette idée me donna une envie irrésistible. Je me leva donc et me dirigea par la fenêtre de notre chambre, l'ouvrant en grand. Je ne savais pas si c'était autorisé, ou plutôt, même si je le savais, je ferais signe que non et le referais de toute façon. Je sortis un briquet et un paquet de cigarette, m'en allumant une et me tourna légèrement vers mon interlocuteur pour répondre à ses questions.

Je suis nouveau, oui. Toi, non? Des trucs dérangeant comme quoi ?

Je posais peut être beaucoup de questions, beaucoup trop vite et trop tôt. Je n'étais pas d'un naturel curieux, mais actuellement je n'avais rien d'autre à faire alors pourquoi ne pas s’intéresser à la vie de l'autre. Fumant une bouffé, je lui proposa d'un revers de la main s'il voulait en prendre une, lui aussi. Je ne savais pas s'il fumait ou non, mais c'était toujours polie si la réponse était positive. Dans le cas contraire, au moins je le saurais. Je n'avais jamais eu de coloc' auparavant, cela m'inspirait plus une corvée qu'autre chose ou peut être cela pouvait être intéressant, si l'on venait à bien s'entendre. Un sex-friend ne serait pas de refus dans cette solitude. Cette idée me faisait sourire. Jetant mon mégot par la fenêtre, je rangea moi-même mes affaires. Quitte à faire quelque chose, autant que cela soit utile.

J'ai 17ans. Je suis célibataire. Tu me plait beaucoup.

Je restait calme tout en décomposant chaque syllabes de ma phrase marquant bien des arrêts pour qu'il comprenne ou je voulais en venir. Ayant rangé la moitié de ma valise, je me retourna vers lui et m'approcha doucement afin de pouvoir lui chuchoter à l'oreille.

J'aimerais beaucoup qu'on s'entende bien, toi et moi.

Je m'écarta lentement afin de croiser ses yeux et déposa un baiser sur ses lèvres, vraiment furtif, avant de me relever, posant les mains sur mes hanches. Je me mis à rire, bruyamment même, avant de reprendre le rangement de mes affaires.

Je te taquine. L’atmosphère me paraissait trop solennelle à mon goût!

Tout en souriant toujours, je lui adressa un clin d’œil amical. Je ne voulais pas le choquer, mais au moins il connaissait un trait de ma personnalité maintenant et cela lui permettait de savoir avec qui il allait partager sa chambre. Attention, pervers à bord. Qui sait, je changerais peut être un jour, mais ce n'était pas demain et encore moins après demain. Il faudrait du temps pour combler mon manque affectif. Quoi qu'il en soit, cette nouvelle année commençait très bien ! J'avais hâte de me faire une place parmi ces gens.

Pardon ? Je me sentais honteusement con. Son premier baiser. Je ne savais pas qu'on pouvait vivre cela à cet âge. Pourtant, si. Il me la montré par A+B. Je jeta un coup d’œil vers lui. Il rougissait encore un peu, je trouvais cela horriblement mignon. Je souris légèrement, car en vue du ton qu'il employait, je l'avais vexé.

Je suis désolé, ce n'était pas mon but de gâcher ton premier baiser... J'embrasse si mal que ça?

Je souriais de plus bel, afin d'essayer de le détendre, mais rien n'y faisait. Il me paraissait toujours aussi tendu et en colère. Je me pinça la lèvre avait de m'assoir sur le lit et me redresser sur le coté. Croisant mes mains, je me tournais les pouces attendant qu'il se calme. Il était la depuis un moment mais était nouveau? Je ne comprenais pas trop le sens de sa phrase, mais peu importe. Je ne voulais pas le froisser encore une fois. Voyant qu'il semblait plus calme et s'était allonger sur son lit, je soupirais, voyant que l'orage était passé. Je n'avais pas arrêter de le fixer en silence, je ne voulais pas que nos rapports se passe mal. Voyant qu'il caressait sa bouche, la nostalgie me parcourue.

Je me leva doucement, pour ne pas l'effrayer ou raviver sa colère et vint me poser à coté de lui.

Pardon, vraiment.. Je savais pas que c'était si important pour toi. Je ne t'embrasserais plus sans ton autorisation.

De toute façon, je ne comptais rien faire sans son consentement, mais tout de même, je tenais à le préciser. Je le regarda un instant dans les yeux avant de reprendre.

Si tu me le permet, j'aimerai me rattraper.

