C'est fini - Pv : Luce <3

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J’en avais marre. Je venais de passer la pire semaine de ma vie je crois. Luce et moi avions commis une erreur en décidant d’habiter ensemble, rapidement et inévitablement nôtre rapprochement avait été remarqué puis petit à petit des rumeurs avaient commencé à fusé et désormais il fallait faire quelque chose avant que cela ne finisse en catastrophe. Je soupirais en passant ma main dans mes cheveux.

J’avais mal. Vraiment mal. Toute la semaine j’avais essayé de trouver une solution adéquate pour que Luce puisse continuer à être surveillant et nous laisser la possibilité d’être ensemble mais il fallait que je me rende à l’évidence. Il n’y avait aucune solution. Alors…au moins jusqu’à ce que j’aie finis mes études…il fallait qu’on prenne nos distances. Je me crispais en fermant les yeux laissant le soleil caresser ma peau alors que mon cœur battait douloureusement et que les larmes me montaient aux yeux…trois putains d’années à passer sans même pouvoir l’approcher. Cela me détruisait à chaque fois un peu plus. Et si…il ne voulait pas attendre un an ? Et si quand je ne serais plus constamment près de lui il trouverait un autre garçon plus apte à faire son bonheur ? C’était peut-être mieux comme ça de toute manière…nous tout le monde nous empêcherait d’être ensemble…c’était « interdit ».

Je m’asseyais sur un banc dans la cour, j’avais choisis la cour de la fac un peu stupidement pour finalement mettre un terme à notre relation mais chez nou…chez lui c’était une mauvaise idée. J’avais contacté la vieille Kira…c’était la seule personne avec qui je pouvais dire avoir un lien d’amitié, et il m’hébergeait chez son petit ami. On s’aimait pas beaucoup je crois…enfin je l’aime bien au fond mais lui ne m’apprécie pas après tout j’avais embrassé son copain devant lui…j’avais encore mal à la mâchoire en me rappelant le coup qu’il m’avait mis…mais si à ce moment j’avais été furieux après lui aujourd’hui je le comprenais. J’aimais Luce plus que tout au monde et si quelqu’un l’embrassait devant moi je perdrais totalement le contrôle de mes nerfs et ne répondrait plus de rien.

Enfin passons, j’avais déménagé mais quelques affaires chez moi chez Satoru pour que Luce se doute quand même de ce que j’allais lui dire aujourd’hui. J’espérais vraiment qu’il comprendrait et continuerait de m’aimer durant ces années à passer séparément. J’avais les mains moite…je stressais et j’avais envie que le temps s’arrête mais déjà je voyais Luce arrivés près de moi. Je détournais le regard. Je n’avais pas envie…j’avais peur, je me sentais vide. Pourtant il ne fallait pas qu’il voit ma tristesse, il fallait peut-être qu’il me déteste sinon je n’étais pas sûr qu’il accepte. Je soupirai le saluant vaguement du bout des lèvres en me redressant du banc où j’étais installé, j’enfonçais mes mains dans les poches de mon jean.

- Je…voulais juste te dire que c’était fini entre nous, fis-je de but en blanc sans osé planter mes yeux dans les siens.

Je me mordais la lèvre. Non je n’avais pas envie qu’en plus il me déteste. J’avais aussi choisis la cour de la fac pour pas qu’il ne m’approche trop conscient que si il m’embrassait je ne pourrais pas continuer à dire qu’on rompait. Je restais assez distant en n’affrontant pas une seule seconde son regard puisque je ne pouvais pas soutenir ses yeux. Mon cœur semblait s’arrêter dans ma poitrine. Je me sentais mal la tête me tournait.

- Je suis désolé, murmurais-je plus doucement. Mais c’est le mieux qu’on est à faire…au moins jusqu’à ma licence.

Attends moi...s'il te plaît...

Messages : 60 Date d'inscription : 07/01/2013

Peu importait la force de notre amour, tout portait à croire que le monde ne voulait pas de nous ensemble. Et pourtant nous nous battions, encore et encore. Mais quand l'un des deux craque, alors plus rien n'est possible.

Depuis déjà un petit mois, Robynne était venu emménager chez moi faute d'argent pour trouver un logement pour lui seul. Cela s'était un peu fait sur un coup de tête, mais c'était loin d'être désagréable. bon, mes 30m² de logement n'étaient pas forcément idéal pour un couple. Sans se marcher totalement dessus on ne pouvait pas dire que l'espace était au rendez-vous. Mais tout se passait à merveille.

