2123 mots /o/
- Racontez-moi votre histoire.Aaah Crochet innove attention ! Là il préfère y’aller franco. Il demande carrément le résumé du livre ! A quoi bon des extraits quand on peut avoir l’intégralité hein ?
Mais racontez ma vie en détail sans moi. Trop de chose à dire, trop de secret à révéler, trop de détail à fournir, pour n’obtenir pas grand-chose comme récompense à partir la pitié des autres et ça très peu pour moi.
Mais à vous qui vous trouvez dans ma tête en ce moment je peux vous la racontez si vous me promettez d’être gentil avec moi. Ne me rendez pas trop fou.
Acte 1, scène 1 :
La naissance.Je vous l’accorde je n’ai pas grand-chose à dire de ce moment-là. Je crois que je pleurais. Comme tous les bébés venant de naître vous me direz. Cependant je peux vous dire que je n’étais pas désiré. Ayant déjà accouchés par trois fois, ma mère commençait un peu à être lasse de se retrouver avec des bébés et des couches humant des savoureuses odeurs fécales. Cependant ayant l’incroyable travail de prostitués il n’était pas rare que par inattention la chose se produise. Et une fois l’enfant dans le ventre, ma mère n’avait jamais pu se résoudre à avorter dans son absolue fois de dieu. Mon ironie ce sens j’espère ? Non, ah, ben tant pis. Scène suivante !
Acte 1, scène 2 :
Je grandis. Pas de beaucoup hein ! Je n’ai pas pris un mètre quatre-vingt-dix en deux mois je vous rassure. Dans cette scène j’ai environ quatre ans, là où mes premiers souvenirs apparaissent et là où je reconnais un peu les visages. Mon père n’est pas là vous vous en doutez, je crois qu’il n’a jamais sus d’ailleurs l’immense honneur que ma mère lui fit en donnant naissance à un jolie petit poupon de 3kilos8. Dans un autre temps j’aurais été sont héritier en étant un garçon mais maintenant cela n’avait que très peu d’importance.
Agé de quatre ans pour moi le terme « papa » n’existait pas, alors croyez pas qu’arrivant à la l’école primaire et en entendant parler d’un autre parent je me trouve bien effaré. Déjà que ma mère me cause bien des cauchemars voilà qu’on veut m’en affubler un deuxième. Alors je nie, je dis que les papas n’existent pas, on me prend pour un fou à l’école. Tant pis, ce n’est pas bien grave j’ai déjà l’habitude.
Ma sœur aînée Mélissa tente un peu de m’aider à comprendre les choses une fois dans le salon de la minuscule maison que nous partageons à quatre. Elle me raconte que sans papa je ne peux pas naître mais que nos papas respectifs nous ont abandonné. Je demande pourquoi mais elle-même ne sait pas trop pourquoi alors je me tais et j’oublie. De toute façon ma mère me hurle après pour que j’aille nettoyer la salle de bain.
Acte 2, scène 1 :
L’adolescence ce n’est pas facile. - Sato’ fait donc attention bon sang ! Maman va encore nous assassiner si on fait ça de travers, me rouspéta la voie familière de ma sœur Mélissa.
Je soupire. Mes doigts déjà écorché reprennent cependant plus attentivement l’épluchage de la forme étrange tenue entre mes doigts. Je n’ai jamais été doué pour la cuisine et surtout pas pour éplucher ce truc que je déteste : les patates. Ma sœur elle plus habile fais tomber les peaux une par une avec une vitesse qui me sidéré.
Alors que je me coupe à nouveau le doigt en faisant prendre la couleur taupe une couleur rougeâtre j’entends le rire aquilin de ma petite sœur, Amélie. Dernière né elle est la petite chouchoute. Ayant l’immense honneur d’être née d’un bourgeois du coin, elle retire toute l’attention de ma mère qui voit en elle une source de revenu certain. Une preuve pour le chantage fait à l’homme marié. Mélissa perçoit mon soupire en l’entendant s’amuser joyeusement alors que moi depuis gamin, il n’y eu pas un jour ou je ne me fis pas réprimander, voire frapper.
-
N’y pense pas, murmura ma sœur.
