 |  Sujet: ` I like sidewalks and I assume it ! ´  Ven 10 Aoû - 22:24 | |
| Âge : 21 ans.
Sexe: Masculin.
Nationalité : Australienne.
Statut : 3ème année de prépa.
Club : Je ne suis hélas plus au lycée...
Logement : Dortoir pour le moment.
Loisirs : Faire les trottoirs ; Sortir au Centre-ville ; Traîner deci delà ; Se confier à son ami imaginaire, Toby et lui vouer un culte. Et ton avatar, c'est qui ? Suzaku Kururugi dans Code Geass : Lelouch of the Rebellion.
Et le code ? Code validé par Setsu~.
Comment avez-vous trouvé le forum ? Google.
Autres choses ? Je suis gaucher.
575 mots écrits. Il y avait une femme, se trouvant dans les draperies de Keith, à l'apparence voluptueuse et mature et qui semblait être l'une de ces femmes dont le plaisir charnel et matériel était prédominant. Sous ces mêmes draps, celle-ci présentait vraisemblablement la tenue d'Eve et détaillait d'un œil appréciateur le corps bien sculpté de son amant, un jeune homme qui paraissait à présent repu et désintéressé d'elle. Cette dernière le remarqua, bien évidemment, mais ne s'en soucia guère, préférant profiter de sa présence et de sa chaleur tant qu'il était encore là. Après tout, pourquoi s'ennuyer pour quelques détails insignifiants ? En l'amenant à elle, celle-ci savait pertinemment que cela ne durerait quelques heures, pas une de plus. D'ailleurs, en le voyant de loin sur les trottoirs, elle avait cru faire affaire à un de ces petits bruns mignonnets comme on en trouvait des paquets sur Terre. Or, très vite elle se détrompa, s'apercevant que Keith était un grand gaillard, avoisinant sûrement le mètre 90, étant pourvu d'une ossature assez importante sans pour autant lui donner des airs de bodybuilder et d'une peau mate caractéristique de sorties fréquentes. Malgré une virilité prononcée, Keith était imberbe, possédant néanmoins de longs cils et des sourcils à ne rien envier. Il devait avoir hérité son corps athlétique d'une pratique régulière d'un sport endurant (le tir à l'arc) et ses traits de visage étaient aussi doux et définis que l'était sa mâchoire carrée.
Obnubilée par tant de magnificence, l'épouse insatisfaite se permit de frôler avec possessivité le torse du bellâtre, commençant par les clavicules marquées de celui-ci puis, poursuivant son trajet entre ses pectoraux, termina sa course sur un abdomen tout aussi plat et costaud. Quelque chose l'empêcha cependant d'aller plus loin. Ce quelque chose étant de longs et fins doigts se promenant sur sa taille charnue, ceux-ci vite remplacés par des lèvres pulpeuses et avides de contact qui l'embrassèrent d'un baiser aérien tandis qu'une voix grave et chaude lui annonça ce qu'elle craignait et attendait depuis quelques temps.
— Bon... Eh bien, il est temps pour moi de partir... À une prochaine fois, qui sait.
Ses yeux émeraudes quittèrent ceux de son amante d'un soir et il passa une main fatiguée dans sa chevelure brune et désordonnée avant de repousser d'un geste presque rageur l'immense couverture mauve et de mettre pied à terre. Sa tignasse châtaigne se laissa mollement domptée, tombant sur sa nuque alors que certaines mèches lui cachait même à moitié son regard. Le bas de son corps se dévoila au plaisir de la pécheresse, lui montrant à quel point la jeunesse était une bonne chose mais ne pouvant le contempler plus longtemps puisqu'il entreprit de promptement prendre ses cliques et ses claques et de s'en aller vers d'autres literies luxueuses.