J'étais du genre très désordonné, ce qui ennuyait parfois Robynne je crois, mais mes efforts semblaient porter leurs fruits à ce sujet. Aussi, Robynne était un peu plus avenant que moi au niveau sexuel, voire beaucoup plus. Ca ne me déplaisait pas du tout, mais je devais admettre qu'il me faisait essayer des choses auxquelles je n'aurais même pas oser penser. J'étais sans aucun doute un peu puritain.

Mais tout ne pouvait pas rester aussi parfait. Habiter ensemble, ce n'est pas la chose la plus discrète qui soit. Et j'avais déjà eu vent de certaines rumeurs sur une relation amoureuse entre lui et moi, rumeur bien évidemment fondée. Cela m'inquiétait pas mal, c'était mauvais pour ses études et moi je risquais de me faire virer. Il était formellement interdit d'avoir une relation avec un élève, et pourtant nous avions le même âge.

Et Robynne avait commencé à agir bizarrement. Il était distant avec moi, ne me parlais plus autant qu'avant et semblait gêné en ma présence. Que devais-je faire pour rétablir la situation ? j'avais malheureusement peur qu'il soit trop tard quand j'avais remarqué que ses pourtant maigres affaires disparaissaient de l'appartement. Il allait partir loin de moi.

J'étais totalement déchiré par tout ça. Pourquoi ne voulait-il pas continuer ? J'aurais trouvé un autre job... D'ailleurs j'avais déjà commencé à chercher ailleurs. Je n'avais pas encore obtenu de réponses mais je n'allais plus pouvoir rester surveillant très longtemps. Mais de tout évidence cet imbécile ne semblait pas se rendre compte que je préférais galérer à trouver un nouveau job plutôt que de le laisser loin de moi... Il m'énervait. Nous avions rendez-vous dans la cour, et je frappais violemment du poing dans un mur. C'était moyennement intelligent, ça faisait mal et je craignais de m'être blessé. Mais je savais que j'allais me faire larguer.

Il était assis sur un banc, et sa mine attristée me laissait percevoir qu'il n'était pas là pour m'annoncer une bonne nouvelle. Son idiotie lui affligeait bien des douleurs tout comme à moi, ou peut-être étais-je celui qui était trop borné. Je rangeais mes mains dans les poches de ma veste, grimaçant un peu de douleur. Je m'approchais de lui et il se redressa. Ses premiers mots furent un véritable coup de poing en pleine figure.

- Je…voulais juste te dire que c’était fini entre nous.
- Tu ne me regardes même pas en disant ça. Lâche.

Moi je le fixais, énervé. Blessé. Blasé. Désespéré. Pas dans le sens où j'allais le supplier, mais dans le sens où je savais que de toute façon il n'était pas possible de le raisonner. Quand il avait une idée en tête il ne la lâchait pas. Et vu son comportement avec moi toute la semaine je n'avais même pas à espérer, alors le mieux que j'avais à faire était de le blesser. C'était immature et puéril, mais je voulais qu'il souffre comme il me forçait à souffrir. Je savais bien qu'il en avait déjà tout aussi mal que moi, mais j'espérais que trop souffrir le ferait changer d'avis.

- Je suis désolé. Mais c’est le mieux qu’on est à faire…au moins jusqu’à ma licence.

Je soupirais longuement. C'était moi qui allait passer pour le méchant de l'histoire si je refusais sa demi-solution. Je savais que quand j'avais quelque chose en tête il était tout aussi difficile de m'en faire démordre que Robynne, mais mon idée était que nous pouvions nous efforcer d'être plus discrets, ou de trouver un excuse pour notre collocation.

- Ca n'a rien d'une solution... Tu vas probablement trouver quelqu'un d'autre pendant ce temps.

Je détournais les yeux cette fois-ci. Ils s'embuaient de larmes. Je serrais les poings à l'idée de le perdre. Perdre Robynne pour 3 années, c'était le perdre définitivement. Il avait du succès et il trouverait bien mieux qu'un garçon un peu coincé comme moi. Il tomberait amoureux de quelqu'un d'autre, et cette rupture temporaire allait simplement résulter à une définitive. Reporter l'échéance ne m'intéressait pas.

- Tu crois vraiment que je vais accepter ça ? Me laisser savoir que tu m'aimes encore pour ne faire qu'endurcir mes sentiments pour toi, et finalement te voir partir avec je ne sais qui ? J'en suis incapable. J'ai déjà bien assez mal là.

