Etrange garçons.
- Kaleï ? Je relevais les yeux de ma feuille un peu étonné et regardais la belle blonde qui s’asseyait à la table juste en face de moi. Une fille de ma classe : Justine. Le genre de fille que vous avez de frapper juste parce qu’elle rit comme une dinde. Rapidement sans lui répondre je reprenais ma lecture. Je lisais un truc super intéressant sur Freud, c’était un étrange personnage que ce philosophe, il traitait avec le plus grand des sérieux de l’hystérie et pourtant il était un véritable camé. C’était étrange à penser mais j’aimais ce qui était étrange peut-être parce que je l’étais moi-même.
- Tu pourrais m’écouter au moins quand je parle. Je redressais à nouveau la tête la posant contre ma main pour fixer la jeune fille. Elle était mignonne mais elle n’avait aucune chance avec moi. Je savais que depuis près d’un mois j’étais sa cible numéro un et qu’elle voulait ma tête comme trophée à la fin de la guerre. Pardon je m’égard, qu’elle me voulait comme petit ami à la fin de toute ses paroles inutiles qu’elle m’adressait.
Agacé je ramassais ma feuille et quittait la salle d’étude. Si j’étais venu là-bas c’était dans l’espoir de travailler tranquillement pas de me faire harceler par une gamine idiote qui ne savait même pas ce que c’était d’aimer. Pour moi l’amour n’était pas un jeu, c’était quelque chose d’essentiel. Mais parents étaient très amoureux…du moins à ce que l’on m’a raconté. On m’a toujours dit qu’ils avaient vécues une vie pleine d’amour et de tendresse et moi je voulais vivre la même chose. Je ne voulais pas me contenter, comme la plus part des jeunes de mon âge, d’un coup d’un soir que l’on rejetait le lendemain. Moi je cherchais quelque chose de sérieux mais qui ou quoi ? Je ne sais pas mais en tout cas j’étais ouvert à tout. Fille ou garçon ne m’importait peu dans l’amour il n’y avait que les sentiments pas vrais ?
- Kal ! Encore une fois on prononçait mon prénom en me faisant soupirer. Il n’y avait pas moyen d’être tranquil cinq minute ? Je me tournais un peu pour voir arriver en courant mon meilleur ami mais cela ne changea rien au fait que je soupirais une troisième fois. Il était sympa et je l’adorais mais quand je voulais être tranquille c’était que je voulais l’être ce n’était pas juste par obligation j’aimais travailler et même si cela surprenait avec mon look complétement appart cela ne dérangeait pas plus que cela. Enfin peut être n’osait ton rien me dire car je n’avais pas ma langue et mes poings dans ma poches. Je savais me défendre et je n’avais pas peur de me bagarreur quand en témoignait le pansement sur ma joue du à une récente bagarre qui m’avait opposé à deux caïds de la fac qui voulait dépouillés un pauvre seconde.
- Quoi ? Soufflais-je lorsqu’il arrivait à ma hauteur.
- Demain, toi et moi cinéma ? Je le regardais en haussant un sourcil. J’aimais bien le cinéma, j’avais vu probablement autant de film que j’avais lu de livre soit énormément. J’affectionnais particulièrement les films traitant de musique et les vieux films que les jeunes zappes dès qu’ils voient le génériques en noir et blanc. Mais cependant je n’avais rien vu qui passait d’intéressant ce mois-ci au cinéma du coin et je devais avouer que j’avais déjà prévu quelque chose avec mon tuteur. Comme tous les vendredis soir nous étions censé passé la soirée ensemble d’une quelconque manière c’était un peu une tradition familial puisque entre mes amis, les cours et son travail on se voyait moins cette année.
- Peut pas, soufflais-je donc en haussant les épaules.
Et je repartais. Je savais qu’il ne s’offusquerait pas il avait l’habitude. J’étais quelqu’un de relativement distant je n’aimais pas trop les longues conversations apparemment avec mon tuteur avec qui je parlais encore et encore sans me lasser mais c’était différent nous étions ensembles depuis des années il était comme un grand frère pour moi.
Il me disait souvent qu’il ne comprenait pas pourquoi j’étais si populaire, je parlais très peu et jamais de moi ou de mon passé et pourtant tout le monde m’admirait ou venait me parler sans arrêt. Peut-être parce que sous mes airs de dur j’étais quelqu’un de foncièrement gentil. J’aidais toujours les autres de mon mieux et intervenait toujours dans les bagarres soit pour défendre ce qui en avait besoin sois pour les stopper mais en aucun cas je ne laissais par exemple une mamie les bras chargés de courses trop lourde rentré seule chez elle même si elle habitait à l’opposé de chez moi. Avant on me disait que j’étais trop gentil alors j’avais adapté un peu mon comportement pour paraître juste classe en faisant en sorte que même si j’aidais toujours la mamie avec ses sacs les gens ne me considéré pas non plus comme leurs larbins. Pour cela il n’y avait pas mieux que de se faire une réputation de dur à cuir et gagné plus de 200 bagarre donnait cette réputation.
Il y’avait plein de chose dans mon caractère aussi contradictoire. Par exemple si j’étais bon en sport j’étais aussi doué en cour et suivait avec assidue tous mes cours même ceux que je trouvais les plus ennuyant et j’étais souvent celui qui restait à la fin du cours pour poser des questions aux profs. Mais ce n’était pas tout j’étais aussi un excellent pianiste tout comme ma mère cela dit. D’ailleurs c’était mon plus grand rêve de devenir un brillant pianiste cependant personne ne le savait et quand je dis personne c’est vraiment personne. Je n’osais pas le dire de peur que comme si le dire allait tout briser je suppose que j’étais un peu enfant dans ma tête mais cela ne me gênait pas je m’appréciais ainsi.
D’ailleurs dite moi ? Pourquoi je me parle à moi-même de moi-même ? Je dois un peu fou sur les bords il faut croire mais avoir un ami imaginaire à qui on parle sans arrêt c’est bien. Le mien s’appelle Aristide. Peut-être était-il aussi un peu le prince charmant que j’attendais sagement.