Il était accoutumé à ne porter que des T-shirts à motif chaque fois différent, un cardigan qui coordonnait avec la couleur du dessin, un jean façon coréenne dont le bas des jambes était replié au-dessus des chevilles et des chaussures en toile, n'allant qu'en-dessous des chevilles. Une panoplie qu'il pouvait arborer en toute saison sauf, lorsque le temps se faisait si mauvais qu'il troquait ses chaussures en toile pour des Doc Martens. Toutefois, il pouvait aussi lui arriver de porter une tenue plus chic, pour des soirées cossues ou bien simplement quand les circonstances l'y oblige. Une veste de costume noire, un pantalon à pince qui allait avec, une chemise cintrée blanche et des molières noires pour ne pas tout dépayser. |
692 mots écrits. « Bien que la plupart des gens le définissent comme « beau » physiquement, Keith a quelques troubles mentaux. On ne peut avoir tout sans quelques défauts, n'est-ce pas ? En effet, il y a écrit plus haut qu'il a, pour loisir, de conter ses mésaventures à son ami imaginaire, Toby et même de lui vouer un culte entier. Ce qui est tout à fait vrai, celui-ci ne le niant même pas. Il lui arrive souvent de parler dans le vide, à une personne que lui seul voit et que elle seule comprend, apparemment.
Petit, quand il fut dépourvu d'amis par la faute d'une mère irresponsable et aussi bouleversée psychiquement que lui l'était ou si ce n'est plus, Toby naquit et le consola dans les moments les plus durs. Il lui dicta même ses bêtises les plus idiotes et dangereuses mais Keith en semblait tout de même conscient. Cela continua longtemps et continuait même jusqu'à aujourd'hui bien qu'il était plus prudent que d'antan, ne voulant pas se retrouver dans un hôpital de fous. Il était certes assez intelligent pour inventer de multiples stratagèmes afin de parvenir à ses fins néanmoins, il semblait ne pas l'être assez pour se sortir d'affaires. Un exemple parmi d'autres, en se faisant prendre la main dans le sac en flagrant délit de détérioration de biens publics, il n'eut que l'idée saugrenue de se protéger avec cette stupide phrase :
— C'est... que... je décorais le Centre-commercial, vous voyez ? Il est temps de rénover les choses anciennes, après tout. Hahahaha...
De cette incapacité à se justifier, Keith possède un dossier aussi inquiétant que l'an 2000 et se retrouve ainsi souvent le bouc-émissaire de sa classe. Il ne faudrait toutefois pas croire que ce jeune homme se laisserait se marcher sur les pieds ! Effectivement, étant bien bâti pour se défendre seul, toute personne ne faisant pas preuve de subtilités avec lui se retrouverait avec le nez cassé et peut-être même une ou deux dents de perdues. Par ailleurs, ce bougre s'énervant facilement, ce dernier ne faciliterait pas la tâche à certains et inspirerait la peur à d'autres. Heureusement, le tir à l'arc l'aida à acquérir de la concentration et du calme, ne parvenant malgré tout pas à se fondre dans la masse puisqu'on pouvait le remarquer par ses actes tout aussi étranges que rationnels mais aussi par sa logique déraisonnable. Demandez-lui pourquoi il aime les trottoirs, vous serez surpris.
Quoiqu'il en soit, Keith peut être un adolescent tout à fait normal, extrêmement curieux et pleins d'hormones en ébullition. Il ne drague peut-être pas tout ce qui bouge mais lorsque quelque chose attire son attention, il est courant qu'il ne lâche pas cette chose avant d'être satisfait. Contrairement aux idées préconçues qu'on se ferait, Keith peut également se montrer compatissant, mature et responsable en la présence d'individus spécifiques tel que sa mère ou des amantes éphémères et avouerait volontiers qu'il n'aime pas se montrer aussi stable bien qu'en vérité, personne ne le croirait sur paroles. On l'aura vite compris, ce « beau brun aux prunelles émeraudes » mène aussi une vie nocturne, tout à fait différente de sa vie diurne. Élève moyen à l'école, tombeur de ces dames certaines nuits. On ne peut pas dire pourtant qu'il y prend plaisir puisqu'il ne le fait que pour quelques sous et survivre.
Enfin, pour conclure, Keith ne montre son côté amer qu'à Toby, il semble avoir tendance à croire que tout le monde ait pitié de lui et ne donne sa confiance qu'à ceux qui font preuve de persévérance et de patience... »
— Ainsi se présentent les méandres de l'esprit de votre fils, M. Trevillon... Oh, excusez-moi, M. Lindley. Trois ans ont passé si rapidement, je ne me suis pas encore acclimatée à votre nouvelle situation.