J'étais blessant, je le savais. Mais autant souffrir une bonne fois pour toute. Cependant je savais bien que je ne pourrais pas cesser de l'aimer. Ni en un clin d'oeil, ni en plusieurs années, ni jamais. Un amour pareil vous marque à vie et ne peut pas vous quitter. Je l'aimais et le détestais de tout mon coeur.

Je le regardais finalement, une larme coulant sur ma joue. Je ne pouvais pas pleurer ici. Pas au milieu de la cour et de tous les étudiants, d'autant plus que cela ne laisserait plus aucun doute sur notre potentielle relation. Je déglutis en tentant de me calmer. Il fallait que je rentre chez moi. Il le fallait vraiment.

- Et tu comptes dormir où maintenant que c'est "fini entre nous" ?

Je n'étais pas convaincu de vouloir connaître la réponse. J'avais un peu peur que ce soit chez son ami Kira, qui était aussi accessoirement un type de mauvaise réputation avec qui il avait déjà couché. Après tout il lui correspondrait peut-être bien plus que moi. Une autre larme se mit à couler et je me détournais en essuyant du revers de ma manche.

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- Tu ne me regardes même pas en disant ça. Lâche.
- Ouai je sais.

J’enfonçais un peu plus mes mains dans mes poches en sentant que j’allais m’en prendre plein la tête. Sans avoir besoin de le regarder je savais qu’il me haïssait déjà et je lui en voulais de me détester alors que j’étais autant briser que lui…moi j’étais prêt à attendre trois ans. Comme si trois ans pouvaient changer ce sentiment doux et fort que j’avais crus impossible pour moi. J’avais toujours crus que l’amour n’était qu’un compte idiot, qu’en réalité l’amour c’était un truc que cherchait des gens dans l’espoir de ne pas finir sa vie seule mais en réalité ce n’était pas ça et je l’avais compris en rencontrant Luce. C’est plus fort que l’envie de ne pas être seul, c’est un besoin brûlant un peu comme l’oxygène. Tant que vous en avez-vous dites que c’est bien, doux, agréables, cela vous permet de vivre mais dès qu’il y’en a plus vous mourez. C’était mon sentiment. Je mourais de l’intérieur.

- Je suis désolé. Mais c’est le mieux qu’on est à faire…au moins jusqu’à ma licence.

Il soupira et je me crispais…lui n’en avait pas envie. Attendre hein ? J’étais peut-être le seul à éprouver le besoin qu’il soit là dans trois ans…peut-être étais-je le seul à vouloir attendre. Pour la première fois je tournais les yeux dans sa direction. Il était magnifique, comme toujours. Mais il était plus à moi, je détournais donc le regard en sentant que j’avais envie de craquer, de hurler et de finalement l’embrasser pour reprendre possession de ce qui était à moi…ou plutôt que je voulais à moi.

- Ca n'a rien d'une solution... Tu vas probablement trouver quelqu'un d'autre pendant ce temps.

Là je le regarder choqué ? Je voulais croiser ses yeux mais cette fois ce fut le sien qui me fuyait. Je serais les dents mal à l’aise…pensait-il vraiment ça ? Je savais que je n’avais peut-être pas toute sa confiance avec ma réputation passé mais…depuis le temps il n’avait toujours pas compris à quel point je l’aimais ? Je serais les poings dans mes poches. Quel abruti franchement…

J’allais lui dire qu’il avait tort, qu’il était un abruti … mais n’était-ce pas bon qu’il pense ce genre de chose ? Au moins il ne chercherait plus du tout à me joindre mais…même dans trois ans. Je fermais les yeux en sentant les larmes afflué. J’étais idiot. Au fond c’était Luce qui devait le plus souffrir, moi je ne méritais que ça haine je suppose…

- Tu crois vraiment que je vais accepter ça ? Me laisser savoir que tu m'aimes encore pour ne faire qu'endurcir mes sentiments pour toi, et finalement te voir partir avec je ne sais qui ? J'en suis incapable. J'ai déjà bien assez mal là.

Cette je lui balançais ma main dans la figure en ne détournant pas le regard. Je ne pouvais pas tolérer ce genre d’insulte. D’accord qu’il me pense mauvais était une chose mais qu’il pense que je puisse être aussi cruel c’était autre chose. Cependant je ne pouvais me perdre d’élever la voie ou nous étions, des regards se posaient sur nous alors que je venais de le gifler et je regrettais mon geste mais franchement il l’avait mérité. Je remettais vite ma main dans ma poche m’excusant vaguement même si je pensais réellement qu’il le méritait.