Bientôt j’aurais ma majorité, je t’emmènerais avec moi loin d’ici.Je ne peux m’empêcher de sourire. Elle est ma sœur mais je crois que je suis amoureux…je sais ce n’est pas normal. Mais pourquoi devrais-je l’être après tout elle a été la seule à se pencher vers moi ? Pourquoi ne devrais-je pas l’aimé. Lorsqu’on a 13 ans et qu’on vit dans une cage salle et noire, dès qu’on voit la lumière on s’en amourache.
Tout en reprenant mon travail sous les rires de ma sœur, je rêvasse à la vie que j’aurais d’ici quelque moi au 18 ans de Mélissa. Peut-être pourrais-je avoir des amis et allez jouer avec eux ? Ce serait bien de construire une cabane, j’aimerais aussi allez à la piscine et voire la mer ! J’adorerais aussi allez au parc d’attraction. Ce serait mon plus grand rêve.
Acte 2, scène 2 :
Il est temps de mûrir…Couché à même le sol je regarde les nuages bougés lentement. Le temps est arrêté je crois. Il n’y a pas de bruit autour de moi, juste le silence. Il y’a quelque jour pour ce silence j’aurais donné beaucoup. Plus les rires d’Amélie, plus les hurlements de ma mère qui me réclamait une autre bouteille, plus les bruits étranges sortant de la chambre de ma mère le soir lorsqu’elle recevait ses clients. Plus rien. Juste le silence…
Mais dans ce silence il manquait quelque chose. Les yeux si bleu de ma sœur qui ressemblait tant aux miens. Elle n’était plus là. Elle ne le serait plus jamais.
Levant la main vers le ciel j’écartais et resserrais les doigts en faisant se rétracter ma pupille. Je n’avais pas pleuré pendant l’enterrement, pas même lorsque j’avais appris la nouvelle de sa mort. Un accident, à ce qui parait. Ma mère aurait glissé et fais tomber sur sa tête une bouteille, le choc aurait provoqué une quelconque réaction entraînant la mort. Moi à ce moment j’étais au collège. Je ne sais pas si c’est la vérité, je m’en fiche.
- Satoru ? Je me redresse un peu pour voire Amélie venir vers moi, son pouce dans la bouche et une jolie petite peluche en forme de lapin à la main. Elle est vraiment jolie et cela ne me fait que froncer un peu plus les sourcils. Avec son air angélique et sa petite bouille de gamine mignonne qui le sait je la déteste. Elle ressemble à ma mère…
- Tu joues avec moi Satoru ? Me demanda la voie enfantine.
-
Je n’aie pas envie Amélie, va-t’en, murmurais-je froidement en lui tournant le dos.
Aussitôt elle me menaça de prévenir « maman ». Je réprimais un sourire, et quoi ? Si je lui désobéissais elle me tuerait ? Pas grave, l’espoir était partit avec la lumière. Il n’y avait plus que le noir. La terre tremble sous mes pieds depuis trop longtemps, maintenant le tremblement de terre n’a plus de fin appart celle mortelle. Alors je l’entends partit encourant lorsque je lui rétorque ce fameux «
hé bien Vas-y ».
Le soir même je suis à l’hôpital. Mais ce n’est pas pour moi. Ma mère a reçus un coup à la tête je ne sais pas vraiment comme. Du moins c’est ce que je dis au médecin. Ceux-ci se rendent compte de son taux d’alcool…puis de mon état physique. Tout s’enchaîne le monde change, il y’a un peu de lumière, mais le sol tremble toujours et dans le noir de la cage qu’on ouvre un peu l’oisillon pleure doucement.
Acte 3, scène 1 :
Attend moi. -
Et toi Satoru qu’elle mannequin préfère tu ?Je lève les yeux de l’ordinateur ou des photos d’homme défilent, pour regarder mon professeur. Il me fixe avec un air sévère. J’hausse les épaules, ayant écoutés distraitement la globalité de ma classe avait choisis un garçon aux teint halés correspondant tout à fait à l’idée que l’on se fait de « canon » et une fille squelettique à qui soit disant n’importe qu’elle vêtement irait. Moi je n’étais absolument pas d’accord. Le garçon en question avait le regard vide. Et la fille elle ne m’était absolument pas en valeur les atouts que pouvait apporter une femme dans un décor « sauvage » puisque le thème de départ était celui-ci.
Moi j’aurais optés pour une somptueuse rousse, à l’air espiègle, je l’imaginais parfaitement dans une tenue moulante dans les tons marron accompagnés d’un bellâtre qui m’avait tapé dans l’œil dès la première photo. Un corps musclés à tomber par terre, un regard noir presque colérique et une souplesse certaine vu les acrobaties réalisées sur certaines de ses photos. Le couple parfait.