Le dit ex-monsieur Trevillon opina du chef afin de lui pardonner, ne pouvant que s'inquiéter en silence et décida de regagner son foyer en s'apercevant de l'heure tardive. Pendant ce temps, la psychiatre rangea son dossier sur les avancées mentales de Keith dans son tiroir à double-fond et attendit que le père bienveillant et saint d'esprit ne quitte la pièce avant de fermer la porte de son cabinet pour aujourd'hui. |
1329 mots écrits. — Ah ! Mais n'est-ce pas le petit Keith qui vient là ?, s'exclama le bout de femme derrière le comptoir de l'accueil. Tu arrives au bon moment, ta mère est en salle de détente, au bout du couloir ! Elle est plutôt calme en ce moment, tu devrais en profiter.
On lui adressa un sourire qui se voulait sympathisant mais Keith savait en connaissance de cause que derrière ce masque amical ne se cachait que de la pitié. Il eut pourtant la « gentillesse » de lui rendre un rictus qu'il passa pour une marque d'embarras et longea tout de suite après les couloirs blancs de l'internat psychiatrique. Bien que déjà venu un nombre incalculable de fois et même interné une courte période en ces lieux, le jeune homme eut un haut-le-cœur en suivant des yeux le carrelage en damier qui défilait sous ses pieds.
Sa mère, de son prénom Terry, avait été admise en 2008 suite à son divorce avec Audric, son père. À ce moment-là, Keith venait tout juste d'avoir 18 ans et était donc tout en droit de vivre sa propre vie et d'accomplir ses devoirs comme de profiter de ses libertés nouvellement acquises. Toutefois, ne possédant ni job, ni logement, on le plaça tout de même sous la garde d'un de ses parents, empêchant ainsi l'oiseau de prendre son envol. Le choix fut extrêmement simple et rapide. D'un côté, sa mère ne travaillait pas officiellement, présentait des déficits mentaux et peinait à vivre d'elle-même tandis que de l'autre, son père avait déjà refait sa vie en moins de temps pour dire « ouf ». Il était donc évident que le juge de l'affaire confia la garde entière de l'adolescent au géniteur de celui-ci et à sa nouvelle famille, beaucoup trop complaisante et compatissante. Leurs visages d'arlequins en dirent long sur leurs piteux préjugés quant à sa situation et mirent imperceptiblement Keith mal à l'aise. De ce fait, il ne se sentit jamais à sa place, faisant même naître un ressentiment croissant pour eux, bien qu'ils n'eurent, à aucun moment, été hautains envers lui.
En y repensant, le basané souffla bruyamment, comme s'il avait voulu s'enlever ces bribes de souvenirs par ce simple geste. Il avait l'impression qu'à mesure qu'il plongeait plus profondément dans sa mémoire, plus les couloirs du mouroir s'allongeaient. Oh, il était clair que ce n'était pas réellement un mouroir mais pour Keith, c'était le cas. Il y voyait les pensionnaires y souffrir et tant qu'ils n'avaient pas assez pâti pour se faire diagnostiquer comme « guéri », on les enfermait dans des salles, toutes aussi blanches que les murs entiers de cette prison. À force de les voir, on pouvait sérieusement commencer à haïr cette couleur tant elle était signe de tortures.
— Relax ! Ton heure est déjà passée, pas besoin de s'en faire encore, se moqua une voix familière dans son dos.
Il sentit une petite tape amicale sur sa jambe puis vit apparaître Toby sous ses yeux. Il n'était pas plus haut que trois pommes, arborait un costume fait de grelots et de motifs étranges et portait lui aussi un masque d'arlequin, ce dernier cependant pleurant et étant authentique. Keith ne put s'empêcher de sourire un peu, d'un sourire amer qu'il ne montrait qu'à cet être imaginaire et se souvint encore, sans le vouloir, de son passé alors qu'ils marchaient encore.
Le temps s'écoula à la vitesse d'un escargot et Toby aida le jeune homme à contenir son mépris grandissant en lui faisant faire des idioties qu'on arrivait toujours à lui pardonner en raison de ses antécédents. Arriva alors hâtivement le moment où la maisonnée s'agrandit, jusqu'à éprouver le besoin de changer de quartier : ils vinrent s'installer à Versailles, ville de promesses et de découvertes où Keith apprit à mener une vie double par l'intermédiaire de quelques riches individus l'ayant intercepté dans la rue. Il perdit sa virginité par une banale nuit, à l'hiver de ses 19 ans et commença par conséquence à amasser des économies pour son futur idyllique. Toutefois, toutes choses ayant une fin en ce bas-monde, son père, s'étant aperçu de ses activités illicites et de ses habitudes plus ou moins étranges, l'interna dans un hôpital psychiatrique où séjournait déjà son ex-femme. Keith remarqua bien évidemment sa mère mais ne lui parla pas, préférant s'isoler et s'éloigner d'elle, craignant qu'elle ne se jette à son cou pour l'accuser du désordre causé chez les Trevillon.