Je ne savais rien de lui, ni qui il était, ni sa vie avait été dur, ni même si il aimait les hommes. Je voulais juste qu'il ne souffre plus. Qu'il arrête de se vexer pour rien, que son année se passe bien. Sans m'en rendre compte, dès que nous étions tout les deux dans la pièce, je commençais petit à petit à penser à lui d'abord avant ma propre personne.

Je m'approcha doucement mais surement de son visage, laissant l'air passé entre nous, tel une brise. J'avais laissé la fenêtre entrouverte et on pouvait entendre les nouveaux élèves qui cherchaient, en bas, leurs classes et leurs compagnons de chambre. Moi, j'avais déjà le mien et je ne l'échangerais pour rien au monde. M'arrêtant cette fois ci à quelques centimètres de sa bouche, je caressais sa joue doucement et tendrement.

Laisse moi t'offrir le premier baiser dont tu as toujours rêvé...

J'attendais son autorisation, ou son rejet, que je comprendrais tout à fait. Je le regardais profondément dans les yeux, me noyant dans ceux-ci. Oui, je crois que de toute ma vie, c'était le seul pour qui mon cœur s'arrêta de battre le temps de quelques secondes...

Je sentais sa poitrine tambouriner en moi, contre moi. Serais-ce le son de nos deux cœurs réunis qui forme cette si jolie mélodie? Je ne savais pas, je ne savais plus. Pourrais-je m'abandonner à lui, réellement? Être moi, sans me souciez de quoi que ce soit? C'était impossible. Je me prenais trop la tête et un effleurement du bout de ses doigts finir par m'achever.

Tant pis pour ma réputation, je lui expliquerais plus tard qu'il ne doit divulguer à personne ce côté fleur bleu chez moi. Je ne voulais pas finir faible face aux autres. Je le laissa me guider, comme je lui avait donné l'autorisation.

Ses lèvres effleurèrent les miennes et une vague de désir s'empara de moi. La chaleur me montait le long du corps, n'aspirant qu'à une seul chose : l'avoir tout entier, rien que pour moi, rien qu'à moi. Que personne ne l'approche. Je savais que cela me porterais un poids, si je devais à le défendre d'une quelconque manière aux yeux des autres. Je ne voulais penser à rien, alors je laissa ça de côté, juste le temps d'une soirée..

Spoiler:

Je le sentais couper dans son élan. Je me demandais pourtant ce qu'il pouvait bien lui arrivé. Je savais que c'était notre première fois à tout les deux et pourtant, je n'étais pas inquiet. Non pas que je me surestimait, je n'étais absolument pas sur de ma capacité à lui faire du bien, mais c'est surtout que sa présence me rassurait. Je ne serais lui expliquer sans qu'il pense que je me foute de lui, alors sa question me semblait pourtant un test vis-à-vis de moi. Je me redressa sur le lit, soupirant. Je réfléchissais, surement trop, au mots que je pourrais lui dire. Je ne faisais pas souvent attention aux sentiments des gens, du moins si, mais je ne le montrais pas. Sentant que j'allais vite fait péter un cable si le silence continuait de persister entre nous, je pris la parole.

Cela.. Je.. Non. Enfin.. Ca ne veut pas "rien" dire.

Et voilà, je me sentais minable et encore pire que ça, si c'était possible. Je pris ma tête dans mes mains, soupirant encore plus fort que précédemment. Vraiment, je ne savais pas ce qui m'arrivait. C'était donc ça, aimer quelqu'un? Se prendre la tête pour des choses qu'il suffirait d'envoyer valser? Relevant la tête, je le regardais dans les yeux. Les miens étaient embués, légèrement, comme si prêt à exploser. Baissant la tête afin de cacher mon visage de mes cheveux, qui commencait à etre long, par la même occasion.

C'est la première fois pour moi que je touche un mec. Que je ressents quelque chose pour un mec...

Voilà, je l'avais dis. Après, comment il le prendrais, je ne sais pas. Peut être que ça le ferais rire, ou pas. Va savoir, je ne le connaissais encore que trop peu. Reprenant ma respiration qui se faisait lente et saccader, comme si j'allais vers une mort certaine, je repris la parole encore moins sûr de moi, ce qui ne me ressemblait pas.

C'est d'ailleurs la première fois que j'ai autant envie de quelqu'un, non pas pour lui faire l'amour ou répondre à une pulsion de mon corps, mais parce que c'est mon être tout entier qui désire cette personne.