- Je suis peut être un lâche mais je ne suis pas un enfoiré Luce, dis-je doucement en gardant mes yeux dans les siens. Jamais je ne te proposerais d’attendre trois ans si je pense partir avec quelqu’un d’autre, mais je peux comprendre que tu n’es pas envie d’attendre. Toi tu peux trouver quelqu’un qui te conviendra mieux, tu l’as peut-être déjà trouver.

C’était à mon tour de lui balancer des horreurs…mais moi je ne le pensais pas…enfin j’en avais peur mais je ne pensais pas que c’était ce qu’il souhaitait. Je savais qu’il m’aimait comme je l’aimais même si peut-être moins de façon brûlante…je n’en savais rien au fond. Mais je savais qu’il ne me tromperait pas du moins pas de façon voulu. Peut-être tomberait-il amoureux de quelqu’un d’autre mais ça c’était naturelle…enfin je ne lui en voudrais pas si il trouvait quelqu’un qui le rendrait plus heureux que moi.

J’essayais de me détendre et soupirait il fallait que je m’excuse d’avoir dit ça…c’était idiot de ma part mais il m’avait tellement blessé…ca m’avait réellement brisé ce qu’il m’avait balancé. Mais ce n’était pas une raison, je n’étais pas assez mature. J’étais juste un idiot. Mais alors que j’allais m’excusé il me coupa :

- Et tu comptes dormir où maintenant que c'est "fini entre nous" ?

Je sentais encore le pic et je soupirai en passant ma main dans mes cheveux. Il n’avait jamais cru en moi. Il m’avait sûrement toujours pensé un monstre pervers, je finis par rire brisé. C’était trop douloureux. J’étouffais.

- Chez Kira, répondais-je franchement cependant. Qui a un petit-ami dont il est fou amoureux et qui me mettra un poing si je le touche.

Je frappais du pied dans le banc près de moi de plus en plus au bord des nerfs. Il fallait que soit il parte soit que ce moi. Mais alors que je retournais les yeux vers lui je remarquais ses larmes et je me crispais…j’esquissais un mouvement pour l’attirer contre moi mais me stoppais…je n’en avais pas le droit.

Je m’éloignais doucement me rasseyant sur le banc le souffle court. J’avais encore plus mal de le faire souffrir ainsi. Il fallait partir maintenant sinon j’allais simplement renoncer incapable de supporter la vision de sa peine.

- J’ai compris Luce, c’est fini définitivement, murmurais-je doucement. Je suis un con qui va allez coucher à droite et à gauche. Mais s’il te plaît arrête de pleurer…

Je me redressais et passais ma main dans ses cheveux sans sourire essayant juste de l’apaiser. Je voulais qu’il me déteste mais…pas trop quand même. Je ne pouvais pas supporter que dans le couloir il me lance des regards noirs quand je le croiserai…je voulais quand même avoir l’impression que dans trois ans lorsque je lui dirais que je lui étais resté fidèle et que je l’aimais encore il me reprendrait.

- Je te laisse d’accord ? Oublie moi maintenant, désolé pour tout.

Messages : 60 Date d'inscription : 07/01/2013

Une main. Un bruit sourd. Une douleur cuisante sur la joue. Robynne venait de m'envoyer sa main en pleine figure, et ma joue devait déjà être rouge tant elle me lançait. Ca ça signifiait que j'étais allé trop loin. Etais-je sincère dans mes propos ? Je ne le savais pas moi-même. Je lui souhaitais d'être heureux tout comme je le détestais de pouvoir l'être sans moi. Je voulais qu'il m'aime mais je ne voulais pas me faire d'espoirs. En fait, j'aurais voulu que le monde tourne comme je le désirais, donc en restant avec celui qui faisait battre mon coeur si fort qu'il semblait vouloir s'extirper de ma poitrine.

Je ne protestais pas à son coup : je l'avais amplement mérité. Je baissais simplement le regard. Dire ce genre d'horreur à quelqu'un qui vous aimait de tout son coeur ne se faisait pas. Mais j'avais du mal avec sa réaction si violente. Il n'écoutait pas mon avis, mes désirs, il pensait bien faire mais faisait les choses de travers. Cependant ça ne valait pas tant de méchanceté.

- Je suis peut être un lâche mais je ne suis pas un enfoiré Luce. Jamais je ne te proposerais d’attendre trois ans si je pense partir avec quelqu’un d’autre, mais je peux comprendre que tu n’es pas envie d’attendre. Toi tu peux trouver quelqu’un qui te conviendra mieux, tu l’as peut-être déjà trouver.