-
J’aurais choisis le numéro 4 chez les garçons et la 9 chez les filles, murmurais-je en haussant les épaules comme si c’était une évidence.
Après un court instant le professeur finit par éclater de rire sans me surprendre. Il agissait toujours ainsi. Au début méfiant il tentait de nous déstabiliser avec des regards méchants comme si nous venions de commettre la pire faute puis finalement riait de bon cœur quel que soit notre réponse.
-
Bravo bravo, me félicita-t-il.
Tu as toujours un œil parfait. J’aurais fait le même choix que toi. Je souriais vaguement alors que mes cheveux longs me retombaient devant les yeux alors que des murmures se rependaient dans la salle. Je réalisais un rêve. Pas le mien. Celui de ma sœur. Elle morte, moi j’avais pu briser la cage et vivre dans une vie normale. Alors pour la remercier d’une certaine manière j’accomplissais son rêve d’être dans la mode. Je n’avais pas les capacités pour être styliste contrairement à elle mais j’avais du talent dans le monde de la photographie alors elle devra m’attendre et ce contenter de ce rêve-là.
Acte 3, scène 2 :
j’aime ça. Il était tard. Je ne sais pas vraiment quelle heure, peut-être trois heures. J’étais trop épuisé pour essayer d’allumer un réveil. Je me vautre sur mon lit en ne prenant même pas la peine d’enlever mon costar payé plus que ma mère a du gagné dans toute sa vie. Je soupire vaguement. Les galas et c’est autre truc m’exaspéré. D’accord j’étais devenu célèbre grâce à mes photos et tous me réclamaient, c’était une réussite donc je n’étais pas peu fière, mais de là à m’inviter à des soirées mondaines où je n’avais absolument pas ma place c’était quelque chose.
Cependant je ne me plaignais pas. Finalement aux furent des années, des jours et des heures ma passion pour la photo avait éclaté. Ce n’était plus le rêve de ma sœur que je réalisais mais le nôtre. Même le mien. Chaque découvrir de nouvelle mode, de nouveau corps, de nouvelle technique de photographie, de nouveau lieux, voyager, découvrir mille et une merveille…c’était plus qu’un rêve désormais…c’était ma réalité.
J’avais progressés petit à petit, à mon rythme, mon vite que les génies mais aujourd’hui mon travail et ma persévérance m’avait poussé en haut du podium. J’étais le meilleur, celui qui ne ratait jamais une séance photo.
En souriant je me retournais sur le dos et regardais le plafond. Es-tu fière de moi Mélissa ? Tu me regarde n’est-ce pas ? J’ai vaincu mes peurs, j’ai vaincu nos peurs. Nous qui avions en réalité si peur de partir de la cage et de nous envoler alors que nous avions des ailes. Je suis seul ici mais nous l’avons fait ensemble.
Nourrir de douce pensés et avec l’étrange impression que ma sœur m’avait souris je m’endormais. Mes rêves furent tournés vers un étrange monde ou la photographie permettait d’enfermer l’âme et le temps. Ce fut magique…mais le lendemain en me réveillant le rêve était encore un peu là car la magie m’entourait encore car si je ne capturais pas l’âme je capturais le temps et le rendait à jamais visible.
Voilà. Mon histoire. Enfin dans les grands actes. Mieux que Lorenzaccio n’est-ce pas ? (Quoi ça n’a rien à voir, oui je sais mais c’est ce que je lis en ce moment alors laissez-moi tranquille voulez-vous.). Enfin bon je sais, ce n’est qu’une vie parmi des millions. Mais c’est la mienne alors n’est-elle pas exceptionnelle ?
-
Mon histoire, finis-je par dire aux journalistes restés silencieux.
Eh bien je dois avouer que je n’en aie pas, je suis né hier et je vivrais demain. Aujourd’hui commence une nouvelle vie dans un nouvel endroit. Je m’envole aujourd’hui pour une nouvelle ville. Nous verrons bien si là-bas je trouvais de nouvelle personne à libérer d’une cage. Je l’espère.
Sur ces mots, laissant mon ami crochet un peu pantois, je m’éclipse un large sourire sur les lèvres. Finalement cette journée allait être bien. Je le sentais déjà…