Rougissant légèrement, je me leva du lit pour allé à la fenêtre. Je me sentais humilié et horriblement vexé de la situation. Moi qui, par habitude, aurait sauté sur lui, sans l'écouter et lui aurait fait gouter au plaisir charnel, je n'en suis plus capable, pas avec lui, pas dans cette chambre. Soupirant, je m'alluma une cigarette, pensant que peut être mes idées noires disparaitraient avec celle-ci, au fur et à mesure qu'elle se consumerait.

Je le regardais faire. M'approcher, me toucher. Je n'osais plus le faire moi même, surtout après ses multiples tentatives de m'en dissuader. Peut être avait-il peur? Oui, c'était surement ça. Moi, j'étais tellement habitué depuis des années à ne pas montrer ma peur que cela ne se ressentait peut être pas. Tant mieux. Il fallait le rassurer, je devais jouer ce rôle la.

Je jeta ma clope et me tourna face à lui, caressant sa joue. Je l'écoutais parler, même si je ne buvais pas ses paroles. Elles me traversaient comme si c'était de la poudre, du vent ou encore juste de l'air. Non pas que je m'en fichais, mais ses excuses n'avait pas lieu d'être. Il se posait beaucoup de questions, on aurait dit une fille. Je ne m'étonnais pas qu'il soit attiré par les garçons, c'était surement évident maintenant. Pourquoi, je pense qu'il n'as rien a craindre, même si moi même je ne savais pas si je pouvais être doux envers quelqu'un.

Je rapprocha son visage du mien sans même prendre le temps de lui répondre. Ses lèvres étaient si chaudes au contact des miennes que je ne pu m'empecher de fermer les yeux, c'était si doux. J'adorais ses baisers qui commençaient a devenir des drogues pour moi. Je ne pouvais plus m'en passer. Ce baiser ne dura que quelques instants, même si les heures m'auraient paru trop courtes.

Je ne t'en veux pas.

Je m'éloigna de quelques pas avant de reprendre, cheveux au vent.

Tu sais, c'est peut être bizarre, d'un coup, comme ça. Mais j'ai appris à prendre tout ce que la vie m'offre.. Alors..

Je me tournais vers lui, le sourire aux lèvres. Ce sourire ravageur, qui fait que mon regard se fait opressant, comme un prédateur devant sa proie. Je le plaqua contre le mur le plus proche et lécha son oreille, délicatement avant de descendre dans son coup. Je voulais à tout prix lui faire échapper un cri, un jouissement, quoi qu'il en soit, il était mien maintenant. Je remontais ma bouche vers son oreille.

Je te veux, Lukha.. Tu es mien maintenant..

Mes mains plaquèrent les siennes contre le mur avant qu'il ne pu me dire non ou les bouger. Je ne pouvais plus attendre, non. C'était trop tard. J'étais à mon maximum d'exitation, grâce à lui. Mes genoux se plièrent et je me retrouvais bientôt à la hauteur de ses hanches. Lachant ses mains pour libérer les miennes, je lui hôta les boutons de son pantalon.


[ Pardon, moi aussi >.< Je t'aime toujours, tu me manque ma puce! D: ]

C'était étrange, sa façon de me regarder, de me parler. Tout était différent. Je me sentais bien. Timide et chaud à la fois. Comme si je pouvais tout faire, tout penser et tout dire à cet homme. Comme si ma vie lui était déjà dédiée et que c'était notre destin de ce rencontrer. Je ne pouvais lui dire, bien évidemment, cela serait trop bête alors que cela ne fait quelques heures que l'on se connait. Je ne pourrais lui dire que dans quelques mois, quelques années. Mes rêvasseries m’emmènent loin mais la voix de Lukha me réveilla de mes tourments. Doucement, tel une mélodie à mes oreilles, elle me donnait des frissons. Alors, je cessa de faire mon sac, comme s'il me l'avait ordonné et me concentra uniquement sur lui. Mon regard se posa sur ses lèvres, que j'avais envie d'embrasser à chaque secondes que la lumière se posa sur elles. Chaque mot qu'il prononçait me donnait envie de lui dire "Chut, embrasse moi." . Je ne le faisais pas. Il fallait que je contrôle mes pulsions si je ne voulais pas le perdre. Lukha avait quelque chose de fragile à mes yeux, une envie de le protéger était toujours présente. De tout et pourtant, de rien à la fois. Une envie de le protéger de moi, de nous, de cette histoire qui, je le sentais, pouvait le fragilisé d'avantage qu'il ne l'ai déjà. Je refusais tout cela, refusant de lui faire du mal, refusant que quelque chose ne l'atteigne et qu'il regrette ses gestes, ses mots et ses désirs à mes cotés.