Je lui jetais un regard noir cette fois-ci. Moi, avoir trouvé quelqu'un ? C'était pour ça que j'étais sur le point de m'effondrer de tristesse au milieu de tous les élèves qui étaient supposés me respecter ? Je ne pris même pas la peine de lui rétorquer quoi que ce soit. Le fusiller du regard devait parfaitement répondre à ses interrogations s'il en avait. Et je n'avais pas envie de rassurer celui qui me brisait le coeur.

Enervé, je réalisais qu'il n'allait plus dormir chez moi. Il allait se retrouver soit à la rue, soit chez quelqu'un d'autre. Je n'aimais pas ça du tout, Robynne était vraiment un garçon séduisant et j'avais terriblement peur qu'il tente de m'oublier par un moyen atroce pour moi. Je lui demandais alors chez qui il comptait dormir sans pouvoir m'empêcher d'être cassant. Il se mit à rire douloureusement : je le blessais vraiment en lui posant la question, mais je craignais la réponse.

- Chez Kira. Qui a un petit-ami dont il est fou amoureux et qui me mettra un poing si je le touche.

Mon coeur se serra atrocement fort dans ma poitrine. Je crus vraiment mourir en entendant ça. Je ne voulais même pas savoir ce qu'il avait fait avec ce mec, mais la réputation de Kira était bien plus sulfureuse que la mienne. Je ne pouvais m'empêcher de penser qu'il devait être bien plus satisfaisant que moi. Je ne pouvais plus le supporter et me retournais en sentant des larmes couler sur mes joues. Il fallait que je parte.

Robynne frappa le banc du pied, dans un état aussi pittoresque que moi. Il s'approcha ensuite de moi, visiblement inquiété par mes larmes. Je lui jetais un regard terriblement attristé. J'aurais voulu qu'il me sert dans ses bras en me disant que ce n'était qu'une idiotie, qu'il regrettait ses paroles et que tout allait bien. Mais il se ravisa avant même d'être entré en contact avec moi. Je savais qu'il était toujours très touché par mes larmes, mais j'étais simplement sensible. J'imaginais que malgré ses joues sèches, il était tout aussi dévasté que moi.

- J’ai compris Luce, c’est fini définitivement. Je suis un con qui va allez coucher à droite et à gauche. Mais s’il te plaît arrête de pleurer…

Il osa alors passer sa main dans mes cheveux après ça. Je le repoussais violemment, mes mains sur son torse en le faisant reculer de plusieurs pas. Qu'il ne me touche même pas. Pas après le douleur qu'il osait m'infliger. J'essuyais mes yeux tant bien que mal, mais les larmes ne voulaient pas cesser de couleur.

- Je n'ai jamais dit que je te prenais pour un salaud infidèle. Mais si c'est que tu décides de me faire croire très bien.

"J'espère pour toi que Kira sera meilleur que moi au lit". J'avais failli ajouter ça, mais cela aurait juste été puéril. Je me doutais qu'il ne coucherait pas avec, et je savais que Robynne m'aimait sincèrement. Ce que je ne savais pas, c'était jusque quand cela serait-il le cas. Je voulais qu'il m'aime sans me quitter. Je voulais continuer à être heureux avec lui. Pourquoi fallait-il que tout se passe mal..?

- Je te laisse d’accord ? Oublie moi maintenant, désolé pour tout.

Je ris nerveusement. J'étais totalement brisé de l'intérieur. Je savais que je ne pouvais pas ôter cette idée de sa tête.

- T'oublier ? Tu plaisantes j'espère. Mes sentiments ne partiront pas.

Je m'apprêtais à partir. Je ne pouvais tout simplement plus le supporter. Je n'arrivais déjà plus à retenir mes larmes, alors il fallait que je rentre chez moi pour évacuer d'une manière ou d'une autre. Je le regardais une dernière fois. Mes yeux humides et embués.

- Je t'aime Robynne. Tu es un imbécile.

Une larme coula de nouveau sur ma joue. Je lui tournais alors le dos en ne pouvant plus retenir les autres. J'avais l'impression que c'était la dernière fois que je le voyais. Plus jamais il ne me dirait qu'il m'aimait. Plus jamais il ne poserait ses yeux si doux et affectueux dans les miens. Ce soir il ne viendrait pas me rejoindre dans mon lit après son travail. Il ne passerait plus sa main doucement dans mes cheveux. Il ne poserait plus ses lèvres sur les miennes, ne toucherait plus mon corps, et ne me susurrerait plus combien j'étais important pour lui.

Sans Robynne, je n'étais plus qu'une ombre vide et insipide.

FIN