J'ai froid...Pourquoi il fait aussi froid ? Apeurée, je n'ouvre pas les yeux dans un premier temps mais finis par le faire, autant affronter la réalité tout de suite. La pièce est blanche, lumineuse mais infiniment vide. Je regarde sur ma gauche, il n'y a qu'un électro-cardiographe et un déambulateur. J'essaye enfin de bouger mais mes jambes ne bougent pas tout de suite, mais un peu après, quand je m'installai pour me mettre assise. D'ailleurs, sur quoi suis-je assise ? C'est un lit, comme ce que l'on trouve dans les hôpitaux. Mon bras me démange, je le regarde. Un fil y est relié jusqu'à une espèce de...truc ? Bref, je l'enlève et essaye de me mettre debout, mais un homme arrive à ce moment précis. Bizarrement, je n'ai pas peur, l'homme ne m'inspire que de la confiance, fait assez étonnant quand on sait à quel point je suis à l'aise en société.
Il est brun, il ne doit pas avoir 25 ans, assez grand...Plutôt beau gosse. Mais à 10 ans, on ne s'occupe pas toujours de ça. Il est assez classe en sa tenue, jean noir chemise, c'est toujours payant...sauf quand le col de la chemise est mal mis, là c'est le cas.
L'unique oeil que je peux apercevoir est d'un bleu très clair, on aurait put croire qu'il était blanc si l'on ne l'examinait pas de près. L'autre était caché pas une immense mèche de cheveux.
L'homme voit que je n'ai pas peur et sourit avant de me dire tout en sortant une cigarette et un briquet de sa poche.

"Salut, je vois que tu es réveillée, tu as faim ?

Voyant que je n'était pas encore encline à répondre, il continue.

-Je suppose que tu as des tas de questions...Où suis-je ? Qui est-il ? Où sont mes parents ? Qu'est-ce qu'il me veut celui là ? Eh bien, j'ai quelques mauvaises et peut-être bonnes nouvelles pour toi, annonce t-il tout en remettant ses mains dans les poches de son pantalon noir.

Je souris à ça dernière remarque sans pour autant lui répondre. Il tourne la tête vers l'unique fenêtre de la pièce, grâce à ça, je peux presque voir la cicatrice qui traverse littéralement son oeil. Mais étrangement, ça me rassure cette cicatrise...

-Eh bien, tu es chez moi, et, je m'appelle Camille..., il tira une latte de sa cigarette et expira la fumée par la bouche, et...tes parents sont morts. Tu t'en souviens ?

Il se tourne à nouveau vers moi et cherche des réponse dans mon regard...Réponse que moi-même je cherche. Je me rend compte à cet instant que je ne me souviens de presque rien...Seul mon nom et mon âge me revienne. J'ai 10 ans, et je suis Marika Slodovitch. Mais rien ne me rattache à personne...Je ne suis donc pas émue quand il m'annonce la mort de mes prétendus parents.

-Je prends ça pour un non alors, dit-il dans un soupir, bref, tu étais avec eux quand l'avion c'est écrasé. Ta mère, Natasha n'a pas survécu et ton père, Rishka, est mort peu après. Toi par contre, tu as étais grièvement blessée mais, je t'ai soignée chez moi. Donc, j'en arrive à la raison pour laquelle tu es là...Je pense que tu as remarqué ce que j'ai à mon oeil...

A ces mots, il releva sa mèche, me laissant voir jusqu'où elle allait, c'est à dire jusqu'à la fin de sa joue. Il reprit.

-Bref. Je ne vois plus très bien et pour mon...métier, ça ne m'aide pas. J'ai donc besoin de quelqu'un pour m'aider...
- Pourquoi ne pas prendre un adulte au lieu d'un enfant, l'interrompus-je.

Surpris d'entendre ma voix pour la première fois, il marqua une pause puis reprit la parole.

-Eh bien, j'exerce un métier dont je n'aime pas parler, les adultes posent tellement de questions...Tu ne trouves pas ? J'ai ensuite penser à prendre un enfant, mais pas trop jeune ni trop vieux, ça devient rapidement des graines d'adultes ces trucs là. Et...tu es arrivée et je t'ai "adopter". Mais tu veux peut-être aller dans un orphelinat et ne pas être sur de trouver une famille un jour ?
- Non. Je reste avec toi."

Après ça, je ne l'ai presque plus quitté. Nous étions de vrai frère et soeur, même plus unis que des frères de sang... Il m'emmenai manger des glace, je l'aider à se servir quand il mangeais, il me faisait des cadeaux, je l'aidais quand il le voulait.
Bref, une famille quoi.
Ce fut ainsi durant un an.
Le jour de mes 11 ans, il m'avais amené pour la première fois dans Sa pièce. Durant toute l'année où j'ai vécu avec, il m'avais toujours interdit de franchir le seuil de la porte de Sa pièce, interdiction que j'ai toujours respecté. Avant d'y entrer, il me dit quelque mots:

-Écoutes ma grande, tu vas enfin pouvoir découvrir mon métier, mais, n'oublies pas, je t'aime et je serai toujours ton frère et toi ma soeur, alors, essaye de dépasser tes préjugés, si tu en as, ce dont je ne suis pas sur...

Je ne comprenais pas mais j'acquiesçais quand même. Il me fit donc entrer. Jamais je n’oublierai ce que l'on vit à cet instant...
Des armes...Des dizaines et des dizaines d'armes de toutes sortes, de toutes tailles et de tout calibres...
Je n'étais pas effrayée ou dégoûtée de mon frère, mais fascinée par toutes ces armes. Guettant ma réaction, Camille me regardait dans un coin. Je l'ignorais un moment et approchai d'un revolver à bout portant en souriant.

Ce fut donc ma première arme, suivis d'un bonnes centaines. Camille m'expliqua que parfois on lui donnait beaucoup d'argent pour...se débarrasser des témoins gênants... Mais je m'en fichais et il m'appris à les utiliser. Nous enchaînions les contrats, lui aux armes, moi à vérifier qu'il ne visait pas n'importe qui. Mais à mes 16 ans je dut le quitter quelques temps pour exécuter mon premier contrat en solo ! Sauf que.... j'ai juste perdu le mot où le nom du gars que je dois tuer quand je suis arriver en France...Mais je cherche encore ! Un certain...Edouard ?