Doucement, je me releva, au son de sa voix. Restant ainsi, debout et frénétiquement seul au milieu de la pièce. Semblant pensif, autant que moi, sur la manière d'agir ou peut-être sur la réponse que j'allais lui offrir, nous restâmes quelques secondes de plus dans cette position. J'observais ses courbes, le moindre de ces gestes. Son instrument de musique dans la main : un violon. Je ne le voyais en aucun cas jouer d'un instrument que je trouvais aussi barbare que le violon, même s'il pouvait avoir des mélodies douces de temps en temps. Le piano ou bien le trombone lui irait mieux, mais ceci n'était pas une affaire d'esthétique, mais bien de goût. On choisissait un instrument car il nous faisait nous sentir bien, comme moi et ma guitare. Je jeta un coup d'oeil vers celle-ci, dans le coin de la pièce. Un jour, peut-être joueront nous quelque chose ensemble, une mélodie inconnue, que seul le son nous fera monter les larmes aux yeux et nous enlacer pendant des heures. Je souris à cette idée et une voix calme sorti de ma bouche.

- Ma réputation n'as pas d'importance, au fond.. Tu la découvrira pas toi-même. Je ne suis juste pas vraiment réputé pour être... une fleur bleue.

Une grimace amusante se fit sur mon visage à cet instant. Fleur bleue, c'était vraiment le dernier mot qui pouvait me qualifié. Bagarreur, entêté, drogué, fouineur. Au fond, j'étais réputé pour ce que je n'étais pas et les choses n'allaient pas en s'arrangeant maintenant que je m'étais mis à dos l'une des têtes de turcs de ce lycée. D'ailleurs, l'idée d'une bataille ne me ferait pas de mal, c'est vrai. Cela rappellerait au moins à tous ceux qui doute de moi qui je suis vraiment et à qui ils ont affaire. Sans m'en rendre compte, un sourire victorieux s'affichait sur mon visage. Nul doute, Lukha allait se demander ce qu'il se passait dans ma tête alors que je fixais l'horizon. Très vite, je voulus changer de sujet, afin de ne pas le perturber et tapa donc dans mes mains, me dirigeant vers mon bien aimé et l'enlaçant, passant mes mains autour de sa taille.

Mes lèvres effleurèrent son cou, en prenant soin de ne pas abimer l'instrument qu'il portait dans les mains, je lui pris d'ailleurs délicatement et le posa sur le lit à coté de nous. Doucement, j'attirais un peu plus Lukha vers moi, le serrant contre moi afin de sentir son coeur battre. J'aimerais que nos coeurs battent à l'unisson, un jour, c'est pour cela que je me bats dorénavant et que je me battrais chaque jour jusqu'à ce qu'il en décide autrement.

- Lukha. Aimes-tu les animaux ?

Cette question, posé avec le sourire aux lèvres, hélas qu'il ne pouvait voir étant donné que nous étions serré, était une de mes petites lubies. Je voulais en savoir plus sur lui, sur sa manière d'être, ses goûts, ses rêves, ses envies. Être plus proche de lui, au plus près de son intimité. Que nous ne faisions qu'un. Mes lèvres parcouraient son cou, remontant de plus en plus, plus lentement mais surement.

- Aimes-tu la mer, la plage, le soleil? Tu n'aimerais pas qu'on aille se balader, un jour, à la plage, rien que toi et moi ?

Des idées de sorties. J'en avais des tas. D'abord, nous revisiterons les classiques. Cinéma, Shopping, Restaurant, Plage, Forêt. On finira par les moins classiques, les aventureuses, les dangereuses. Nous partagerons des choses que personnes n'aura vécu. Nous grandirons ensemble. Je veux lui montrer le monde à travers mes yeux, lui montrer ma façon de vivre, de voir et de croire. Quand je réalisa enfin que je rêvais d'un avenir à deux, avec lui, mon coeur cessa de battre. Remontant mes lèvres à ses oreilles, je lui chuchota doucement avec une voix aussi douce que possible.

- Je crois que je suis amoureux Lukha. Amoureux de toi, et plus rien ne pourra me faire changer d'avis, à présent.