Était-ce réellement sa faute ? Ceci, on ne pouvait y répondre car depuis le début, leur relation avait toujours été ambiguë. Un jour, ils se comportaient comme deux tourtereaux, ne se séparant sous aucun prétexte, à l'instar de deux doigts de la main puis, un autre, ils se comportaient comme deux ennemis jurés, ne pouvant se supporter l'un et l'autre une seconde de plus. Pourtant, ils réussirent plus ou moins à s'accorder, se justifiant que les opposés s'attiraient. Et un jour, la sentence tomba, ils divorcèrent. Keith ne comprit pas comment cela arriva mais préféra ne pas tarder sur ce détail, sa liberté l'appelant inexorablement.
Chez la psychiatre, on lui dédia un dossier complet où on lui diagnostiqua juste un traumatisme d'enfance avant de constater qu'en fait, son cas n'était pas assez sévère pour qu'on l'interne. On le relâcha donc, apprenant au jeune homme à se montrer plus prudent, le surveillant cependant de près afin de déceler le plus rapidement possible un trouble plus grave. Il reprit secrètement ses affaires, se montrant cette fois plus malin ou presque et le voilà maintenant, à rendre visite à Terry. Il ne savait pas encore pourquoi soudainement il se mit à lui tenir compagnie. Peut-être était-ce à cause des larmes qu'il semblait avoir aperçu au coin de ses yeux quand elle le vit par inadvertance ? Ou bien parce qu'il avait pitié d'elle finalement ? Comme on le dit, « le cœur a ses raisons que la raison ne connaît pas. » et il arrivait enfin au bout de ce couloir sinueux.
Toby était resté silencieux durant tout le trajet et même s'il aurait parlé, Keith ne l'aurait pas écouté une seule fois. Ils se trouvaient devant une porte blanche à double battant et après une longue inspiration, il l'ouvrit.
Dans un premier temps, seule une raie de lumière l'aveugla avant de laisser place à une pièce quasiment déserte. Dans un coin, on pouvait y voir deux hommes chuchotant comme des condamnés, penchés au-dessus d'un jeu d'échec et n'ayant même pas remarqué la présence du jeune homme. À l'opposé se trouvait un chevalet vierge, installé face à une femme dont l'aspect semblait miteux. Ses cheveux étaient châtains et désordonnés, son regard était d'un gris vitreux et son habit d'origine blanc était tâché de noir par le pinceau qu'elle tenait dans sa main gauche. On observait aisément les points communs qu'avait son fils et sa génitrice mais là n'était pas le point important. Keith s'approcha de Terry sur la pointe des pieds, la fixant intensément bien qu'il savait qu'elle ne se retournerait pas, ni ne bougerait. Arrivant à sa hauteur, il était sur le point de poser sa main sur l'épaule de celle-ci, imaginant déjà plusieurs scénarios sur leurs retrouvailles quand il s'arrêta dans son geste, serrant son poing d'hésitation avant de pincer ses lèvres et ressortir de là. Oui, cela faisait peut-être maintenant la 99ème fois qu'il repartait la queue entre les jambes, trop lâche de se confronter à la femme qui lui donna naissance. Même Toby, d'habitude si éloquent et amusant ne pipait mot devant ce spectacle répété en permanence.
* La prochaine fois, j'y arriverais peut-être..., se répétait-il inlassablement chaque fois qu'il quittait les lieux bredouille.
La femme de l'accueil qui le vit s'éloigner au loin secoua sa tête négativement, soupirant désespérément de ses tentatives échouées. Elle avait cru que cette fois-ci, il réussirait à surmonter sa peur et oublier les mauvais traitements qu'il reçut en étant enfant. Mais, visiblement, les dieux prenaient bien trop longtemps pour panser les blessures antérieures et meurtrissaient même certains encore. « Que quelqu'un lui vienne en aide pour le guérir de son mal » était tout ce chacun priait quand on le regardait. |
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