Ma voix semblait peu sûre d'elle mais ce n'était pas une question de sentiments mais bien de gêne, de trac, de peur aussi. J'avais tellement peur de le perdre, au combien. Il suffira d'un faux pas, d'un autre homme, d'un claquement de doigt, d'un geste d'une main. Tout cela, c'était si futile et pourtant, si près, si proche. Pour la première fois de ma vie j'avais peur pour quelque chose qui ne me concerne pas, mais bien pire. Qui concernait mon avenir. Mon avenir à deux. Mon coeur se serra en même temps que mes mains autour de sa taille.

- Crois moi...

Je le sentais rougir et cela me flattait légèrement. Ses petites joues pourprées m'auraient suffit pour le reste de la journée, à embellir ma nouvelle vie à ses côtés et ce que je venais de découvrir et assumer avec lui à présent. Enfouissant son visage dans mon cou, comme s'il souhaitait se cacher de ce dont j'ignorais encore. Peut-être une phase de bonheur, qui sait. Je souriais doucement, caressant les siens d'un geste de la main nonchalant.

- Je te crois. Je te crois comme je n'ai jamais cru quelqu'un auparavant. Je suis... Tellement content de te connaître... Même si ce n'est que depuis peu... Tu as toute ma confiance. Vraiment.

Il m'avait répondu au taquet, aussi rapidement que mon doute était parti. Je sentais sa sincérité et elle se voyait dans ses magnifiques yeux qui m'attiraient tant à présent, je ne pouvais plus les quitter. L'idée qu'il regarde quelqu'un d'autre que moi avec ces yeux là était impossible. Je n'imaginais en aucun cas qu'il puisse me trahir, même si au fond, j'avais énormément peur de le décevoir.

- Tu as la mienne également, lui-dis-je pour le rassurer.

Il semblait visiblement avoir une envie de tout déballer ou du moins, de me dire beaucoup de chose qui lui tenait à coeur. C'est pour cette raison que je restais silencieux un instant, le laissant s'exprimer. Je savais que c'était dur, étant donné que cela faisait que quelques instants que l'on se connaissait, même si j'avais l'impression d'être déjà destiné à lui.

- J'adorerais aller à la plage avec toi un jour... Mais, même si tu m'offrais d'aller visiter un bidonville avec toi, je crois que j'accepterais... N'importe où ferait l'affaire... Même si en fait, l'exemple employé n'était pas très approprié... E-Enfin, je veux dire, tu pourras m'emmener n'importe où, je m'en fiche, tant que tu sois avec moi. C'est idiot... Mais c'est comme ça.

Ces paroles me touchèrent profondément, malgré la gène qu'il ressentait. Son coeur et le mien ne faisait qu'un et nos envies également, je me sentais bien malgré la chaleur qui commençaient à monter entre nous. Relevant légèrement son menton, je sentis qu'il était gêné de m'avoir dit quelque chose d'aussi ridicule, mais je ne relevais pas cette petit erreur de sa part. Des choses plus importante importait. Je déposa mes lèvres sur les siennes, gardant mes yeux ouverts afin de bien vérifier que je ne rêvais pas, à cet instant précis. N'allant pas plus loin,je me relevais légèrement et le laissa continuer son débit de paroles qui ne faisait que renforcer les liens que j'avais pour lui.

- Et pour répondre à ta question, qui m'a un peu surprise je dois dire, oui j'aime les animaux. Les oiseaux sont mignons! Mais bon, je suppose qu'en fait tu t'en fiches un peu... Toi, Ishimaru? Qu'est-ce que tu aimes? Les animaux, le sport, les jeux vidéos, l'alcool, les promenades, la mer? Je veux que tu me parles de toi. Je voudrais tout savoir... Même si c'est impossible.

Comme je le sentais rire et heureux à cet instant, je sentais que c'était mon instant à moi de parler, mais je n'en avais pas envie, pas maintenant. Je voulais rester un peu mystérieux pour lui, pour qu'il me désire encore plus, qu'il me colle, qu'il ne puisse plus se séparer de moi. Si l'on disait tout, directement, nous n'aurions plus rien à nous dire, plus rien à faire ensemble et je trouvais cela terriblement dommage. Je répondis à son sourire par le mien, plus compatissant et plus emprunt de découvertes.

- Trève de bavardage...

Ma main parcoura son visage délicatement et amena celui-ci au mien pour y déposer un baiser, d'abord sur son front chaud puis sur sa joue, légèrement rougissante et enfin déposer un baiser sur ses lèvres chaudes et encore humides. Glissant ma langue à travers ses lèvres afin de chercher sa langue, je poussa mon homme vers le mur le plus proche, faisant attention à ne pas le brusquer ni lui faire de mal. Ma main droite se faufila sous son tee-shirt alors que ma langue jouait avec la sienne aussi sensuellement que je le pus. Ce désir pour lui remontait en moi comme une nouvelle existence, comme s'il avait toujours été là, caché et prêt à bondir sur sa proie. Ma proie n'était autre que Lukha à cet instant. Je le désirais plus que tout. Son corps chaud contre ma paume me donnait une excitation digne de ce nom.

Alors, je voulais lui montrer tout ce désir, l'aimer comme je devais l'aimer. Je quitta ses lèvres pour lui ôter son tee-shirt, par la même occasion, lui embrassant le torse alors que son tee-shirt parcourait la pièce dans les airs avant d’atterrir sur le lit. L'embrassant sur l'épaule aussi amoureusement que possible, mes lèvres se dessinèrent sur chaque parcelle de son corps que je caressais également du bout des doigts. Je voulais lui soutirer un gémissement, une envie, qu'il me désire autant que je le désirais à cet instant. Ma main descendit le long de son torse encore chaud, comme l'air de la pièce qui commençait à augmenter en température malgré la fenêtre légèrement ouverte et le vent qui cherchait à s’engouffrer dans la pièce. Alors que je cherchais à déboutonner son pantalon de la main droite, ma main gauche était prêt de sa tête, hélas, d'une mauvaise manipulation, elle glissa et éteignit la lumière, nous procurant ainsi la pénombre mais encore de la visibilité grâce à la fenêtre.

- Voilà qui est plus intime.. Lui murmurais-je, comme si j'en avais eu l'intention.

Alors que mes baisers recouvraient à présent son cou, le léchant du bout de ma langue, suçotant discrètement celui-ci avant de remonter sur ses lèvres encore humides et de lui mordre l'inférieur, mon cœur se faisait de plus en plus présent et battait de plus en plus fort dans ma poitrine au point que je me demandais s'il n'allait pas me laisser à un moment où un autre. Voyant que j'avais besoin de mes deux mains, je descendis doucement vers son entre jambe, prenant soin au passage de mordiller son téton avant de lui embrasser le nombril, doucement. J'ouvris son pantalon de mes mains plus agiles à présent qu'elles étaient réunis, et le baissa légèrement, doucement et délicatement comme on enlèverait un manteau. Il ne me restait plus que son caleçon à retirer, si bien que je ne savais pas s'il le prendrait bien ou non. Rougissant subitement, me disant qu'on était si près du but pour reculer, je me releva et le pris dans mes bras un instant. Ceci n'était qu'un subterfuge, car je le poussa doucement sur le lit, la position serait plus confortable à mon goût.

Alors que je l'allongeais, je me positionnais sur lui, menant un peu le jeu, si t'en es s'en était un. Pas pour moi en tout cas, je ne me contrôlais presque plus. Mes lèvres réclamaient les siennes, encore une fois. Je leur obéis et y répondit aussitôt, recherchant de nouveau sa langue. J'étais devenu accro à ces baisers, à son corps, sa chaleur et son odeur. Plus rien ne pourrait m'empêcher de lui procurer le désir qu'il attendait tant de moi. Cessant notre baiser, je me releva doucement, me retrouvant à califourchon sur lui, me permettant d'ôter mon tee-shirt à mon tour. Quand je me rallongea sur lui et que nos lèvres se recroisèrent pour un interminable baiser, je me disais que rien ne pourrait être plus beau que ce qu'on s'apprêtait à vivre. Que ses sensations, je ne les retrouverait pas. Avec personne d'autre.

Ma main s'aventura dans ses cheveux alors que l'autre cherchant son membre qu'il ne tarda pas à trouver. Glissant ma main sous son caleçon, je pouvais à présent toucher son membre chaud. Arrêtant de l'embrasser un instant, je le regardais avec l'amour que j'avais pour lui mais aussi, un air interrogateur.

- Es-tu prêt à cela, avec moi ?

Je me mordis la lèvre en regardant les siennes. Après tout, je ne lui avait pas vraiment demander son avis et ma force était plus imposante que la sienne, qui sait, je l'avais peut-être même forcé sans m'en rendre compte. Le doute me parcourait mais était vite remplacer par la chaleur de son corps contre le mien. L'attente d'une réponse était interminable alors que je caressais du bout des doigt l'objet de mes désirs quelques centimètres plus bas.